Apprendre à coudre sa lingerie confort, 20 leçons et 10 modèles expliqués en pas à pas

Paloma Aubeau, Julie Guelennoc et Blandine Vives

Apprendre à coudre sa

20 leçons et 10 modèles en pas à pas

La leçon de couture

CHOISIR SA TAILLE, LA PRISE DE MESURE

En France, 80 % des femmes ne connaissent pas leur taille de soutien-gorge. Beaucoup d’entre nous ne trouvent pas leur taille en magasin et achètent par défaut ce qui est disponible. En effet, il est assez difficile de connaître sa taille : tout dépend de l’élasticité de la matière, de la coupe, de notre morphologie… Et c’est bien normal, car nous sommes toutes uniques !

Nous allons détailler ici les étapes incontournables avant de commencer la réalisation des modèles.

Les soutiens-gorge

Pour vous assurer une bonne prise de mesures, placez-vous face à un miroir. Pour obtenir des mesures fiables, mesurez-vous le buste nu, avec simplement un soutien-gorge souple sur la peau (ne pas se mesurer avec des bonnets mousses ou coque, les épaisseurs supplémentaires risquent de fausser les mesures).

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1 . Le tour de dessous de poitrine (tour de dos ou de basque)

Pour connaître sa taille de soutien-gorge, il faut commencer par prendre la mesure sous la poitrine. Elle correspond au nombre que l’on voit à côté de la lettre sur un soutien-gorge. Par exemple, sur une taille 90 B : le tour de basque correspond au nombre 90. Cela dit, pour simplifier la lecture de nos patrons, nous avons choisi d’utiliser les tailles XS, S, M, L, XL…

Cette valeur est primordiale, car 70 % du maintien d’un soutien-gorge vient de la basque (la bande qui

entoure le buste). C’est en connaissant cette mesure que l’on peut s’assurer d’être bien maintenue et confortable toute la journée.

Placez le mètre ruban autour du buste, sous la poitrine, sans gonfler ou rentrer la cage thoracique, et surtout sans trop serrer. Assurez-vous qu’il est positionné droit (parallèle au sol), respirez normalement et reportez la mesure de dos en fonction du tableau de mesures.

Mesures en cm

tour de poitrine

Il faut maintenant mesurer le tour de poitrine, afin de connaître la profondeur de bonnet. Cette mesure permet d’estimer le volume de la poitrine et de connaître la « lettre » de chaque bonnet. Par exemple, la taille 90 B correspond au tour de basque de 90, avec un bonnet de profondeur B. La profondeur de bonnet est directement liée à la mesure du tour de dos relevée précédemment : c’est la différence entre la mesure du tour de dos et celle du tour de poitrine. Plus la différence entre ces deux mesures est grande, plus la taille du bonnet est importante. Cela dit, pour simplifier la lecture et l’adaptation de nos patrons, nous avons choisi d’utiliser les tailles XS, S, M, L, XL…

Placez le mètre ruban autour de la poitrine, en passant sous les aisselles et la pointe des seins sans trop serrer. Accompagnez le mètre ruban en suivant bien la courbe entre les deux seins pour qu’il vienne toucher la peau et ainsi « fermer » la mesure sur la cage thoracique. Si le mètre ruban est décollé de la cage thoracique entre les deux seins, la mesure relevée ne correspondra pas vraiment, car elle ne prendra pas en compte le volume total de la poitrine. Reportez la mesure de tour de poitrine en fonction du tableau de mesures.

Les bas du corps

Il est possible d’avoir un tour de poitrine en M et un tour de dessous de poitrine (tour de dos) en XL, par exemple. Pour ajuster votre modèle à votre morphologie, nous vous invitons à retrouver les détails page 17.

Une seule mesure suffit. Il s’agit de la mesure de tour de bassin, comme on l’appelle dans notre jargon (ou tour de hanches). Le bassin correspond à la partie du corps la plus large. Il faut donc s’assurer que l’extension de la culotte sera suffisante pour pouvoir l’enfiler facilement. Chacune a sa propre morphologie, ce qui explique la différence de ressenti d’une personne à l’autre, pour une même mesure (en dehors de la façon dont chacune aime porter ses vêtements). Par exemple, avec la même mesure de bassin, une personne avec un bassin étroit et des fesses bombées aura davantage besoin de couvrance en hauteur (sur les fesses) qu’une personne avec un bassin plus large et les fesses plus plates.

Pour trouver cette mesure, tenez-vous bien droite et, avec le mètre ruban, faites le tour de votre bassin/ fesses, puis suivez le tableau de mesures suivant.

LA JONCTION DES ÉLASTIQUES

Lors de la couture d’élastique en tubulaire, c’est-à-dire en faisant un tour complet, il est important de faire une jonction d’élastique, à la fois solide et esthétique. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter :

La superposition

L’assemblage

Le point d’arrêt

Si vous utilisez un élastique plat (avec ou sans picots), il faut superposer les bords de l’élastique sur 1 cm. Cela permet à l’élastique de rester bien cousu. Il remplira ainsi parfaitement son rôle, et la couture sera plus durable. Avec un élastique à picots, pour réussir une belle superposition, pensez à bien le placer, picots sur picots. Vous aurez ainsi un résultat plus propre, sans jonction visible.

Si vous utilisez un élastique préplié (ou biais élastique), il est possible de réaliser une superposition comme pour un élastique plat. C’est d’ailleurs le montage le plus utilisé dans le commerce, car il est rapide à réaliser. Cela dit, pour un aspect plus propre et plus durable (car l’élastique présente moins de risque d’effilochage), nous vous conseillons la technique de l’assemblage. Elle doit être préparée avant la pose sur le vêtement. Positionnez les extrémités du biais endroit contre endroit et réalisez une couture, au point droit, à 5 mm du bord. Ouvrez la couture avant la pose de l’élastique sur le vêtement, pour un résultat plus fin et confortable.

Pour la couture d’un élastique large (type élastique de boxer), il est possible de superposer les deux extrémités sur 5 mm et de réaliser la jonction au point d’arrêt. Il s’agit d’un point zigzag extrêmement serré d’une largeur de 5 mm, qui nécessite un réglage parfait de la machine (c’est la raison pour laquelle nous préconisons plutôt la technique de l’assemblage mentionnée ci-contre). On coupe ensuite les bords d’élastique qui dépassent, pour une finition bien nette.

LA POSE DES ÉLASTIQUES

Dans ce livre, toutes les mesures données pour les élastiques sont indicatives et peuvent varier d’un élastique à un autre (car ils n’ont pas la même élasticité) ou d’une sensation – lors du porté – à une autre (selon si vous aimez être plus ou moins maintenu ou serré). Le plus important, c’est la régularité ! Qu’il s’agisse de la répartition de la valeur d’élastique à froncer de manière homogène ou du point de couture, n’hésitez pas à vous entraîner sur des chutes pour prendre confiance, et trouver le bon réglage.

Lors de la pose de l’élastique, plus vous tirerez dessus, et plus le tissu sera ramassé et vous donnera de l’extensibilité. Mais trop tirés, les élastiques peuvent vous donner une sensation de cisaillement, et d’avoir un modèle trop serré. Au contraire, si vous ne tirez pas assez, l’élastique aura tendance à gondoler. Le tissu et l’élastique seront alors détendus et ne rempliront pas leur rôle.

Posé-rabattu

Cette façon de coudre les élastiques est la plus répandue et se réalise en deux étapes. Sur la machine, sélectionnez le point zigzag, et réglez-le sur une largeur de 2-3 mm de long pour 2-2,5 mm de large.

Petite astuce : pour avoir un aspect plus net et plus pro, ne pas hésiter pas à recouper les surplus de tissu qui peuvent parfois déborder du bord extérieur de l’élastique.

Pour une répartition homogène de la tension des élastiques, nous préconisons de marquer les quatre quarts de la longueur à froncer sur le tissu (avec des épingles ou à la craie) et de faire de même sur l’élastique. Il suffit ensuite d’épingler l’élastique sur le tissu en faisant correspondre les repères ensemble.

1. Endroit du tissu face à vous, positionnez l’élastique sur le bord, côté doux de l’élastique face à vous. Répartissez équitablement les fronces de l’élastique par rapport au tissu et réalisez une première couture au point zigzag sur le bord intérieur du pied de l’élastique. Pour ce faire, tirez sur l’élastique pour que sa longueur corresponde à celle du tissu, sans toucher à ce dernier. Si vous utilisez un élastique à picots, pensez lors de cette couture à ne piquer que sur la partie pleine de l’élastique, et non sur les picots. Sinon, ils resteront « cachés » au moment de retourner l’élastique.

2. Rabattez maintenant l’élastique vers l’intérieur du vêtement, pour qu’il soit positionné côté peau une fois porté. Réalisez une seconde couture au point zigzag sur le bord extérieur de l’élastique.

Lorsque la largeur des élastiques diffère de la valeur de couture, vous pouvez tracer cette dernière sur le vêtement ou réaliser un fil de bâti en amont. Cela vous servira de guide et facilitera le positionnement des élastiques.

BRALETTE CAFÉ

Tous les montages de ce modèle sont en fourreau pour un confort absolu et des finitions très propres. Il est possible de le réaliser en mélangeant des matières différentes, ou en doublant les bonnets avec le tissu 1. Amusez-vous à créer votre style selon vos envies !

Taille XS à 3XL

Matériel

◊ Bonnets et dos : 60 cm de jersey avec une extensibilité de 30 % environ

◊ Doublure bonnet (si tissu différent) : 30 cm de jersey avec une extensibilité de 30 % environ

◊ Bandes décolleté et bande ceinture : 10 cm de jersey ou de tulle, ou 1,40 m de dentelle élastique de 5 cm de hauteur, avec une extensibilité de 30 % environ

◊ 1,50 m d’élastique lingerie : Tailles XS à L : largeur 1 cm Tailles XL à 3XL : largeur 1,3 cm

◊ À partir du bonnet XL : 70 cm d’élastique lingerie plat de 0,7 cm de large pour le décolleté, afin d’apporter plus de maintien.

◊ 70 cm d’élastique à bretelle de soutien-gorge : Bonnets XS à L : largeur 1 cm Bonnets XL à 3XL : largeur 1,5 cm à 2 cm

◊ 2 anneaux et 2 réglettes

Techniques utilisées

Les différents points de couture, p. 18

La couture des pinces en fourreau, p. 31

Le montage du dos de soutiengorge avec le bonnet, p. 32

Ajouter une bande ceinture, p. 26 à 28

Coudre des élastiques, p. 22, 23 et 25

Coudre des bretelles réglables, p. 34

Patron tracé en orange / planche C.

Tableaux de mesures élastiques, p. 54

Tissu 1 : jersey

Valeurs de couture incluses : 5 mm 1 cm 0 cm

Tissu 3 : doublure jersey

Confectionnez des sous-vêtements confortables et sur mesure !

Vous rêvez de coudre de la lingerie mais cela vous semble trop technique ?

Julie Guelennoc et Paloma Aubeau, de la marque Fitiyoo, ainsi que Blandine Vives, vous accompagnent étape par étape dans la réalisation de vos premiers modèles. Du choix des matières à la pose des élastiques, découvrez toutes les techniques nécessaires en pas à pas photo et en vidéo. Puis choisissez parmi les 10 modèles proposés (culottes, tanga, bralettes, brassières ou bodys) et amusez-vous à les décliner selon vos envies. Des sous-vêtements simples, accessibles aux débutantes – sans surjeteuse –et surtout très confortables : vous ne pourrez plus vous en passer !

Spécialement conçu pour les débutantes, ce livre propose :

• 20 leçons pour connaître toutes les techniques nécessaires à la couture de la lingerie, accompagnées de 12 vidéos accessibles par QR codes.

• Les patrons en taille réelle, du XS au 3XL, marges de couture incluses : un système de tailles modulables vous permet d’adapter vos hauts au plus près de votre morphologie.

• 10 modèles de sous-vêtements, déclinables à l’infini grâce à leur jeu de découpe : jersey, tulle, dentelle, à vous de choisir votre style !

Inclus : Sieste, le modèle de culotte