Terre de rugby n°7

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Grenoble

Terre de rugby LE MAGAZINE DU FC GRENOBLE RUGBY

Dossier

LE FCG ET LES CLUBS DU COMITE

UNE AMITIE CONSTRUCTIVE

Numéro 7

Février 2011


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SOMM AIRE

Billet d’humeur............................... p

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Edito

Jean-Louis Brunet La Parole à............................................. p

4

Philippe Meunier Histoire....................................................... p

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L’honneur de tout un peuple Equipe pro................................P

7 à 10

Marc Chérèque Ma première fois … Alexandre Pollard Dans l’intimité de …Jonathan Best En coulisses … Elisabeth Zammit & Thomas Bianchin Dossier....................................... p

12 à 15

Le FCG et les clubs du Comité : . une amitié constructive Association des Partenaires ......................................................................p

16-17

5 ans déjà ! ZOOM Partenaires .................. p

19

Temporis, pour les Jeunes Portrait...................................................p

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Fabien Gengenbacher Ascension............................. p 22 à 23 Les Reichel, sur la voie de la réussite Brèves............................................. p

25-26

100 ans plus tard...

Q

uel regard porteraient sur nous ceux qui, un beau jour de l’année 1911, créèrent une Association Loi 1901 pour unir leur force autour d’une passion commune. Quelle pouvait être leur ambition ? Seraient-ils fiers de ce qu’est devenu leur Club ? D’aucuns, aujourd’hui, seraient tentés de dire peu importe. C’est dommage ! Qu’y a-t-il de plus moderne que cette volonté d’union, dans le but de fédérer les forces disponibles autour d’un projet, avec un objectif partagé ? Nos anciens avaient raison. Et profitons de ce moment pour leur en rendre justice. Bien sûr, le professionnalisme est venu modifier les choses. Mais l’équipe professionnelle reste la continuité logique d’une suite qui démarre à l’école de rugby. Ne l’oublions pas. Maintenant que souhaiter au FCG ? L’accès à l’élite n’est aujourd’hui qu’une affaire de temps, c’est certain. Et ce temps semble proche, à l’échelle d’un Club centenaire. Alors, souhaitons au Club de trouver la sérénité et la stabilité. Et donnons-lui rendez-vous en 2111 pour le prochain centenaire. Daniel Jennepin Président de l’Association du FC Grenoble Rugby

Grenoble Terre de Rugby n° 7 - Magazine de l’Association du FC Grenoble Rugby - 1° trimestre 2011 Siège : Stade Lesdiguières - Avenue Albert Reynier- 38100 Grenoble - Tél 04.76.44.09.63 - Fax 04.76.44.20.28 - E-mail : fcgrenoble.asso@wanadoo.fr. - Site internet : www.fcgrugby.com Directeur de publication : Daniel Jennepin, président de l’Association du FCG - Rédacteur en Chef : Hervé Senebier Comité de rédaction : André Hequet - Jacques Gregoire - Yves Fornier - Gérard Deplace - Jean Pierre Henry - Alain Garnier Rédaction : Isabelle Doucet-Sardin, G.G - Crédit photos : Peppino / Thomas Bianchin / archives FCG - Régie publicitaire : Association FCG - Editeur : OPTICAT - 8, rue du Château 38320 Eybens - Tél 04.76.25.94.25 - Maquette : Extrem-K - Flashage, Impression, Façonnage, Routage : Esat Esthi St Martin d’Hères- Dépôt légal à parution - ISSN 2103-7930

Terre de Rugby n°7 - Février 2011

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Billet d’humeur

Vision, ambition et pérennité

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© Gaëlle Brunet

on engagement, comme celui de plusieurs membres de Grenoble Angels, c’est modestement nous mettre au coté du FCG, de l’association sportive à l’équipe professionnelle, pour partager une grande ambition. Par l’implication et la reconnaissance que nous avons dans l’écosystème grenoblois, nous contribuons à renforcer le projet sportif d’une vision entrepreneuriale innovante gage de pérennité. Evidemment, pour la montée en TOP 14 c’est le sportif

qui détient la clé de la réussite, alors aidons-le efficacement, chacun dans nos compétences. En effet, pour réussir le challenge nous devons suivre patiemment une feuille de route claire et ambitieuse, de nature à fédérer le plus largement possible toutes les énergies. La mise en œuvre nécessite une gouvernance adaptée permettant à chacun d’agir, strictement dans son rôle, pour une efficacité collective optimum. Sachons bénéficier des enseignements des anciens et de ceux d’autres horizons, de nos réussites et de nos échecs, dans le respect des valeurs du FCG, avec un état d’esprit bienveillant, mais sans indulgence , positif, attaché à la vérité des situations et à l’utile dans nos interventions. En se fédérant autour de ce projet dans la durée, la continuité et la

convivialité, non seulement nous lui donnons les meilleures chances de succès, mais en plus nous partageons une énergie qui nous renforce. Anticipons les évolutions et prenons un coup d’avance sur nos compétiteurs en innovant dans la vision, dans la stratégie de développement, dans l’organisation , dans la gouvernance et dans la gestion au quotidien afin de trouver notre voie de succès entre un modèle historique aujourd’hui insuffisant et un modèle ”Sport Business” incohérent par rapport à nos valeurs et nos qualités. Où il y a une volonté, il y a un chemin.

Jean Louis BRUNET Président d’H3C-énergies et de Grenoble Angels. Administrateur de la SASP

La parole à…Philippe Meunier

C

ette fin d’année 2010 est l’occasion de faire un bilan de début de saison pour la catégorie des - 15 ans. Pour l’équipe 1, constituée pour 2/3 de joueurs nés en 1996, les résultats sont très prometteurs puisque cette équipe n’enregistre aucune défaite sur les tournois du département avec seulement quatre essais encaissés depuis le début de saison. La 2e équipe du groupe, composée essentiellement de joueurs première année, progresse au fil des mois et a fini par une belle victoire lors du dernier tournoi. Il est important que le FCG marque le rugby régional, non pas par suffisance, mais comme une évidence pour tous les jeunes de notre région. Fort de ces résultats, il était nécessaire pour l’équipe 1 de se confronter à d’autres groupes sur le plan national. C’est chose faite avec le tournoi de Lille qui regroupe des équipes françaises (Lyon, Bayonne... ) mais aussi allemande, belge, irlandaise ou anglaise (Wasps... ).

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En effet, la réalité de ces dernières années montre que tout club ambitieux sur l’échiquier national du rugby professionnel, doit être présent sur cette catégorie d’âge pour construire la pyramide d’excellence qui mène à l’équipe fanion. La formation donne à l’équipe phare du club sa légitimité et forge son identité qui conduisent à la plus haute destinée. Former est essentiel à la vie d’un club mais cette formation se doit d’être performante, pragmatique, marquée du sceau de l’excellence. Le rugby n’échappe pas à la règle d’une sélection élitiste commune à de nombreux sports qui exigent de leurs pratiquants, des convictions, des sacrifices et de nombreuses heures de travail. Réussir au plus haut niveau est difficile et rares sont les élus. Nous devons transmettre les valeurs qui font les fondamentaux de notre sport, accompagner nos jeunes joueurs sur le chemin de l’apprentissage de la rigueur, du travail et de la pleine implication aux

entraînements dans un processus permanent de la recherche du progrès. Certes peu réussiront sur la voie suprême qui mène à l’équipe 1 du club mais tous se bâtissent une personnalité solide, forgée sur des valeurs essentielles pour affronter la vie et tous rêvent de grandes victoires pour le FCG au plus haut de la hiérarchie du rugby. Certains iront tout simplement au stade pour encourager les Bleu et Rouge, comme on participe à une réunion de famille qui nous rassemble tous. D’autres seront sur la pelouse pour défendre fièrement les couleurs de l’équipe. Ceux-là ne savaient pas que c’était impossible, c’est pour cela qu’ils ont réussi. Philippe Meunier Terre de Rugby n°7 - Février 2011


Histoire

L’honneur de tout un peuple

L

’épisode fut douloureux, la fierté des hommes fut ébranlée, et la gestion calamiteuse d’un club aux confins de la disparition provoqua l’émoi au sein de la patrie grenobloise. Mais les grands ne meurent jamais et le FCG, par la force et la voix de ces hommes forts, courba l’échine pour mieux rebondir. Nous étions à l’été 2005 et le rugby grenoblois apprenait, de la sacro-sainte DNACG, la fin de son fonctionnement dans le monde professionnel. Tout était à rebâtir. Alors, le club se resserra, parvint à rassembler ceux qui croyaient en un nouveau projet fort, basé sur les ressources qui ont toujours été la fierté et l’identité forte du club : sa formation. Grâce à un savant et puissant alliage entre joueurs expérimentés et jeunes pousses, le FCG affronta d’abord plusieurs équipes régionales, et chaque étape, comme autant d’écueils, permit au FCG de croire en son retour parmi le giron professionnel. Rien ne fut facile, et l’histoire chargée et aboutie du club grenoblois suffisait à décupler les motivations des adversaires, certains de pouvoir faire vaciller la citadelle. Chambéry, Montmélian Lons-le-Saunier ou encore Beaurepaire, le quotidien du rugby grenoblois ressemblait à une visite régionale. Mais ne fut pas de tout repos, loin de là. La reconquête était à ce prix... Les joueurs, emmenés par l’enfant du pays, Gwendal Ollivier, se retroussèrent les manches, convaincus que leur salut passerait par la souffrance et les épreuves. Le club franchissait un à un les obstacles jusqu’à la délivrance, et un jour de printemps, du côté du stade Pompidou de Valence, théâtre de la renaissance et de la reconquête. Nîmes, le dernier adversaire pour la route vers la gloire, fut contraint de s’effacer, face au froid réalisme et à la délicieuse détermination d’une vingtaine de bonshommes, armés de la plus belle des revanches. Le rugby grenoblois pouvait renaître, les structures se remettre peu à peu en place. Mais personne n’oubliera jamais cet épisode, ancré dans les cœurs de tous, en route vers un nouveau challenge et la passion qui, finalement, n’a jamais quitté un peuple plus uni que jamais.

G.G. Terre de Rugby n°7 - Février 2011

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interview

équipe pro

Marc Chérèque

”Je suis confiant” En ce début d’année 2011, le président Marc Chérèque se réjouit des performances sportives du club. Le président grenoblois, qui souligne les progrès réalisés cette saison, se montre serein pour l’avenir.

Terre de Rugby : Marc, vous êtes un président heureux… Marc Chérèque : (rires) Oui, c’est sûr qu’il doit y avoir des présidents plus malheureux que moi ! C’est vrai que nous sommes dans une bonne dynamique, nous avons très bien fini l’année 2010 et même si le premier match de 2011 fut un peu raté, nous avons su rapidement redresser la barre. Mais sur ce que l’on voit en ce moment, il y a de quoi être heureux. Il y a de nouveau du monde au stade, on ressent une vraie ferveur populaire. C’est encourageant et il faut poursuivre sur cette voie-là.

Terre de Rugby : Le FCG effectue un de ses meilleurs parcours de puis sa remontée. Qu’est-ce que cela vous inspire ? MC : Sur le plan comptable déjà, et c’est très important, c’est effectivement notre meilleur résultat à mi-saison. Nous étions à. 45 points à la trêve, c’est la saison où l’on marque le plus d’essais et nous sommes d’ailleurs le club qui est le plus prolifique sur ce point. Mais c’est avant tout une saison intéressante, car on sent qu’une équipe se dessine. Il a fallu un peu de temps pour qu’elle

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se mette en place, mais nous ressentons une certaine maturité désormais. C’est un groupe qui vit bien ensemble. Et si je ne sais pas de quoi sera faite la fin de saison, même si nous demeurons en Pro D2, nous avons envie de capitaliser sur ce groupe là. Nous allons chercher à le consolider.

Terre de Rugby : La montée hante-t-elle vos jours et vos nuits… ? MC : On y pense parce que c’est notre ambition. Nous sommes tous persuadés que cela va arriver, reste à savoir quand. Je suis certain que nous sommes prêts à affronter ce défi, notamment grâce à l’engouement que cela engendre quand ça marche bien. Nous avons réussi à tisser un réseau de partenaires importants, le potentiel est là, nous saurons mobiliser les moyens nécessaires. Economiquement, nous sommes prêts, et au niveau sportif, une fois de plus, nous comptons nous appuyer sur le groupe en place en lui greffant quelques éléments.

Terre de Rugby : Ne croyezvous pas que le fossé entre les deux divisons se creuse inexorablement ? MC : On se rend compte aujourd’hui en Top

14, que 10 clubs se disputent la qualification et que les 4 autres luttent pour se maintenir. La marche est haute, il existe une certaine fracture. Ce qui est important avant tout, c’est que nous soyons dans une logique de consolidation. Nous sommes satisfaits de ce groupe, nous allons nous atteler à garder le maximum de joueurs et à lui apporter le complément nécessaire selon le cas de figure.

Terre de Rugby : On ressent une certaine sérénité, au travers de vos propos… MC : Je suis confiant c’est vrai, même si je sais que rien n’est acquis. Je trouve que nous avons une base de certitudes et certains matches m’ont apporté la preuve que ce groupe avait mûri. A Aurillac par exemple j’ai senti dès l’hôtel que rien ne pouvait arriver aux joueurs. Ce fut la même chose à Dax, ou contre Pau par exemple. Cette équipe a grandi.

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MA PREMIERE FOIS

équipe pro

Alexandre Pollard

“Une très bonne journée”

Le capitaine des Reichel figurait le 27 novembre dernier sur la feuille de match Pro D2 FCG-Saint-Etienne et a fait son entrée sur le stade de Lesdiguières 12 minutes avant la fin de la deuxième période. Un cadeau de Noël.

”J

ouer avec les pros, on y pense tout le temps. Je suis aspirant au centre de formation et je côtoie les rugbymen tous les jours. Je mange, je dors rugby. Et lorsque je vois des copains entrer sur le terrain, je suis très content pour eux. Mais quand cela m’est arrivé, sur le coup, je n’ai pas réalisé” confie Alexandre Pollard, qui joue 3e ligne chez les Reichel. Il a suffi d’un coup de fil : celui de Christian Rizzi, qui ce fameux samedi matin, l’appelle pour qu’il vienne s’échauffer. ”La veille, je ne me doutais de rien. Et quand j’ai su que j’étais sur la feuille de match, ce fut un bonheur immense à l’idée de faire mon entrée à Lesdiguières”, poursuit le capitaine des Reichel. Bien sûr dans la semaine, ses copains l’avaient un peu charrié sur les possibilités de jouer les remplaçants en Pro D2 au regard du nombre de blessés en 3e ligne. ”Mais ça a été la surprise et je n’ai pas eu le temps de me mettre la pression.”

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Pas droit à l’erreur Ses 12 minutes sur le terrain, il les a vécues de la façon la plus intense possible. ”Je suis rentré alors que Grenoble avait la main sur le ballon. Dans ce laps de temps, l’équipe a marqué deux nouveaux essais. C’est agréable de jouer alors que le match n’est pas fermé. Mais pendant ces 12 minutes, je n’avais pas le droit à l’erreur. C’est une telle exigence professionnelle ! J’avais l’impression de me trouver dans une bulle, je n’ai pas regardé la grande tribune, je ne voulais pas me faire dépasser par les événements. J’en suis sorti lessivé”, raconte-t-il. Que les coachs au grand complet viennent lui serrer la main à la fin du match, ça aussi, il s’en souviendra, ainsi que les interviews qui ont suivis, la réception d’après-match. ”C’était une très bonne journée”. Alexandre Pollard s’était entraîné tout l’été avec les Pros avant de se consacrer à nouveau aux Reichel et à son équipe. ”Je me souvenais encore des

combines, je les ai revues avant le match”, poursuit-il. Aujourd’hui, il mesure la chance qu’on lui a donnée, mais à 20 ans, il sait que son rêve ”est à la fois loin et à portée de main”. Sur le terrain, la concurrence est là, et il faut se faire une place. ”Lorsqu’on a joué avec les pros, on mesure tous les progrès qui restent à accomplir ”, déclare-t-il en espérant une prochaine occasion. Isabelle Doucet-Sardin

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dans l’intimité de...

equipe pro

Jonathan Best

avec tout son coeur...

B

enjamin peut dormir sur ses deux oreilles, il ne Alors le 3e ligne grenoblois a pris son bâton de pèlerin, armé d’idées manque pas de soutien. Même à plus de 100 kilopour s’engager un peu plus fort encore. ”J’utilise mon statut pour mètres de lui et de ses repères, son frère Jonathan lui venir en aide et lui rendre la vie un peu plus facile. Pour ma part veille sur lui comme une mère sur un nouveau-né. Pas un seul si je peux monter quelques opérations pour que les personnes instant sans une pensée profonde en direction de Benjamin handicapées soient soutenues, je le fais avec conviction”, soulignequi se débat, depuis son plus jeune âge, contre le destin qui t-il. Les parents sont aussi sensibilisés et offrent une grosse partie l’a privé de sa motricité. Un fichu signe de leur temps pour faire avancer les choses. du sort, alors qu’il n’avait que trois mois, L’association ”Entraide et Eveil” a été créée Tout ce que je a empêché Benjamin Best de vivre dans dans ce but. ”L’objectif est d’acheter du mafais, je le fais la sérénité et c’est aujourd’hui le centre tériel pour que les personnes handicapées pour deux spécialisé de Meyzieu qui l’accueille et puissent pratiquer le sport. L’opération l’amène chaque jour vers les progrès. A ”bouchon ” (le centre ARIMC de Meyzieu récupère les bouchons en plastique et les revend à des entreprises aujourd’hui 30 ans, Benjamin ne cesse de se battre pour avanspécialisées dans le recyclage, NDLR) marche fort. Cela nous a percer. L’image de son frère Jonathan, exemple de persévérance, mis d’acheter des fauteuils pour pratiquer le football. Ca ne coûte de réussite et d’engagement, lui renvoie inévitablement la force rien aux gens de collecter les bouchons, et ça aide beaucoup les indispensable. ”Au début, quand j’étais plus jeune, je me suis toujours questionné : pourquoi est-ce arrivé à mon frère ? J’ai personnes handicapées”, précise Jonathan. L’histoire est belle, elle souvent crié à l’injustice et je ne souhaite à personne de vivre montre que la solidarité prend tout son sens sitôt que les énergies cela. De l’extérieur on ne se rend pas compte que la moindre se multiplient et se rassemblent. Mais elle ne ressemble à aucune tâche, si simple pour les autres, devient vite très lourde. Aller autre et est sans doute empreinte d’une passion et d’un amour faire des courses, se laver, se coucher, autant de détails anodins difficilement descriptibles. ”Tout ce que je fais, je le fais pour deux. qui sont compliqués. Il y a quelques temps, nous avons fait une Quand je joue au rugby, c’est à lui que je pense”, termine Jonathan, sortie de ski et Benjamin nous a avoué que c’était le plus beau le coeur plein. Benjamin peut se dormir sur ses deux oreilles, son jour de sa vie... Je me suis toujours battu pour mon frère et je frère n’est jamais très loin... G.G. continuerai”, témoigne Jonathan. En savoir plus : www.arimc-ra.org

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en coulisse

equipe pro

Thomas Bianchin,

responsable de la communication et des relations presse l’homme de la com !

C

’est la passion pour l’ovale qui l’a mené sur la voie. Une sorte de sacerdoce pour un homme qui, dès son plus jeune âge, fréquentait les travées de Lesdiguières.. C’est aussi la photographie, une passion ancrée en son coeur qui l’a conduit jusqu’aux portes du rugby. ”A la base, je réalisais des reportages pour la presse ”montagne” et les voyages. Mais j’ai toujours été passionné de rugby et je me suis intéressé professionnellement à ce sport. J’ai couvert des matches internationaux, puis j’ai peu à peu suivi les matches du FCG. Ainsi, j’ai le sentiment de faire partie intégrante de l’équipe, je vis ma passion par procuration”, affirme Thomas Bianchin. Aujourd’hui Thomas est en charge de la communication du club et des relations avec la presse lors des rencontres à domicile. ”Au ni-

veau de la com’ externe je me concentre sur le travail de l’image du FCG auprès du grand public et en com’ interne, je me dirige avant tout vers les partenaires”, précise-t-il. Au quotidien cela nécessite une grosse organisation, puisqu’il doit également s’occuper de sa société, ”Ciel Studio”, qui traite du domaine de

l’édition, de la communication et de la photographie. Entre le débriefing avec Fabrice Landreau sur le week-end passé et la semaine à venir, les réunions, la mise en place et la réalisation d’Esprit Club Partenaires distribué les jours de match à Lesdiguières, Thomas ne voit pas le temps passer. ”Je réalise aussi certains supports de communication pour les partenaires, car certaines entreprises ont parfois besoins de visuels durant la saison, avec l’image du club.” En parallèle, l’évènementiel tient aussi une place importante sur des opérations ciblées (Foire de Grenoble, lancements de produits, etc.). Pas de quoi s’ennuyer pour un homme qui a la chance, chaque jour, de toucher du doigt une passion qui n’en finit pas de l’inspirer... G.G.

Elisabeth Zammit-von Tempsky,

responsable de la billetterie pour que Lesdiguières vibre !

U

ne Parisienne à Grenoble ! Mais par quel concours de circonstances Elisabeth Zammit-von Temsky, qui ne peut nier ses origines allemandes, a-t-elle bien pu se retrouver à s’occuper de la billetterie du FCG ? Tout est affaire de passion, une fois de plus… Un père qui s’est toujours retrouvé dans les valeurs de l’ovale et voilà comment Elisabeth n’a pu échapper à son destin. ”C’est

en effet mon père qui m’a transmis la passion, et j’ai toujours été sous le charme de ce jeu”, sourit-elle. Arrivée à Grenoble en 1994 pour

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des raisons professionnelles, elle n’a depuis plus jamais quitté le pied des Alpes, où elle se reconnaît au sein d’un environnement majestueux. C’est son emploi chez Renault Galtier, un partenaire du club, qui l’a conduite jusqu’au siège de la rue Albert-Reynier. ”Je m’occupais du parc auto des joueurs du FCG de l’époque et je suis finalement rentrée au FCG en 2003. Aujourd’hui, je ne donnerais ma place à personne”, clame-t-elle. Dans un contexte favorable au dialogue, où le relationnel entre les administratifs, le staff et les joueurs est très fort, Elisabeth s’épanouit chaque jour un peu plus. ”C’est un milieu où on donne du plaisir,

donc on en reçoit en retour nécessairement”, justifie-t-elle. Son rôle au sein de la SASP est diversifié. Elisabeth s’occupe de la billetterie pour le grand public et les abonnés, et gère

également l’administration des ventes pour tout ce qui est lié au partenariat. Ses deux plus beaux souvenirs restent un match de l’équipe de France auquel elle avait assisté en compagnie de son père au début des années 2000, et bien sûr le match qui a permis au FCG de retrouver le giron professionnel, au terme d’une rencontre mémorable face à Nîmes. Si le club monte en Elite, le travail considérable effectué par Elisabeth serait encore plus lourd. ”Forcément, il y aurait plus de monde au stade donc au niveau de l’organisation des matches, cela impacterait mon temps. Ma priorité est de valoriser la billetterie, et de retrouver l’ambiance d’un stade comble qui vibrerait aux exploits des Grenoblois au sein de l’Elite… Faisons un rêve !” G.G. Terre de Rugby n°7 - Février 2011


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DOSSIER

Le FCG et les clubs du Comité Une amitié constructive

L’association du FCG poursuit sa politique de développement, avec la certitude que le FCG ne pourra devenir un grand club que s’il peut compter sur des clubs amis, inscrits eux aussi dans une dynamique de progrès. Des passerelles se mettent en place, qui vont au-delà de la détection des jeunes talents.

“L

dent partenariats et communication. ”Depuis e FCG ne sera un grand club que si autour de lui évoluent 4/5 ans, nous avons tiré le bilan du passé”, aussi des grands clubs”, afpoursuit-il. A Grenoble, l’intérêt du joueur firme Daniel Jennepin, le président de l’asprime. Une convention a été signée avec le sociation du FCG. C’est sur cette ligne que Comité des Alpes, qui spécifie que le FCG le FCG a établi sa stratégie en direction des est LE club de haut niveau du Comité. ”Face clubs amis. Elle se base sur une relation de à la concurrence des autres clubs de l’Elite, confiance et de transpala problématique du rugby rence. ”Le FCG a vocation alpin est de savoir s’il est On a tous à accueillir tous les forts préférable que les jeunes des choses potentiels des clubs du talents du Comité des à s’apporter grand Grenoble et du CoAlpes viennent à Grenoble mité des Alpes”, rappelle Jean-Pierre Henry, le ou se dispersent dans les clubs des comités vice-président sportif. Une position qui peut voisins”, martèle Jean-Pierre Henry. Aussi le parfois faire grincer les dents. Pas facile en FCG, club responsable, fait-il valoir ses valeurs effet pour un club de voir partir ses meilleurs et sa déontologie. joueurs. D’où la mise en place de passerelles et une volonté de multiplier les échanges avec Une entrée réfléchie tous les clubs. ”On a tous des choses à s’apLa première étape passe par le repérage de porter”, insiste Jacques Grégoire, vice-présices forts potentiels. Un poste dédié, celui de

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David Nicaise, a été créé depuis deux ans à cet effet. La détection débute dès la sortie de l’école de rugby. Mais c’est dans la tranche d’âge de -15 ans à -17 ans que beaucoup de choses se jouent. Ce sont ces collectifs-là que les meilleurs joueurs du Comité sont appelés à renforcer. Ce repérage fait l’objet d’une procédure formalisée avec les clubs. L’avis de l’encadrement, de la famille du joueur, le moment où il peut quitter son club d’origine, son développement physique, ses perspectives scolaires : tous les paramètres sont pris en compte. ”Tant qu’il trouve dans son club une structure qui lui permet de progresser : il y reste“, explique Jean-Pierre Henry. L’évolution du joueur demeure l’inconnue et la vigilance est de mise. La cellule de détection travaille donc à un repérage précoce et à la mise en place d’un suivi dans le club formateur pour évaluer le moment où il sera temps


de rejoindre le FCG. L’objectif est que l’effectif professionnel s’enrichisse d’une dizaine de joueurs issus du centre de formation du FCG. Bien entendu la SASP, avec ses moyens, vient étayer cette politique de formation. Ce qui contribue à rendre le dispositif attractif et à renvoyer l’ascenseur. Les meilleurs formateurs Une fois recrutés, les jeunes vont bénéficier d’une formation rugbystique qui intègre les exigences du haut niveau. Ils disposent à ce titre des entraîneurs les mieux formés et dûment diplômés. Tous les collectifs jeunes du FCG jouent au plus haut niveau de championnat, tout en poursuivant leurs études..

SO Voiron : une relation d’hommes ”Depuis quelques années, le FCG a fait des efforts pour se rapprocher des clubs alentour. Je connais les responsables du FCG et cela aide dans la qualité des relations. Je ne suis pas toujours en accord avec les recrutements, qui je pense commencent une année trop tôt. Mais j’estime que le FCG est le bassin versant de Voiron. Il est logique que les jeunes tentent leur chance au FCG” explique Didier Maurer. Le SO Voiron a déjà confié une petite dizaine de joueurs aux collectifs jeunes du FCG. Le président des rouge et blanc croit avant tout au relationnel. ”Tout ce qui est décidé au niveau des instances est compliqué à mettre en place s’il n’y a pas de relations entre les dirigeants”. Et, entre Voiron et Grenoble, le courant passe. La liste est longue des joueurs ayant fait la navette. Mais Didier Maurer dresse le même constat que les autres dirigeants : le FCG a besoin d’un club dauphin. Un des trois clubs de Fédérale 2 arrivera-t-il à tirer son épingle du jeu et se hisser en Fédérale 1, ”afin de donner du temps de jeu à des joueurs un peu courts pour la ProD2 ?”. Il est encore tôt pour se prononcer.

David Nicaise, à la recherche de nouveaux talents Il est sur les stades tous les samedis et dimanches pour voir évoluer les jeunes des clubs du Comité des Alpes, secondé par Christian Martin sur la Drôme Ardèche. Le détecteur de jeunes talents du FCG travaille en toute transparence avec les clubs. Il cible les jeunes de moins de 14 ans à moins de 17 ans. ”Nous recherchons les forts potentiels physiques, qui font preuve d’aisance technique et d’un aspect décisionnel avancé”, précise David Nicaise. Mais rien ne se décide sans un accord tripartite entre les clubs, les éducateurs et les parents. D’entrée les choses sont posées : le FCG c’est un double projet, les études et le sport de haut niveau. ”Car le rugby ne même pas forcément à un métier, il faut aider le jeune à trouver sa voie professionnelle d’abord”, insiste David Nicaise. La cellule de recrutement s’est structurée et a beaucoup travaillé sur l’accueil. ”Notre volonté n’est pas de

dépouiller les clubs. A niveau de compétition égal, cela vaut le coup de laisser un jeune jouer chez lui. En revanche, il n’existe pas d’autres équipes de niveau Crabos ou Reichel dans le Comité et il y a peu d’équipes aussi matures en région. L’enjeu est de savoir à quel moment le joueur doit passer à la vitesse supérieure”. L’an passé, David Nicaise a repéré presque 80 joueurs dont une vingtaine sont venus renforcer les effectifs jeunes du FCG. ”On gèrerait plus facilement ces recrutements si on disposait d’un collège support, capable de proposer une section sportive rugby”, reconnaît cependant le recruteur.

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DOSSIER La vitrine du Comité ”Le comité des Alpes, par la voix de son président Christian Dullin a toujours affirmé que le FCG est le club vitrine du Comité”, rappelle Sébastien Dupoux, le conseiller technique. Pour lui, les choses sont claires : ”le FCG doit intégrer dans ses équipes les meilleurs jeunes du Comité parce que chaque joueur doit jouer à son meilleur niveau”. A condition que le FCG ne recrute pas plus de jeunes que de besoin. Ni trop tôt, c’est-à-dire à partir de la catégorie -17 ans. ”Plus un joueur est recruté tôt et plus on court un risque, il vaut mieux parfois attendre une année de plus”, constate le conseiller. Car les clubs ronchonnent souvent à l’idée de voir partir un de leurs meilleurs éléments. ”On observe de grandes évolutions dans la démarche du FCG depuis 10 ans. Aujourd’hui, tous les paramètres du joueur sont pris en compte”, affirme Sébastien Dupoux. Et de souligner également la volonté d’ouverture du FCG en direction des éducateurs des autres clubs. ”Tout le monde travaille pour que des passerelles soient mises en place le plus facilement possible. Les clubs savent qu’au FCG, ça bosse bien”. Pour le Comité, il importe que ceux qui n’accèderont pas au haut niveau après leur passage au FCG puissent réintégrer les clubs territoriaux avec l’expérience acquise à Grenoble. Mais la réorientation est toujours un passage délicat. Pour autant, l’offre en équipes de Fédérale 2 ou 3 permet aux jeunes de poursuivre sereinement leurs études en continuant à jouer.

Des tutorats sont par ailleurs mis en place disposition d’une plate-forme technique et avec certaines équipes, comme entre Seysl’organisation de sessions de formation des sins et les Crabos. entraîneurs. Elles sont ”Cette double apparterégulièrement animées Les jeunes nance permet au jeune disposent des par Fabrice Landreau et de venir s’essayer au entraineurs les son staff. Enfin, la comhaut niveau et de jouer mieux formés mission d’insertion scodans son club”, précise laire et professionnelle Jacques Grégoire. Une entente sur les moins a pour mission d’ouvrir son réseau de partede 15 ans suit aussi son cours. L’ouverture du naires aux clubs qui recherchent des emplois FCG aux autres clubs se traduit par la mise à ou des stages pour leurs joueurs.

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A l’avenir le FCG ambitionne d’utiliser la résidence Beaumarchais pour accueillir les joueurs de -14 ans ou -15 ans, encore au collège. En effet, deux collèges et trois lycées entourent la résidence, qui doit être capable de proposer un internat. Le FCG travaille déjà avec le Pôle régional de formation rugby du lycée Vaucanson et 9 joueurs sont inscrits au Pôle Espoirs Rugby de Villefranche-sur-Saône. Négocier la sortie Réussir son entrée, c’est aussi ne pas rater sa sortie. Seuls 1% des joueurs inscrits en équipes jeunes signeront un contrat pro. Pour beaucoup se pose donc la question de

la réorientation et du retour en club. ”Si la formation dispensée au FCG est bonne, alors les joueurs qui en bénéficient reviendront hausser le niveau de jeu de leur club d’origine”, affirme Jean-Pierre Henry. C’est un passage en sens inverse que le FCG prend le plus grand soin d’accompagner. Un relationnel de qualité avec les clubs en optimise les conditions. Cependant, pour Jacques Grégoire, l’absence de club en Fédérale 1dans le Comité –hormis Annecy- demeure un problème dans la réponse apportée aux joueurs, au tournant de leur carrière sportive. Isabelle Doucet-Sardin

RC Seyssins : à l’écoute ”Les Bleu et Rouge ne peuvent pas trouver meilleure écoute que celle de Seyssins”, déclare Jo Pintado, le président du RC Seyssins, exprésident du FCG, dont toute l’équipée rugbystique s’écrit en bleu et rouge. De l’autre côté du Drac, si un jeune en a les moyens, on n’hésite pas à l’envoyer au FCG. ”Mais c’est déstabilisant lorsque ce sont des minimes de 14 ans”. Le risque : ”qu’ils soient cassés par le haut niveau à 19 ans”. Pour Jo Pintado, ”Il y a encore des choses à voir, à peser ensemble”. Seyssins bénéficie de tutorats sur les Espoirs. La proximité favorise les échanges. Mais le club attend plus du FCG. Et Seyssins de saisir la balle au rebond : pour être fort, certes les FCG a besoin d’équipes fortes autour de lui, alors qu’il aide ses voisins ! ”Ce n’est pas qu’une question d’argent”, insiste Jo Pintado.

GUC : des échanges durables Le GUC et le FCG, ont noué des relations solides et les échanges s’opèrent à de nombreux niveaux. En 2010, les -15 ans ont participé à l’entente du grand Grenoble, ”qui permet aux joueurs à potentiel de voir ce qu’est le rugby de haut niveau”, explique Fabrice Bianchin, responsable de l’école de rugby. Cette année, les échanges ont porté sur l’organisation de quelques entraînements avec les moins de 15 ans et la mise en place de tutorat chez les moins de 17 ans. C’est aussi des invitations pour l’école de rugby à assister aux matches, à participer au ramassage des balles ou encore la venue des joueurs pros du FCG à la remise de récompenses en fin de saison. Des échanges se créent dans les deux sens. ”Les moins de 15 ans

et les moins de 17 ans qui ne peuvent pas rester au FCG viennent au GUC plutôt que d’arrêter de jouer”, constate Fabrice Bianchin. Et lorsqu’un joueur quitte son club ”c’est qu’il y a bénéficié d’un bon travail de formation”.

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association des partenaires

Business, sport et amitié L’Association des Partenaires du FCG fête ses cinq ans et réaffirme ses ambitions : travailler main dans la main avec le club et rassembler les dirigeants d’entreprise dans la convivialité et la

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l y a 5 ans, l’Association des Partenaires du FCG s’est mise en ordre de marche pour participer à la reconstruction du club et vivre une passion commune autour du rugby. Dès le début, l’investissement des partenaires s’est inscrit au-delà du sponsoring par un engagement pragmatique et efficace. Ces ardents bénévoles font aujourd’hui partie des forces vives du FCG. On les retrouve à tous les niveaux du club, actionnaires à la SASP, membres de l’Association Sportive du FCG ou de l’Association des Partenaires. Des rôles assumés “avec humilité et dévouement“, insiste Hervé Senebier, secrétaire de l’association. Des Partenaires de l’Elite En retour de cet investissement tant financier que de leur personne, ils espèrent vibrer à la vue d’un spectacle de qualité. Compétiteurs eux-mêmes dans le monde des affaires, les partenaires sont là pour la compétition. Leur envie est communicative : celle de gagner à travers un club dont le niveau rugbystique est reconnu nationalement et tirer parti de ce rayonnement. Pour autant, dans les enjeux qui sont aujourd’hui ceux du

passion partagée du rugby. Top 14, l’Association des Partenaires reste garante du maintien de la réalité d’un tissu local d’entreprises. Elle demeure capable de mutualiser les partenariats locaux dans un monde professionnel qui génère de fortes sommes d’argent. Trois questions à Hervé Senebier, secrétaire et animateur de l’Association des Partenaires du FCG

Terre de Rugby : Où en est l’association après 5 ans d’existence ?

Hervé Senebier : “L’association des partenaires fédère une centaine de chefs d’entreprise autour de manifestations de

soutien au club et de convivialité. Ces rendezvous sont l’occasion de nouer des liens. Les dirigeants se retrouvent autour des valeurs historiques du rugby qui sont l’amitié et la passion du sport. Ce sont aussi des moments d’échanges et de partage de leurs pratiques professionnelles. Cette dynamique permet en retour au FCG de cimenter son club entreprises.“

TDR : Autour de quels types de manifestations les entreprises se rassemblent-elles ? HS : “ Les Veilles de matches sont le fil rouge de l’association. Elles se déroulent 7 à 8 fois par an et réunissent sportifs et partenaires, dans l’espace Lesdiguières ou dans une entreprise. La Mêlée Business rassemble une fois par an les partenaires désireux de mieux se connaître, et de présenter leurs métiers. La soirée annuelle VEP - Véritable Esprit Partenaire - est un temps fort dans l’année pour les adhérents de l’association. Enfin, la saison est ponctuée de rencontres ludiques ou thématiques où joueurs professionnels, entraîneurs, dirigeants, et par-

Les Partenaires autour de Marc Liévremont

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www.assopartenairesfcg.fr

Le Bureau au boulot !

tenaires se retrouvent autour de parties de pétanque, de poker, ... voire de déplacements organisés par l’association. Des occasions pour les partenaires de se retrouver autour du business, du sport et de l’amitié.“

TDR : Comment se dessine l’avenir de l’association ?

des Partenaires doit également réfléchir à de nouveaux partenariats indispensables à un développement durable dans l’Elite du rugby national. Les dirigeants du Club dans sa globalité peuvent compter sur la compétence des membres de l’Association des Partenaires pour apporter leur contribution à ce challenge.

La Mêlée Business

HS : “Alors que le FCG a repris sa dimension de club phare du Sud-Est, et qu’il se structure pour poursuivre son ascension, l’Association

Propos recueillis par Isabelle Doucet-Sardin

Jean-Pierre Serigny, président - Samuel Meynet, vice-président - Hervé Senebier, secrétaire - André Héquet, trésorier

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partenaires

TEMPORIS Pour les jeunes

TEMPORIS Siège : Grenoble Activité : Travail temporaire 5 collaborateurs 80 agences franchisées 140 clients CA 2010 : 1,6 M€

Quand, à la tête de sa propre entreprise Olivier Gastineau a cherché un partenariat à nouer avec un club sportif, c’est vers le FCG qu’il s’est tourné et plus particulièrement ses jeunes.

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’ovalie n’a pas bercé son enfance. Pour Olivier Gastineau, le Une entreprise jeune et une équipe jeune sport c’était le hand, mais de haut niveau puisqu’il a été Espoirs L’engagement de Temporis porte sur l’accompagnement des Espoirs, Nationale 1A. Du hand au rugby, il n’y a qu’une passe. ”Lorsque notamment sur le volet professionnel. Logiquement, Olivier Gastineau j’ai contacté le FCG en vue d’un partenariat, je fait partie de la commission insertion scolaire n’avais pas envie d’être un sponsor parmi les et professionnelle du FCG. Mais son implicaJe voulais rendre tion va plus loin puisque, depuis août 2010, il a autres. Je voulais apporter un plus, mais aussi aux jeunes rendre aux jeunes ce que le sport m’avait apengagé Thomas Gauci en contrat d’alternance ce que le sport porté : la culture du travail, se battre, ne rien pour préparer un BTS négociation relation m’a apporté lâcher”, explique le dirigeant qui a créé, avec client. Un challenge que le joueur Espoirs doit son épouse Isabelle Ehrler, l’agence de travail relever pour avoir sa place dans l’entreprise temporaire Temporis à Grenoble en 2008. En pleine crise. Six mois difficomme sur le terrain. En échange de son soutien à l’équipe, Temporis ciles, puis le décollage. ”Temporis est le premier réseau de franchisés invoit son nom figurer sur le maillot des Espoirs. ”La future équipe 1 a dépendants. Les banques nous ont fait confiance car la structure, avec besoin de moyens financiers pour se tirer vers le haut”, insiste Olivier ses 80 agences, est importante”, précise-t-il. Le reste, c’est du travail Gastineau, qui a vu se nouer une vraie relation avec les joueurs, leur de fond. Olivier Gastineau file la métaphore : ”comme un paysan, il faut encadrement et les dirigeants de l’association. Cet investissement rédéfricher, semer et récolter”. L’agence de travail temporaire généraliste ciproque a trouvé son apogée lors de la première victoire des Espoirs emploie aujourd’hui 5 personnes, compte 140 clients et signe une cenen championnat de France. Un trophée qui trône désormais en bonne taine de contrats d’intérim par semaine. L’industrie, le tertiaire, le BTP place à Temporis. et la santé sont ses secteurs cibles et Temporis entend positionner son Isabelle Doucet-Sardin offre sur les métiers du second œuvre. La société affiche un chiffre PARTENAIRE ENTREPRISE d’affaires de 1.6M€ en 2010, ambitionne 3M€ en 2011 et l’ouverture d’une deuxième agence.

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Portrait

Fabien Gengenbacher

Une orientation réussie L

a reconversion est un dossier brûlant sur lequel la majorité des sportifs de haut niveau se penche de plus en plus, conscients qu’une carrière de sportif n’est pas éternelle. Fini le temps où l’athlète pouvait à la fois consacrer son temps au sport et au travail ! Le professionnalisme est passé par là et les rugbymen du FCG, dans leur ensemble, n’hésitent pas à formuler des demandes et monter des projets dans le but de satisfaire à leur reconversion professionnelle. L’Association des Partenaires, en collaboration avec le FCG, a mis sur pied un forum de l’emploi qui permet aux joueurs de découvrir et d’échanger sur différents métiers avec des chefs d’entreprises, et ainsi envisager leur avenir une fois les crampons raccrochés.

C’est ainsi que Fabien Gengenbacher, l’arrière grenoblois, et Didier Madaire, PDG de la société D.P.F, sont entrés en contact à l’automne dernier. La rencontre fut déterminante. Désormais Fabien Gengenbacher utilise son jour de repos hebdomadaire pour travailler dans la structure voironnaise de Didier Madaire, spécialisée dans l’emballage. ”Au rythme d’un jour par semaine, le mercredi ou le jeudi suivant le repos décidé par le staff, Fabien rejoint l’entreprise. Il a d’abord connu une phase de découverte, durant laquelle il a côtoyé tous les services, de la comptabilité aux achats en passant par la production”, souligne Didier Madaire, Terre de Rugby n°7 - Février 2011

séduit par l’investissement de l’arrière du FCG. ”Après cette période, je lui ai confié plusieurs missions, notamment une enquête de satisfaction auprès de nos clients et une analyse de rentabilité. Et peu à peu, je l’emmène sur le terrain, au contact des clients” rapporte encore le PDG de D.P.F qui se réjouit de l’enrichissement que cette collaboration lui apporte. Didier Madaire a rapidement décelé quelques similitudes entre le tempérament du joueur et son investissement au sein de l’entreprise. ”C’est un garçon posé et réfléchi, qui a cette capacité à prendre du recul et à analyser les situations. Il est humble et, chaque semaine, je retrouve chez lui des attitudes similaires à celles qui le caractérisent sur le terrain”, sourit-il. L’objectif à terme est de sensibiliser Fabien Gengenbacher au monde de l’entreprise, afin qu’il s’oriente plus précisément. Une formation complémentaire sera ensuite indispensable pour que l’arrière du FCG, une fois sa carrière achevée, trouve un nouveau terrain sur lequel s’épanouir au moins autant que sur le pré vert... G.G.

D.P.F. est spécialisé dans l’emballage carton sur mesure Activités : création, montage, conditionnement 32 salariés – CA 6,5 Me

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ASCENSION

REICHEL

Les Reichel Sur la voie de la réussite

Depuis le début de saison, au sein d’une poule extrêmement relevée, les juniors Reichel n’en finissent pas de séduire. De bon augure pour un FCG dont le vivier se révèle chaque jour au plus haut niveau.

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uit victoires pour deux défaites, voilà le bilan élogieux des juniors Reichel à peine la phase retour entamée. Dans une poule qui fait la part belle aux équipes dont la formation reste des plus huppées de l’hexagone, les jeunes grenoblois n’en finissent pas de se faire une place au soleil et c’est avec le sourire, remplis de certaines certitudes aussi, que les hommes du duo François-Jean et Dominique Mussi s’avancent vers la deuxième partie du championnat qui pourrait les consacrer. Et qui se révèle un peu plus passionnante chaque jour ! ”L’objectif, c’est évidemment la qualification”,

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précise à ce titre François-Jean, dit ”Titus” pour beaucoup de monde. Et pour l’instant les juniors grenoblois sont largement dans les clous, et s’il n’y avait pas cette contre-performance à Narbonne (défaite 33-11), que l’entraîneur isérois regrette au plus haut point, le bilan de la première phase serait en tout point remarquable. Surtout si l’on se penche sur un effectif à très fort potentiel, et qui doit aussi affronter les réalités de la concurrence et de l’exigence du plus haut niveau. Ainsi, neuf joueurs sont régulièrement appelés à l’échelon supérieur, auprès du groupe Espoirs de David Dussert et Jérome Vernay, voire.

encore au-dessus, puisque Fabrice Landreau et son staff n’ont pas hésité cette saison

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ascension

à confier régulièrement les ailes de l’équipe faire la différence, quand les étaux se resserprofessionnelle à Lucas Dupont et Marvin reront et que les matches de phases finales O’Connor, deux des joyaux de la formation rendront un verdict favorable aux équipes grenobloise qui appartiennent encore à la les plus minutieuses? Sans doute. ”Nous catégorie Reichel. Une belle preuve s’il en évoluons dans une poule très relevée, sans est de l’efficacité du travail et de la formadoute la plus relevée, et celle-ci nous interdit. tion du FCG, qui le moindre faux de tout temps pas. Dans tous les. Pour les joueurs, a brandi l’étencollectifs adc’est un énorme dard de son vivier verses, plusieurs travail au comme l’exemple joueurs sont intéquotidien de sa réussite. ”Je grés à Marcoussis dirais que c’est le et évoluent au fruit d’une politique de formation, c’est indésein des équipes de France de jeunes. Le niniable, mais également celui d’un gros travail. veau est très haut. On veut se qualifier et nous Au quotidien, les joueurs fournissent énordonnerons tout pour parvenir à cet objectif”, mément de travail et les charges qu’on leur rapporte Titus. impose sont assez soutenues”, assure encore De fait, les juniors Reichel grenoblois, au moFrançois-Jean. Au-delà des strictes performent d’aborder la dernière ligne droite, aumances réalisées jusque-là, Titus se réjouit de ront-ils été formés à une exigence indispenl’état d’esprit d’un groupe qui n’en finit pas de sable à la réussite. A force de ferrailler durant grandir et étoffe aussi son registre. ”Nous distoute la saison face aux meilleures formaposons d’un groupe très homogène, qui n’a tions de France ; les Grenoblois auront sans pas forcément de capacités physiques extradoute les reins assez solides pour affronter la ordinaires. Mais quelle volonté ! Nous avons dure réalité du printemps. C’est en tout cas la chance d’avoir des garçons qui ont des le voeu de tout le groupe, de son staff et de qualités de coeur et de courage exemplaires, ses dirigeants, qui se réjouissent d’assister à c’est vraiment très intéressant. Ce groupe a ce retour en force. Le travail finit toujours par beaucoup de caractère, c’est réellement sa payer, dit-on communément et les joueurs marque de fabrique”, souligne encore l’engrenoblois auront à cœur de prouver que traîneur grenoblois. Est-ce que cela suffira à cette devise a encore tout son sens. Le carac-

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tère dont ils font preuve chaque week-end également représentera une arme indéniable au moment d’affronter les matches couperets, durant lesquels la moindre erreur peut être fatale, et qui n’autorisent qu’une faible marge de manœuvre. C’est en tout cas à ce prix que leur heure viendra... quand ils parviendront à tutoyer les sommets, en réduisant la place du hasard. G.G

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BREVES Le Père Noël au rendez-vous du FCG C’est juste avant le dernier match de l’année, Grenoble-Pau, qu’a eu lieu à la Bodega le 18 décembre dernier l’arbre de Noël de l’Association du FCG. Cette petite fête familiale ne regroupait pas moins de trois cents personnes avec les jeunes joueurs des équipes de l’école de rugby du FCG, leurs parents, leurs éducateurs, et bien sûr les bénévoles et les dirigeants de l’association. La présence du Père Noël (Jean-Marie Bassier) fût appréciée, tout comme le délicieux chocolat chaud préparé à cette occasion, assorti de gâteaux et d’une montagne de papillotes. Un moment convivial où furent remises aux enfants et aux administratifs bénévoles des écharpes aux couleurs du club, et aux éducateurs une superbe casquette. Bravo à Guillaume Cognard, responsable du Pôle Jeunes, pour la bonne organisation de cette soirée qui fut l’occasion de nombreux échanges, en particulier entre les parents et les éducateurs sportifs.

Un minibus flambant neuf, pour faciliter l’accès aux entraînements des jeunes du Pôle Espoirs Ce minibus peint aux couleurs du Club est facilement repérable lorsqu’il navigue entre le stade Lesdiguières et le Pôle Espoirs à Villefranche, ou encore en direction de la Gare. Entièrement financé par SOGETI et par l’Association des Partenaires du FCG, il permet de façon confortable et en toute sécurité à ses pilotes, Jean-Marie Bassier et les membres du Comité directeur, d’aller chercher chaque vendredi soir les 8 jeunes rugbymen du FCG inscrits au Pôle Espoirs et de les amener au stade Lesdiguières pour suivre les entraînements avec leurs coéquipiers. Les déplacements ainsi facilités renforcent le présentéisme des uns et des autres. Ce minibus sera de plus utilisé lors de certains déplacements en compétition pour limiter les frais induits. Grand merci à nos sponsors !

Le retour de Fred Velo, ”pour mieux viser entre les poteaux” Chaque secteur de jeux a son importance et l’on mesure bien celle des ”coups de pieds” dans les résultats des équipes à tous les niveaux. Fred Velo, ancien sociétaire et ancien joueur du FCG, précédemment entraîneur à Chambéry, est venu rejoindre récemment les rangs des entraîneurs de l’Association. Il assure depuis pour les buteurs des Reichels, Crabos et Cadets, des entraînements spécialisés tous les lundi et mercredi soir. Nous lui souhaitons la bienvenue.

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BREVES Tournoi ”Les Hauts Vallies de Lille”, bravo les Jeunes… Les Benjamins - de 13 ans remportent haut la main ce tournoi international très engagé. Après leur qualification contre Orsay, Lille et Luxembourg, ils ont battu successivement les deux équipes britanniques de Tunbridge-Wells et Winsor-Royal. Cette victoire heureuse leur a permis de s’opposer en finale aux beiges de Charleroi et de remporter ainsi le tournoi dans leur catégorie. Quant aux Minimes – de 15 ans, ils ont manqué de peu de gagner la finale contre Bayonne, une des meilleures équipes du championnat de France de la catégorie et adversaire coriace. L’essai transformé par leurs adversaires ne leur a pas permis d’obtenir le titre, mais il faut souligner qu’ils avaient auparavant battu successivement les anglais d’Echère, Metz et la sélection du Nord en qualification, puis une équipe anglaise en ¼ de finale et enfin les Irlandais de Clongowes-Wood en ½ finale.

La démarche de Parrainage au CISP La commission d’Insertion Scolaire et Professionnelle (CISP) poursuit son action auprès des jeunes en les aidant dans leurs démarches de positionnement scolaire ou universitaire ou dans leurs démarches de recherche de stages, d’alternance ou d’emploi. Une démarche de parrainage a été mise en place afin d’améliorer et de faciliter les rapports avec les jeunes, d’analyser plus finement leurs besoins, et d’entretenir une relation plus étroite.

Chaque jeune concerné se trouve maintenant en relation avec un seul interlocuteur, membre du CISP, désigné comme son “ parrain “. Jean Garcia, coordinateur de la commission, reste l’interlocuteur privilégié pour recueillir toutes les informations et diriger chaque besoin vers tel ou tel membre de la commission.

Contact : jean.garcia23@wanadoo.fr - Tél : 06 70 16 71 85

La table d’hôtes des ”Ronds de serviettes” Merci à Michèle et Gérard Commandeur, les gérants de l’historique bar/restaurant ”Le Siège”, qui apportent un soutien financier significatif à notre Association avec leur idée originale des ”ronds de serviettes”. Pour être présent à la table d’hôtes, une cinquantaine de passionnés du FCG se sont acquittés d’une cotisation de 100 euros qui au final a permis à Michèle et Gérard d’offrir près de 6000 euros au Club pour aider les actions de l’Association du FCG en faveur des Jeunes.

Naissances La rédaction de Grenoble Terre de Rugby adresse ses sincères félicitations à Altenstad Hulme et à son épouse pour la naissance de leurs jumelles. Tous nos vœux de bonheur !

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