Terre de rugby n°8

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Grenoble

Terre de rugby LE MAGAZINE DU FC GRENOBLE RUGBY

Dossier

LA PEPINIERE

Numéro 8

Juin 2011


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SOMM AIRE

La Parole à............................................. p

4

Eric Pilaud La Parole à............................................. p

4

Hervé Chaffardon Histoire....................................................... p

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1995 L’année des Crabos Equipe pro................................P

7 à 10

Franck Corrihons / Sylvain Begon Ma première fois … Theo Ekenov Dans l’intimité de …Andrew Farley En coulisses … Marie-Pierre Francillard & Emilie Bouis Dossier....................................... p

12 à 15

La pépinière du FCG, renforcer le potentiel des collectifs jeunes zoom......................................................p

16-17

Les Amazones de Sassenage, des filles au Top ZOOM Partenaires .................. p

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Restaurant Le Saint-Jacques Portrait................................................

p 20

Denis Lison OPERATION SALVADOR .............p

21

Alter ego outre-atlantique Jeunes ...................................... p

22 à 23

Edito

Quelle saison !

Merci … … aux Pro pour cette belle saison, dont il n’a manqué que la cerise sur le gâteau, … aux Espoirs pour nous avoir fait vivre de grands moments, notamment ce fameux match contre le Stade Toulousain qui vit la tribune Liénard se lever pour vous, … aux Reichels, pour cette qualification en premiers de poule, . sur vos valeurs, … aux Crabos, tombés en demi-finale qui méritaient mieux, . au bout du suspens, … aux Cadets, dans ce nouveau championnat qui se sont hissés . en phases finales, … aux Minimes pour avoir encore progressé dans la hiérarchie, … à toute l’Ecole de Rugby pour vos résultats (Haut Vallées, Alberto, etc.) de hauts vols. Mais aussi à tous les bénévoles qui ont permis que cette saison se déroule au mieux. Avec en point d’orgue les deux tournois (Alberto et Belletante) qui furent de beaux succès. D’ores et déjà la saison prochaine a commencé. Les objectifs vont encore s’élever. Le Club va continuer à se renforcer, au prix de choix parfois difficiles mais absolument nécessaires. La compétition nous manque déjà. Alors rendez-vous prochainement, sur le pré, pour la reprise, au soutien de tous nos joueurs. Ils en auront grandement besoin dans cette saison qui s’annonce décisive.

Bilan sportif tournoi ................................. p

24 à 25

Ambiance Challenge ALBERTO Brèves....................................................... p

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Allez le Club !

Daniel Jennepin Président de l’Association du FC Grenoble Rugby

Grenoble Terre de Rugby n° 8 - Magazine de l’Association du FC Grenoble Rugby - 2° trimestre 2011 Siège : Stade Lesdiguières - Avenue Albert Reynier- 38100 Grenoble - Tél 04.76.44.09.63 - Fax 04.76.44.20.28 - E-mail : fcgrenoble.asso@wanadoo.fr. - Site internet : www.fcgrugby.com Directeur de publication : Daniel Jennepin, président de l’Association du FCG - Rédacteur en Chef : Hervé Senebier Comité de rédaction : André Hequet - Jacques Gregoire - Yves Fornier - Gérard Deplace - Jean Pierre Henry - Alain Garnier Rédaction : Isabelle Doucet-Sardin, G.G - Crédit photos : Peppino / Thomas Bianchin / archives FCG - Régie publicitaire : Association FCG - Editeur : OPTICAT - 8, rue du Château 38320 Eybens - Tél 04.76.25.94.25 - Maquette : Extrem-K - Flashage, Impression, Façonnage, Routage : Esat Esthi St Martin d’Hères- Dépôt légal à parution - ISSN 2103-7930

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La parole à... Eric Pilaud

Vision, ambition et pérennité L e nouveau conseil de surveillance de la SASP Grenoble rugby s’est fixé un objectif ambitieux, en accord avec l’association du FC Grenoble Rugby : superviser globalement la construction d’UN CLUB depuis les équipes de jeunes jusqu’à l’équipe professionnelle. Cette construction, nous la voulons conforme à l’esprit qui a toujours habité le FC. Grenoble rugby et est guidée par une idée clé : s’inscrire dans la durée. Pour cela, nous voulons construire des fondations solides et monter les murs progressivement ! Ces fondations qui ont fait et feront l’objet de l’attention

des équipes dirigeantes sont les suivantes :.

n la formation, c’est déjà un point fort du

club, cela doit devenir un point différentiant par rapport aux autres clubs de l’élite. n une offre commerciale attractive, l’essentiel du budget vient des partenariats avec les entreprises. Nous avons développé une offre de qualité pour nos partenaires, il nous faut continuer à innover dans le domaine.. n un club qui vit, l’ensemble Lesdiguières est un outil formidable. Nous avons l’infrastructure… faisons-en aussi un lieu de convivialité qui apportera ce supplément d’âme qui fait les grands clubs. n un actionnariat diversifié et reconnu pour effectuer le retour de Fédérale 1 au haut niveau, nous avons pu compter sur des actionnaires individuels (aujourd’hui plus de 80 personnes) qui ont investi

à titre personnel (et à fonds perdu !). Assurons-nous qu’ils sont “payés en plaisir en retour de leur investissement !.

n le club de tous, nous pouvons compter sur un réseau formidable de soutiens : Association des Partenaires, Association Rouge & Bleu, clubs amis,… N’oublions jamais que le club appartient à tous !.

Après une saison très encourageante, même si nous regrettons que la plupart de nos équipes aient trébuché pratiquement sur la dernière marche, nous sommes tous déterminés à patiemment ramener le FC Grenoble Rugby à la place qui est la sienne : au sommet du rugby Français !

Eric Pilaud Président du Conseil de Surveillance de la SASP FC Grenoble Rugby

La parole à…Hervé Chaffardon

A

llez le Club. Lorsque j’ai débuté le rugby avant-hier (en 1972 !!!) à Chambéry, il existait un Club qui avait un pouvoir d’attraction dans tout Rhône-Alpes. Le seul club de l’élite du rugby de cette région, les derbys de l’époque : FCGASM et les très amicaux FCGRCT. Le fait de venir rejoindre le Club représentait un Graal pour tout joueurs Rhônalpins, appartenir au Club, un rêve ! J’ai eu l’honneur et le bonheur de le réaliser, de fouler cette mythique pelouse de Lesdiguières et d’affronter ce qui se faisait de mieux au niveau national, parfois même

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international. Comme toutes associations sportives, le Club a connu des hauts et des bas, mais les supporters sont restés fidèles et cette fidélité sera très bientôt récompensée. Malgré la concurrence régionale de Lyon et de Bourgoin, de nombreuses jeunes pousses on intégrés et intègrent encore le centre de formation du club, cette formation si chère à Grenoble, la première ville française à se doter d’un tel outil qui a fait le bonheur de joueurs tels qu’Olivier Brouzet, Vincent Clerc, Sylvain Marconnet…et tant d’autres.. Grace à cette formation toujours plus pointue, le club est sur le point de revivre des moments forts, les hommes en places sont compétents, les dirigeants ayant bien assimilé le passage dans le dur monde du rugby pro, les entraineurs expérimentés, complémentaires, solidaires et ayant tous

portés le maillot du club (sans doute une exception dans ce monde du rugby qui commence à perdre certaines valeurs…), les joueurs appliqués et motivés à rendre au club la place qu’il mérite. Patience, comme on dit “Paris ne sait pas fait en Un jour“, la remontée même si elle était vivement espérée dès cette fin de saison, ne sera que meilleure la saison prochaine. Surtout ne pas tomber dans le fatalisme, mais surmonter au plus vite la légitime déception et n’avoir qu’un seul objectif, finir premier de la saison régulière et ainsi préparer dans les meilleures conditions possible le TOP 14. Alors plus que jamais, et encore plus fort : . “ALLEZ LE CLUUUUUUUUUUUUB !!!!!!!!!!!“

Hervé Chaffardon

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Histoire

Championnat équipe jeunes

1995

l’année des Crabos

L

e dernier titre de champion de France Elite chez les jeunes remonte à la saison 1994-95. Cette année-là, la génération dorée des juniors Crabos est montée sur le toit de France. La décennie 1990-2000 a été la plus florissante pour les jeunes de notre club puisque c’est durant cette période que le FCG a été le plus prolifique au niveau de ses résultats. Au milieu des années 90 en effet, les différentes équipes juniors se sont montrées particulièrement inspirées lors de chaque saison, ou presque, et sont parvenus systématiquement à s’inviter à la table du dernier carré de leur championnat respectif. Après le titre obtenu par les cadets en Challenge Gaudermen, face à la Section Paloise en 1991, sur la pelouse du stade de la Mediterranée, à Béziers (12-3), au sein d’une équipe qui comptait dans ses rangs des joueurs de la trempe de Julien Frier, Lionel Mallier ou Jean-François Martin-Culet -tous auteurs de carrière exemplaire par la suite-, les juniors Reichel, l’année suivante, obtenait le sacre suprême mais devaient partager le titre avec Perpignan, au terme d’une finale particulièrement disputée et indécise. La longue hégémonie du FCG sur les phases finales était enfin lancée ! La suite allait ressembler à une véritable domination de la part des Rouge et Bleu. En 1994, les Reichel grenoblois allaient de nouveau faire parler d’eux, en remportant le Challenge des Provinces, pendant naturel du championnat classique. C’est Agen, cette fois-ci, qui fit les frais de la puissance et du talent isérois. Cependant, le dernier titre de champion de France Elite date de 1995. Et ce sont les juniors Crabos qui se sont illustrés en dominant largement Béziers (29-12), après avoir vécu une saison particulièrement intéressante. Cette année-là, rien ne put résister à la formation grenobloise qui détenait à gauche de sa mêlée le futur recordman de sélections internationales pour un pilier, Sylvain Marconnet, mais également Mathieu Cadic, ou encore Sébastien Buada, soit de redoutables rugbymen en herbe, qui allaient d’ailleurs devenir champion du Monde juniors avec la sélection tricolore. Avec de nombreux éléments issus de cultures et de clubs différents, regroupés au sein du centre de formation, c’est le talent et l’excellence qui transpiraient. Cette formation réalisa d’ailleurs le doublé puisqu’elle remporta également le Challenge des Provinces ! Un sacré coup de maître pour de jeunes joueurs dirigés à l’époque par Olivier Nier (l’actuel entraîneur d’Aix-enProvence) et Franck Devise (qui entraîna notamment par la suite Aubenas et Valence). Cette performance reste à ce jour inégalée, même si nous pouvons ensuite mettre en avant avec fierté les deux Challenges des Provinces remportés deux années consécutives par les Reichel en 1997 et 1998, ou encore, beaucoup plus près de nous, le titre Elite B des Espoirs, en 2010, face au LOU.

G.G.

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ENTRETIEN CROISE

Franck Corrihons / Sylvain Begon

équipe pro

”Nous avons franchi un cap”

Terre de Rugby : Franck, Sylvain, comment qualifiez-vous la saison écoulée? Franck Corrihons : Jusqu’à

nos points forts, nous avons sans doute manqué d’expérience à ce niveau-là.

notre demi-finale, elle était brillante. Mais ce match fut vécu comme une grosse désillusion. Nous avons effectué une saison régulière de grande qualité, mais la frustration et la déception ont anéanti tout cela. Nous sommes forcément très déçus. Parce que sur l’ensemble de la saison régulière, nous terminons à 2 points de Lyon, nous vivons une saison quasi exceptionnelle. Mais sur un match, on perd tout ! Sylvain Begon : Je partage cet avis. Il nous a manqué un brin d’expérience, nous n’avons pas joué notre meilleur rugby face à Bordeaux. Il ne faut cependant rien enlever à la saison magnifique que nous avons connue.

Terre de Rugby : Malgré tout, la saison reste très positive, puisque l’objectif de départ a été atteint... FC : Cette demi-finale, il va falloir s’en

Terre de Rugby : A quoi attribuez-vous ce passage à vide de la demi-finale ? FC : Toutes les équipes connaissant des pics de forme. Nous n’étions pas en méforme physique, car nous venions de battre Pau au stade du Hameau une semaine auparavant. Lyon aussi est passé par là, tout comme Bordeaux et l’ensemble des équipes. Pour les demi-finales, les compteurs étaient remis à zéro. SB : Bordeaux est arrivé à Grenoble en pleine possession de ses moyens et a joué son meilleur rugby. Les Bordelais étaient dans des dispositions mentales exceptionnelles, mais grâce à leur étiquette d’outsider, c’était plus facile. Ils avaient le beau rôle ! Tout le monde les voyait perdants, ils ont parfaitement joué le coup.

FC : Nous n’avons pas su relever le défi. Nous n’avons pas su trouver les ressources mentales et physiques pour les battre. Les Bordelais nous ont parfaitement contrés sur Terre de Rugby n°8 - Juin 2011

servir. Cela va sans doute nous aider à préparer les échéances futures. C’est vrai que nous avons passé un cap cette saison, nous avons su accrocher la demie à domicile. Au bout de 6 matches de championnat, on aurait tous signé pour cela. Mais vous savez, l’objectif a évolué en cours de saison. Quand on a gagné notre place en demi-finale, on voyait plus haut, c’est légitime. SB : Quand tu joues une demi-finale, c’est pour la gagner et c’est vrai que l’objectif a changé en cours de saison. Bordeaux nous a barré la route, c’est à nous désormais de faire évoluer cette équipe, de lui apporter des petites choses supplémentaires au niveau des contenus. Ce match face à Bordeaux a permis de se poser certaines questions, et il reste une grosse marche à franchir.

d’accrocher notre place parmi les 5 premiers. SB : La liste des prétendants sera longue, la saison prochaine. Il faudra être régulier, ambitieux, mais prudent. FC : Notre désillusion est trop palpable pour fanfaronner. Humilité, combat et remise en questions seront nos maîtres mots. Certaines équipes seront tellement proches les unes des autres qu’il paraît difficile aujourd’hui de se lancer dans des pronostics hasardeux.

Terre de Rugby : Dans quels domaines estimez-vous devoir travailler davantage ? FC : C’est surtout dans la gestion d’un

Terre de Rugby : Comment abordez-vous la prochaine saison ? FC : Nous allons travailler dans la continuité.

match que l’on est perfectible. Gestion du score, des temps faibles et forts, bref dans la gestion du temps. Notre secteur offensif est intéressant, notre défense peut encore s’améliorer. Ce sont davantage des carences stratégiques que techniques qui nous ont empêchés de voir plus haut. SB : Il faudra être un peu plus précis, être capable de mettre le frein à main quand les conditions le commanderont. Nous attendons beaucoup de nos leaders de jeu, c’est vraiment dans la gestion qu’il faudra grandir. FC : Aujourd’hui, l’ossature est là, l’expérience doit nous être favorable. Notre vécu commun va nous aider et, a priori, le peu de retouches au sein du groupe va nous permettre de réussir notre début de saison. On va se donner les moyens de ne pas le rater, en tout cas, en faisant un peu plus de rugby lors de la phase de préparation. Sans pour autant mettre de côté la préparation physique, bien sûr !

Le championnat sera compliqué, il va s’agir

Propos recueillis par G.G.

Terre de Rugby : Ne pensezvous pas non plus que la pression était trop forte ? SB : Nous n’avons mis aucune pression aux joueurs, nous avons abordé ce match comme un autre. FC : Nous n’avons pas voulu mettre d’affect dans l’approche, peut-être qu’il aurait fallu, au contraire... Je ne sais pas, je crois qu’il n’y a pas de règle à ce niveau-là. Bordeaux a été meilleur que nous, voilà tout.

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MA PREMIERE FOIS

équipe pro

Theo Ekenov “Ça donne envie de revenir” Appelé dans le groupe Pro lors de la 29e journée, et la victoire du FCG sur Dax (31-24), le jeune Theo Ekenov ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.

Terre de Rugby : Comment as-tu accueilli cette magnifique nouvelle ? TE : J’étais très content qu’on pense à

un premier aperçu du niveau professionnel. Je n’ai joué que 5 minutes, mais cela m’a enthousiasmé!

moi. J’étais un peu réservé, mais j’ai essayé de me fondre le mieux possible dans le groupe, afin d’appréhender cet événement avec le maximum de certitudes. Il a fallu assimiler toutes les tactiques en une semaine, c’était une grosse semaine de concentration.

Terre de Rugby : Quelles sont les principales différences que tu as notées par rapport à la catégorie Espoirs ? TE : C’est surtout au niveau des impacts

Terre de Rugby : Et au niveau de l’approche, tu n’as pas été trop stressé ? TE : J’ai vraiment essayé de ne pas trop

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que la différence est la plus flagrante. C’est le plus marquant. Ca va aussi beaucoup plus vite qu’en Espoirs et, en plus, je suis rentré à droite de la mêlée, alors que j’évolue habituellement à gauche. Le contexte n’était pas très facile, car Dax nous menait la vie dure, mais ça s’est bien passé, j’étais très heureux au final.

Terre de Rugby : Theo, comment as-tu appris ta convocation pour le match face à Dax ? Theo Ekenov : Fabrice

me mettre de pression et de profiter au maximum de l’événement. J’ai observé, mais au moment d’entrer, cela n’a pas été trop perturbant pour moi.

Landreau et le staff m’en ont parlé lors de l’entraînement du mardi matin. A l’issue de celui-ci, et du debriefing, ils m’ont annoncé que Kenan Mutapcic risquait d’être forfait pour la rencontre et m’ont dit de me tenir prêt. Je n’ai rien changé à mes habitudes, mais le vendredi matin, ma convocation était officielle.

Terre de Rugby : On imagine que cela t’a donné envie de poursuivre ton travail, et que cette première fois va te motiver pour la suite de ta carrière à Grenoble... TE : Oui, ça donne envie de revenir ! Même

saison mais cela signifie que le staff compte sur ses jeunes. C’est très encourageant et je devrais être intégré à la préparation. Mon objectif sera de faire le plus de matchs possibles et de remettre un pied dans l’équipe pro dès la saison prochaine.

si je n’ai pas joué très longtemps, cela donne

Propos recueillis par G.G.

Terre de Rugby : Et maintenant ? TE : C’était une belle surprise de fin de

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dans l’intimité de...

equipe pro

Andrew Farley Farley, citoyen grenoblois

Présent à Grenoble depuis deux saisons, promu capitaine la saison dernière, Andrew Farley fait aujourd’hui partie des rouages essentiels à la bonne santé du FCG. Et l’Australien s’est parfaitement accomodé à la vie grenobloise.

L

’accent résiste encore un peu, mais les progrès réalisés aises dans la capitale des Alpes, et Andrew Farley se réjouit d’y dans la langue de Molière trahissent une volonté réelle avoir également trouvé un équilibre au niveau du rugby. “Ici, de ne pas se laisser enfermer. Andrew Farley aime les la culture du rugby est très forte. L’histoire du FCG est riche, hommes et la vie, il a beau avoir accompli le tour du monde, les je sais qu’il n’y a pas si longtemps le FCG faisait partie des très crampons vissés au pied, il témoigne aujourd’hui par-dessusgrosses écuries de l’Elite. Mon objectif, c’est d’amener le FCG tout un vrai attachement à Grenoble. “J’aime Grenoble !“ clame en Top 14, mais aujourd’hui, je suis très fier d’être le capitaine le capitaine du navire grenoblois en préambule, un large sourire de cette équipe“, affirme-t-il, convaincant. Pour autant, tout ne barrant son visage. A deux tourne pas autour du ballon pas du centre-ville, tout ovale pour l’Australien, qui proche du nouveau quartier construit aussi son existence L’ambiance de la ville, de Bonne, Andrew Farley en dehors du pré vert. Le multi-culturelle nous s’est admirablement fondu besoin de côtoyer des gens convient parfaitement dans son nouveau paysage. extérieurs à ce milieu-là est Sa petite fille, Ava, à peine six vital. “Oui, j’ai besoin de me mois, a d’ailleurs poussé ses premiers cris au pied des Alpes vider la tête, de parler d’autre chose que de rugby. A Grenoble, et sa femme Lucy, originaire de Swansea, s’épanouit dans ce nous nous sommes liés d’amitié avec des gens extérieurs au cadre majestueux. “L’ambiance de la ville, multi-culturelle, nous rugby. Ça me convient parfaitement. Voir autre chose, et me convient parfaitement. On aime flâner en ville, goûter à de nourrir d’autres cultures, m’aérer l’esprit, c’est indispensable à nouveaux restaurants, faire quelques balades en montagne et mon équilibre“, dit-il. Et de quoi sera fait demain? “J’ai 30 ans, passer des moments à Annecy. Et puis on est à 3 heures de je pense encore pouvoir jouer au rugby. J’aimerai rester en Europe et pourquoi pas me lancer dans le rôle d’entraîneur. Ce la mer aussi“ souligne-t-il. Le 2e ligne grenoblois avoue que le contexte lui est plutôt favorable, car son épouse est rapidement qui me plait aujourd’hui, c’est que pour gagner, il faut beaucoup tombée sous le charme de la ville. “C’est plus facile pour moi, en réfléchir, être tacticien, garder la tête froide et l’esprit clair. Le effet. Si elle ne se sentait pas bien, cela aurait une influence meilleur exemple, c’est le Stade Toulousain. C’est une dimension sur moi-même“, affirme-t-il. La femme reste donc l’avenir de moderne du rugby qui me séduit totalement...“ l’homme... Depuis deux ans en tout cas, la famille a pris ses G.G.

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en coulisse

equipe pro

Marie-Pierre Francillard , en charge des partenariats

L

e courant passe entre Marie-Pierre Francillard et les entreprises. Au service commercial de la SASP, elle a la charge des partenariats et travaille avec Nicolas Trichet. Lorsqu’elle rejoint le club, il y a quatre ans, la jeune femme est “dans son monde“. Et pour cause, elle a passé son enfance sur les bords des terrains à accompagner son dirigeant de père. Chercher des entreprises partenaires, s’occuper du renouvellement des contrats, en rechercher de nouveaux : Marie-Pierre est au cœur du relationnel inter-entreprises. L’animation du réseau profite de sa bonne humeur. C’est encore elle qui s’occupe de l’événementiel et suit l’intégralité des projets, des mariages aux anniversaires, en passant par les séminaires d’entreprises. Le FCG offre toute une palette d’outils de relations publiques à ses quelque 250 entreprises partenaires. “Elles recherchent surtout de la visibilité et veulent travailler en B to B, précise-t-

elle. Plus le club avance dans son classement et plus il est en mesure d’attirer des partenaires. On a de la chance au FCG, reconnaît Marie-Pierre. Les valeurs de ce sport, la convivialité qu’il apporte facilitent les rapprochements entre le rugby et l’entreprise. Certains viennent seulement pour le plaisir ou amènent des clients. Ils savent qu’ils vont passer un bon moment et qu’ils pourront échanger, quoi qu’il se passe. C’est pour eux l’occasion de mêler plaisir et business“. MariePierre Francillard apprécie cette mission riche en rapports humains où elle côtoie les patrons de bar comme ceux de multi-nationales. Elle avance, un œil sur les relations publiques, l’autre sur les objectifs. Deux tiers du budget du club est apporté par les partenaires et la prochaine saison sera encore plus exigeante. De bons retours La préparation de la demi-finale a fait l’effet d’une répétition générale. “Nous avons tout

géré une deuxième fois car nous devions revendre la prestation, explique la chargée des partenariats. En quelques jours, les places ont été redistribuées et toute l’organisation revue, des hôtesses au traiteur, en passant par les espaces et la tribune présidentielle. “Nous n’avons eu que de très bons retours, même si nous n’avons pu satisfaire toutes les commandes, tout le monde a pu assister au match. C’était une belle saison, on a rêvé et on y a cru jusqu’au bout. La majorité de nos partenaires est satisfaite. Les 15 derniers jours ont été excitants et tout le monde s’est donné à 100%. C’est dans ces moments-là que l’on se rend compte que l’on forme une belle équipe dans les bureaux !“, s’exclame-t-elle. Isabelle Doucet-Sardin

La boutique d’Emilie

E

milie Bouis est responsable de l’accueil et de la boutique du FCG depuis octobre 2010. C’est la dernière recrue de la SASP. “Si on me cherche, je suis dans les stocks ! Pas besoin de faire de musculation. Je passe beaucoup de temps à aller chercher des produits pour la boutique. Mais j’adore ça car je ne pourrais pas rester enfermée dans un bureau, lance Emilie Bouis. Je suis arrivée en stage en avril 2010 dans le cadre de mon Master en stratégie-économie du sport. Puis le poste s’est libéré et j’ai tout de suite accepté la proposition du FCG“, poursuit-elle. Originaire de Bourg en Bresse, la jeune femme a travaillé pour Brûleurs de Loups et le GF38.. “L’endroit où je me sens le mieux, c’est ici ! On est tous unis, administratifs et joueurs, ont travaille tous pour le club“. Et justement, du boulot, à

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la boutique, il y en a pas mal. “Je m’occupe de la gestion des produits dérivés : commande, gestion des stocks, ventes via Internet ou à la boutique mais aussi les jours de matchs ou auprès des partenaires“, explique-t-elle. Les ventes en ligne connaissent un fort développement. Le FCG expédie des maillots rouge et bleu jusqu’aux antipodes : Australie, Singapour, Etats-Unis, la classe internationale. Pas la peine de cherche le maillot du centenaire, il n’en reste plus un seul. “Je conseille aussi les supporters sur les produits dérivés“, ajoute Emilie Bouis. A la boutique, lieu de passage incontournable, la jeune femme rencontre tout le monde, administratifs, joueurs, partenaires ou supporters et elle adore ça.. “La dernière fois, un supporter m’a chanté Love

me tender, d’Elvis Presley !“ sourit-elle encore. Coups de main Polyvalente, Emilie Bouis donne aussi un coup de main à la billetterie. “J’ai assuré la vente des places de la demi-finale au guichet grand

public, mentionne-t-elle. Dès 9 heures, il y avait la queue au guichet qui n’ouvrait qu’à 10 heures. En même temps, nous avons vendu 2000 places par Internet en 1 h 30“. La préparation du match fut un grand moment. “C’était une période d’excitation et de bonheur. Ca a commencé trois semaines avant. Le dernier dimanche du championnat, on a imprimé des places jusqu’à 22 heures pour que tout soit prêt le lundi matin. On a aussi attendu le dernier moment pour commander et recevoir 2500 T-shirts rouge et bleu, qui étaient prêts à la vente le lundi. Ca a très bien marché.“ Des journées non stop, deux semaines en une, mais rien d’insurmontable, rien de difficile. Pour la demi-finale, de la comptabilité au service commercial, tout le monde a donné un coup de main“, ajoute-t-elle. Aujourd’hui, Emilie Bouis prépare la prochaine saison avec ses nouveaux produits dérivés et son nouveau maillot, “dans l’esprit de celui du centenaire car c’était un beau maillot.“ Isabelle Doucet-Sardin Terre de Rugby n°8 - Juin 2011


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DOSSIER

La pépinière du FCG…

Le FCG poursuit la structuration de la formation au profit des équipes jeunes. Les collectifs Crabos, Reichel et Espoirs sont les grands bénéficiaires de la mise en place de la pépinière qui accueillera des apprentis dûment sélectionnés. Une vingtaine de joueurs accèdera ainsi à un soutien sportif individualisé, dans un cadre, celui de la résidence Beaumarchais et des installations du FCG, dédié à l’émulation d’une élite.

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C

e projet-là, l’Association sportive du FCG le porte depuis deux ans. “Il consiste à faire de la résidence Beaumarchais le creuset de la formation du FCG. Elle accueillera dès la rentrée les joueurs à plus fort potentiel des collectifs -19, -21 et -23 (Crabos, Reichel, Espoirs)“.. À l’avenir, elle pourrait s’ouvrir aux -17 ans , annonce Jean-Pierre Henry, le viceprésident de l’association qui a déjà un œil sur les – 15 ans, persuadé que “tout se joue sur les catégories -15/-17“. La première saison permettra donc à 20 apprentis d’intégrer ce dispositif ultra sportif. Ils rejoindront les 15 stagiaires du centre de formation. Si le FCG met en place une telle architecture, c’est que la concurrence est rude entre les clubs de l’élite qui développent depuis quelques années une politique appuyée en direction des jeunes joueurs. Et le FCG le martèle, il veut et se donne les moyens d’attirer les meilleurs joueurs du comité des Alpes. “Nous fondons de gros espoirs sur la pépinière en réunissant stagiaires et apprentis qui représentent le plus haut niveau de jeu du club“, insiste Jean-Pierre Henry, qui compte sur la mise en œuvre d’une dynamique élitiste..

L’ouverture de la pépinière marque une étape essentielle dans la réalisation du projet sportif du club élaboré en 2008.

… Plus d’entraînements “Le but de cette première promotion est d’offrir plus de travail, plus d’entrainements et plus de suivi sportif (rugbystique et physique) à ces jeunes pour les amener vers un meilleur niveau de pratique“, détaille Jérôme Vernay, le responsable de la formation des apprentis. Ce sont d’abord les collectifs dans lesquels ils jouent qui devraient en tirer profit. “L’objectif secondaire étant que, si parmi ces joueurs certains ont l’étoffe de professionnels, alors ils pourront prétendre devenir stagiaires au centre de formation“, précise le responsable. “Mais il ne faut pas forcément passer par la case apprentis pour devenir stagiaire“. Enfin, ils ne ressentiront pas même la pression qui pèse sur les épaules des stagiaires, qui sont le véritable vivier de l’équipe pro.


… renforcer le potentiel des collectifs jeunes Un statut avantageux Certes, les apprentis du FCG ne bénéficient pas d’une prise en charge totale comme les stagiaires du centre de formation, mais ils accèdent à un statut intéressant grâce au FCG qui a investi 80 000 € pour initier la démarche. Le club prend en effet en charge 50% de leur hébergement et 50% de leur restauration. En outre, les apprentis ont accès à un programme sportif étoffé doublé d’un suivi médical. Ils ont une visite médicale tous les lundis matin et sont accompagnés dans leur parcours scolaire, universitaire ou aidés dans leur insertion professionnelle. Une convention d’un an renouvelable pendant 4 ans maximum les lie au dispositif. Les objectifs sont réactualisés chaque année. Déjà licenciés du FCG, les joueurs sont sélectionnés sur avis de leurs entraineurs et de l’encadrement. Ils présentent un potentiel de leader ainsi qu’un comportement vertueux au sein de leurs collectifs. Tous sont inscrits en parallèle sur une formation scolaire, universitaire ou dans un projet professionnel.

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DOSSIER INDIVIDUALISATION

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es jeunes recrues vont bénéficier d’un programme aux petits oignons et profiter de l’unité de lieu que confèrent la résidence et les installations sportives. Au programme : deux entrainements rugbystiques supplémentaires s’ajouteront aux entrainements de leurs collectifs, soit une dizaine d’heures au total en incluant la préparation physique individuelle. Ces séances seront calées en soirée ou entre midi et 14 heures. Un effort sera porté sur l’harmonisation des emplois du temps des jeunes. “Nous étudions aussi la possibilité de mutualiser d’autres aides pour apporter un soutien scolaire“, suggère Jean-Pierre Henry. Le club met l’accent sur l’individualisation de la formation sportive et le travail sur la compétence au poste de chacun des apprentis. “C’est un travail plus pointu que celui réalisé dans les collectifs. Il est organisé en cycles de travail et basé sur la répétition“, précise le vice-président. Pour gérer au mieux ces trois heures de sport supplémentaires, la commission sportive valide les choix des entraineurs. La vigilance quant à la condition physique des joueurs et leur adaptation à ce rythme soutenu est de mise. Recrutés depuis le mois de mai dernier, les nouveaux apprentis vont participer à un stage intersaison de trois semaines en juillet. La rentrée est prévue fin août-début septembre. Ils auront droit à un mois de

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LA LOI DU HAUT NIVEAU

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ien sûr, les joueurs qui n’ont pas été sélectionnés peuvent laisser poindre un peu de frustration.. “Mais ils sont tous inscrits dans des collectifs de haut niveau. Et cette classification entre joueurs, apprentis et stagiaires est une réalité au regard de laquelle chaque joueur se fixe des objectifs. C’est la loi du haut niveau ! Chacun peut prétendre à

devenir apprentis ou stagiaire“, note JeanPierre Henry. Le FCG structure ainsi sa formation en prévision d’une saison 2011-2012 où le curseur risque d’être poussé un peu plus loin. Si un club de ProD2 peut logiquement offrir du temps de match à ses stagiaires du centre de formation, en Top 14 le niveau d’exigence sera encore supérieur et ce sont l’ensemble des collectifs qui doivent suivre.

Un déploiement progressif La gestion de la résidence Beaumarchais a été confiée par son propriétaire, la SDH, au FCG. Pour le club, l’objectif est d’assurer en son nom l’hébergement, la restauration t le suivi de 40 joueurs choisis comme apprentis ou stagiaires. Ce qui diffère comparé à la situation actuelle où les chambres sont parfois louées à des joueurs du club qui en formulent la demande. C’est le cas de quelques Espoirs deuxième année qui continueront à être hébergés jusqu’à leur départ. Isabelle Doucet-Sardin

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zoom

Les Amazones de Sassenage, des filles au Top Les Amazones de Sassenage jouent au meilleur niveau national depuis 4 ans. Elles se battent pour rester dans ce groupe en dépit d’un effectif décimé par les blessures. Retour sur le parcours exemplaire d’un club qui évolue dans un sport où la première division est rarement professionnelle.

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lles sont unanimes : leur plus beau souvenir de joueuses, c’est bien sûr la montée en Division 1A aussi appelée Top 10, à l’issue de la saison 20072008. Et le Top 10 en rugby féminin, ce n’est pas moins que l’équivalent du Top 14 chez ces messieurs…. Elles sont à ce titre le seul club du Comité des Alpes à jouer au plus haut niveau national. Il a fallu 20 ans aux Amazones pour accéder à l’élite. Elles se battent ardemment pour rester dans ce groupe. “Monter à ces niveaux-là est très difficile. Mais mérité. Le club s’est structuré seul et a progressé au travers des opportunités et des rencontres. Mais c’est un sport peu reconnu“, plaide Mylène Mounier, la capitaine par intérim du collectif senior. L’équipe est constituée d’une quarantaine de jeunes femmes, âgées de 18 à 32 ans. Enseignantes, ingénieurs, étudiantes, cadres, fonctionnaires : elles mènent toutes une carrière professionnelle parallèlement à leur carrière sportive. “Dans le Top 10, seules quelques rares équipes comme Toulouse et Montpellier ont des fonctionnements proches du professionnalisme“, explique

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Mylène Mounier. Les challengers les plus proches des Amazones sont les Violettes Bressanes ou Montpellier. Autant dire que les déplacements se comptent en centaines de kilomètres, le tout en amateur et avec la nécessité de répondre présentes au boulot le lundi matin. La semaine se poursuit avec deux ou trois entraînements et des préparations physiques durant l’été. “Le groupe puise sa

force de ce défi relevé jour après jour. On fait des sacrifices. Certaines filles viennent de loin pour jouer. On n’est peut-être pas les meilleures techniquement sur le terrain, mais toutes les équipes nous envient la force de notre groupe“, affirme Mylène. Notoriété Jean-Jacques Vartanian, le président depuis 6 ans, reconnaît qu’à ce niveau, la question de l’encadrement et de la structure est déterminante. “C’est un club Elite avec des moyens d’amateurs. Le club a besoins de bénévoles, d’entraineurs, de nouvelles joueuses“, insiste-t-il. Aussi se réjouit-il lorsque le FCG propose de donner un coup

de main et participe à la promotion du rugby féminin. “Nous avons toujours été accueillis

les bras ouverts lorsque nous avons fait quelque chose avec le FCG“, s’enthousiasme le président. Avec le succès, le club gagne en notoriété. “Il y a 10 ans, c’est à peine s’il y avait 10 personnes autour du terrain pendant les matchs. Aujourd’hui, toute la tribune de Sassenage est remplie“, souligne Mylène Mounier. Sportives et combattantes avant tout, les Amazones jouent le même rugby que les hommes “peut-être avec un peu plus d’élégance“, note le président. Leur saison 2010-2011 a été entachée par de nombreuses blessures : 10 joueuses au tapis, ce n’est pas rien. Du coup, les performances en ont aussi souffert et pour la première fois depuis 4

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Sassenage : un club formateur Pionnières dans l’implantation du rugby au féminin en Isère, Les Amazones, réunies sous la bannière jaune et bleue du Rugby féminin Sassenage Isère (RSI) ont su rassembler autour de leur parcours et de leurs performances. Si l’équipe senior compte une quarantaine de licenciées, la relève se construit puisque cette année le groupe des cadettes est constitué de 20 joueuses qui disputent des championnats à 12 et à 7. Elles se sont qualifiées cette année pour les finales nationales à 7 et conservent le titre de vice-championnes des Alpes depuis 3 ans. Le club de Sassenage porte l’accent sur la formation des joueurs qui garantissent la continuité sportive et compétitive. Pas moins d’une centaine d’enfants, des garçons et des filles, fréquentent ainsi l’école de rugby de Sassenage dans le cadre d’une entente avec l’association sportive de Fontaine (ASF)

ans, les Amazones ont vu leur place dans le groupe d’élite remise en cause. Juste un passage un peu difficile.

cessé de gravir les échelons de la hiérarchie rugbystique. Elles jouent au plus haut niveau depuis la saison 2007-2008.

Un peu d’histoire Sait-on que le club des Amazones a été fondé en 1986 dans le giron du FCG ? Ce petit groupe était composé de jeunes filles proches du milieu du rugby et de handballeuses. Après un court passage sur les installations de SaintEgrève elles sont définitivement accueillies à Sassenage sous l’impulsion de Claude Chenevay. La structure associative officielle, c’est l’équipe du Rugby Féminin Sassenage Isère (RSI). Depuis 25 ans, les Amazones n’ont

Paroles de joueuses Stéphanie Bernard est la capitaine des Amazones, mais elle a été blessée cette saison à la clavicule. Elle évolue depuis 5 ans à Sassenage. “J’ai commencé à la fac un peu par hasard. Je voulais voir et essayer. Je ne suis pas du milieu du rugby. Je me suis fait contaminer par l’ambiance, l’esprit collectif et le dépassement de soi. Aujourd’hui, il s’agit de se maintenir et de garder l’esprit collectif“, explique la joueuse que tous espèrent bientôt

de retour sur le terrain. Amélie Vitrant joue sa quatrième saison à Sassenage. “Avant, je venais pour le spectacle, cela ne m’avait jamais traversé l’esprit de prendre la balle. J’ai essayé à la fac dans le groupe des débutantes…“. Elle aussi s’est fait entraîner par les copines. Sa première année aux Amazones fut celle de la montée en 1re division en dépit du match perdu (1313/au bénéfice des d’essais) contre Dijon en Challenge Armelle Auclair. Christian Coigné, maire de Sassenage “Pour maintenir l’équipe au meilleur niveau du championnat de France, tous les moyens sont bons“, explique le maire de Sassenage, qui défend les partenariats entre les clubs sportifs et la complémentarité pour monter en puissance. Et la force de la ville de Sassenage ce sont bien ses installations sportives qu’elle met à la disposition des clubs. “C’est important d’avoir une équipe féminine d’élite dans une ville réputée terre de rugby ; un quartier de Sassenage s’appelle tout de même l’Ovalie !“, rappelle Christian Coigné. Isabelle Doucet-Sardin

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Restaurant Le Saint-Jacques, une seconde famille

Bien plus qu’un restaurantchambre d’hôtes, le Saint-Jacques est un lieu unique où les joueurs du FCG aiment se retrouver dans la convivialité. Il est surtout une seconde maison pour les joueurs qui arrivent des antipodes et intègrent l’équipe Pro du FCG.

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uand j’étais jeune, j’allais voir jouer Echirolles ou Fontaine. Lorsque je me suis mariée, j’ai suivi le FCG“, explique la restauratrice Florence Nogues, tombée tôt dans le cercle des amateurs de rugby. C’est par l’intermédiaire d’Elisabeth Zammit, la responsable de la billetterie du FCG et amie de Florence Nogues, que le club a connu l’établissement. “Ils ont pensé aux chambres du Saint-Jacques pour accueillir un premier joueur et sa famille. C’était il y a quatre ans. Comme ça s’est bien passé, ils s’adressent désormais à moi tout le temps“, explique Florence qui reçoit ainsi tous les joueurs pros qui débarquent à Grenoble. Pour un jour ou 10 mois, avec ou sans

Le Saint-Jacques Florence Nogues a ouvert ce restaurant rue de la république à Echirolles, il y a 21 ans. Cette bâtisse avait abrité l’ancienne mairie d’Echirolles puis une épicerie. Une salle, puis deux : le restaurant s’est peu à peu étendu. Depuis six ans, il donne sur un jardin et sa terrasse et dispose de trois chambres d’hôtes. Ce restaurant de 84 couverts est ouvert tous les midis, le soir et le week-end il peut accueillir des groupes sur réservation. Le Saint-Jacques est fréquenté par une clientèle d’affaires du sud de l’agglomération. Sa spécialité : la Saint-Jacques bien sûr !

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famille. Le plus souvent, ce sont des étrangers qui arrivent directement de Nouvelle Zélande, d’Afrique du Sud, d’Australie, du Pays de Galles ou d’ailleurs.“Je fais pour eux comme j’aimerais que ma fille soit reçue si elle partait pour la Nouvelle Zélande“, lance-t-elle. Florence est bien souvent le premier référent de ces nouvelles recrues en dehors du monde sportif. “Ils arrivent avec toutes leurs questions de la vie quotidienne. Certains ont appris à parler le français avec nous“. Avant les matchs De réels liens d’amitiés se sont tissés entre l’hôtesse et les joueurs. “Ils sont tous très gentils et très reconnaissants“, affirme-t-elle. Certains sont déjà repartis pour d’autres clubs. “Mais j’ai toujours des nouvelles. Je prépare mes vacances aux îles Fidji !“, déclare avec humour celle qui collectionne les bonnes adresses aux antipodes. Au fil des ans, le Saint-Jacques est ainsi devenu le restaurant des joueurs, celui où ils viennent manger avant chaque match à Grenoble ou tout simplement pour partager un moment entre eux. Trois heures avant d’entrer sur le terrain, Florence Nogues leur prépare un repas de sportifs : crudités, poulet blanc et fromage blanc. “Cela n’a rien à voir avec la cuisine de la maison“, tient à préciser la restauratrice. La fin de saison marque le temps des repas conviviaux. L’établissement est tellement bien apprécié des rugbymen que les Espoirs commencent aussi à venir y déjeuner régulièrement. La relève à tous les points de vue. Isabelle Doucet-Sardin

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Portrait

Denis Lison,

A

l’appel de la terre

29 ans, Denis Lison a choisi de mettre un terme à sa carrière professionnelle. Et c’est désormais un projet ambitieux, en dehors du terrain, qui nourrit son quotidien. Une page s’est tournée. Denis Lison a donc choisi de quitter le monde du rugby professionnel et, s’il reconnaît “qu’une cicatrice l’accompagnera à vie“, il sait aussi qu’il convient de faire des choix. “Je ne regrette rien, j’ai tellement vécu des moments inoubliables, à Montmélian, à Grenoble, à Biarritz, ou avec les équipes de France jeunes... J’ai touché le Brennus, j’ai fait des tas de choses dans ma carrière que beaucoup de rugbymen, à la carrière plus longue, ne feront jamais“. Les événements et les projets se sont succédé à vitesse grand V pour le trois-quarts centre grenoblois, international dans toutes les équipes de jeunes et sa dernière saison avec le FCG laissera l’empreinte d’une certaine frustration. Peu utilisé par le staff technique, Denis Lison a connu une année mouvementée, mais tellement riche, avec l’arrivée de ses jumeaux. “Ma femme a connu une grossesse difficile, a été hospitalisée deux fois sur des périodes de longue durée et cela a forcément rejailli sur ma forme“, précise-t-il. Du coup, le trois-quarts centre grenoblois a préféré mettre un terme à sa carrière professionnelle, et c’est un tout autre challenge qui l’attend désormais. Originaire de Montmélian,

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Denis Lison projette, avec son frère Julien, de créer une activité supplémentaire à l’exploitation familiale, à Chamousset, à quelques encablures de la ville savoyarde. Les 35 hectares au pied des montagnes, les 600 m2 de bergerie et les 200 m2 de grange sont des atouts indéniables pour faire évoluer le site. “Nous travaillons pour créer un site privatif pour les particuliers (organisations de mariages, de baptême, etc.) et les entreprises, qui pourraient organiser des séminaires, avec des salles de réunions dédiées, tout en conservant un côté décalé, avec l’esprit de la ferme. J’ai toujours été porté par les valeurs paysannes, où la convivialité et le partage se côtoient sans cesse et je veux les recréer sur le site“, assure-t-il. Avec des choses simples, on passe toujours un bon moment. “L’idée, c’est d’être au cœur de la ferme, au cœur de la nature. Certains en ont marre du bling-bling et on revient à des valeurs plus simples. Vous imaginez, des sociétés en réunion, avec derrière les baies vitrées, des brebis et des chèvres ?“ On imagine à peu près, et l’idée paraît très pertinente. Pour un démarrage prévu à l’été 2012, Denis Lison se démène aujourd’hui pour que le projet aboutisse dans les temps. Mais s’il met la même implication et la même détermination dans ce projet que lorsqu’il foule une pelouse, le succès semble assuré. G.G.

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OPERATION SALVADOR

Alter ego outre-atlantique Le rapprochement entre le FCG et le Salvador est avant tout une histoire d’amitié ; celle qui lie Jérôme Vernay, responsable sportif du centre de formation et François Fanjas, enseignant au lycée français du Salvador. Ou comment un isérois est à l’origine de la première équipe nationale du Salvador.

D

epuis maintenant 3 ans, François Fanjas enseigne le rugby au lycée français de Santa Tecla, au Salvador, petit pays d’Amérique centrale de 7 millions d’habitants, situé juste en dessous du Guatemala, côté pacifique. Cet enseignant, originaire de Méaudre, a intégré le rugby à la programmation des activités physiques et sportives (EPS) du collège et du lycée Antoine et Consuelo de Saint-Exupéry. Il avait été initié au rugby dans le cadre de ses études menées à l’Ufraps de Grenoble. Cette nouvelle discipline sportive, jusque-là inconnue dans ce pays, fut vite remarquée par les dirigeants du sport salvadorien. Ainsi, le directeur français de l’école primaire, Jean Pierre Agati et son collège argentin Manuel Nantero, ont pris en main l’équipe des “Torogoces“, équipe nationale de rugby du Salvador. Après plusieurs entraînements face à des expatriés originaires du Canada et des Etats-Unis, les “Torogoces“ ont joué leur 1re rencontre internationale contre le voisin Guatemala. Aujourd’hui, “l’Asosacione Salvadorena de Rugby“ compte plus de 60 licenciés. L’équipe a aussi remporté deux tournois à 7, le HSBC du Salvador ainsi que le tournoi international du Guatemala. L’organisation sportive a Terre de Rugby n°8 - Juin 2011

récemment reçu la visite de l’International Rugby Board (IRB) : un pas vers la reconnaissance internationale. Mais dans ce coin-là de la planète, les équipes challengers (Mexique, Costa Rica) sont éloignées et les déplacements difficiles. Aux couleurs du FCG En 2009, au retour de sa 1re année au Salvador, François Fanjas avait sollicité l’aide matérielle du F.C. Grenoble Rugby, pour pouvoir doter l’équipe salvadorienne d’équipements. Le club a répondu favorablement à la demande et fourni un ensemble complet de maillots, shorts et chaussettes. Ainsi depuis bientôt deux saisons, les “Torogoces“ jouent et s’entraînent avec les couleurs rouge et bleu. De son côté, Jérôme Vernay s’est rendu au Salvador à Noël dernier avec du matériel dans ses bagages, non seulement pour l’équipe nationale, mais aussi pour aider l’école. L’échange entre le FCG et le rugby salvadorien est donc bien engagé. Isabelle Doucet-Sardin

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BILAN SPORTIF

JEUNES

Haut, les Crabos!

Les juniors Crabos, qui ont chuté en demi-finale du championnat de France, face au futur champion briviste, ont été les fers de lance d’une formation qui reste l’une des priorités de notre club.

Espoirs Après leur titre de champion de France Elite B, fièrement conquis la saison dernière, en finale aux dépens du LOU, après une saison exemplaire, les Espoirs avaient le redoutable honneur de se frotter aux meilleurs réserves nationales. Toulon, Clermont-Ferrand, Toulouse, Perpignan ou encore Montpellier, voila quels étaient quelques-uns des adversaires des hommes de David Dussert et Jérôme Vernay. Et, après un début de saison très encourageant, sur la lignée et dans la continuité de leur sacre acquis au printemps, et une place dans les 5 premiers après plusieurs journées, les Espoirs grenoblois se sont effondrés au coeur de l’hiver, avant de fermement baisser pavillon en fin

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de saison. Au final, le bilan est très décevant, puisque les Espoirs terminent à la dernière place de leur championnat, laissant les gros bras s’expliquer entre eux. Le titre national a été conquis par Clermont-Ferrand, qui a pris le meilleur sur Toulon en finale.

Juniors Reichels Dans une poule également très relevée, les juniors Reichel ont, au contraire de leurs aînés de la catégorie Espoirs, effectué une saison régulière en tous points remarquable. Avec 14 victoires en 18 matches, les jeunes grenoblois ont devancé au classement des écuries telles que Montpellier, Toulon ou

Perpignan ! Une sacrée performance en soi. Du coup, beaucoup était impatients à l’idée de voir entrer dans les phases finales les coéquipiers de Nicolas Helmer, le demi de mêlée grenoblois pétri de talent. Mais les Juniors Reichel grenoblois ont déchanté dès leur entrée en 1/8e de finale, baissant pavillon face au voisin lyonnais (19-26). Une grosse désillusion, pour des joueurs qui espéraient bien croiser le fer lors des matchs couperets avec les plus grosses formations hexagonales. Au final, ce sont les Montpelliérains qui s’adjugent le titre, en battant en finale... le LOU (24-19), ce qui prouve tout de même que les Grenoblois n’étaient sans doute pas très loin de la vérité, si le tirage avait été plus clément.

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BILAN SPOrtIF

JEUNES

Juniors Crabos Voilà la grande satisfaction chez les jeunes! Premiers à l’issue de la phase de poule, avec 15 victoires en 18 matches, les jeunes grenoblois ont tout naturellement rejoint les phases finales avec des ambitions légitimes. Le championnat a tout simplement été écrasé par leurs crampons ! En 1/8e de finale, c’est le Stade Français qui a succombé face à la maîtrise grenobloise (18-12). Les Crabos étaient lancés! En quart de finale, les hommes d’Eric Ferruit ont largement disposé de la Section Paloise, prouvant leur supériorité dans tous les domaines du jeu. 27 à 13, il restait à croiser les doigts pour appréhender de la meilleure manière le dernier carré, et ainsi se hisser jusqu’à la finale. Une sacrée gageure, surtout que Brive, en face, présentait de solides arguments. Et les juniors Crabos ont finalement laissé le champ libre aux Corréziens, vainqueurs d’un

tout petit point (15-16), après avoir pourtant marqué un essai de plus que leur adversaire, qui deviendra d’ailleurs une semaine plus tard champion de France, après avoir dominé son voisin clermontois en finale (10-6).

Dommage pour les Crabos grenoblois, qui auront cependant l’occasion de poursuivre leur apprentissage et de parfaire leurs automatismes dès l’ouverture de la saison prochaine, dans la catégorie supérieure.

pas forcément très à l’aise cette saison. En revanche, pour l’équipe - 16 ans, le constat est sensiblement différent. Engagés en Challenge Gaudermen, les Grenoblois ont terminé à la 5e place de leur poule,

face à Castres (32-3). En 1/8e de finale, le voisin berjallien a également cédé face à nos jeunes joueurs, au terme d’une rencontre disputée (28-21). Mais les quarts de finale ont été fatals aux Grenoblois, battus sans coup férir par les parisiens du Stade Français (21-0). A noter que le titre national reviendra à Montpellier qui, décidément, n’en finit pas de surprendre au niveau de ses jeunes.

Cadets Les jeunes cadets grenoblois (- 17 ans), en terminant à la 4e place de leur poule, ont obtenu le droit d’entrer directement au stade des 1/16e de finale. Mais c’est malheureusement à ce stade de la compétition que l’aventure des jeunes grenoblois s’arrêtera, stoppés par le Stade Nantais, sur la plus petite des marges (14-15). Une fin en queue de poisson pour des Grenoblois

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derrière les inévitables lyonnais, BourgoinJallieu, Clermont-Ferrand et Toulon. Cette place leur a permis d’accéder aux 1/16e de finale, qu’ils ont franchi sans encombre,

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TOURNOI

Ambiance

Challenge ALBERTO prodigue ses conseils : “Oh les garçons, vous dormez là !! Après c’est trop tard, il faut se remuer !!“ Lulu est un ancien supporter du Club. Il suivait les matchs du FCG depuis 1990 et puis, encouragé par Dominique Lastella, à sa retraite, il s’est converti et encadre maintenant les moins de 11ans.

Lulu et Christophe motivent l’équipe 2

E

n ce dimanche de Pâques, la météo est plus clémente que prévue et il fait même plutôt chaud au stade Lesdiguières à l’occasion du Challenge Georges Alberto. Tout faire pour garder le ballon

Les équipes de moins de 7 ans et de moins de 9 ans se départagent devant les tribunes et les spectateurs les encouragent de toutes parts. Il faut les voir tous ces “ptits bout de choux“ se déplacer en grappe autour du ballon ovale qui passe de mains en mains et d’un adversaire à l’autre, au gré des rebonds ou des fautes de main.

Les moins de 11 ans équipe 2 avec Lulu et Christophe

Ne rien laisser passer

La rage de vaincre

Sur le stade annexe, les moins de 11 ans se rencontrent pour les phases éliminatoires. Lulu, Marc, Etienne et Christophe encadrent les deux équipes du FCG. L’équipe 2 semble avoir plus de mal à se qualifier et Lulu leurs

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“Quand on est retraité, que l’on a du temps libre, il faut bien se consacrer aux jeunes“ Christophe, le plus jeune de l’équipe d’encadrement vient de Vizille où il entraînait déjà. En fait, il est venu au FCG tiré par ses deux fils qui jouent en moins de 11 ans et moins de 15ans…. Il fait cela car il ne se voyait pas consacrer son temps uniquement à son activité professionnelle. Lors de la finale des moins de 11 ans, Marc est entouré de l’équipe 1 et motive ses joueurs pour leur rencontre contre Valence.

Un peu plus tard, après leur victoire, quand je demande à Marc si les enfants lui sont reconnaissants de tout ce qu’il fait, il exprime sa satisfaction. Il est pour eux un véritable grand-père : “je suis là depuis longtemps, aussi je rencontre parfois des jeunes que j’ai connu petits. Ils sont maintenant mariés et ont eux-mêmes des enfants. Ils me reconnaissent et se souviennent. C’est un grand bonheur de les revoir.“ A la buvette, c’est la cohue. Pendant que les mamans vendent les tickets, deux papas bénévoles s’occupent des grillades. Et un peu

Marc entouré des moins de 11ans

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TOURNOI sont heureux de se retrouver là. Eux aussi dévouent une partie de leur temps libre au Rugby, en particulier aux écoles de rugby et au Comité régional. Ils sont installés là déjà depuis un long moment et refont l’histoire comme les nombreux anciens du FCG venus profiter de cette belle journée.

Les sponsors renversés

plus loin, on distribue les hot-dog, les frites et la bière pression. Collés à l’angle de la buvette, on retrouve Thierry et Damien. A leur physique enveloppé, on devine qu’ils ne devaient pas jouer dans les lignes arrière. Ils viennent de La Voulte et

Attaques de tous les côtés

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A l’heure du déjeuner, les bénévoles se regroupent à la Bodega. Les chefs de plateau trinquent à l’amitié. Marc a retrouvé son vieux collègue de 2ème ligne lorsqu’il jouait à Jarry. Pendant ce temps là, les arbitres se restaurent. Ils l’ont bien mérité. Au soleil, après le pique-nique, les jeunes joueurs se détendent sur le terrain. Certains jouent avec les sponsors pendant que d’autres s’exercent dans le couloir des professionnels. Des souliers propres, c’est quand même mieux ! L’après midi les phases finales commencent sur les terrains. Sur ceux de Bachelard, les jeunes du FCG défendent fièrement leurs places. C’est enfin l’heure des finales. Tous les supporters se sont regroupés dans les tribunes autour du terrain d’honneur. L’ambiance est chaude. Chacun défend son équipe favorite.

A l’heure des trophées, les professionnels du FCG de retour de Russie sont venus pour féliciter les équipes. En moins de 11 ans l’équipe FCG1 remporte le tournoi. De même, l’équipe des moins de treize ans du FCG, en faisant match nul avec Valence remporte le tournoi à la faveur du règlement et du plus grand nombre d’essais marqués. Vous imaginez la déception des jeunes rugbymen de Valence ! Au final, avec ces deux victoires, c’est le FCG qui décroche le challenge ALBERTO remis par les trois frères ALBERTO. Photos et textes Gérard DEPLACE

Les trois frères de Georges Alberto remettent le trophée au FCG

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BREVES La démarche de Parrainage au CISP La commission d’Insertion Scolaire et Professionnelle (CISP) poursuit son action auprès des jeunes en les aidant dans leurs démarches de positionnement scolaire ou universitaire ou dans leurs démarches de recherche de stages, d’alternance ou d’emploi. Une démarche de parrainage a été mise en place afin d’améliorer et de faciliter les rapports avec les jeunes, d’analyser plus finement leurs besoins, et d’entretenir une relation plus étroite. Chaque jeune concerné se trouve maintenant en relation avec un seul interlocuteur, membre du CISP, désigné comme son “parrain“. Jean Garcia, coordinateur de la commission, reste l’interlocuteur privilégié pour recueillir toutes les informations et diriger chaque besoin vers tel ou tel membre de la commission.

Contact : jean.garcia23@wanadoo.fr - Tél : 06 70 16 71 85

Erratum Une erreur s’est glissée dans la brève “ la table d’hôtes“ du n°7. Le gérant du bar/restaurant “ Le Siège“ est Marc Viallet.

Avec nos remerciements pour la dotation en ballons

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