interpretariat communautaire
InterprĂ©tariat communautaire: un accent sur la formation continue On peut situer les dĂ©buts de ce quâest devenu lâinterprĂ©tariat communautaire actuel dans les annĂ©es 80, alors que la Croix-Rouge vaudoise prenait en charge lâaccueil des requĂ©rants dâasile et des rĂ©fugiĂ©s. PrĂšs de 40 ans plus tard, le voilĂ dĂ©sormais considĂ©rĂ© comme lâun des piliers centraux de la nouvelle politique dâintĂ©gration fĂ©dĂ©rale 2014-2017.
est le rĂŽle de chacun des intervenants alors que les dialogues deviennent trialogues? Que peuvent nous apprendre les interprĂštes sur les rĂ©alitĂ©s des pays dâorigines et les enjeux de la migration? Si ces formations externes vont bon train, lâeffort de formation touche bien entendu Ă©galement les interprĂštes eux-mĂȘmes. Appartenances assure ainsi la formation de base des interprĂštes, Ă©tape exigĂ©e de leur professionnalisation, mais pas seulement. Ces deux derniĂšres annĂ©es, lâoffre de formation continue sâest particuliĂšrement dĂ©veloppĂ©e, afin de permettre aux interprĂštes de mieux faire face aux dĂ©fis de leur travail. Un module sur lâinterprĂ©tation dans le domaine spĂ©cifique de la santĂ© psychique a notamment Ă©tĂ© proposĂ©. De plus, les interprĂštes participent Ă des formations pour rĂ©pondre Ă de nouvelles demandes des institutions: interprĂ©terariat par tĂ©lĂ©phone ou traduction de dĂ©pliants et de courriers dans les langues de la migration.
Avant toute chose, rappelons ici que les interprĂštes communautaires ont pour mission de traduire des entretiens entre les personnes migrantes et les professionnels de lâĂ©cole, de la santĂ© ou du social. A ce titre, ils se rĂ©vĂšlent ĂȘtre des ressources prĂ©cieuses puisquâils permettent notamment aux nouveaux arrivĂ©s de sâexprimer dans leur langue maternelle, mais aussi de sâorienter, de mieux comprendre le fonctionnement des institutions et dâaccĂ©der plus facilement aux diffĂ©rents services. Dans le canton de Vaud, lâinterprĂ©tariat communautaire est depuis plusieurs annĂ©es entre les mains expertes des professionnels de lâassociation Appartenances et en particulier de son service Intermedia. Chaque jour, ce sont en moyenne 200 heures dâentretien qui sont rĂ©alisĂ©es par les 130 interprĂštes communautaires dâAppartenances-Vaud, et ce, dans prĂšs de 60 langues. 1200 services publics font rĂ©guliĂšrement appel Ă leurs prestations.
A lâavenir, ces formations sâĂ©largiront encore : les interprĂštes, forts de leurs connaissances de langues et de rĂ©alitĂ©s plurielles, sont amenĂ©s Ă accompagner de diverses maniĂšres les personnes migrantes et les professionnels dans un contexte interculturel.
Isabelle Fierro Responsable de lâinterprĂ©tariat communautaire Ă Appartenances et
Lâaide financiĂšre reçue depuis 2014 dans le cadre du programme dâintĂ©gration cantonal (PIC 20142017) soutient lâinfrastructure du Service Intermedia et permet de faire face aux demandes croissantes. Une quinzaine de nouvelles interprĂštes ont dĂ» ĂȘtre engagĂ©es, en 2015, pour rĂ©pondre aux besoins, en particulier pour certaines langues comme le tigrigna dâErythrĂ©e ou le dari dâAfghanistan.
www.appartenances.ch
©YVES LERESCHE
Cependant, le soutien du Bureau cantonal dâintĂ©gration (BCI) a principalement Ă©tĂ© consacrĂ© Ă la formation. Les collaborateurs dâAppartenances, notamment les interprĂštes, rĂ©alisent un important travail dâinformation et de formation auprĂšs des professionnels du rĂ©seau vaudois. Ils sont amenĂ©s Ă rĂ©pondre Ă des questions telles que: comment collaborer au mieux avec une interprĂšte communautaire? Quel
Noémie Pétremand Chargée de projets au BCI
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