FRESM INFOS n°09 du 25 AVRIL 2021

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N° 09 / 2021 "Le bulletin de liaison bimensuel de la Fédération des Soldats de Montagne d'hier et d'aujourd'hui". Association reconnue d’Intérêt Général par la Direction générale des Finances publiques en date du 16 mai 2017.

Numéro SIRET: 75264400500015 Courriel: fresm.infos@gmail.com Site: www.federationsoldatdemontagne.fr Facebook: www.facebook.com/federationsoldatdemontagne/ Tph: +33 4 76 42 08 29 Comité de lecture: GDI (2S) Michel Klein et COLAD 27e BIM. Intégration textes/photos: LCL (H) Gérard Liebenguth « La Fédération des Soldats de Montagne n'exerce aucun contrôle éditorial sur les informations que vous trouverez dans ce bulletin, ou via des liens qui ont pour seul objet de mentionner d'autres informations en rapport avec les soldats de montagne. La Fédération des Soldats de Montagne ne peut garantir la pertinence, l'actualité ou l'exactitude des informations diffusées. »

En avant-première, voici le figuratif du tryptique « Chemin de Mémoire – Site internet – Guide Michelin » Grand merci à la réalisatrice Mme Caroline Hardouin (ex offcom du 13e BCA) et au colonel ® Bertrand Lavaux , conseiller technique. Fédération des Soldats de Montagne

EM 27 BIM, BP 08, 38761 Varces Cedex e

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Edito du Président… Dans la préface du livre du colonel Max Schiavon – Victoire sur les Alpes en 1940-, le Professeur François Cochet a décrit les principales raisons qui ont permis à cette Armée des Alpes de ne pas connaître la débâcle : « les comportements spécifiques doivent être trouvés du côté de la préparation physique et mentale des hommes, du côté des missions, mais également du côté des systèmes de commandement. Les incontestables qualités des chefs sont pour beaucoup dans la résistance victorieuse de juin 1940. » Toutes ces qualités de chef ont été perçues à tous les niveaux : du caporal de la Section d’Eclaireur Skieur résistant merveilleusement à l’ennemi supérieur en nombre depuis son avant-poste alors qu’il ne devait que renseigner, du brigadier responsable d’une pièce d’artillerie soucieux de la précision, de la rapidité de mise en place et de l’efficacité de son tir d’appui, jusqu’au général d’armée Olry qui, a réussi à galvaniser ses cadres et ses hommes alors que, depuis le 17 juin, le maréchal Pétain demandait à l’adversaire nazi un armistice et que même le général de Gaulle proclamait dans son appel de Londres le 18 juin que « la France a perdu une bataille, mais n’a pas perdu la guerre » . A l’instar de leurs anciens de la Grande Guerre sur les sommets des Vosges, dans la plaine de l’Artois, dans la boue de la Somme, tous les chefs de l’Armée des Alpes, petits et grands, ont fait preuve d’initiative, d’une ardeur sans faille au combat, d’une grande audace, d’exemplarité ; ils ont exalté le moral de leurs alpins, forgé leurs âmes, entretenu leur flamme patriotique jusqu’au 24 juin soir. Conformément à leur devise « On ne passe pas » et « bien que réduites à la frontière aux troupes de forteresse et à trois divisions, elles ont contenu les deux armées italiennes à l’effectif d’une trentaine de divisions, … elles ont tenu le coup contre des forces allemandes bien supérieures, élite d’une armée puissante, dont la poussée a été limitée pied à pied dès que leur contact a été pris »(extrait de l’ordre du jour du général Olry le 26 juin 1940). Comme le Diable Bleu de la Grande Guerre (chasseurs alpins, alpins, artilleurs et sapeurs de montagne), le soldat de montagne de 1940 a montré sa générosité, son idéalisme moral, son esprit de sacrifice, une bravoure presque insouciante. Sa rude préparation physique en montagne, ses reconnaissances permanentes de toute la frontière ont non seulement fortifié son corps, mais a entretenu ses forces morales au sein d’unités animées d’un bel esprit de corps et d’une fougue incroyable. Ce soldat de montagne a gagné, parce qu’il a été conduit, commandé par des chefs dignes de lui. La discipline souhaitée par les cadres de montagne ne saurait être réalisée avec raideur, dans une ambiance de rigidité ; suivant le grand adage féodal, le soldat de montagne « obéit d’amitié. » L’entraînement en montagne où cadres et soldats de montagne portent le même sac, sont sur la même corde favorise ce style de commandement que l’on sent en lisant le livre « Edelweiss, le 4e régiment de chasseurs des Hautes Alpes au Sahara ». En cette semaine, je n’ai pas oublié la fête de la St Georges que les cavaliers de montagne n’ont pu, comme l’année dernière, célébrer. Sous le patronage de St Georges, les cavaliers des cimes veulent évoquer les qualités caractérisant leur saint patron : volonté de combattre le mal adverse, courage devant l’adversité, grand dévouement. Vendredi prochainl, les cadres et légionnaires du 2e Régiment Etranger de Génie, comme leurs camarades des autres régiments de légion, vont commémorer le 158e anniversaire des combats de Camerone. Déjà l’année dernière, ces commémorations de Camerone s’étaient déroulées à huit clos et via Internet. Quelle tristesse, car la cérémonie du 30 avril rassemble habituellement anciens et légionnaires d’aujourd’hui pour se souvenir des 64 cadres, légionnaires et du capitaine Danjou lors des combats de Camerone et aussi se souvenir de tous les légionnaires tombés au champ d’honneur sur tous les théâtres du monde depuis 190 ans. En ce 30 avril, je penserai bien aux sapeurs légionnaires de montagne que « rien n’empêche » de fêter, avec beaucoup de faste, les combats de Camerone au quartier maréchal Koenig. Vive les soldats de montagne d’hier et d’aujourd’hui !

GDI (2S) Michel Klein, président de la Fédération des Soldats de Montagne

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SOMMAIRE Avis de décès Erreur ! Signet non défini. Solidarité 5 Revue de la Fédération des Soldats de Montagne 6 Presse 6 Actualités 7 Le coin du lecteur 14 Musée des Troupes de Montagne 22 Hirondelle Diables Bleus 24 Amicale nationale du 7e BCA 25 Amicale nationale du 22e BCA 25 Amicale nationale du 27e/67e/107e BCA 29 Amicale du 140e RIA 30 27e BIM 35 EMHM 37 7e BCA 40 13e BCA 43 27e BCA 44 4e Rch 46 93e RAM Erreur ! Signet non défini. 2e REG 60 7e RMAT Erreur ! Signet non défini. 511e RT Erreur ! Signet non défini. CALENDRIER 2021 61

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In Memoriam

MDA MAUGUILLET Olivier du 2e REG mort en service le 26.04.2004

SCH RAT Stephan du 2e REG mort en service le 27.04.2003

BCH GARCIN Yann du 4eRch mort en service le 28/04/2019

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Solidarité

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Revue de la Fédération des Soldats de Montagne Lien vers la revue n°6 version numérique: http://www.calameo.com/read/001 473260ab41d57c36d5 Lien vers la revue n°7 version numérique: http://www.calameo.com/read/001 4732602631af5ef536 Lien vers la revue n°8 version numérique: http://www.calameo.com/read/001 473260eee8e3ca9a60 Lien vers la revue n°9 version numérique:

Lien vers la revue n°11 version numérique: https://fr.calameo.com/accou nts/1473260 Lien vers la revue n°12 version numérique: https://www.calameo.com/rea d/001473260734f911e5235 Lien vers la version numérique de la revue n°13: https://fr.calameo.com/read/001 473260863fed9cab9d Lien vers la version numérique de la revue n°14: https://fr.calameo.com/read/001 473260ab5005f89b3e Lien vers la version numérique de la revue n°15: https://www.calameo.com/read/ 0014732605416709dc81b

https://fr.calameo.com/read/001 47326075e8444b4856 Lien vers la revue n°10 version numérique:

http://fr.calameo.com/read/0014 73260b899a3167afd

Lien vers la version numérique de la revue 16: https://fr.calameo.com/read/0014732600497da2f238c

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A défaut, la cellule COM 27 ne prendra pas en compte vos articles !! 6


Actualités

La 27e Brigade d’Infanterie de Montagne (BIM) et la Fédération des Soldats de Montagne composée d’une trentaine d’associations désirent, avec ce projet de triptyque, d’une part valoriser leurs anciens de l’Armée des Alpes –l’Armée Invaincue de 1940-, et d’autre part développer dans l’arc alpin, en lien avec le Ministère des Armées, le comité de massif des Alpes et les partenaires territoriaux, un tourisme de mémoire à l’instar de ce qui existe dans le Nord et l’Est de la France. Le triptyque : Des chemins de mémoire, composés de panneaux dans les villes et villages et de cairns ou poteaux sur les sentiers ; Le site Internet « La Bataille des Alpes » valorisé par des QR Codes installés sur les panneaux et cairns/poteaux(www.labatailledesalpes.fr) Un guide Michelin évoquant dans chaque ville et village les faits de combat et le tourisme local (musées, églises, sites touristiques emblématiques, … et éventuellement les capacités hôtellières et de restauration). 7


Souvenirs Le général Monchal et le Groupe militaire de haute montagne (GMHM)

De son passé de parachutiste, le général Monchal avait gardé la pratique du footing matinal ; sauf impossibilité manifeste, cet exercice quotidien ne connaissait pour lui nulle exception. C’est dire si, en dépit du régime de travail stakhanoviste qu’il s’imposait, il était en bonne forme physique, confortée par une sobriété de bon aloi. Sous-chef d’état-major « Etudes planification finances » dans les années 84-86, il avait fait une démonstration de ses capacités sportives en accompagnant les « officiers traitants » du Bureau planification finances dans l’un de leurs séjours annuels d’oxygénation à l’Ecole militaire de haute montagne à Chamonix, se révélant un excellent skieur. Lorsqu’il m’est revenu de tenir le même poste sept ans plus tard, dans le premier cercle du Chef d’étatmajor de l’armée de terre qu’il était devenu en 1991, je n’avais pas oublié cet épisode ; il m’a alors semblé intéressant de lui proposer une immersion printanière de quelques jours dans le massif du Mont-Blanc. Le monde de la haute montagne glaciaire lui était en effet inconnu et cette expérience était de nature à constituer une rupture radicale, donc salutaire, dans le rythme de travail qu’il s’imposait sans répit. J’y voyais par ailleurs l’occasion de lui faire connaitre, non seulement un milieu extrême et des situations décapantes, mais aussi des hommes d’exception.Je n’imaginais pas en effet entrainer le chef d’état-major de l’armée de terre dans une aventure qui ne serait pas sans risques, sans m’assurer le concours del’élite de l’alpinisme militaire en la personne de membres du groupe militaire de haute montagne (GMHM). Le Groupe militaire de haute montagne (GMHM). Cette phalange hors normes avait été créée en 1976 par le général Laurens, commandant la 27 e Division Alpine nouvellement reconstituée ; il avait donné au chef qu’il avait choisi pour cela une mission simple à exprimer : rejoindre la pointe de l’alpinisme national désertée par les militaires depuis des décennies et y jouer un rôle moteur. La mission avait été largement accomplie, à la lettre et dans l’esprit, jusqu’à nos jours. Il faut dire que l’homme qui avait reçu cette mission avec toute latitude pour la mener à bien, le capitaine Jean-Claude Marmier1, n’avait pas été choisi au hasard : dès cette époque, sa notoriété était déjà bien établie2, tant dans les troupes alpines que dans le petit monde de l’alpinisme national voire international. 1

Saint-Cyrien de la promotion « Serment de 14 ». Sa première hivernale de l’éperon Croz aux Grandes Jorasses en 1971, concomitante d’un drame largement médiatisé qui avait coûté la vie au compagnon de cordée de René Demaison engagé dans la même paroi mythique, l’avait propulsé au premier rang des « conquérants de l’inutile ». 2

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D’emblée, il avaitmarqué le GMHM de son style fait d’audace réfléchie, de non-conformisme absolu, parfois tonitruant, d’inflexible ténacité et de moral à toute épreuve ; dix ans durant, il avait insufflé une dynamique d’une telle intensité qu’elle reste la marque de fabrique d’une équipe de mutants 3bientôt un demi-siècle après sa création. A l’automne 1993, lorsque je mets en forme le projet que je vais proposer au Cemat, Marmier a eu un successeur depuis 1986 en la personne du capitaine Alain Estève ; ce dernierne lui cède en rien sur les fondamentaux, même si son style est radicalement différent de celui de son inimitable ancien.Il avait notamment entraîné le GMHM dans la maîtrise de la troisième dimension en devenant l’un des pionniers du parapente de haute montagne. C’est dire si « le groupe » poursuit sur sa dynamique, d’autant plus qu’Alain Estève, tout comme son adjoint, le lieutenant Hubert Giot, avaient été formés à l’école Marmier lors d’un premier séjour. Ensemble, avec leurs équipiers, ils viennent de réussir l’ascension de l’Everest4. La « mission Cemat ». Le lieutenant Giot, quant à lui, était l’un de ceux qui avaient gravi le « toit du monde » sans oxygène. C’est lui qui est désigné pour assurer la « mission Cemat ». Ce choix ne doit rien au hasard. Il avait été, jeune sergent, de la toute première équipe recrutée par Marmier. Devenu officier par la voie des OAEA après 10 ans de GMHM, il avait fait une véritable démonstration d’excellence comme chef de section de combat au 27e BCA dont j’étais alors chef de corps, avant retour au groupe… Lorsque, cartes et vues suggestives à l’appui, je présente le programme au général Monchal, nul doute que le portrait que je lui trace de celui qui sera pour l’occasion notre guide, ait alors contribué à conforter une sérénité qui aurait pu être ébranlée par les perspectives offertes d’un saut, pour lui, dans l’inconnu. D’autant plus que Giot aura pour binôme un garçon que je ne connais pas mais que l’on m’a décrit comme l’un des piliers du GMHM, le sergent Antoine Cayrol. A plus d’un quart de siècle de l’évènement, je n’ai pas retenu tous les détails de son organisation, mais les points saillants sont restés gravés dans ma mémoire. Le Cemat était accompagné, outre du sous-chef d’état-major que j’étais, de son aide de camp, le lieutenant Chavancy – qui ne s’imaginait pas alors en gouverneur de Lyon qu’il deviendrait un jour- et de son garde du corps5, un gendarme, choisi parmi les montagnards pour l’occasion, et…lesté de son arme de service prête à l’usage. A Chamonix, nous retrouverons le lieutenant Giot et le sergent Cayrol, tous deux auréolés de leur récente victoire à l’Everest. Le voyage s’effectue en TGV et je note que le Cemat n’a pas manqué de se munir de la pile de dossiers qui alimentent son quotidien, rassemblés dans une épaisse mallette aux soins de l’aide de camp. Voilà qui allait occuper l’essentiel des voyages aller et retour, sans néanmoins interdire des échanges à bâtons rompus sur lesquels nous reviendrons. Y a-t-il eu une ou deux journées de mise dans l’ambiance et en jambes skis aux pieds?Je ne me souviens pas. En revanche, les séquences les plus fortes restent présentes dans mon esprit. Je n’imaginais pas, en préambule, que le Cemat, en parachutiste qu’il était, n’effectue pas un de ces vols en parapente dont Chamonix était devenue la Mecque dans des sites uniques au monde. Le général Monchal ne s’était évidemment pas récusé étant entendu que ce serait, pour lui, en parapente bi-place piloté par Hubert Giot, l’un des maîtres de la discipline. Le vol de concert -j’accompagnais en solo- depuis Planpraz, sur les flancs du Brévent dominant Chamonix à l’ouest et face au somptueux décor de la chaîne du Mont-Blanc, reste pour moi un de ces souvenirs grâce auxquels la vie mérite d’être vécue. Après le poser au cœur de Chamonix, jamais je n’avais vu le général Monchal aussi rayonnant ; allons ! notre séjour commençait sous de bons augures. Entrée en matière.

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Dans les années 80, le GMHM a été le vivier d’une nouvelle génération d’alpinistes qui, tel Christophe Profit, ont fait entrer la discipline dans unepratique jusque-là inimaginable. 4 Première opération d’un projet dit « des trois pôles » qui conduira par la suite le GMHM au Pôle Nord et au Pôle Sud en totale autonomie. 5 Depuis les attentats d’Action Directe et l’assassinat de l’ingénieur général Audran, la sécurité rapprochée des chefs militaires était assurée par un gendarme en toutes circonstances. 9


De Chamonix, le massif du Mont-Blanc présente l’intérêt unique d’offrir un accès d’emblée au cœur de la haute montagne glaciaire via le téléphérique de l’Aiguille du Midi à 3842m d’altitude. Le programme tirait parti de cette particularité pour permettre un déroulement digne de l’évènement, avec pour commencer un tour d’horizon sans égal depuis le sommet de l’Aiguille, suivi d’une somptueuse entrée en matière. Derrière nous, nous laissions la vallée de Chamonix d’où nous venions, à plus de 2000m en contrebas, au pied de la vertigineuse face nord, celle-là même dans laquelle, quelques années auparavant, le capitaine Alain Estève et l’adjudant Pierre Royer6avaient plongé équipés d’un parachute de compétition (la voile spécifique du parapente n’avait pas encore été inventée), réalisant ainsi une première : celle du parapente de haute montagne. Face à nous, en fond de tableau, de la gauche vers la droite, au-delà de l’enfilade des Aiguilles de Chamonix, se dressaient l’Aiguille Verte, flanquée de l’obélisque des Drus, les Droites, les Courtes,la Pointe Isabelle -qui était prévue pour être l’une de nos destinations- , l’ensemble couronnant le glacier de Talèfre, affluent du glacier de Leschaux en contrebas en amont de la Mer de Glace. Plus à droite, se succédaient les fantastiques escarpements de la face nord des Grandes Jorasses, les aiguilles de Rochefort et la Dent du Géant, quant à elles enserrant le glacier du Mont Mallet,autre affluent du glacier de Leschaux sur la rive opposée à celle du glacier de Talèfre,qui serait aussi l’un de nos espaces d’évolution programmé. A droite encore, après le col du Géant en frontière italienne, se dressaient les contreforts du Mont-Blanc, flanqué vers nous du Mont Maudit et du Mont-Blanc du Tacul drapé de ses formidables glaciers suspendus, sur l’une des voies d’accès au toit de l’Europe. A nos pieds, entre l’immense arc de cercle ainsi dessiné et les parois de la face sud de l’Aiguille du Midi qui se dérobaient à nos regards, se déroulait l’itinéraire que nous allions suivre pour cette entrée en matière initiatique : celui de la Vallée Blanche. Nous allions y accéder d’abord en suivant l’arête neigeuse vertigineuse dominant la vallée de Chamonix à notre gauche, puis, skis aux pieds, en nous laissant glisser au long du glacier qui s’enroulait au pied des grandioses parois rocheuses de l’Aiguille du Midi puis du Mont-Blanc du Tacul, pour rejoindre le Glacier du Géant et le chaos de ses séracs, laissant à notre droite la Combe Maudite puis le col du Géant et la frontière italienne. Au passage, nous ne manquerions pas d’évoquer les plus hauts combats d’Europe où, le 17 février 1945, la section d’éclaireurs skieurs du Bataillon du Mont-Blanc, issu de la Résistance, avait contraint une compagnie de GebirgsJäger au repli vers le col du Géant et l’Italie d’où elle s’était aventurée. Après les séracs du Géant, nous allions quitter l’itinéraire classique de la Vallée Blanche, laissant donc la Mer de Glace s’écouler à notre gauche, pour traverser le chaos glaciaire de la Jonction et remonter le glacier de Leschaux. Notre destination, avec un peu d’attention, était visible, au débouché du glacier de Talèfre, à mi-pente de la moraine enneigée dominant le glacier de Leschaux : c’était le refuge du même nom accroché là à 2431 m d’altitude, dans un équilibre improbable, tel une aquarelle de Samivel, dont les murs et le toit en aluminium renvoyaient des éclats lumineux. Non gardé en cette saison, c’était un refuge auréolé de légende pour avoir été la base de départ de la conquête des voies mythiques de la face nord des Grandes Jorasses, restées longtemps inviolées. Tel est le tour d’horizon que nous avons pu alors offrir au Cemat tout en lui présentant une illustration concrète du programme dont il n’avait eu jusque-là connaissance que par l’étude de la carte. La météo de ce jour d’avril était somptueuse. Une aggravation était bien prévue dans la soirée, mais nous avions estimé avec Hubert Giot que nous pouvions prendre le risque. Du rêve au cauchemar. Partis en milieu de journée après un déjeuner avancé, nous avons fait, jusqu’à la Jonction, une Vallée Blanche de rêve dans une neige soyeuse. Les quelques difficultés présentées par les crevasses qui commençaient à s’ouvrir ici et là et par les gigantesques séracs du glacier du Géant, avaient été franchies sans encombre par le Cemat, qui se conformait strictement aux conseils, voire consignes, donnés par le lieutenant Giot qui ouvrait la voie. A la Jonction, au moment où nous quittions l’itinéraire de descente pour entamer la remontée du glacier de Leschaux en direction du refuge, si j’avais pu craindre que les conditions euphoriques que nous venions de 6

Pierre Royer, lui aussi de la première équipe du GMHM comme sergent, avait ajouté à ses talents de grimpeur exceptionnel doué d’une endurance peu commune, une compétence de caméraman qui fera de lui l’un des tous premiers cinéastes d’altitude de l’époque et assurera une couverture systématique des exploits du groupe. Il devait bientôt, tout comme Alain Estève, connaitre une fin tragique, ce dernier dès 1993victime d’une chute mortelle lors d’une ascension glaciaire en Norvège, Pierre Royer disparu au Nanga Parbat en 1995. 10


connaitre jusque-là laissent au Cemat une impression trompeuse de « Club Méditerranée », l’évolution brutale de la météo, comme c’est souvent le cas en montagne, allait changer l’ambiance, du tout au tout. A peine avions-nous pris les dispositions de montée que nous étions comme happés et submergés par une masse d’air chaud qui se substituait à l’air vif de l’altitude ; en peu de temps, la neige soyeuse dans laquelle s’imprimait en surface la trace de nos skis se transformait en une neige lourde qui ne nous portait plus ; la couche neigeuse s’effondrait sous les skis, parfois jusqu’au genou. L’exercice devenait épuisant, même si l’essentiel était fait par l’homme de tête, en l’occurrence le sergent Cayrol qui a alors fait la preuve de ses capacités hors du commun. Il s’y ajoutait le danger aléatoiredes ponts de neige sur les crevasses qui risquaient à tout moment de s’effondrer. Pour alourdir l’ambiance, il ne fallut pas très longtemps pour que le silence de ce monde minéral soit rompu par le grondement sourd des avalanches qui se déclenchaient spontanément ici et là sur les deux versants du glacier de Talèfre que nous remontions. Le Cemat me jetait de temps à autre des regards interrogatifs… Point de situation fait avec Hubert Giot, nous décidons d’abandonner l’itinéraire habituel de montée au refuge qui devait nous faire quitter le plat du glacier et nous engager à skis dans une traversée à flanc de moraine à notre gauche ; les conditions sont en effet telles qu’on ne peut exclure que cet itinéraire se déroulant sur un versant très pentu,habituellement sûr, soit cette fois balayé par une de ces coulées de neige, voire avalanches, dont les grondements répétitifs répercutés en écho par l’immense paroi des Grandes Jorasses qui ferme le cirque glaciaire dans lequel nous progressons,sont autant de rappels à la prudence. Nous continuerons jusqu’à l’aplomb du refuge, déposerons nos skis au pied de la pente à l’abri d’un rocher, puis gagnerons notre destination en gravissant à pied la raide moraine enneigée, « tot dret » comme dit la devise de l’EMHM. Hubert Giot a pris le relais de Roland Cayrol pour la trace, suivi du Cemat que je talonne, prêt à toute éventualité. Combien de temps nous a-t-il fallu pour rejoindre le havre de paix du refuge ? J’ai oublié, mais il avait fallu modérer l’allure et multiplier les poses pour ménager notre chef qui mettait vaillamment un pas devant l’autre sans mot dire, mais que je pressentais de plus en plus au bord de l’épuisement. Dans la quiétude du refuge de Talèfre. Moment béni, en fin d’après-midi, que notre arrivée au refuge ! N’eût été l’ambiance humide qui y règne une fois la porte ouverte, -l’étanchéité de ce petit bâtiment d’une seule pièce a pour effet pervers une intense condensation intérieure- il y avait là comme un avant-goût de paradis. Hubert Giot et Roland Cayrol, aussi frais qu’au départ du sommet de l’Aiguille du Midi, s’activent pour aménager l’espace au mieux et veiller à ce que leur éminent « client » se restaure et s’hydrate sans plus tarder avant de prendre un repos mérité sur l’étroite couchette qu’ils lui choisissent pour être la moins humide possible, parmi la dizaine de l’étroit refuge. J’observe la scène avec une intense jubilation, tant il est manifeste qu’en ces circonstances, à plus d’un titre pourtant relativement banales, se sont noués dès cet instant, entre le grand chef et ses subordonnés de « la base », des sentiments que je ne saurais mieux qualifier que de confiance, d’estime et de fraternité et dont j’aurai, plus tard, des témoignages réitérés. Pour ma part, une fois restauré, abandonnant le Cemat et son équipe à une sieste tardive, je m’isole sur le balcon pour savourer l’ambiance de genèse du monde que j’apprécie en ces lieux. Le fracas des avalanches a cessé ; il fait toujours anormalement chaud mais sans doute la montagne s’est-elle purgée. J’examine devant moi, de l’autre côté du glacier que nous venons de quitter, les pentes tourmentées du glacier du Mont Mallet qui sont notre objectif du lendemain. Difficile de dire dès à présent ce qu’il en sera…Nous en déciderons le moment venu. De part et d’autre, à gauche, se dresse la haute muraille des Grandes Jorasses avec ses piliers de légende, éperon Walker, éperon Croz, à droite, la mer de Glace s’écoule comme un immense fjord pris par les glaces, dominé en fond de tableau par les Aiguilles de Chamonix. Il n’est pas âme qui vive et je savoure ce moment d’éternité quand mon attention est attirée par deux points noirs qui me semblent se déplacer dans le secteur de la Jonction, là où nous avions vécu le brusque changement d’ambiance météo. Rapidement l’évidence s’impose : ce sont deux randonneurs et au rythme où ils progressent en profitant de notre trace, ils seront des nôtres dans l’heure. Le charme rompu, je réintègre le refuge où il faudra se serrer… Lorsque j’en ressors avec Hubert Giot quelque temps après, les deux randonneurs sont engagés sur l’itinéraire que nous avions décidé d’éviter, à flanc de moraine. Apparemment, ils avaient estimé que le danger était désormais écarté. Grande est ma surprise lorsque j’identifie l’homme de tête : je reconnais un jeune lieutenant fraîchement affecté au 27e BCA, le lieutenant Jean-Baptiste Ballif, connu de moi pour être de la distinguée promotion Tom Morel, notre promotion filleule ! Sa surprise n’est pas moindre lorsqu’il 11


accède à l’étroite plate-forme du refuge et se dispose à nous saluer…Je lui fait observer que ce n’est qu’un hors d’œuvre et qu’il peut se préparer à une surprise plus grande encore. Nous entrons de concert dans le refuge; dans la semi-obscurité de cet espace confiné, tandis queRoland Cayrol, l’aide de camp et le gendarme sont occupés aux préparatifs du casse-croûte du soir, la Cemat est en train de s’extraire de sa couchette. Le lieutenant Ballif salue à la cantonnade, quêtant du regard quel peut bien être le crescendo de surprise… Je l’entraine vers le général Monchal : « Mon général, nous avons l’honneur et le plaisir de recevoir la visite du lieutenant Ballif, du 27e BCA ! », puis, me tournant vers Jean-Baptiste Ballif : « Mon cher camarade, présentez-vous au chef d’état-major de l’armée de terre ». Stupéfaction de notre jeune lieutenant, qui trouve une planche de salut dans les réflexes acquis. Le Cemat, quant à lui, était aux anges. Autant dire que la courte soirée et son frugal repas sorti du sac s’engageaient sous d’heureux auspices. Autour du potage brûlant, à la lueur des bougies, le général Monchal allait vivre un moment rare dont il m’a souvent reparlé par la suite : une sorte de « table ronde » hors du temps en des lieux improbables, réunissant le chef d’état-major de l’armée de terre, un lieutenant issu du rang à l’expérience hors toutes normes, un lieutenant cyrard pur sucre, et un sergent solide comme un roc. Je n’ai pas retenu les mots échangés ; seule m’est restée la musique. Le général Monchal n’était pas ce que l’on appelle un chef charismatique. Mais dès lors que l’on connaissait ses fonctions, l’attention qu’il manifestait à son interlocuteur, quelle que soit sa condition, et la totale simplicité de sa façon d’être, ouvraient les cœurs. Les deux lieutenants, sur les sollicitations bienveillantes du Cemat, se sont livrés, Hubert Giot avec le naturel confondant qui le caractérise pour évoquer les expériences surhumaines vécues par le GMHM, Jean-Baptiste Ballif avec la limpidité d’âme du Cyrard à la fois candide et téméraire. Le sergent Cayrol restait quant à lui avare de mots mais je voyais bien que le Cemat en était impressionné… Retour anticipé. Levé avant le jour dès que j’ai entendu Hubert Giot s’extraire de sa couchette et sortir du refuge, je le rejoins à l’extérieur. D’emblée, dès l’ouverture de la porte, je suis saisi par la lourdeur de l’atmosphère ; il n’a pas gelé de la nuit, ce qui est exceptionnel à cette altitude en cette saison. Quelques pas dans la neige pour rejoindre Hubert Giot me suffisent pour ne pas être surpris par son verdict : les conditions restent dangereuses, tant pour la stabilité du manteau neigeux que pour la fiabilité des ponts masquant les crevasses ; le programme prévu au départ du refuge, Mont Mallet pour ce jour puis montée au refuge du Couvercle, Pointe Isabelle le lendemain, n’est pas jouable. Attendre sur place que les conditions se stabilisent ne serait pas raisonnable, le temps du Cemat est précieux. La moins mauvaise solution est donc de rejoindre la vallée, ce qui ne se fera d’ailleurs pas sans difficultés. Pour la suite, nous aviserons pour les alternatives. Allons ! Il ne sera pas nécessaire de sonner le réveil prématurément. Au jour, nous faisons au Cemat, frais et dispos, le point de situation ; il approuve les dispositions dont nous lui faisons part, sans lui cacher que la descente ne sera pas une partie de plaisir. Petit déjeuner pris, couvertures pliées sur les couchettes, refuge mis en ordre, sacs bouclés, nous voilà prêts au départ. Un dernier regard sur la sauvage majesté des lieux…dommage pour le Mont Mallet entre Grandes Jorasses et Périades ! Il ne reste plus qu’à nous engager, chacun à notre tour dans la descente de la pente que nous avions gravi la veille, à la verticale du refuge, en utilisant les deux cordes fixées en rappel par Hubert Giot et Roland Cayrol aux montants du balcon. Nous reprenons contact avec la neige, encore plus « pourrie » que la veille. Les skis récupérés, Hubert Giot donne ses instructions de guide. La difficulté reste double : non seulement la progression sera rapidement épuisante, la couche neigeuse s’effondrant à chaque pas maisle risque de voir une crevasse s’ouvrir sous la trace sera permanent. Hubert choisira l’itinéraire en conséquence, et il est impératif de suivre sa trace, même si elle peut paraitre parfois erratique.Le général Monchal suivra immédiatement.Le sergent Cayrol assurera le serre-file. Si nécessaire, on s’encordera. De cette réédition de l’odyssée de la veille pour la descente du glacier de Leschaux et la traversée du chaos glaciaire de la Jonction, je n’ai retenu qu’une séquence. Il est vrai qu’elle était à proprement parler mémorable. Erratique, l’itinéraire choisi par Hubert Giot l’était au-delà de ce qu’on pouvait craindre, alternant plats et descentes laborieux dans la neige pourrie et remontées de séracs que, la fatigue aidant, on aurait préféré 12


contourner. Je voyais bien quel était son souci : éviter par-dessus tout d’emprunter telle écharpe de neige engageante qui pouvait se révéler le masque instable d’une crevasse prête à engloutir l’imprudent qui l’aborderait dans le sens de la longueur. Alors qu’Hubert Giot effectuait la nième remontée de sérac, un grand cri m’a glacé le sang : de la silhouette du général Monchal, à quelques dizaines de mètres devant moi, ne restait plus que la haut du torse et la tête, les bras largement écartés prolongés par les bâtons faisant seuls obstacle à une disparition sous la surface de la neige. Il avait manifestement cédé à la tentation de contourner l’obstacle gravi par le lieutenant Giot. Du sommet du sérac, celui-ci dévale jusqu’au Cemat, le saisit sous les aisselles, l’extrait de la crevasse et le rétablit debout sur ses skis. Les mots que j’entends alors sont restés gravés dans ma mémoire : « Maintenant, mon général, vous faites exactement ce que je vous dis ! ». Dans le contexte, cette apostrophe d’un « lieutenant rang » au grand chef de l’armée de terre, loin d’être perçue par le principal intéressé comme une incongruité, allait sceller l’estime amicale dont il allait désormais gratifier Hubert Giot, je peux en témoigner et j’y reviendrai. La descente de la Mer de Glace allait se révéler un exercice moins éprouvant, même si l’alternance de zones restées enneigées et de glisse hasardeuse sur une glace granuleuse parsemée de cailloux et de graviers n’était pas de tout repos.Fort heureusement, des conditions météorologiques confortablesse prêtaient à des haltes fréquentes à l’occasion desquelles pouvaient être commentés à l’attention d’un Cemat subjugué,aussi bien le décor somptueux dans lequel nous évoluions que les curiosités géologiques de ce monde glaciaire ou encore les anecdotes historiques de sa conquête par l’homme. Pour finir, la descente jusqu’au fond de la vallée grâce à la coulée de « l’avalanche des Bois », pour acrobatique qu’elle ait été parfois, permit au Cemat de faire la démonstration qu’il n’était pas un skieur médiocre. Revenus dans le monde des hommes, nous nous sommes repliés sur un programme de substitution qui n’était pas quelconque, je pense notamment à une journée de ski aux Grands Montets qui offre en la matière ce que l’on fait de mieux au monde. A l’heure du retour, le programme prévu n’avait pas été réalisé. Pour autant, j’ai pu acquérir la certitude que les objectifs poursuivis, s’agissant de l’expérience à faire vivre au Cemat avaient été largement atteints. J’en aurai de multiples preuves. Epilogue. Dans le TGV, le général Monchal avait retrouvé ses dossiers. A l’occasion d’une pause qu’il s’offrait, il revient sur l’expérience que nous venons de vivre. D’emblée, il frappe juste. -« Ah, quels types que ces gars du GMHM ! Giot ! et Cayrol ! quand je pense qu’il n’est que sergent ; on aimerait en avoir beaucoup comme celui-là. » -« Mon général, votre appréciation me va droit au cœur. Mais, s’agissant de Cayrol, savez-vous que sergent il est et sergent il restera ? » En effet, à l’occasion de notre soirée au refuge, je m’étais réservé un aparté avec ce garçon qui m’avait impressionné, pour mieux le connaitre. Il m’avait appris qu’au 7 e BCA qui avait été sa précédente et première affectation, il avait été irrémédiablement « sacqué » de sorte que, statutairement, son avancement était bloqué. J’ai compris que rien d’infâmant ne justifiait cette situation, mais, que c’était pour l’essentiel le résultat du heurt violent d’un caractère affirmé avec une hiérarchie sourcilleuse. J’en fais part au Cemat qui est interloqué par ma réponse. A notre retour à Paris, je pense qu’il s’est fait communiquer le dossier. A la suite, il donnera un ordre que je tiens pour unique au cours de ses cinq années de mandat, où on l’a toujours vu extrêmement rigoureux dans l’application des règles s’agissant de la gestion des personnels : nonobstant l’obstacle statutaire, inscrire le sergent Roland Cayrol au tableau d’avancement pour sergent-chef….Ce dernier, dans son parcours d’alpiniste d’exception, en a gardé une fidélité absolue à l’institution militaire. Plusieurs mois après, à l’Etat-major de l’armée de terre, à l’époque boulevard Saint-Germain, le général, par l’interphone, me convie à le rejoindre dans son bureau. Je n’ai que le « couloir des maréchaux » à traverser. Dès l’entrée, il me tend un carton ; avec un sourire radieux, il me dit : « Tenez, lisez, j’ai une carte de Giot ! ». J’ai oublié dans quelle contrée himalayenne le GMHM poursuivait à ce moment-là ses expéditions aventureuses ; en tous cas, celle-là venait de se terminer par une victoire et le lieutenant Giot en rendait compte au Cemat par l’envoi d’une carte postale, à la faveur d’un mode de communication non prévu par le guide de savoir-vivre militaire. Je n’ai pas gardé le souvenir précis de la formule de politesse, mais je suis sûr que le mot « amitié » y figurait….. Jean-René Bachelet, le 8 avril 2021 13


Le coin du lecteur

En avant première la couverture de mon prochain livre consacré à la Redoute Ruinée et les alentours 1793-1945. Parution fin juin.

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Partez sur les traces de l’unique régiment d’artillerie de montagne… À l’été 2021, le 93e régiment d’artillerie de montagne publiera son nouvel historique avec des photos et illustrations inédites. Dans ce nouvel historique, vous découvrirez les tenues et matériels par grande époque. Sortie prévue été 2021. Pré-commande sur le site antique-artefact par ici http://bit.ly/93RAM-histoire

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UN LIVRE POUR LE 4 !

"EDELWEISS, le 4e régiment de chasseurs, des hautes Alpes au Sahara" Le livre du 4e Chasseurs "EDELWEISS" paraîtra fin mars aux éditions Pierre de Taillac. Commandez-le dès aujourd'hui en souscription pour bénéficier d'une réduction et d'une édition personnalisée. Site de l'éditeur : https://urlr.me/htgPH "Un régiment à part, par nature. Le seul cavalier des régiments de montagne, le seul montagnard des régiments de cavalerie." "Pour développer cette expertise, il faut l’ancrer dans un milieu physique et humain, celui de la montagne, en l’occurrence celui des Hautes-Alpes. Il faut y vivre, il faut l’aimer." "Comment, dès lors, le 4e Chasseurs parvient-il à fournir un telle capacité, apte au combat blindé de reconnaissance en montagne ? Comment et où entretient-il ses savoir-faire uniques ? Quels résultats obtient-il, particulièrement en opérations ?" "Et, osons la question, quels sont ces femmes et ces hommes qui parviennent à combiner les qualités de vitesse et de puissance en engin blindé et celles de volonté et de technicité des franchissements en haute montagne pour débusquer l’ennemi et maîtriser le terrain ? Quel est leur « secret » ? Est-ce à la portée de tous et de chacun ? A votre portée si vous souhaitez les rejoindre ?"

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"Pensées pour un jeune soldat" par Jean-Louis Wilmes aux éditions Pierre De Taillac Après que son fils se fut engagé dans un régiment d’élite, Jean-Louis Wilmes a décidé de rassembler des pensées d’auteurs qu’il appréciait afin de l’accompagner dans cette nouvelle vie. Ce petit recueil, constitué pour ce fils parti rejoindre les forces spéciales, servira de guide à tous les soldats du plus jeune au plus ancien.

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"Les Maquisards - Combattre dans la France occupée" par Fabrice Grenard aux éditions Vendémiaire Des maquis, on connaît la légende. Celle de ces jeunes hommes qui, à partir de 1942, choisissent la clandestinité pour combattre l’occupant. Celle des batailles des Glières ou du Vercors. Celle des résistants qui libérèrent des villes entières, avant même l’arrivée des armées alliées. Hors de ces images d’Épinal, pourtant, les maquisards restent des inconnus. De quel milieu venaient-ils ? À quelles motivations obéissaient-ils ? Comment ont-ils été formés, comment se sont-ils comportés devant l’ennemi ? Comment ont-ils vécu ensemble, parfois pendant près de deux années, dans des conditions matérielles souvent très précaires ? De quels soutiens ont-ils pu bénéficier parmi les populations locales ? Ont-ils inconsidérément livré celles-ci aux représailles allemandes ? Les réponses ne sont pas univoques. Car, depuis la fin de l’année 1942, lorsqu’apparaissent les premiers camps, jusqu’aux combats de la Libération, l’expérience n’a pas été la même selon les périodes et les contextes, variant considérablement en fonction de la date de formation du maquis, des territoires concernés, du niveau d’encadrement des camps ou du type d’actions entreprises. Et à chaque fois, les réalités de terrain ont fait l’objet de tous les fantasmes, dans l’incessante guerre psychologique qui opposait Londres à Vichy… La première grande synthèse sur l’histoire des maquisards à l’échelle de toute la France, à partir de recherches menées pendant plus de dix années dans de nombreux fonds d’archives, nationaux ou départementaux, et des témoignages des derniers survivants.

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Présentation de la première bande dessinée réalisée sur l’opération Serval au Mali en 2013 et dont vous gardez probablement une mémoire assez vive. La proposition de souscription associée permettra d’en finaliser la conception et la diffusion au cours de l’été prochain. Réalisée par les auteurs Guillaume Berteloot et Patrick Deschamps, elle est produite par les Editions du Triomphe, maison d’édition qui peut être contactée à l’adresse postale ou mail suivants : Editions du Triomphe - 7 rue Bayen - 75017 Paris ; 01 40 54 06 91 ; contactl@editionsdutriomphe.fr. Si vous le souhaitez, vous pouvez par ailleurs et dès à présent relayer autour de vous cette information de nature à faire rayonner de manière originale l’armée de Terre. Colonel Jean-Jacques Fatinet Officier Relations Extérieures de l’armée de Terre 21


Musée des Troupes de Montagne

Le lundi 29 mars et le jeudi 1er avril, une partie de notre équipe s’est déplacée à l’école primaire du Hameau du Château à Sassenage pour un atelier auprès des classes de CP et de CM2. L’objectif des deux jours était d’expliquer les différentes étapes de la création d’une exposition, pour leur permettre d’en monter une avec leurs propres créations. Le thème de l’exposition fictive de ces deux jours était “Le soldat de montagne au début du 20e siècle”. Pour faciliter la compréhension des enfants, nous avons fait venir de vrais objets des collections. Le lundi, les élèves ont pu découvrir, virtuellement, le musée et ses réserves. Répartis en groupe, ils devaient repérer si des objets ne leur semblaient pas correspondre à la période donnée, puis choisir deux objets qu’ils voulaient voir dans l’exposition. Le jeudi, l’atelier était consacré à la rédaction d’un cartel et la création d’une affiche.

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Les élèves devaient refaire les cartels des objets de la collection. Cette activité leur a permis de comprendre les éléments importants qui les composent. Ensuite, ils ont réalisé le cartel de leurs propres œuvres, créées en classe quelques semaines auparavant. Enfin, après avoir étudié des affiches d’anciennes expositions du musée, ils ont pu en imaginer une pour l’exposition fictive. C’était deux demi-journées très sympathiques, les enfants étaient très réactifs et à l’écoute. Ce fût une expérience très enrichissante pour les deux parties, qui ne demande qu’à être renouvelée.

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Hirondelle Diables Bleus

Lire le bulletin : https://issuu.com/federationsoldatsdemontagne/docs/bulletin117 Cette année est celle du 80ème anniversaire de la création de l’amicale des anciens du 6ème bataillon de chasseurs alpins. Nous souhaitons le fêter avec éclat. Après en avoir discuté en CA nous nous orientions vers la solution suivante : 1 : jumeler cet anniversaire avec la cérémonie que nous envisageons d’organiser à l’occasion du premier anniversaire de l’inauguration du bassin sur le site d’Uclaire 2 ; Pour éviter plusieurs déplacements à nos anciens et de trop solliciter le C.F.I.M / 6e BCA, placer la commémoration de ces deux anniversaires le 25 septembre, date de notre assemblée générale. Si la situation sanitaire du moment le permet nous proposons pour cette journée le programme suivant : 1. 10h, Dépôt de gerbes stèle Chef de bataillon des Reyniès et mur des anciens du 6 au quartier de Reyniès VARCES ; 2. 11h30, Cérémonie commémoration 80ème anniversaire de la création de l’amicale des anciens du 6ème B.C.A et 1er anniversaire de l’inauguration du bassin de la S.E.S 6ème B.C.A à UCLAIRE. Cette cérémonie sera organisée en liaison avec la municipalité de Gresse en Vercors. 3. 12 h 00 : Verre de l’amitié. 4. 13h00 : repas sur place (restaurant local) 5. 14h30 Assemblée générale pour les adhérents de l’Hirondelle présents (salle à déterminer). Albert. GAILLARD 24


Amicale nationale du 7e BCA

A lire sans modération : https://issuu.com/federationsoldatsdemontagne/docs/notre_fanion_25-web

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Amicale nationale du 22e BCA

Les obsèques du Major Serge CARPENTIER se sont déroulées le mardi 14 février 2021, à 10h30, au cimetière d'Eze (dans les Alpes-Maritimes). La chapelle Saint-Joseph étant trop petite pour accueillir la famille, les personnalités, dont le général (2S) Alfred MOREL et le colonel (H) Marie Christine FIX en charge des ACVG de la ville de Nice, et les nombreux amis présents, l’office a eu lieu en plein air, dans l'allée centrale du cimetière, afin de respecter les normes sanitaires en vigueur. Merci à la municipalité d'Eze pour avoir installé barnums et chaises, d'autant plus que la météo n'était pas annoncée favorable, avec de la pluie au programme. Nous n'avons eu que quelques nuages et du vent froid. Tant mieux ! La bénédiction religieuse a été célébrée par le père Irek Brach, curé de la paroisse de Villefranche-surMer. Après l'homélie et la bénédiction, la Sidi-Brahim, l'hymne des chasseurs, retentit, repris en chœur par la vingtaine de chasseurs alpins présents dans l'assistance Ensuite M.Sylvestre Anselmi, 1er adjoint au maire, a retracé les grandes lignes de la vie de Serge, un peu sur le plan militaire, mais surtout sur le plan associatif, avec un engagement sans faille pendant plusieurs décennies, avant de nous réciter son merveilleux poème : Grand-père disait...c'est pas marrant d'vieillir. « https://www.youtube.com/watch?v=KQlbd1fKKP0 »

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Puis ce fut au tour du Lieutenant-colonel (h) Georges Trémoulet de retracer par le menu sa longue carrière militaire dans les rangs des alpins et au sein de l'amicale du 22e BCA plus particulièrement.

Le cercueil était entouré par six belles gerbes de fleurs, et d'un côté par des porte-fanions chasseurs, Alain Barale avec celui du 22, Jacques Bonavita avec celui du 24, Fabrice Ghérardi avec celui de la Sidi-Brahim, et de l'autre côté par quatre porte-drapeaux du Souvenir Français, des Médaillés militaires, des Anciens combattants et des Sapeurs-pompiers. Puis c'est en cortège, accompagné par la chanson de Carpentier, que nous avons accompagné Serge jusqu'au caveau familial pour l'inhumation. Christine TREMOULET

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Amicale nationale du 27e/67e/107e BCA

Lire : https://issuu.com/federationsoldatsdemontagne/docs/0_lecor114-final

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L’Association des Maires de Haute-Savoie en partenariat avec l’Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité et l’Association Solidarité Défense va adresser aux 279 communes de Haute Savoie un exemplaire de « Ma première cérémonie militaire ». Un document ayant pour vocation d’informer les enfants et les familles sur le sens, les usages et les symboles des cérémonies militaires.

Une nécessaire information pour le devoir de mémoire et le respect des cérémonies. Le passé pour témoignage...

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Amicale du 140e RIA En 2021, l’amicale du 140e régiment d’infanterie alpine fête ses 100 ans d’existence.

Être dans le temps présent et honorer ceux du passé !

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Nous vous invitons à suivre dans les prochaines semaines le projet #lequartdusiecleA140

Connaissez-vous le quart du poilu, un accessoire emblématique des soldats de la Grande Guerre ? Effet militaire du soldat français dès la seconde moitié du XIXe siècle, il a contribué quotidiennement au réconfort pour plusieurs dizaines de classes de contingents.

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Maquisards et Pionniers du Vercors

Marc Ferro, photographié dans son bureau à Paris le 10 janvier 2016. LEA CRESPI / PASCO C'est avec beaucoup de tristesse que nous apprenons le décès de Marc Ferro. Célèbre historien, il fut également un résistant au maquis du Vercors. Nous présentons nos sincères condoléances à sa famille et à ses proches. Né le 24 décembre 1924 à Paris, il entre dans la Résistance en novembre 1942. Il rejoint le Vercors et est affecté au PC militaire le 14 juillet 1944 en tant que secrétaire téléphoniste du chef d’escadrons Huet, chef militaire du maquis, et de son chef d'état-major, le capitaine Tanant. Après la dispersion du maquis, il fait partie du groupe du commandant Chabert et participe aux combats de la Libération

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Association Nationale des Anciens, Descendants et Amis du Maquis de l'Oisans et du Secteur 1

Calendrier des Cérémonies de l'année 2021 Mercredi 9 Juin 2021 18 h 30 à Jarrie : Cérémonie au Saut du Moine 19 h 00 à Champ sur Drac : Cérémonie à la Stèle Rosa Marin Dimanche 1er Août 2021 10 h 00 à Alpe d'Huez : Rassemblement au téléphérique pour monter à la stèle à 2700m 11 h 15 à l'Alpe d'Huez : Cérémonie devant la stèle rue du Maquis de l'Oisans dans la station 16 h 00 à la Garde en Oisans : Cérémonie au Monument aux Morts Mercredi 11 Août 2021 10 h 00 au Col du Lautaret : Messe et cérémonie devant la chapelle Cette Cérémonie est organisée par le Souvenir Français de Briançon Vendredi 13 Août 2021 09 h 30 : Cérémonie au lac du Poursollet et recueil devant les stèles à Livet et Gavet Samedi 14 Août 2021 16 h 00 au Col d’Ornon : Cérémonie devant la stèle en hommage au Groupe mobile n°3 17 h 30 à Oulles : devant la stèle en bordure de route, à l’entrée du village Dimanche 15 Août 2021 10 h 30 à Oz : Cérémonie au Monument aux Morts 11 h 15 au Rivier d'Allemont : Cérémonie au Monument aux Morts 11 h 45 à Allemont : Cérémonie à la Stèle des Fusillés Mardi 17 Août 2021 11 h 00 à Vaujany : Cérémonie au Monument aux Morts 11 h 30 à la Villette de Vaujany : Cérémonie à la Stèle du Collet 16 h 00 à Gavet : Cérémonie au Charnier Dimanche 29 Août 2021 09 h 00 à la Croix du Mottet : Cérémonie devant la stèle 10 h 30 à Livet et Gavet : Monument de l’INFERNET INFERNET 2021 : Au moment de la publication du bulletin Oisans 87, il avait été décidé qu’en fonction des conditions sanitaires et de la possibilité de mobilisation de nos partenaires, la cérémonie au monument de l’Infernet se déroulerait dans la deuxième quinzaine du mois d’août. En amont y serait associée la cérémonie à la Croix du Mottet. A la suite d’une réunion du conseil d’administration le 6 février 2021, il a été décidé de fixer au dimanche 29 août 2021 la date de la cérémonie au monument de l’Infernet où un hommage aux Américains serait rendu. Paris Arc de Triomphe - Ravivage de la Flamme : la date sera communiquée ultérieurement

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27e BIM

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EMHM CLAP DE FIN

La saison des stages hivernaux se termine pour l'EMHM avec 253 stagiaires diplômés : Brevet de ski militaire Certificat de qualification des troupes de montagne hiver Certificat de chef de détachement de haute montagne hiver Brevet de moniteur guide militaire hiver Instructeur militaire de ski Dans quelques semaines, les stages estivaux démarreront !

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L'EMHM participe au compteur kilométrique lancé à l'occasion de la journée des blessés de l'armée de Terre (JNBAT).

On commence fort avec : - Une sortie ski de rando / 10 personnes / 10,55 km * 10 = 105,5 km avec 1045m de dénivelé positif - Course à pied / 3 personnes / 9,84 km * 3 = 29,52 km - Course à pied / 1 personne / 7,94 km - Course à pied / 1 personne / 9,97 km - Randonnée / 3 personnes / 9,45 km * 3 = 28,35 km Au total, pour cette première semaine de participation, l'école collecte 181 km pour les blessés de l'armée de Terre !

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7e BCA PREPA OPS

La 6e compagnie sera projetée prochainement en Guyane dans le cadre de l’opération HARPIE. Menée conjointement avec la gendarmerie, ils s’engageront dans la lutte contre l'orpaillage illégal.

Du 29 mars au 7 avril 2021, la compagnie a ainsi finalisé sa préparation au camp de Chambaran. Nos chasseurs ont pu s’approprier les procédés nécessaires pour évoluer en jungle profonde. 40


MONTAGNE

Au début du mois de mars, la 6e compagnie a gravi plusieurs sommets pour entretenir ses savoir-faire techniques en montagne. Evoluant sur le grand Veymont (massif du Vercors) ainsi qu’au pas de la Coche (Massif de Belledonne), nos chasseurs ont pu travailler le combat en montagne.

Armés et équipés, ils ont progressé avec 8 pulkas.

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Cet entraînement fut finalisé par une phase encadrée par le Groupement d’Aguerrissement en Montagne (GAM).

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13e BCA

C’est avec une grande fierté que le Bataillon Savoie a eu vent de cet acte généreux de patriotisme et de mémoire accompli par les frères Jordi et Julien Aznar. Des deux frères, Jordi est bien connu de la Compagnie Stéphane, ancien réserviste du 7e Bataillon de Chasseurs Alpins, il est quadruple vainqueur du Raid Hivernal des Patrouilles Alpines. Nous sommes heureux de constater que le sacrifice de nos anciens et nos couleurs ont autant d'importance dans le cœur des Tarins que dans le nôtre. L’esprit de cordée qui nous relie traverse le temps !

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27e BCA 𝐌𝐨𝐧𝐭𝐚𝐠𝐧𝐞

Dans le cadre de la coopération bilatérale franco-géorgienne, la 27e Brigade d’infanterie de montagne est régulièrement sollicitée pour développer le savoir-faire montagne des forces armées géorgiennes, en particulier dans le cadre de la Sachkere Mountain Training School.

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Ainsi, un détachement mené par le 27e BCA s’est rendu en Géorgie afin d’y effectuer un stage montagne franco-géorgien pour former des chefs d’équipes haute montagne. Le Mont Kazbegi, culminant à 5054 mètres d’altitude a été gravi par l’ensemble des participants.

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𝐈𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐨𝐧𝐭𝐚𝐠𝐧𝐞 𝐞𝐧 𝐎𝐮𝐠𝐚𝐧𝐝𝐚

Du 21 novembre au 17 décembre 2020, le lieutenant Alexandre a mené un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) montagne en Ouganda, au profit de la division montagne de L’UPDF (United People Defense Forces) et plus particulièrement de la MWTS (Mountain Warfare Training School). L’objectif était ambitieux, puisqu'il s’agissait, au terme d'une période d’entrainement, de mener, pour deux sections ougandaises, un exercice de 8 jours, en totale autonomie, au sein du parc national du RWENZORI, à des altitudes allant jusqu'à 4000 mètres.

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Pour cela, les protagonistes ont été divisé en deux détachements. Le premier devait acheminer vivres et équipements spécifiques pour monter le camp de base de MUTINDA, à 3650 mètres. Trois jours ont été nécessaires à ces porteurs pour réaliser cette mission. Le second détachement, lui aussi lourdement chargé, est monté progressivement jusqu'au camp de base, en réalisant diverses instructions tout en s’acclimatant à l’altitude. Cette progressivité dans l’ascension a permis à l’ensemble des personnels de gravir le Mutinda Lock-out, culminant à 3975 mètres. Ce terrain montagneux, très différent des Alpes, a donné la possibilité aux chasseurs alpins de découvrir un nouvel environnement, mêlant jungle et montagne. Les objectifs fixés au cours de ce DIO ont parfaitement été rempli et ce dernier a marqué une grande étape dans la montée en puissance de la division montagne ougandaise. Les chasseurs alpins du 27 sont fiers d’avoir été précurseurs dans le fait d’envoyer une section en Ouganda pour réaliser cette grande première de conduire deux sections d’infanterie ougandaise en haute montagne.

Baptême SNLE LE TRIOMPHANT

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Dans le cadre de son jumelage avec le sous-marin nucléaire lanceur d’engin (SNLE) le Triomphant, une délégation du 7e bataillon de chasseurs alpins s’est rendue à l’Ile longue pour participer à la cérémonie du baptême d’un tube accueillant le nouveau missile M51. Le 20 octobre 2017, le tube n°7 a ainsi reçu comme nom de baptême la devise du bataillon « de fer et d’acier ». A l’instar des cavaliers qui font perdurer la tradition des baptêmes de leurs engins blindés, cette excellente initiative a permis de renouer avec les traditions de l’artillerie de marine et de renforcer les liens qui unissent les chasseurs aux marins. Ce court séjour en Penn ar Bed, a été aussi l’occasion de visiter le centre d’instruction des sous-mariniers de Brest où les équipages s’entraînent et se perfectionnent sur de nombreux systèmes de simulation.

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4e Rch Les soldats du 4e Chasseurs souhaitent à tous les cavaliers une bonne fête de la Saint Georges

« Ce que nous transmet l’exemple de saint Georges, c’est cette espérance que de toute épreuve nous sortirons grandis. De celle que nous traversons aujourd’hui, comme de toutes celles que notre beau régiment a connu hier et connaîtra encore demain. Oui, cette fête de tous les cavaliers est pour nous tous une raison d’espérer, car ensemble, unis autour des trois couleurs de notre étendard et de toutes les gloires qu’il renferme dans ses plis, nous savons que nous sommes plus forts. » Colonel Nicolas de Chilly, chef de corps.

Par saint Georges, vive la cavalerie !

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Entraînement au tir canon pour le 1er escadron

Depuis son retour de d’opération Sentinelle en février, l’escadron « Lyautey » se concentre sur sa préparation opérationnelle et sa montée en puissance en vue de sa projection en OPEX à l’été 2021. La première étape fût le retour en tourelle des équipages qui s’est concrétisé par un tir de niveau 7 (TN7) au camp de Suippes, avec l’obtention de bons résultats. Le mois de mars passé au régiment a permis de poursuivre l’approfondissement des savoir-faire des pelotons AMX10-RC. Enfin, le camp de Canjuers début avril a finalisé cette préparation avec un TN6 où l’escadron se place deuxième et troisième au niveau national.

Cette dernière manœuvre est aussi l’occasion d’effectuer un nombre important de tirs au FAMAS, HK et PAMAS comme aux armes collectives et de travailler les actes élémentaires de patrouilles sur ses différentes missions. 50


Exercice de gestion des blessés en situation de combat

Dans le cadre de sa préparation opérationnelle, le TC2 (train de combat 2) commandé par le capitaine Xavier a participé à un exercice de médicalisation en zone hostile avec le peloton du lieutenant Odilon, du 6e escadron. Profitant du terrain de Canjuers, les chasseurs du 4 ont appréhendé avec les équipes sanitaires les problèmes posés par la prise en charge des blessés de guerre sur le terrain dans un contexte tactique.

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Les équipes de médecins, infirmiers et auxiliaires sanitaires qui seront projetés prochainement en opération aux côtés des escadrons du régiment ont travaillé en étroite coordination afin de permettre une évacuation des blessés vers une antenne médicale dans les meilleures conditions et les plus brefs délais.

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Stage équipement de passage pour le GCM

Perfectionnant en permanence sa maîtrise des techniques de progression en milieu montagneux, une équipe du groupement commando montagne du 4e Chasseurs (GCM4) a participé à un stage encadré par la pointe de l'alpinisme français, le groupe militaire de haute montagne (GMHM).

Au programme : progression technique en cascade de glace et apprentissage de nouvelles techniques de franchissement tactique. 53


Djibouti : Nouvel exercice opérationnel au profit des lieutenants de demain !

Projeté en opération extérieure à Djibouti, le 3e escadron a été mis à rude épreuve pendant presque 14 jours au mois d’avril dans les régions désertiques du Petit et du Grand Bara. Réalisant un exercice en partenariat avec les lieutenants de l’école d’application de la Cavalerie de Saumur, les « Gaulois » ont fait preuve d’endurance, de détermination et d’un moral à toute épreuve dans des conditions particulièrement exigeantes.

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Quant aux lieutenants, venus pour une durée d’un mois afin de s’exercer à leurs futures responsabilités, ils se sont immergés au sein des tourelles et véhicules blindés de nos chasseurs, composant ainsi des équipages mixtes entre futurs lieutenants et « Gaulois du 3 ». Surmontant les conditions climatiques extrêmes, chacun a pu travailler sans relâche son domaine de spécialité, des futurs chefs de peloton aux pilotes, en passant par les tireurs et chefs d’engins blindés. Au-delà du milieu et des conditions exigeantes pour les corps et les esprits, cette manœuvre a permis de réaliser des échanges fructueux avec les futurs chefs de la cavalerie de demain. Nos « Gaulois » peuvent être fiers de ce partenariat avec l’école de cavalerie de Saumur qui a été une très grande réussite.

De retour sur leur base du 5e RIAOM de Djibouti, les Gaulois se préparent déjà pour les prochaines missions à venir, fidèles à la devise du régiment : « Toujours prêt, toujours volontaire ».

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93e RAM

Le magazine du 93e régiment d'artillerie de montagne. Mars 2021. Lire la publication : https://fr.calameo.com/read/0043097683be86197164d

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Le régiment s’est rassemblé sur la place d’armes du Col du Midi afin d’accueillir en son sein et dans la plus grande tradition les jeunes frères d’armes du contingent du lieutenant Yohan incorporés en janvier 2021.

Après les 12 semaines de formation initiale, ils ont enchainés avec leur brevet de skieur militaire et sont actuellement en cours de formation technique de spécialité. Nous leur souhaitons la plus belle trace possible au cœur du régiment “De Roc et de Feu”.

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Dans les premiers jours de l’année 2021, une bande de jeunes a décidé de prendre son avenir en main et de rejoindre les rangs prestigieux du 93e régiment d’artillerie de montagne.

La section du lieutenant Yohan voyait donc le jour juste après les traditionnels échanges de vœux.

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Retrouvez une sélection de photos retraçant leurs débuts au Centre de Formation Initiale des militaires du rang.

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2e REG

Une mine peut en cacher une autre...

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CALENDRIER 2021 Planification des activités sous réserve de l’évolution situation sanitaire et des élections régionales et départementales du 2e trimestre.

7 mai : Mont Jalla : Hommage aux 150 000 soldats de montagne morts pour la France en présence de la Flamme de l'Arc de Triomphe et 21 ans du Mémorial des Troupes de Montagne.. 7 mai : Prix Soldat de Montagne 2020 à HTDM 19 mai : réunion FRESM à Varces 29 mai : AG de l'Amicale nationale du 22e BCA au Fort de la Drette à Nice 13 et 20 juin : ELECTIONS REGIONALES + Départementales Inauguration Chemin de Mémoire tranche 2 dans la Somme : Reportée 5 et 6 juin : Amicale 27e BCA Report 2020 du 80ème anniversaire des combats de juin 1940 à Pinon reporté conjointement avec la 2ème tranche des chemins de mémoire dans la somme. 10 juin : Saint Bernard au quartier de Reyniès à Varces 13 juin : Hirondelle Diables Bleus : 76ème anniversaire combats du Vercors Nord. 09h : Mémorial National de Saint-Nizier-du-Moucherotte : 11h : ValChevrière Juin : Hommage au chef de bataillon de REYNIES Hôtel des Troupes de Montagne : date à définir 26 juin : Chamrousse poste de LINARES : Hommage aux chasseurs du 6e BCA tombés en Algérie 2 ET 3 septembre : rassemblement amicale EMHM 5 septembre : AG nationale amicale 27e / 67e / 107e BCA à Evian 24 septembre : AG Hirondelle Diables Bleus à Varces Octobre 2021 : Amicale 27e BCA rassemblement en Italie avec les Alpini Dans l’état actuel des données sanitaires concernant les relations internationales, ce rendez-vous est suspendu aux décisions à venir. Octobre : Uclaire : Hommage aux chasseurs formés par le centre de haute montagne qui ont rejoint la résistance et sont tombés dans les combats de la libération. date à définir 2021 : 150ème anniversaire de la création du 27e BCA et Centenaire de l’amicale du 27e BCA à Menton 61


MCD République Côte d’Ivoire

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