Le club des voleurs de pianos - Tome 2 - Un concert dans le ciel

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Illustration de la couverture : Pauline Duhamel Direction : Guillaume Pô Direction éditoriale : Sarah Malherbe Édition : Claire Renaud, Lolie Cherbonnel, Constance Callies Montage de la couverture : Hélène Léonard Direction de la fabrication : Thierry Dubus Fabrication : Marie Guibert Composition : Text’Oh! © Fleurus, Paris, 2021 www.fleuruseditions.com ISBN : 978-2-2151-7443-1 MDS : FS74431 Tous droits réservés pour tous les pays. « Loi n° 49-956 du 16 juillet 1949 sur les publications destinées à la jeunesse, modifiée par la loi n° 2011-525 du 17 mai 2011. »

Achevé d’imprimer en Italie en août 2021 par Rotolito N° édition J21342 Dépôt légal : Septembre 2021


Paul Beaupère

un concert dans le ciel


Avertissement

Ami lecteur, avant de te ruer avec bonheur sur les pages qui suivent, tu dois savoir que trois possibilités s’offrent à toi. Prends-en connaissance et tire les justes conclusions. – Tu viens de finir Un piano par la fenêtre, le tome 1 du Club des voleurs de pianos ? Tu te souviens de tout ? Tu sais qui est qui, qui fait quoi, tu connais les comment et les pourquoi de l’histoire ? Oui ? Alors tu peux filer directement au chapitre 1, rien ne te retient par ici. – Tu as lu le tome 1 il y a quelques mois ? Tu n’es pas contre une petite remise à niveau ? Le prologue est pour toi, ne le néglige pas. – Tu n’as pas lu le tome 1 ? Il convient alors de te procurer sans tarder Un piano par la fenêtre pour plonger avec délices dans ces pages qui feront de toi un lecteur épanoui. Mais afin que tu profites pleinement de ce tome 2, pour que tu puisses le dévorer immédiatement, sans attendre, pour toi et rien que pour toi, voilà qu’un

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prologue a été écrit. En quelques lignes, tu y apprendras ce que tu dois savoir afin d’embarquer sans tarder pour une nouvelle aventure en compagnie des héros de ce mystérieux Club des voleurs de pianos. En route !


Prologue

Comme les trois mousquetaires, les membres du Club des voleurs de pianos sont quatre. Mary est anglaise, elle a quitté son pays pour échapper à un mariage qui ne lui plaisait pas du tout. Elle joue de la trompette comme personne et adore les chaussures, surtout si elles ont des talons de dix centimètres « au minimum » ! Andreï est russe, très russe ; grand, très grand ; pianiste, très bon pianiste. Il rit quand il est triste, pleure quand il est gai et jure souvent dans sa langue natale. Il a fui son pays à cause de la révolution et il est arrivé à Paris avec un piano dont il joue merveilleusement, bien qu’il n’ait jamais pris de cours. Lucien est de Paris, un vrai « parigot tête de veau ». Avant la guerre, il commençait une prometteuse carrière de pianiste, mais dans les tranchées, il a perdu pas mal d’amis, un bras et ses espoirs d’une vie de musicien.

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Au Club, il est batteur, et c’est fou ce qu’il peut faire avec une seule baguette. Ethy est américaine, de New York. Là-bas, elle donnait des cours de musique. Au Club, elle chante. Elle aussi est arrivée à Paris avec un piano, celui du roi de la saucisse américaine, M. Bronshült. Dans ses bagages, il y avait John, douze ans, son fils, mais ça, je vous en parlerai plus tard. En plus de la musique, elle est douée pour la mécanique. Ces quatre-là se sont croisés chez Raoul, au Quatrième-Round, un café qui cherchait des musiciens pour animer ses soirées. Ils ont formé un orchestre, eu du succès, puis ils ont ouvert une école de musique, La Ferme, juste à côté du café. Certains journalistes mal intentionnés ont écrit qu’ils étaient des voleurs, des voleurs de pianos ! Depuis, ce surnom est resté. Mais c’est faux, le Club ne vole pas, il « emprunte » des flûtes, violons, pianos ou autres trompettes inutilisés pour les déposer chez de jeunes interprètes talentueux et dans l’incapacité de s’offrir de bons instruments. Ils sont, en quelque sorte, les robins des bois modernes de la musique.

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l’autre de l’Ouest, d’Amérique, et le dernier du Nord, d’Angleterre. Le plus brutal, c’est l’Américain, M. Bronshült. Empereur du cochon, roi de la saucisse et prince de la boîte de conserve, il est riche, très, très riche. Il est si riche qu’il est persuadé que tout s’achète, et comme il est assez riche pour tout s’acheter, il pense que tout est à lui. C’est avec son piano qu’Ethy s’est enfuie de New York. Bronshült est bien décidé à rentrer chez lui avec son piano sous un bras et sous l’autre, cette misérable professeure de musique ! Même s’il faut pour ça mettre le premier en morceaux et la seconde en boîte de conserve. La plus cruelle, c’est Anna. Elle débarque directement de Moscou où son petit frère, un certain Vladimir, est en train de mettre une sacrée pagaille et de tout repeindre en rouge. Elle est venue récupérer le piano emporté par Andreï. Elle y tient beaucoup, persuadée qu’il contient des documents ultrasecrets qui pourraient nuire à son frère et à sa révolution. Elle est prête à tuer la moitié de l’humanité s’il le faut, mais elle en est sûre, elle rentrera à Moscou avec le piano.

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Prologue

Le plus anglais, c’est Lord Carnarvon. Lui, il est juste venu récupérer sa fiancée. Il rêve d’épouser Mary ; il sera heureux avec elle, elle sera heureuse avec lui, il en est certain. De tous les chasseurs que le monde a connus depuis Cro-Magnon, il est le plus grand, alors, comme toujours, il sait déjà qu’il ne rentrera pas bredouille. La prochaine fois qu’il traverse la Manche, c’est avec Mary à son bras. À la fin du premier tome, pourchassés par les trois méchants, surnommés les cavaliers de l’Apocalypse, les membres du Club ont quitté Le Quatrième Round  et leur école de musique. Grâce à M. Eiffel, ils se sont réfugiés dans les greniers de la gare d’Orsay. Une dernière chose avant de commencer ! Si je peux vous raconter cette histoire, vous décrire ce qui s’est réellement passé et vous jurer que c’est l’exacte vérité, c’est parce que j’y étais. J’ai tout vu, tout entendu, et mieux encore, j’ai participé à tout. En effet, si les trois mousquetaires étaient quatre, les membres du Club des voleurs de pianos ne sont pas quatre, ils sont cinq. Cinq

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avec moi, John, douze-ans-presque-treize, fils d’Ethy et voleur de pianos à mes heures perdues. Au moment où commence notre histoire, nous sommes prisonniers de la gare d’Orsay depuis déjà quelques semaines, après avoir échappé de justesse aux cavaliers de l’Apocalypse. Nous tournons en rond : impossible de jouer de la musique sans alerter tout le monde, trop dangereux de sortir et de voir rappliquer les cavaliers de l’Apocalypse ; oubliés les cours de musique, oubliés les « vols » de piano ou de flûte à bec ; impossible de dormir la nuit quand on n’a rien fait de la journée. Impensable de continuer comme ça. L’ennui menace de nous engloutir ou de nous rendre fous.


Chapitre 1 La bête, inhumaine !

C’est parti ! Cette fois, plus rien ne peut nous arrêter. Maman est aux commandes. Grosses lunettes de pilote sur les yeux, gants de cuir et casquette de cheminot, elle surveille les cadrans et les manomètres, règle une manette par-ci, resserre une valve par-là et passe de temps en temps la tête à l’extérieur pour vérifier que tout va bien. Oncle Andreï et moi nourrissons le monstre à grandes pelletées de charbon. La bête rugit, vibre, trépigne, se secoue, elle en veut toujours plus. Elle accélère et fend la nuit comme l’obus d’un canon, lâchant de furieux jets de vapeur et des étincelles qui disparaissent dans l’obscurité comme des abeilles incandescentes. Derrière nous, Paris et ses lumières s’éloignent. Devant nous, les ténèbres, sans lune ni étoiles, s’apprêtent à nous dévorer.

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–  Au prochain passage à niveau, il faudra être à la vitesse maximum, hurle maman, c’est là qu’ils déclenchent le chronomètre ! Go boy’s, go, mollissez pas sur le charbon. Elle peut être tranquille, maman, on ne mollit pas. Pour que vous compreniez vraiment ce que maman, oncle Andreï et moi faisons dans une locomotive au beau milieu de la nuit, il faut revenir quelques jours en arrière.


Chapitre 2 Belles bielles et nuit parisienne

Depuis quelques jours, maman passe la plupart de son temps avec Gustave Eiffel. Ils ont commencé par gribouiller des dizaines de plans, qui ont bientôt recouvert les murs de notre salle à manger, de la cuisine, puis de toutes les pièces de notre refuge. Dans leurs conversations, il n’est plus question que de pistons, de vapeur, de tubes, d’huile, de rivets, de chaudière, de pression, de charbon et de record. –  Elle fait du 120 kilomètres à l’heure maximum, dit maman. – Oui, mais je suis sûr qu’on peut l’améliorer. En 1903, les Allemands ont atteint les 210 kilomètres à l’heure ! Certes, leur machine était électrique, mais on doit pouvoir faire aussi bien ! Pour notre fierté, pour la gloire et pour la France, Ethy ! Pour la France, pour reprendre aux Teutons un record qui nous revient de droit !

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– Ne serait-ce point surtout pour s’amuser, mon cher Gustave ? –  Non ! Bien sûr que non, Ethy, vous savez bien que mon devoir passe avant tout et que… Bon, je l’admets, vous avez raison… Je ne me suis pas autant amusé depuis des années ! Je n’ai rien fait d’aussi excitant depuis le début de la construction de la Tour ! Allez, oublions les Fritz, oublions la gloire et réjouissons-nous  ! Il faut résoudre ce problème de course de piston et vérifier notre soupape d’évacuation de surpression. Si on trouve le moyen d’augmenter l’admission de vapeur en début de tubulure creuse à la jonction du tube de compression dynamique, nous aurons bien avancé. Alors, nous pourrons passer aux travaux pratiques. Et en effet, quelques jours plus tard, ils passent aux travaux pratiques. Les pièces de notre logis sont envahies par des outils de toutes sortes : clés anglaises ou à molette, marteaux ou maillets, pinces et tenailles, mais aussi tubes, robinets, boulons, vis, plaques de tôle, manomètres, valves, soupapes et pistons. La table de la salle à manger est devenue un véritable établi.

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Notre abri dans la gare d’Orsay est très romantique. On y accède par un long et fantasque escalier métallique ; il n’est pas très grand, mais il a une merveilleuse vue sur la Seine. Un peu biscornu, coincé entre les poutrelles d’acier de la voûte de la gare, il est confortable et bien équipé grâce à Eiffel qui a pensé à tout, mais à six là-dedans, six à tourner en rond, six à ne rien faire, six à s’ennuyer, les heures s’y écoulent plus lentement que l’eau des rivières gelées dont parle oncle Andreï. –  C’est temporaire, a dit Eiffel. Quand les sinistres individus qui vous cherchent seront rentrés chez eux, vous pourrez retourner rue Pernety et tout redeviendra comme avant. Je sais que le commissaire Bachelet s’en occupe. En attendant, c’est trop risqué pour vous de sortir en plein jour. Soyez patients, mes amis ! Être patient c’est une chose, mais le rester quand une demi-chaudière à vapeur prend la moitié de votre lit, quand il y a un piston et quelques rivets de cuivre sur la table à côté de votre assiette, quand l’huile pour la salade finit dans les soupapes et que la graisse des

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bielles se retrouve sur le rôti, ce n’est pas une mince affaire. Rester patient, pour certains, ça devient mission impossible. –  Commencez à m’courir sur le haricot avec vo’t bricolage ! Y en a partout ! Marre de m’cogner les nougats sur un machin qui pique ou un qui coupe ! grogne oncle Raoul. Je rends mon tablier ! Vous vous f ’rez des sandwichs à ce que vous voudrez : aux résidus de piston, à la sciure de bois, à la vis de 32 ou à la tôle de 16, m’en cogne comme de mes premiers gants de boxe ! Salut la compagnie ! Et m’retenez pas ou j’fais un malheur ! Et oncle Raoul disparaît dans les couloirs tortueux, longs et déserts de la gare d’Orsay abandonnée pour la nuit. –  Lui raison. Chostakovitch, Borodine ! Trop petit. Moussorgski, Prokofiev ! Trop de monde, trop tuyaux et trop ennui ! Moi sortir, prendre l’air. Je faire attention. Je savoir Anna vouloir tuer moi. Mais c’est nuit, moi besoin solitude. Et vivre ici, pire que mourir dehors.

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Et oncle Andreï disparaît à son tour. –  C’est pas faux, il est dans le vrai le Russkof ! Vous ne vous rendez même plus compte du bazar que vous mettez avec vos trucs partout ! Pas le droit d’avoir un piano dans ce foutoir, « trop de bruit », vous avez dit. Mais alors, des fers à souder, des lampes à acétylène et des chalumeaux, en veux-tu en voilà, y en a jamais de trop. Allez, moi aussi j’ai des fourmis dans les paluches et les esgourdes qui réclament du mélodieux, salut la compagnie ! Et oncle Lucien part en râlant, « comme un putois », dit maman. –  Comme un Parisien, la corrige Gustave. –  Puisque tout le monde est sur le pont et que la tendance est à la sortie, permettez-moi de filer à l’anglaise ! s’exclame tante Mary avant de s’éclipser. Vos tuyaux m’ennuient, celui de ma trompette me manque. À demain, si je le veux bien ! Dans la nuit noire, maman et Eiffel descendent inspecter les locomotives qui dorment dans la gare. Ils

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s’extasient devant les unes, dédaignent les autres, prennent des tas de mesures. Ils finissent par tourner autour d’une Pacific 231 avec, dans leurs yeux, les éclairs gourmands de chats qui viennent de trouver une souris coincée dans le trou d’un morceau d’emmental. –  C’est un beau bébé ! dit M. Eiffel. –  Un bébé ? C’est un monstre ! Un monstre de fer et de fonte, s’amuse maman. Quatre-vingts tonnes qui filent à plus de 120 kilomètres à l’heure en tirant près de quatre cents tonnes derrière lui… Si ça c’est un bébé, je suis impatiente de le voir à l’âge adulte ! Les trois nuits suivantes, c’est le même manège. Raoul, oncle Andreï, oncle Lucien et tante Mary disparaissent dans Paris tandis qu’avec maman et Gustave, nous passons des heures dans la Pacific à en démonter des bouts et à y apporter des modifications. Je suis la petite main de maman, son apprenti mécano, tandis que l’œil sur ses plans, debout derrière nous, Gustave Eiffel donne des instructions : –  Envoie la clé de 12 ! OK. Maintenant le tube de 36. Oui, le coudé, celui qu’on a soudé et raccordé à

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l’embouchure triconique à pas variable et progressif ! Bon, tu le tiens de ton côté pendant que je le fixe du mien. Encore trois boulons à serrer, deux joints à changer, une soupape à graisser et je crois qu’on va pouvoir tester la machine ! Au petit matin de cette quatrième nuit, autour d’une table enfin débarrassée des pièces mécaniques et des outils, oncle Andreï sirote un café l’œil rêveur, tante Mary grignote une tartine grillée en sifflotant un air nouveau et entraînant, oncle Lucien, de son unique main, semble pianoter pour lui tout seul une musique qui le ravit tandis que, de son côté, Raoul met de l’ordre dans ses casseroles. Il y a comme un parfum de bonheur qui flotte dans l’air, un parfum léger qui nous avait quittés depuis un moment. – J’espère que la nuit a été bonne, s’enquiert maman en venant s’asseoir, et j’aimerais… Mais elle n’a pas le temps de finir, chacun se met à raconter ce qui lui est arrivé depuis trois jours et personne n’écoute maman.

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–  Figurez-vous que j’ai découvert un lieu incroyable ! Un cabaret avec des musiciens étonnants qui arrivent tout droit des États-Unis et qui jouent tout ce que j’aime… Du jazz ! Il faut que vous veniez avec moi. Et puis, de là-haut, Paris est si beau la nuit ! Tante Mary finit sa phrase dans un grand soupir. –  J’ai eu une idée, un truc un peu fou, mais ça me démangeait, il fallait que je m’y remette. Je voulais jouer. Il me fallait une salle, une grande, comme avant ! Alors quand j’en ai trouvé une, j’ai emprunté un piano, un droit, je l’y ai traîné et j’ai joué toutes les nuits. Le bonheur. Et les doigts d’oncle Lucien continuent à danser sur le bois de la table. –  J’ai chevauché cheval d’or. Voyagé avec lui. Loin, voir Volga, aimer ça, beaucoup. Rêver, longtemps. Bien. Oncle Andreï, les yeux fermés, regarde passer les bateliers sur la Volga de son enfance. –  J’ai trouvé un endroit qui met des étoiles dans les mirettes. Y a un piano de dingue et des cuivres de folie, toute une batterie qui brille… à faire pâlir d’envie le

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soleil. Et pis c’est pas loin d’ici, même pas b’soin d’me fatiguer les cannes. J’y ai passé mes nuits, à rêver, à imaginer, à explorer, mais demain, fini ! Action, j’attaque. Y vont voir qui c’est, Raoul ! J’vais vous faire exploser les papilles de bonheur. Au bout de la table, maman est restée la bouche ouverte sans pouvoir dire un mot. Elle attend que tout le monde ait fini et, profitant d’un petit moment de silence, elle reprend : – Je voudrais vous proposer que nous fassions quelque chose ensemble, tous ensemble. Ces derniers temps j’ai bricolé de mon côté et vous avez tous fait pareil. Notre groupe s’est dispersé, j’ai peur que nous ne nous soyons perdus et que le Club n’existe plus. On ne peut plus faire de musique et du coup, nous nous éloignons… et moi je ne veux pas vous perdre. Autour de la table, les regards sont maintenant suspendus aux lèvres de maman, les cafés et les thés peuvent bien refroidir, chacun attend la suite avec impatience. Nous sommes tous touchés au cœur par ses mots, car au fond de nous, nous ressentons tous la même chose.

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–  Alors, reprend maman, cette nuit, je vous propose d’aller vous promener avec moi, et avec M. Eiffel bien sûr, et, tous ensemble, nous allons vivre une grande aventure. Ça ne sera peut-être pas de la musique mais chacun aura sa partition et son rôle à jouer, et je vous promets que si nous réussissons notre affaire, le monde entier entendra parler de nous… mais sans savoir qui nous sommes ! Alors ? Vous êtes partants ? Autour de la table, nous avons tous hurlé de joie, réveillant au passage ce pauvre Newton, notre teckel au poil fou et au dos long, qui dormait du sommeil du juste, de celui qui sait que la sieste est aux chiens ce que le soleil est aux tomates : indispensable.



Nos amis du Club de voleurs de pianos, Mary, Raoul, Andreï, Lucien, Ethy et John, se sont réfugiés dans les combles de la gare d’Orsay, en plein centre de Paris. C’est beau, mais ils s’ennuient sec. Alors, comme souvent quand on s’ennuie, on fait des bêtises. Et on a de drôles d’idées. Comme organiser un concert dans le ciel…

Paul Beaupère, auteur de nombreux romans pour la jeunesse (Le journal d’un cancre, La Famille Potofeu, Le journal d’un baby-sitter) nous propose ici une série virevoltante, familiale et drôle.

13,90 d France TTC

Illustration de couverture : Pauline Duhamel

Mais c’est sans compter sur la redoutable Anna, les sbires de Bronshült et Lord Carnarvon qui ont décidé de retrouver tous les membres du Club et de se venger d’eux…


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