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LE BLOB : NI ANIMAL, NI VÉGÉTAL, NI CHAMPIGNON
Connaissez-vous cette cellule géante, jaune, qui n’est ni animale, ni végétale, ni champignon ? En anglais elle s’appelle « moisissure gluante »… Mais en français son nom lui vient du film « The Blob » de 1958, et il est entré officiellement dans le dictionnaire en 2021 ! D’abord classé dans le règne des champignons, il les a quittés pour rejoindre celui des amibozoaires, espèces unicellulaires qui se déplacent. Dans ce règne se trouve la classe des myxomycètes regroupant l’ensemble des blobs, soit plus de 1 000 espèces !
Essentiel pour la forêt
Le blob serait apparu sur Terre il y a au moins 500 millions d’années ! Il fait partie des plus vieux organismes encore vivants. Il vit dans des lieux sombres et humides, principalement sur les sols, écorces et feuilles des forêts. Il se nourrit de bactéries, champignons, et autres micro-organismes par phagocytose, c’est-à-dire qu’il entoure la nourriture et forme de petits sacs pour ingérer les nutriments. De cette manière, il dégrade la matière organique du sol et la transforme en matière minérale qui nourrit les plantes et participe à l’équilibre de la forêt.

Le rose est nommé « lait de loup », l’orange est le « tubifère rouillé ». En jaune, les plus connus sont Physarum polycephalum (ci-contre), et Fuligo septica surnommé le « vomi de chien ».


De toutes les couleurs
Il existe des milliers d’espèces de blobs avec des formes et des couleurs différentes (blanc, rose, rouge, noir, jaune…). Ils sont difficiles à élever en laboratoire mais il y en a un qui s’y plaît beaucoup : Physarum polycephalum, ce blob jaune qui ne mesure « que » quelques centimètres carrés dans la nature, mais qui peut en réalité atteindre plusieurs mètres carrés ! Il est étudié pour son déplacement et son comportement, aussi bien en physique et mathématiques, qu’en biologie et éthologie (étude des comportements des espèces animales).