Galerie Charlotte Moser – Genève

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15 ANS



Pour Carole et Anton, Anne-Sylvie et Laurent, SĂŠverine et Gilles. Avec toute mon estime, ma reconnaisssance et mon affection.




Présentation Charlotte Moser

Liste des choses à ne pas oublier à propos de Charlotte Moser Texte de Philippe Ducat (Témoin anonyme à multiples fonctions)

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’est avec Charlotte que j’ai rencontré pour la deuxième fois Combas. La première c’était il y a vingt-neuf ans. Il installait des œuvres pour le passage de son diplôme à L’Ecole des beaux-arts de Saint-Etienne où je lui avais donné un coup de main. Il s’en souvient peut-être, après tout. Charlotte m’a amené chez lui car elle voulait que je réalise un catalogue pour son exposition Marilyn Combas.

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é oui, c’est avec Vincent Corpet que j’ai rencontré pour la première fois Charlotte Moser. Faut dire qu’il a fait une des toutes premières expositions de la galerie. Un hiver, Charlotte lui avait prêté son chalet dans les Alpes suisses. Corpet m’avait téléphoné de là-bas, disant qu’il était face à une vue incroyable sur la vallée enneigée. Je me suis mis à imaginer ce chalet comme celui de Herbert von Karajan (mais en possédait-il un comme celui que je fantasmais?): ultra moderne de la fin des années 60, formes épurées en béton avec empreintes des planches de coffrage, toit plat, terrasse avec grandes baies vitrées coulissantes, sol en dalles inégales d’ardoise, mur de pierres en saillie, intérieur design très épuré… Quelques années plus tard, j’ai été invité avec le même Corpet à passer quelques jours dans ce chalet. C’était un chalet en bois très chalet en bois: chaleureux et agréable. Les occupants n’étaient pas en col roulé blanc sur des tapis écrus à longs poils, assis devant une cheminée minimale dans des fauteuils Mies van der Rohe, fumant des Vogue en devisant sur le coût-année de leur hélicoptère privé. Pas de Robert Ryman au mur, ni de Don Judd. Mais pas de gondole non plus sur le téléviseur ni de pendule ORTE. Tout de même…

ui, chaque fois qu’on faisait un repas avec Charlotte et Gérard on avait droit à une histoire de chirurgie à tendance gore. Et à Charlotte qui tentait, sans jamais aucun succès, de mettre fin au récit palpitant. Personne n’a jamais eu l’appétit coupé. Comme quoi l’Homo Sapiens fait parfaitement la différence entre une pièce de boucher dans son assiette et un boucher dans une pièce. outes les expositions de Charlotte étaient annoncées dans Genève au moyen d’affichettes fichées sur un mat. Dans un format trapézoïdal improbable sorti de 1 l’imagination d’un individu cubo-futuriste à tendance pawlowskienne . Du coup, le pauvre type qui mettait en page ces annonces devait immanquablement finir avec un torticolis carabiné. Le résultat graphique était souvent sujet à discussion.

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l’occasion de chaque vernissage, on finissait toujours dans la Maison Moser dessinée par Mario Botta à Cologny. A faire des dessins automatiques du tac au tac sur des nappes en papiers que Gérard doit conserver sur une étagère de son abri anti atomique, entre les boîtes de petits pois et celles de champignons (pas automatiques, mais de Paris). Auparavant, on avait ingurgité des alcools forts mal neutralisés sur les plats raffinés du buffet chic.

out un chacun sait bien qu’un bon galeriste est aussi un collectionneur. Mais le contraire ne se vérifie pas toujours. En tout cas, chez les Moser, il y a des œuvres partout. Au rez-de chaussée, on peut voir des -------- , des -------- et des -------- . Dans le bureau à droite, les -------- côtoient les -------- et des -------- sont empilés les uns sur les autres. Dans l’escalier qui mène aux deux étages, c’est un festival de -------- , de ------- et de -------- . Dans le grand salon, Gérard et Charlotte font tourner les accrochages tous les six mois, mais le -------- et les -------- sont toujours là. J’ai pu y voir des ---------, des ----------, un superbe --------- et un très grand diptyque de --------------. Au plafond, un magnifique --------- très complexe. Le mobilier est à l’avenant: table -----------, fauteuils -------- ou --------, table-œuvre-coffret en verre contenant un ----- et son fameux bleu en poudre. Du coup, on a tendance à rester debout et à ne pas poser son verre. Dans chaque chambre, le portrait de son occupant peint par ------ est accroché à côté d’œuvres sur papier de --------, --------, --------, --------, ou de -----------. Un soir, Gérard m’a montré leur collection d’estampes anciennes et modernes: --------, --------, -------voisinaient avec --------, -------- et -------- sans parler des gravures sur bois polychromes d’------------- ou de -------------! A-hu-ris-sant.

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ue de l’Hôtel-de-Ville, la galerie Charlotte Moser était à côté d’un magasin Bang & Olufsen, vous savez, ceux qui vendent du matériel hi-fi ultra looké design mais avec une très mauvaise restitution sonore. Dans toutes les brocantes, on trouve toujours une ancienne chaîne stéréo B&O dont le dessin, futuriste en son temps, a très moyennement passé la rampe et dont la qualité des matériaux n’était pas au rendez-vous. En attendant, quand on regardait par la vitrine le magasin B&O à côté de la galerie, on se serait cru en 2009 n’oublions pas qu’on était en 1998. Sauf que le 2009 de 1998 n’avait rien à voir avec le 2009 de 2009 (je sais pas bien si vous me suivez?).

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a marche de l’entrée de la galerie qui se tenait rue de l’Hôtel-de-Ville en a fait trébucher plus d’un. On rentrait pour acheter un tableau, on ressortait avec une entorse. Charlotte m’a demandé un jour de lui dessiner un pictogramme pour avertir le visiteur, ça a dû marcher car je n’ai jamais eu vent d’un déplorable accident ayant coûté le col d’un fémur.

videmment, le petit appartement de Charlotte et Gérard à ----- est du même tonneau, mais plus sobre. Le mobilier ------ dans toutes les pièces vient d’une institution niçoise qui jetait tout dans une benne. Ils ont été prévenus par Ben et ont loué de suite une camionnette pour récupérer le tout. Le clou, c’est les deux lits -----en métal plié (évidemment!) dans la chambre. Au dessus est accroché un -----(Déjeûner sur l’herbe) d’un goût, d’une luminosité et d’une fraîcheur réjouissante.


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arc Desgrandchamps m’a fait découvrir un disquaire spécialisé dans les vinyles derrière la gare: Stigmate Records, rue Servette. Nous nous y sommes goinfrés comme des oligarques russes. Une fois, nous étions venus de Lyon, une demi-journée, juste pour aller chez Stigmate. Nous fûmes repérés par quelqu’un (qu’il se dénonce une bonne fois pour toute) et, comme nous n’avions rendu visite à personne, nous essuyâmes maints reproches. Nous avions quand même dû profiter de l’occasion pour voir une exposition Cuno Amiet.

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ui, je l’admets, au Salon du dessin contemporain (édition 2008) vers Saint-Augustin, la galerie qui a présenté les œuvres sur papier les plus exceptionnelles (avec celle qui montrait les Henry Danger) fut la galerie Charlotte Moser. Elle avait des Peter Saul qui cassaient toutes les baraques.

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ans le catalogue que j’ai réalisé pour musée des Sables d’Olonne avec Benoît Decron lors d’une exposition Peter Saul, ce dernier ne serait peut-être pas dans la galerie de Charlotte. Lors de la Fiac d’octobre 1999, année de cette exposition, j’arpentai les allées avec Charlotte et Gérard lorsque nous croisâmes Saul? Dans mon anglais de classe de 5e, j’échangeai pas grand chose avec lui (surtout des gestes) mais j’arrivai quand même à lui présenter Charlotte qui est nettement plus au point que moi pour communiquer avec les anglosaxons. Je me suis rapidement éclipsé car j’étais un peu largué. Ils en 2 profitèrent lâchement pour commettre l’irréparable .

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n 2003, Jean Mairet (collectionneur ami épatant), Gérard Moser et moi-même, nous présentâmes une séléction de notre collection d’œuvres sur papier au Manoir de Cologny, à côté de Genève. Mairet, maniaque comme un perceur de coffre-fort, fit un accrochage pensé et repensé (ad lib) très réussi. Moser fit un accrochage-minute en deux temps trois mouvements impeccable. Le roi du marteau et l’as du compas dans l’oeil. Comme je n’encadre aucune œuvre (elles sont toutes conservées dans des tiroirs en métal), j’avais opté pour l’accrochage du branleur: à la pince-à-ligne. Trouées sur un côté pour s’agripper au clou, deux pinces retenaient chaque œuvre qui flottait sur le mur au moindre déplacement d’air. Comme on est en Suisse, il n’y eu à déplorer aucun désastre ni aucun vol, ça a du bon, la Suisse. A ce moment-là, la galerie Charlotte Moser accueillait une exposition Robert Combas (Concert de portraits et de cartes à gratter).

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este à souhaiter à Charlotte et à sa galerie de passer les dix prochaine années à consolider ce qui a été construit, à éviter les pièges doucereux de l’air du temps à soutenir les artistes pour lesquels elle s’est engagée (même-surtout-dans l’adversité). A ce propos, je-ne-sais-plus-qui m’a dit que pour une galerie, la meilleure aubaine est un bon artiste qui ne se vend pas bien, voire pas du tout. Au bout du compte et de quelques années, c’est une très bonne affaire. Encore faut-il l’avoir gardé dans sa galerie. Et avoir compris que c’était un bon artiste. 1. Voir Gaston de Pawlowski, Voyage au pays de la quatrième dimension, Paris, Eugène Fasquelle éditeur, 1923. 2. Ce souvenir a été contesté par Charlotte Moser à le lecture de ce texte. Avec fair-play, elle a refusé que je le supprime. Je n’ai même pas pu demander à Saul de trancher, mon anglais ne s’étant toujours pas amélioré.


EXPOSITIONS 2004

1998 10 Robert Combas «Œuvres récentes» 12 Vincent Corpet «Enfantillages» 14 EXPOSITION COLLECTIVE – Support Surfaces «Présent- Passé» (Daniel Dezeuze, Claude Viallat, Patrick Saytour, Louis Cane, Vincent Bioulès, François Rouan, Christian Jaccard) 16 Yan Pei-Ming «Visible man-Invisible man» 18 Daniel Spoerri «Tableaux-pièges»

1999 22 Marc Desgrandchamps 24 Ben «Vie et Mort» 26 Georg Baselitz 28 Philip Pearlstein 30 Mimmo Rotella «Mesures du temps»

2000 34 Djamel Tatah 36 Roberto Fabelo «Fabelo 2000» 38 Valérie Jouve 40 Robert Combas «Marilyn» 42 Markus Lüpertz «Parsifal» 44 Agathe May «Rose est la Vie»

2001 48 Peter Klasen «Projection privée» 50 Claude Viallat «Œuvres récentes» 52 Maria-Carmen Perlingeiro «Hauts-reliefs» 54 Vincent Corpet «La Matrice & ses Nœuds» 56 EXPOSITION COLLECTIVE «Métamorphoses» (Béatrice Cussol, Stéphane Pencréac’h, Xiao Fan Ru)

2002 62 Peter Saul «Œuvres récentes» 66 Marc Desgrandchamps «Les délaissements» 68 Maike Freess «Hallucinations» 70 EXPOSITION COLLECTIVE «Ici Berlin» (Anton Henning, Ulrich Lamsfuss, Valérie Favre, Wolfgang Betke, Frank Nitsche, Mark Prince) 74 Harald Fernagu «Chasseurs d’Ours»

2003 78 Laurent Kasper-Ansermet «Jingdezhen» 80 Ben «Mon psy et moi» 82 Robert Combas «Concert de portraits et de cartes à gratter» 84 Alain Séchas 86 Natacha Lesueur

90 Eric Parker «Situations done changed like faces and names» 92 Stéphane Pencréac’h «Zencreac’h» 94 EXPOSITION COLLECTIVE «Objets Pensés» (Erik Dietmann, Richard Fauguet, Françoise Vergier, Claude Viallat) 96 Daniel Spoerri 98 Daniel Schlier

2005 102 104 108 110 112

Vincent Corpet «Analfabet» Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov Béatrice Cussol Georg Baselitz «Mit Richard Unterwegs» Ida Tursic & Wilfried Mille «Fresh Flesh»

2006 116 118 120 122 124

Tony Matelli «Three self portraits» Stefan Hirsig AES+F group «Virtual Heroism» (Tatiana Arzamasova, Lev Evzovich, Evgeny Svyatsky, Vladimir Fridkes) Eric Winarto Pierre-Alain Folliet «La mémoire et la mer»

2007 128 132 134 136 138

EXPOSITION COLLECTIVE «Dialogue pictural» (Stefan Hirsig, Changha Hwang, Eric Parker, Alain Sechas) Natacha Lesueur «La femme que j’aime semble porter un masque certains jours» Peter Saul Daniel Schlier «Habiller ceux qui ont froid» EXPOSITION COLLECTIVE «Stranger than Paradise» (Iris Van Dongen, Ged Quinn, Judith Eisler, Tony Matelli, Thomas Lerooy, Jan van Imschoot, Stefan Rinck, Alexandros Tzannis, Peter Rostovsky, David Scher)

2008 144 146 148 150 152 156 158 162

Stephen J. Shanabrook «Autopsy of the moment and other flat gestures» Alain Séchas «Sculptures-Peintures» Ida Tursic & Wilfried Mille «Story of Every Day» James Rielly «Proposal for 200 little ideas» EXPOSITION COLLECTIVE «Parfum d’été» (Peter Saul, Daniel Schlier, Claude Viallat, Eric Winarto) Stefan Hirsig «La Forge» EXPOSITION COLLECTIVE «Chaud Biz» (Béatrice Cussol, Robert Combas, Vincent Corpet, Marc Desgrandchamps, Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov, Anton Henning, Natacha Lesueur, Stéphane Pencréac’h, Philip Pearlstein, Tursic & Mille, Anatoly Zverev) Valery Koshlyakov


BIOGRAPHIES 2009 166 168 170 174 176

Jan Van Imschoot «The reversal of the 4th wall» Tony Matelli «Life and Times» EXPOSITION COLLECTIVE «Animal hits» (Ronan Barrot, Georg Baselitz, Robert Combas, Vincent Corpet, Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov, Valérie Favre, Sven Kroner, Elke Kristufek, Ulrich Lamsfuss, Loïc Raguénès, David Scher, Daniel Schlier, Alain Séchas, Ida Tursic & Wilfried Mille, Yan Pei-Ming, Eric Winarto, Anatoly Zverev) Daniel Schlier «I say, You say...» Elmar Trenkwalder

2010 1 80 182 184 186 188 190

Vincent Corpet «Fuck maîtres» Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov «On the block» EXPOSITION COLLECTIVE «Brooklyn Zoo» (Changha Hwang, Tony Matelli) Norbert Bisky «Maudit» Luisa Rabbia «You were here. You were there» EXPOSITION COLLECTIVE «A vos papiers» (Norbert Bisky, Céline Burnand, Robert Combas, Marc Desgrandchamps, Stefan Hirsig, Tony Matelli, Stéphane Pencréac’h, Luisa Rabbia, James Rielly, David Scher, Daniel Schlier, Christian Vetter, Eric Winarto)

2011 196 198 202 204 206 208

Stephen J. Shanabrook «The man who makes a beast of himself» EXPOSITION COLLECTIVE «Fil__à_mEnt» (AES+F, Ghada Amer, Alighero Boetti, Daniele Buetti, Tami Ichino, Natacha Lesueur, Daniel Schlier, Shinique Smith, Claude Viallat) David Scher «Spot Check» Eric Winarto Natacha Lesueur «Événement miroir» EXPOSITION COLLECTIVE «Ad Curiositati» (Robert Combas, Tami Ichino, Natacha Lesueur, Tony Matelli, Peter Saul, Eric Winarto)

2012 212 214 216 218 222

Robert Combas «Hommage» Xie Lei «Xie Lei» James Rielly «Nothing and Something» EXPOSITION COLLECTIVE «Visage et Portrait» (Norbert Bisky, Iris von Dongen, Valery Koshlyakov, Natacha Lesueur, Tony Matelli, Peter Saul, Xie Lei, Yan Pei-Ming) Wolfgang Betke «Yet to be titled»

224 VERNISSAGES 226 BIOGRAPHIES 244 PROPOS D’ARTISTES

228 AES+F group Baselitz Georg 229 Ben Betke Wolfgang 230 Bisky Norbert Combas Robert 231 Corpet Vincent Cussol Beatrice Desgrandschamps Marc 232 Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov Fabelo Roberto Fernagu Harald Folliet Pierre-Alain Freess Maike 233 Hirsig Stefan Hwang Changha Ichino Tami 234 Jouve Valérie Kaspert-Ansermet Laurent Klasen Peter Koshlyakov Valery 235 Lesueur Natacha Lüpertz Markus 236 Matelli Tony May Agathe Parker Eric 237 Pearlstein Philip Pencréac’h Stéphane Perlingeiro Maria-Carmen 238 Rabbia Luisa Rielly James Rotella Mimmo 239 Saul Peter Scher David 240 Schlier Daniel 240 Sechas Alain Shanabrook Stephen J. Spoerri Daniel 241 Tatah Djamel Trenkwalder Elmar Ida Tursic & Wilfried Mille 242 Van Imshoot Jan Viallat Claude Winarto Eric 243 Xie Lei Yan Pei-Ming


8 9 19 bas m o C t r e b Ro t e p r o C t n e Vinc es c a f r u S s t r Suppo ing M i e P n a Y rri e o p S l e i n Da



«Œuvres récentes» 30 janvier au 4 mars 1998

Robert Combas Né en 1957 à Lyon, France Vit et travaille à Paris, France Combas tératologue pourrait déclarer comme Picasso: «la peinture est plus forte que moi, elle me fait faire ce qu’elle veut». Il montre l’irrépressible, la profusion jouissive, jaillissante. Son travail «vient de la caricature» des images des magazines, de la BD, du rock, mais s’inspire également de l’histoire de l’art et des traditions religieuses. Au début des années quatre-vingt, les peintures de Robert Combas sont parties à l’assaut de l’enfer climatisé des galeries immaculées comme, vingt ans plus tôt, les «Mickey» de Bernard Rancillac avaient allégrement bousculé les règles du bon goût dont se prévalait l’école de Paris. La peinture de Robert Combas s’engouffre dans un vide artistique. La fureur de ce jeune homme, mi-rockeur, mi-graffitiste, amateur de bandes dessinées, armé d’une «inculture» artistique insolente, a vite pris des allures de tempête. Contre une historiographie fondée par une haine de l’image qui se double, chez Malevitch, Kandinsky, Mondrian ou Klee, de la haine du nu féminin, voici que déferlent, sur toutes sortes de supports, des flots de phallus et de vagins. Les nus reviennent en force, dans les positions les plus provocantes, parés des harnachements de la séduction la plus torride! Avec une santé gaillarde qui ne craint pas la paillardise, la peinture de Robert Combas jette sur ses tableaux, à grands renforts de gros cernes, une époustouflante saga amoureuse. Le frêle esquif du peintre côtoie hardiement les icebergs de la pensée artistique autorisée. L’époque privée croise toutes sortes d’autres légendes dorées. Quels que soient les emprunts à l’histoire, à la mythologie gréco-romaine, aux images pieuses ou aux scènes de batailles, ça déborde de partout. Tableaux à la facture hâtive, jaillis dans l’urgence, ils ne craignent ni la confidence la plus intime, ni l’imagerie populaire la mieux partagée. Ça ruisselle de sentiments, d’émotions, de défis impossibles. Nouvel hors la loi, ce forcené de Robert Combas est-il trop arrogant, trop téméraire, trop emporté? Sa profusion, sa générosité, vous donnent-elles le vertige? En fait-il trop? Trop vite? Mais regardez comme le temps presse au bout d’un siècle de désordres qui n’étaient pas tous amoureux! L’obscénité libératrice de la peinture éblouissante de Robert Combas paraît aujourd’hui plus nécessaire que jamais. Plongez dans l’inextricable chaos chatoyant de ces formes enchaînées au désir de peindre, c’est tonique comme un bain de jouvence quand sévit la violence et l’exclusion ou la tentation désastreuse du retour à l’ordre gris. Texte extrait de Jean-Louis Pradel. Ed. Villa Tamaris, Paris, Mai 1997.

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«Sans titre» 1998, Acrylique sur toile, 41x33 cm / «Sans titre» 1995, Acrylique sur toile, 35x27 cm / «Sans titre» (Dyptique), 1996, Acrylique sur toile, 130x160 cm


«Enfantillages» 6 mars au 25 avril 1998

Vincent Corpet Né en 1958 à Paris, France Vit et travaille à Paris, France «L’art réside dans la conversion du visible en intelligible et inversement. Cela se vérifie en présence d’un dessin ou d’une toile de Corpet». Corpet, il se trouve, déteste le confort. Nous l’avons vu demeurer longtemps dans des positions évidemment désagréables, désarticulées, ou instables et n’en être pas affecté. Des soucis tels que ceux du repos, de la paix et de l’harmonie lui demeurent étrangers. On ne prononcerait pas sans dommage en sa présence des mots tels que respect, ordre, dignité, pudeur, délicatesse. Ils le font rire comme ils devraient faire rire n’importe quel téléspectateur quand il les entend le soir, pitoyables cache-intérêt, comme on dit cache misère. Il tombe sous le sens que les prétextes, mensonges, bienséances et effets de rhétorique qui garantissent la durée de la vie en société lui apparaissent pour ce qu’ils sont. Il lui arrive de décrire des corps nus, inertes, de face et cette pratique suggère à ceux qui en sont les modèles et à ses spectateurs des pensées parfois morbides, parfois affreusement embarrassées. Il lui arrive de montrer des meurtres ou des actions relatives aux passions humaines, dont la cruauté n’est pas la moins puissante. Il en réunit l’inventaire, il en énumère les variations, suivant le modèle de Sade, qui est aussi celui des moralistes et de Descartes. Ces tableaux ne plaisent pas, ne serait-ce que parce qu’il est difficile de les observer sans se sentir partie prenante. On pourrait aimer, on pourrait tuer, on pourrait être tué? Il semblerait, en effet. Il lui arrive de peindre des analogies, qui sont comme des exorcismes: expulsions violentes ou libérations. La mémoire se vide d’un coup de quelques fantômes, quelques souvenirs, quelques associations irréfléchies ou inconscientes. Ces œuvres pourraient être dites automatiques. Automatiques comme les dessins de Picasso vers 1930 et comme les Massacres de Masson. Descartes, Sade, Picasso, Masson, donc Bataille, donc Acéphale et une histoire de l’oeil, donc l’obscène vérité, donc le monde tel qu’il se déshabille, s’anatomise, s’expose. Donc Corpet. Philippe Dagen. Texte extrait du catalogue «Vincent Corpet» Février 1998.

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«2787 P 7 I 98» 1998, Huile sur toile, 114x146 cm / «2775 P 10 XII 97» 1997, Huile sur toile, 116x89 cm / «Sans titre» 1998, Huile sur toile, 116x89 cm


4 juin au 15 juillet 1998

«Présent-Passé» Supports-Surfaces: Daniel Dezeuze, Claude Viallat, Patrick Saytour, Louis Cane, Vincent Bioulès, François Rouan, Christian Jaccard

La Genèse du groupe Supports-Surfaces C’est à partir de rencontres fondées sur l’amitié, sur l’estime d’un travail proche, sur des espoirs communs, et au cours d’expositions successives que le groupe Supports-Surfaces s’est constitué; Viallat sera le protagoniste, mais il manquera le relais d’un initiateur motivé. (…) Bioulès trouve le titre Supports-Surfaces à la fin de l’été 1970. (…) Les mots Supports-Surfaces sont un concentré de l’intérêt du groupe, qui se porte essentiellement sur l’analyse de l’aspect matériel du tableau: la matière cesse d’être le support du concept pour être à la fois sujet, objet, idée, critique. Supports-Surfaces: ces deux mots posés côte à côte ne renvoient qu’à une référence littérale: la matérialité qu’ils expriment, qui est aussi la base même de leur expression plastique. Texte extrait de Marie-Hélène Grinfelder, «Les Années Supports-Surfaces» Ed. Herscher, Paris, Mai 1991.

Supports/Surfaces et la rupture Actifs depuis 1966, ces peintres en majorité originaires du Midi, faisaient un travail parallèle au groupe BMPT (Buren, Mosset, Parmentier, Toroni), visant le but avoué de régler leurs comptes avec le rôle de la peinture dans la société bourgeoise, avec la «sensibilité artistique». Leurs œuvres se voulaient les produits d’une rupture radicale avec l’art traditionnel: le tableau ne devait plus délivrer d’autre message que la représentation de sa propre réalité matérielle, en donnant une identité fortement affirmée à tous ses éléments constitutifs: toile, fils, nœuds, pigments, formes… Ces artistes qu’on a pu rapprocher des minimalistes américains remettaient ainsi en question, de manière volontiers violente, la tradition «bourgeoise» de l’art en faisant exploser les limites formelles de l’œuvre. Texte extrait de l’article dans la revue «CIMAISE N°29» Juin 1998.

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Daniel Dezeuze «Echelle» 1976, Bois souple peint (verte), 255x40 cm


«Visible man-Invisible man» 18 septembre au 18 octobre 1998

Yan Pei-Ming Né en 1960 à Shangai, Chine Vit et travaille à Dijon, France Né à Shanghai en 1960, l’artiste travaille à Dijon depuis 1981. Il brosse au gros pinceau des portraits d’anonymes imaginaires ou des figures d’archétypes. Le portrait de Mao hante l’iconographie de l’artiste. Son projet «Visible Man-Invisible Man» s’articule autour de la visibilité de l’homme dans la société. «Je m’intèresse à ce caractère invisible, absent de l’homme dans son comportement, au fil des contextes, des circonstances et des événements, à l’humanité qui lui échappe: l’homme invisible dans son humanité.», déclare-t-il. Les coups de brosse rendent le portait d’un anonyme plus fou, plus dépersonnalisé et au contraire donnent à la figure emblématique du leader chinois son caractère de modèle et d’archétype. Alors qui est l’homme invisible?

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Yan Pei-Ming déclare: «Je suis beaucoup plus angoissé de faire le portrait de quelqu’un qui connaît la peinture que celui d’un type qui ne connait pas la peinture. Mais ce n’est pas la même angoisse. Pour l’un il faut la ressemblance, pour l’autre il faut que la peinture soit forte. Les deux choses m’intéressent.» «Il y a une certaine angoisse quand je travaille, et je préfère peindre des gens que je ne connais pas trop, parce que mon imagination est libre. Je donne une hypothèse. Au début, Mao a joué un rôle très important pour moi. Je faisais beaucoup de portraits anonymes. Des portraits qui n’avaient pas de nom, d’individualité, où il n’y avait rien. Je m’intéressais à l’humanité, pas à l’individualité. Pour donner un sens à tous les anonymes, j’ai peint un seul homme reconnaissable, Mao.»


«Double tête» 1998, Fusain, 76,5x108 cm / «Portrait anonyme-portrait du père» 1998, Fusain, 76,5x212 cm / «Invisible Man» 1998, Huile sur toile, 200x200 cm


«Tableaux-Pièges» 12 Novembre au 19 Décembre 1998

Daniel Spoerri Né en 1930 à Galati, Roumanie Vit et travaille à Vienne, Autriche Entre l’évidence et le paradoxal: sculptures, assemblages. Vendredi treize expose une légende, constituée de ses contradictions, de ses doutes, assurément aussi de ses échecs: la légende d’un inventeur téméraire, trappeur impitoyable qui ne s’embarrasse guère des conventions. «Hasardeux incalculable»; celui qui organisa la première exposition historique de l’art cinétique, le premier à avoir proposé la multiplication de l’objet: le créateur du tableau-piège. Les gravures anciennes qui servent de support à l’inspiration de Spoerri datent d’une époque où les artistes introduisaient la notion de beauté idéale. «Il tente d’ébaucher une histoire, la fait bifurquer, la détruit, la reprend… Spoerri ne délivre pas de message, ne fournit pas de mode d’emploi. Il poursuit un dialogue avec les images, donne libre cours à ses fantasmes, puis en efface les traces afin de dérouter». Si au XVIIe siècle le trompe-l’œil était une illusion, l’on comprend à partir des tableaux pièges de Spoerri, qu’il ne s’agit pas avec le trompe-l’œil de faire illusion, mais de percer à jour les illusions. L’imagination doit remplacer la vue perdue et rendre possible le tableau piège. Ce geste de mettre en scène des objets de rebut, au premier abord insignifiants, pour en faire des compositions artistiques, fait entrer Spoerri dans l’histoire de l’art. Ce sont des situations d’objets disposés au hasard, mais témoins d’un moment de vie que Spoerri a fixés sur leurs supports et suspendus au mur comme des tableaux. Ainsi, Daniel Spoerri n’est rien de moins que l’inventeur du Eat Art. En 1963, il transforme une galerie parisienne en restaurant et en ouvre réellement un à Düsseldorf en 1968. C’est un homme qui a faim de petits riens. Et cette rétrospective invite à partager les retrouvailles de quelqu’un qui a su mettre de l’art dans les plats du quotidien.

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«Dulce et Decorum est pro patria mori» 1990, Assemblage sur un tableau de F,Lüthi (Cuirassier Suisse), 200x300x80 cm


9 9 19 s p m a h c d n ra Marc Desg Ben tz i l e s a B g r o Ge n i e t s l r a e P p Phili lla e t o R o m m Mi



21 janvier au 27 février 1999

Marc Desgrandchamps Né en 1960 à Sallanches, France Vit et travaille à Lyon, France Marc Desgrandchamps maintient ses couleurs libres avec un glissement de l’image vers le bas du tableau. Les figures qui apparaissent en transparence, sorte d’ombres ou de rêves, s’imbriquent dans ce paysage qui se joue du temps et de l’espace. Sa peinture est plus qu’un simple phénomène de représentation. Les paysages rentrent en collision avec les formes et les figures. La gravité terrestre s’ajoute à la gravité de la peinture et détermine la double dimension entre la surface plane et la toile et l’espace dû à la perspective. Les corps sont traités en transparence, les tissus sont en surimpression et interviennent en perte de repère, donc en perte de reconnaissance ou d’identification. Les objets figuratifs sont autant de signes ou de traces qui peuvent être interprétés comme des ruptures, des intrusions aléatoires aux frontières du réel. Il existe dans ses tableaux une ambivalence entre les détails réalistes, soit identifiables, et les invraisemblances de structure dans le paysage. Ses tableaux nous suggèrent des émotions et provoquent notre regard surpris.

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«Sans titre» (n°1180) et «Sans titre» (n°1186), 1998, Huiles sur toile, 162x97 cm / «Sans titre» (n°1187), 1998, Huile sur toile, 200x150 cm / «Sans titre» (n°1191), 1998, Huile sur toile, 200x170 cm


«Vie et Mort» 18 mars au 27 avril 1999

Ben Né en 1935 à Naples, Italie Vit et travaille à Nice, France «Et puis parce qu’on se met à penser au thème, à tourner autour, je me suis dit: comment parler de médecine sans parler de la vie et comment parler de la vie sans parler de la mort? Me voilà donc reparti à vouloir éviter les astuces et à cerner l’essentiel: LA MORT. Le thème est dur. Qui aurait le courage de mettre au mur dans son salon «La mort approche?» Mais après tout, ça n’est pas mon problème, je ne suis pas décorateur». Ben. Texte extrait du communiqué de presse «Interview de Ben par Charlotte Moser» Avril, 1999.

Dans le «rien» apparent de son œuvre, Ben se situe au coeur de ce qui caractérise l’art contemporain depuis une trentaine d’années. Il est fondamentalement un artiste médiateur qui met en scène les grandes questions que se pose l’humanité. A ce titre, il est proche de la perspective de Kosuth pour qui l’art est la poursuite de la philosophie. L’art est cette philosophie en acte qui, ouverte à la réception, pourrait permettre de répondre au désarroi de la fin du XXe siècle. Mais Ben, héritier du mouvement Dada, se situe bien au-delà d’un art contemporain dogmatique pour rejoindre une contemporanéité qui n’exclut pas la peinture. Bernard Lamarche-Vadel. Texte extrait de «Art absolument». Été 1981.

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«Pour semer la merde» 1999, Acrylique sur bois et objets, 80x61 cm / Vue galerie rez-de-chaussée (Rue Hôtel-de-Ville) 1999


30 avril au 19 juin 1999

Georg Baselitz Né en 1938 à Deutschbaselitz (ex-Allemagne de l’Est) Vit et travaille à Münich, Allemagne Le maniement impulsif des pinceaux, crayons, craies ou pastels, influence l’atmosphère des œuvres. Elles peuvent être provocatrices, mais l’agitation créatrice reflète toujours la préoccupation actuelle de l’artiste. Baselitz a grandi dans le milieu du réalisme socialiste, la peinture figurative est sa première formation. Ses premiers travaux montrent une volonté artistique d’opposition à la peinture traditionnelle, opposition par le contenu de ses œuvres et non par la forme. Ce n’est que plus tard qu’il se concentre sur la forme. Pour nombre d’artistes modernes, la grande préoccupation fut de réaliser ce qu’ils avaient sous les yeux, de produire en même temps une œuvre d’art. Matisse a dit: «Avant tout je ne créé pas une femme, je fais un tableau» de même Giacometti dit: «On doit faire exactement ce qui est devant soi et en plus il faut faire aussi un tableau». Pour Baselitz qui s’inscrit dans cette proposition mais en échangeant presque paradoxalement les termes, il faut délivrer un tableau autonome dont le matériau thématique et formel ne peut cependant être qu’indiqué sur un référent préalable. Le sujet importe peu. La pomme de Cézanne est un aigle chez le peintre-graveur allemand. Le renversement est comparable au renouvellement de la vision entraînée soixante ans plus tôt par le Cubisme. C’est l’une des réponses les plus aigües que l’on ait imaginée. Baselitz peintre, Baselitz amateur «L’amateur d’art a besoin de bons tableaux, l’artiste a besoin de modèles»: le propos date de 2001. Cette question de l’amateur lui tient à cœur pour la raison que le peintre a toujours voulu être lui-même et pas un autre, qu’il a découvert son motif comme un élément dont il pourrait se servir à nouveau pour trouver quelque chose de neuf. Cela s’est produit à plusieures reprises sous des formes diverses, notamment à l’époque du Bildübereins, entre 1991 et 1995, en 2000 dans les œuvres inspirées par ses premières études d’adolescence exposées sous le titre principe de la nécessité intérieure, récemment dans la série remix, en 2005. Toute l’histoire de Baselitz est faite de ces relations d’antériorité, de ces mouvements de motif à motif contrôlés par les décisions, exprimés par des déclarations, pour que puisse s’établir un jour l’intensité recherchée. Eric Darragon. Texte extrait de Michael Rainer Mason, «Baselitz: Une seul passion, la peinture» Ed. Fondation de l’Hermitage, La bibliothèque des Arts, Lausanne 2006.

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«Sans titre» 1993, Gouache sur papier, 62,2x50,8 cm / «Sans titre» 1998, Crayon, pastel et crayon gras, 77x59 cm


17 septembre au 30 octobre 1999

Philip Pearlstein Né en 1924 à Pittsburg, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis «Je décidais de peindre ce que j’avais devant moi. En 1960 cette décision signifiait aussi un challenge avec l’art établi de la peinture historique moderne comme le seul sur lequel un jeune artiste pouvait construire. J’ai choisi de me centrer sur la figure comme genre d’objet extravagant de still life. Pour moi la figure est un corps d’idées centré sur comment peindre ce que je vois dans une manière expérimentale aussi pure que possible, ce qui réglait l’usage de photographies des modes avec lesquelles je travaille. Les modèles que je peins, sont de jeunes américains normaux dont l’attitude méditative et silencieuse nous interroge.» Propos de l’artiste, Genève, 1999

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«Two nudes, Kimono, Navaho blanket» 1997, Huile sur toile, 91,4x121,9 cm / «Model with Dreadlocks and marionette with umbrella» 1998, Huile sur toile, 91,4x121,9 cm


«Mesures du temps» 12 Novembre au 18 décembre 1999

Mimmo Rotella Né en 1918 à Catanzaro, Italie Décédé en 2006 à Milan, Italie «Poète, Rotella arrache des images de la rue, se les approprie, et ce décollage nous entraîne dans le monde des célébrités et des mythes.» Cette dernière exposition, de l’année et du siècle, rend hommage au 7e art soit au cinéma et à ses stars sous le titre «Mesures du temps». Dès 1953, Mimmo Rotella décolle des affiches lacérées, les maroufle sur toile et met en évidence un langage de la rue, abstrait et poétique. Dès 1963, il réside à Paris et devient l’un des initiateurs du Mec Art (Mechanical photo reportage). ll reporte sur ses toiles les photos des affiches prélevées. En 1967, en plastifiant ses photos, il imagine «l’artypoplastique» (artipo). Il choisit alors directement dans les imprimeries des papiers avec des surimpressions. En 1984, un retour à la peinture l’amène à exécuter de grandes acryliques néo impressionnistes sur des thèmes de cinéma ou de télévision. Et enfin, en 1987, il s’approprie des panneaux de métal recouverts d’affiches sur lesquels il peint la série des surpeintures. Roue fermée, roue ouverte Qu’est ce que le décollage de Mimmo Rotella? C’est la lacération qui précède un autre collage. (…) L’artiste arrache aux murs les signes et les figures qui ont mûri. Le dispositif collectif qu’est l’affichage publicitaire est court-circuité par l’intention personnelle. C’est dans cet ensemble que s’anime l’histoire des images comme celles des sons. (…) Rarement une nouvelle forme d’art a si longtemps joui d’une telle fraîcheur comme le décollage de Mimmo Rotella. Il sait se renouveler justement en rapport avec la diversification des idées qui en régle-

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mentent le cours, avec les pleins et les déliés qui en distinguent les différentes formes comme avec l’alternance de séquences et pauses dans la configuration des éléments. L’expérience du temps est ce qui structure principalement le décollage rotellien. Le déchirement rythme le temps psychologique de l’imagination. La composition en collages des fragments transmet dans le temps physique, au-delà de la caducité des affiches, la peinture qu’ils annonçaient. La superposition des dessins-graffiti l’éloigne pour l’instant de la moisissure des musées. (…) L’artiste déclarait en 1957: «Oui, il s’agit de trouver ce qui va dans le sens non pas de l’esthétique mais de l’imprévu, des humeurs mêmes de la matière. C’est comme une trompette et un tambour, un saxophone qui jouent tout seuls. Moi, je soutiens la trompette, le tambour et le saxophone. (…)» Si Marcel Duchamp a renfermé dans la catégorie élitiste du readymade la potentialité expressive des objets dépourvus d’art, Mimmo Rotella, avec le décollage a par contre réouvert pour nous tous la voie de la beauté qui peut déjà nous rapprocher lorsque nous regardons les murs, car le décollage établit que toute la force potentielle de la peinture est présente dans chacune des affiches. Tomaso Trini. Texte extrait de «Rotella, Il tempo dei segni», Ammiraglio Acton (Arte moderna e contemporanea), Ed. Art studio Milan, Avril 1993.


«Till U Drop» 1990, Affiche arrachée, 97x68 cm / «Marilyn en vacance» 1990, Affiche arrachée, 100x68 cm / «Pub J&B» 1990, Mecanica arte, 60x45 cm


0 0 20 Djamel Tatah lo Roberto Fabe ValĂŠrie Jouve as Robert Comb rtz e p Ăź L s u k r a M Agathe May

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14 janvier au 26 février 2000

Djamel Tatah Né en 1959 à Saint-Chamond, France Vit et travaille à Paris Ses personnages, grandeur nature, aux postures immobiles semblent intemporels, graves, silencieux et solitaires. Néanmoins, les compositions qui paraissent simples au départ, se construisent sur des verticales et des horizontales qui structurent l’espace en le divisant. Les couleurs sont posées en minces couches superposées permettant d’obtenir des nuances subtiles. Djamel Tatah a présenté ses toiles dans de nombreuses expositions personnelles ou collectives dans des lieux des plus variés. En somme, il s’agit «d’un théâtre sur fonds monochrome où s’organise une communauté de solitudes fragiles et souveraines» citation de Pierre Paul Ryga. «Comparer photographie et peinture n’a pas plus de sens que comparer cinéma et sculpture». Pâles fantômes débarqués du fond obscur de l’histoire picturale, tout à la fois archaïques et renaissants, morts et vifs, sexués de justesse et chargés d’éternité. Ils sont pourtant, le négligé volontaire, travaillé de leurs sombres vêtements qui attestent, des corps d’aujourd’hui. La matière des étoffes, peinture rêche, est même ce qui seul les relie à ce monde sans monde, à ce fond lumineux duquel, avec excès, la couleur les distingue, jusqu’à la séparation. (…) Portraits photographiques pris par l’artiste, retouchés à l’ordinateur, imprimés sur décalque puis projetés sur toile. Un long voyage de poses et d’images répétées peu à peu les anéantit. Artificiels et nus, sans qualités, pures présences figées à hauteur d’hommes par la peinture, ils n’ont plus que le courage de garder pour eux-mêmes, pour eux seuls, le secret de ces voyages. Paul Ryga. Texte extrait de Djamel Tatah, Galerie Charlotte Moser. Ed. Philippe Ducat, Janvier 2000.

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«Sans titre» 1999, Huile et cire sur toile, 100x100 cm / «Sans titre» diptyque, 1999, Huile et cire sur toile, 2x (200x100 cm)


«Fabelo 2000» 17 mars au 8 avril 2000

Roberto Fabelo Né en 1950 à Gualimaro, Cuba Vit et travaille à La Havane, Cuba Le travail de Fabelo présente une tendance «maniériste» par une certaine exaltation, une prédilection pour le raffiné étrange, exagéré parfois, mais toujours existant, par le goût de l’insolite stimulant, l’exubérant, l’osé et le provocateur. Il évoque un art riche, naturel, formel et classique mais pas traditionnel, sensuel et spirituel. L’œuvre de Fabelo vous étonnera aussi. Elle est en mouvement et suscite chez chaque spectateur patience, complicitié et humour. L’univers du peintre cubain Roberto Fabelo est sans conteste un monde surréaliste, onirique. Ses tableaux, ses aquarelles et ses illustrations peuplés de personnages étranges, de chimères, d’animaux gigantesques, de natures mortes monumentales, de nains pervers et des femmes fatales évoquent les fantasmes de Jérôme Bosch transformés sous l’effet de la lumière tropicale. Leur mise en scène et leurs décors semblent inspirés du théâtre baroque. Mais il y a peu d’action dans ces compositions qui se présentent comme des portraits de groupe issus d’une fantaisie délirante, dans lesquels les animaux de compagnie deviennent souvent plus importants que les corps de leur maîtres montrés dans leur misère ou leur splendeur. Les personnages observent de façon étrange le spectateur qui se sent comme Saint Antoine en proie à ses tentations qui prennent la forme d’hallucinations érotiques. Cäesar Menz. Texte extrait de «Roberto Fabelo» Ed. Philippe Ducat, Genève, Suisse, 2000.

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«Femme et satyre» série Erotica, 1999, Crayon sur papier, 29x21 cm / «Plaja Sunta Maria» 2000, Huile sur toile, 150x200 cm


11 mai au 15 juin 2000

Valérie Jouve Née en 1964 à St-Etienne, France Vit et travaille à Paris, France Cette photographe de talent aborde la réflexion du cadre de vie de ses personnages. Elle peut dialoguer des mois avec ceux-ci avant de les mettre en scène dans la rue pour réaliser sa fiction. Après avoir construit ses «images» mentalement, choisi soigneusement le personnage (ami ou inconnu), déterminé son vêtement et sa couleur, elle replace le (ou les) personnages(s) dans un espace, une situation avec une pose théâtrale bien précise, puis elle le(s) confronte à la réalité. Le cadre de vie est envisagé comme un décor. Les personnages s’émergent seuls, en suspens, en rupture avec leur environnement. Ils ont une attitude, une conscience. Il y a une volonté de distinguer «l’espace du dehors et l’espace du dedans». (Michel Poivert, catalogue CNP) Valérie Jouve travaille le tissu urbain. Absorbés par la ville et son architecture, les passants circulent entre les immeubles, symboles de pouvoir. Ils évoluent dans une architecture urbaine qui menace de les oppresser de ce qu’ils ne dominent plus. Travaillant à l’échelle réelle avec ses personnages, elle obtient «un face à face (ou dialogue) avec le spectateur». «Je n’accroche pas mes photographies, je les mets en scène» déclare Valérie Jouve.

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«Sans titre» (n°39 - New York), 1997-98, Photographie couleur marouflée, 80x110 cm, édition 2/3 / «Sans titre» 1996, Photographie couleur marouflée, 100x130 cm


«Marilyn» 17 juin au 21 juillet 2000

Robert Combas Né en 1957 à Lyon, France Vit et travaille à Paris, France Robert Combas est le chef de file avec Basquiat aux Etats-Unis, du mouvement «Figuration libre-Graffiti Paris-New York» (Thierry Laurent au même titre édition). L’exposition est présentée simultanément à Genève, Paris et Bruxelles. Pour cette exposition, Robert Combas travaille sur deux mythes: Marilyn, star hollywoodienne symbole d’une Amérique et Andy Warhol, véritable légende du Pop Art. Tandis que Warhol s’attache à la beauté extérieure et rassurante de Marilyn, Combas s’attache à nous présenter sa personnalité intérieure. Il imagine les multiples facettes de son caractère intérieur et pour ce faire il le fractionne en attitudes, se voulant provoquant. Combas peint directement sur les sérigraphies de Warhol et c’est l’oeil du peintre inventif et prolixe qui en formant et déformant refixe dans le temps ses Marilyn à lui. Par l’introduction de la peinture qui produit une image personnelle et individuelle, il détruit le principe de la reproduction mécanique et anonyme. Robert Combas, c’est l’homme aux deux cerveaux. Ainsi, tandis qu’il s’exprime et vous parle, la main, habile et sûre, poursuit sur le papier ou sur la toile son incessant travail de magicien. «Je l’ai souvent observé lors de nos rencontres, et cette extraordinaire faculté m’a toujours fasciné.» (Maurice Simon) C’est une pratique assez courante chez Combas que de peindre sur une œuvre préexistante. (…) Cependant, Combas n’était jusqu’à présent jamais intervenu sur l’œuvre d’un artiste de l’envergure de Warhol. (…) A première vue, l’art de Combas semble à mille lieues de celui de Warhol. (…) Les deux artistes diffèrent légèrement dans leur processus de création, Warhol produit des sérigraphies sur lesquelles il repeint, tandis que Combas, sautant allègrement la première étape, s’approprie une image mécanique qu’il recouvre de peinture, mais tous deux sont les adeptes d’une grande productivité dont la figure de référence, en ce domaine demeure Picasso. (…) C’est pourquoi il me semble que cette série des Marilyn confronte deux visions absolument antagonistes. Combas énonce lui-même la distinction: «Warhol, c’est le paraître, c’est le dessus, c’est le maquillage de la peau. Moi c’est le dedans, c’est quand même très expressionniste ce que je fais. C’est comme si je faisais le dedans et lui le dehors.» Dans les peintures de Combas Marilyn explose de l’intérieur. Richard Leydier. Texte extrait de «Marilyn» Combas, Ed. Philippe Ducat, Paris 2000.

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«Marilyn» 2000, Acrylique sur sérigraphie marouflée sur toile, 91x91 cm


«Parsifal» 21 septembre au 27 octobre 2000

Markus Lüpertz Né en 1941 à Liberec en Bohème, République Tchèque Vit et travaille à Dusseldorf, Allemagne Depuis les années 80, Markus Lüpertz entame la conception de séries principalement basées sur des thèmes classiques repris de la littérature: «Alice im Wunderland» (1980), «Otello» (1996)… Ces différents cycles lui permettent de mener une réflexion sur le passé et la culture populaire. En 1993, les premiers tableaux de la série «Parsifal» font leur apparition. Parsifal est en fait le mythe germanisé de Perceval et de sa quête du Graal. C’est cette même légende sacrée qui a inspiré l’œuvre de Richard Wagner. Ce conte soulève le problème de la renonciation et de l’abstinence. En effet, la chasteté fait partie de la pureté requise du seul rédempteur possible. Parsifal résiste à la tentation malgré toutes les femmes qui l’entourent. «Parsifal-Männer ohne Frauen» est conçu comme une suite à la première série des «Parsifal». Ce sont des peintures, gravures et sculptures récentes, rattachées à ce nouveau cycle qui feront partie de l’exposition. Le spectateur se retrouve face à des faciès où il devine des yeux, un nez ou une bouche. Cet insaisissable regard dévoile une âme ou précède un songe. C’est un reflet de l’étrange limite entre rêve et réalité: cet endroit précis où se situent justement les mythes et légendes. Ces visages vibrent comme ceux de fantômes ou de héros du temps jadis. Les sculptures en bronze, à mi-chemin entre assemblage et readymade, sont comme figées dans une métamorphose. L’ajout de la couleur attire ou repousse le regard qui lutte pour se focaliser entre la critique ironique et la perception d’un fantôme sorti tout droit des doigts du créateur.

Quand Lüpertz tourmente Parsifal L’Allemand Markus Lupertz emprunte volontiers à la mythologie nordique en particulier. Parsifal, «l’homme en particulier». Parsifal «l’homme sans femmes» (Männer ohne Frauen), car le personnage est multiple, fait l’objet d’une série de portraits à la gouache (1993) et à l’huile (1994). Si les peintures à l’huile jouent sur les empâtements et sur la maigreur des couches pour créer des visages tourmentés, voire torturés et sauvages, les gouaches, plus émouvantes et sibyllines, partent d’une grille de base, tracée de biais. D’où des visages penchés, aux yeux clos, qui font penser aux têtes de Jawlensky ou à celles de Michaux entre expressionnisme, lorsqu’il s’infléchit dans la direction d’une mystique. Par ailleurs, des sculptures récentes dans le bronze et partiellement peintes, figurent des fragments du corps humain ou animal. Là encore, la charge symbolique et émotionnelle est importante. On nous parle de Faust, dont le point fermé se rapproche d’une patte d’animal, ou de diable, de rapaces et de têtes asymétriques à la Picasso. Les rehauts de peinture bleue, verte ou rose, mettent en valeur des nuances du bronze et loin de nuire aux formes tridimensionnelles, ils en soulignent les contours. Cette manière de souligner, d’insister, est typique de l’art des plasticiens allemands néo-expressionnistes auxquels Markus Lüpertz se rattache et qui semble attaquer la matière à coups, de massue, mais non sans doigté, ni tact. Ici le personnage de Parsifal figure l’ambition et la vaillance humaines, confrontées à d’incompréhensibles épreuves. Laurence Chauvy. Texte extrait du journal «Le Temps», 9 Octobre 2000.

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«Männer ohne Frauen, Parsifal» vue galerie rez-de-chaussée (Rue Hôtel-de-Ville), 1994


«Rose est la Vie» 18 novembre au 8 décembre 2000

Agathe MAY Née en 1956 à Neuilly-sur-Seine, France Vit et travaille à Paris, France Agathe May est une femme violente. La gravure, travail lent, tâche aux gestes précis, aux mises en place exactes, lui convient paradoxalement. Chez cette petite femme aux yeux verts, la fragilité et la grâce se transcendent en tension. (…) Agathe May est artiste, et elle est devenue mère. Intrusion d’un autre être dans une vie, dans un travail. Petite enfant vampirique, monstre dévoreur de temps et luciole aimée. (…) Dictateur miniature, elle se trouve prise elle-même dans ce fameux tourbillon, maelström qui pourrait l’emporter, l’étrangler à son tour. A moins qu’elle ne s’échappe par le rêve, rêve éveillé auquel la petite fille se livre sur un transat fait des formes enrubannées des nuées… Pour alimenter le rêve, il faut des histoires: Peter Pan, l’île merveilleuse, la fée Clochette, tout cela, comme naturellement, prend place discrètement dans l’œuvre d’Agathe May. Un jeu: un ange, devinez le sexe, avec des ailes de papillon ou plutôt de libellule. L’ange aux joues rondes et aux boucles dépeignées, est assise, ravie, sur un gros champignon: le ciel est bleu et la terre orange, tout va pour le mieux. Nadeije Laneyrie-Dagen. Texte extrait de Agathe May, «Rose est la vie» Ed. Philippe Ducat, 2000.

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«Centre du monde (nombril)» 1996-97, Eau-forte en trois planches, 45x45 cm / «Centre du monde (rose)» 1996-97, Eau-forte en trois planches, 45x45 cm «La fée clochette» 1999, Linograme en couleur à planche, épreuve monotype faisant partie d’une série imprimée sur Japon, 100x65 cm


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Peter Klasen Claude Viallat iro e g n i l r e P n e Maria-Carm Ru t n e a p F r o o a C i t X n   e  / c Vin ac’h é r c n e P e n a h Stép    / l o s s u C e c i Béatr

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«Projection privée» 26 janvier au 17 mars 2001

Peter Klasen Né en 1935 à Lübeck, Allemagne Vit et travaille à Paris, France Peter Klasen dans son cheminement, revenant ces dernières années sur l’ensemble de son parcours, il déclarait: «Il y a un fil conducteur dans tout mon travail: la solitude, l’angoisse; c’est ce que je ressens dans cette société qui finalement nous rend malades. C’est en tant que peintre, avec mes images, que j’essaie de me libérer.» (…) Bernard Vasseur. Texte extrait de Klasen «Sublimer l’hostilité extérieure», Découvrons l’art, cercle d’art 20e siècle, Paris, 2005.

Une beauté glaciale Que voyons-nous chez Klasen? Des femmes, des bouches (on les devine humides), des seins (frais, lisses, pareils à des galets), une chevelure parfois. Des femmes? Plutôt leur projection qui porte en elle l’impossibilité que nous avons de les conquérir puisqu’elles sont au second degré, inabordables. D’où la sécheresse, la violence, la froideur, la fulgurance de son érotisme. Pour le meilleur et pour le pire, Peter Klasen est donc notre contemporain. Avec Godard. (…), avec Léger, il ajoute aux qualités du créateur celles du sociologue. «Je crois aux cinéastes, aux poètes, aux peintres sociologues, à tous ceux qui expriment si bien leur temps qu’ils le dépassent et le narguent du haut de leurs phantasmes.» La beauté glaciale de l’œuvre de Klasen m’apparaît ainsi: des constats aveuglants, lyriques sous la froideur première. Franck Venaille. Texte extrait de Klasen «Sublimer l’hostilité extérieure» Découvrons l’art, Ed. Cercle d’art 20e siècle, Paris, 2005.

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«Expérience» 2001, Mixte et objet, 146x114 cm / «Iron Lady - I/L 1.16» 2000, Mixte aérographe, 61x50 cm / «Projection privé nuit» 2000, Mixte aérographe, 146x114 cm


«Œuvres récentes» 24 mars au 28 avril 2001

Claude Viallat Né en 1936 à Nîmes, France Vit et travaille à Nîmes, France Viallat avant Viallat Il découvre, sans le formaliser en énoncé théorique, qu’il est conduit, par ce constat, à «penser» sa peinture, à produire sur la pratique ellemême, sur son opératoire, une analyse «critique» qui mette en jeu, non pas seulement des savoirs et des connaissances articulant l’art et sa pratique à l’ensemble de ses devoirs et des savoirs constitués. D’une manière à la fois instinctive et réfléchie, il prend conscience que le système de la peinture dans lequel il prétend s’inscrire suppose moins apprentissage, accumulation d’acquis, qu’un désapprendre, qu’une déconstruction des savoirs inculqués, leur éradication de sa mémoire. Lui aussi doit être neuf! Il lui faut retrouver, nous l’avons dit, un état d’innocence et de pauvreté, par l’abandon d’un travail qui privilégiait la matérialité de la couleur, les pâtes épaisses savamment maçonnées. (…) Bernard Ceysson. Texte extrait de «Claude Viallat» Ed. Galeries Daniel Templon et Enrico Navarra, Paris 2000.

La démesure C’est au cours des années 70 que l’œuvre bascule, sans se renier, dans un travail de peinture en constant débordement. La facture picturale est délibérément gestuelle; la forme souvent fragmentée et polychrome. Les supports se diversifient, les assemblages de tissus divers multipliant les versions très personnelles du Shaped canvas, et ce à partir de la série dite des «Peilles» exposée à la galerie Jean Fournier en 1977. Quant aux principes de coloration, ils se démultiplient à l’infini, en même temps que deviennent bien plus complexes les configurations formelles dues à la nature des supports. Mais l’excès peut faire suite à une sorte de facture minimale et ainsi de suite. L’œuvre se construit en un rythme non linéaire faisant alterner les moments de calme et d’autres plus mouvementés. (…) «la couleur est acceptée dans son vieillissement et dans ses mutations, ses transformations considérées comme des avatars non regrettables, productives de leurs propres effets. Considérer que le colorant (pigment) perd de son intensité et se fane, que la couleur se craquelle et noircit, qu’elle peut jouer en capillarité, en étalement (auréole du liant), c’est utiliser tout ce qui jusqu’à présent a été rejeté comme défaut de conservation ou de technique, c’est accepter l’incontrôlé, l’incontrôlable et le hasard…». Alfred Pacquement. Texte extrait de «Claude Viallat» Ed. Galeries Daniel Templon et Enrico Navarra, Paris 2000.

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«Sans titre» (n°18), 2000, Acrylique sur bucol, 76x83 cm / «Sans titre» (n°232), 2000, Acrylique sur bucol, 86x113 cm / «Sans titre» (n°102), 2000, Acrylique sur bâche claire, 193x467 cm


«Hauts-reliefs» 18 mai au 23 juin 2001

Maria-Carmen Perlingeiro Née en 1952 à Rio de Janeiro, Brésil Vit et travaille à Genève, Suisse

Maria-Carmen Perlingeiro est une artiste d’origine brésilienne qui vit et travaille en Suisse depuis 1985. Des sculptures d’albâtre forment l’essentiel du corpus de son œuvre. Il s’agit principalement de reliefs à deux faces desquelles s’extraient des objets de la vie quotidienne. Dans une exposition précédente, l’artiste avait choisi de retrouver la chaleur et le souvenir tangible de son pays à travers les objets familiers. C’est une nouvelle poésie qui transparaît alors au travers d’objets-compagnons anonymes, qui racontent une histoire et recréent un univers. Leur existence ne fonctionne pas à la manière d’une simple nature morte, mais en fait l’incarnation de la durabilité des sentiments. Aujourd’hui, on retrouve ces mêmes objets orphelins traités avec plus de distance. Une page a été tournée et les objets existent à présent pour eux seuls. La sculpture en albâtre anoblit ces choses de la vie et leur confère une nouvelle existence. La bipolarité des deux faces permet des associations insolites et inattendues introduisant une touche d’humour rafraîchissante. L’albâtre est un matériau qui fascine l’artiste par les possibilités de jeu qu’il offre entre la transparence et l’opacité. La lumière, ingénieusement employée par l’artiste, sculpte à son tour et dessine en transparence les veines de la pierre. Les objets se détachent alors, opaques, de cette masse pour acquérir une existence spatiale autonome. Du bloc de pierre à l’état brut, seules les deux faces latérales sont travaillées. Les objets représentés sont sobres et sans détails superflus même si leurs contours sont parfaitement dessinés. Les sculptures vibrent d’autant plus qu’elles paraissent calmes et lisses. L’étrange luminosité qui émane du bloc de pierre, rappelle quant à elle l’aura évanescente de l’âme humaine. Certainement quelqu’un a déjà dit que «dans les formes de MariaCarmen l’art se porte comme d’étranges animaux domestiques, nous voulons les caresser tant ils sont familiers et attirants. Mais aussi, soyons sûrs: nous ne les avons jamais vus». Maria-Carmen Perlingeiro, par ses sculptures en albâtre, explore la membrane du monde… La fragilité de cette pierre, quand elle est confrontée aux pierres plus dures, semble être le prix payé par l’apport de la lumière et de la rare rencontre entre l’opacité et la transparence. Paulo Sergio Duarte. Texte extrait de «Formes transitives, art brésilien, construction et invention» Ed. Gabinete de arte Raquel Arnaud, Sao Paulo, 1998.

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«Os/Téléphone (verso)» 2001, Albâtre, 30x56x11 cm / «Pinceaux» 2001, Albâtre, 60x37x9 cm


«La Matrice & ses Nœuds» 20 septembre au 2 novembre 2001

Vincent Corpet Né en 1958 à Paris, France Vit et travaille à Paris, France «Ces œuvres sont d’autant plus troublantes qu’elles n’obéissent à aucun code ordonné.» Philippe Dagen (le Monde). L’artiste recherche une déstructuration de l’image sur le principe de l’analogie ou association d’objets, d’animaux, de formes, de silhouettes et de visages. A partir de superpositions d’objets, de leurs imbrications, du glissement des sujets sans narration ni logique, de chocs et de ruptures, il scande et rythme le tableau. De cet exercice mental résulte un équilibre poétique. Les images sont précises mais sans début ni fin. Il est inutile de trouver un sens, une histoire ou une logique. Tout est donc dans les formes, les couleurs et le jeu subtil de la déconstruction de l’image provoquant l’éclatement d’une narration à partir d’un tableau central appelé «matrice». De cette matrice, base de travail, sont individualisées 6 séries de 5 tableaux. Chaque série est un prolongement d’un «noeud» soit un détail du tableau mère. De ce découpage à «l’emporte-pièce» se déclinent 5 tableaux analogiques où chacun est différent. Chaque tableau reprenant en même temps un dénominateur commun en le reliant en mémoire à la forme initiale de la matrice. Certains sont partiellement recouverts d’un voile d’où émergent des figures mystérieuses. Ces dérives s’enchaînent et se déchaînent avec simplicité et étrangeté. Cette simplicité n’est qu’apparente car le travail de réalisation est d’une extrême difficulté.

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La lisibilité, la visibilité, cependant sont les conditions de l’énigme. Tout est si évident que plus rien n’a de sens commun. La ressemblance établie par l’imagination entre deux ou plusieurs objets de pensée essentiellement différents. Aussi citera-t-on de préférence Breton: «Je n’ai jamais éprouvé le plaisir intellectuel que sur le plan analogique. Pour moi, la seule évidence au monde est commandée par le rapport spontané, extralucide, insolent, qui s’établit, sans certaines conditions, entre telle autre, que le sens commun retiendrait de confronter.» Corpet avance une notion – l’analogie – et en vérifie la validité visuelle et intellectuelle. Quand il consent à s’expliquer là-dessus, il cite Valéry. (…) Et, à titre de précision complémentaire: «L’analogie poétique diffère foncièrement de l’analogie mystique en ce qu’elle en présuppose nullement, à travers la trame du monde visible, un monde invisible qui tend à se manifester…». Une analogie, à partir d’une forme donnée, procède par associations et superpositions, par une suite de métamorphoses. Celui qui parviendrait à observer une telle opération, instant après instant, l’ayant isolée, celui-là, Corpet, serait très près d’avoir filmé de la pensée. Il aurait rendu visible les échanges chimiques, électriques et magnétiques de cellule à cellule, le long des neurones et des synapses. Philippe Dagen, journaliste au Monde. Texte extrait de «Vincent Corpet. La matrice et ses nœuds» Ed. Philippe Ducat, France, 2001.


«3021 P 10, 29 V 01 / 3027 P 18, 18 V 01 / 3020 P 9, 28 V 01 / 3022 P 11, 31 V 01 / 3026 P 17, 18 V 01» 2001, Huiles sur toile, 162x97 cm


10 novembre au 14 décembre 2001

«Métamorphoses» Béatrice Cussol, Stéphane Pencréac’h, Xiao Fan Ru Il existe entre ces trois artistes un fil d’Ariane. C’est le travail de l’image fantastique où l’extravagance sensuelle déploie ses mille facettes. La ressemblance est contournée, déviée de sa réalité au point de permettre des métamorphoses anthropomorphes ou végétales. L’allusion voilée rejoint l’illusion, le net et le flou dégagent une nouvelle dimension. Texte extrait du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser, Décembre 2001.

Béatrice Cussol «Mon dessin n’est pas une bouche qui parle, mais j’y reste tout le temps.» «Je commence un dessin après l’avoir vu. J’ai l’air allumé comme s’il s’agissait d’une vision, mais ça se passe ainsi. Je me mets devant un papier, j’attends d’avoir vu l’image, et paf! Je la fais; quelque chose apparaît, qui la prolonge jusqu’à l’évidence, il n’y a rien à ajouter.» Béatrice Cussol utilise l’aquarelle comme médium. Elle permet la transparence et la légèreté des formes. Dans ses dessins, le vide détermine l’espace dans lequel se meuvent les figures d’où son importance. Béatrice Cussol représente principalement des jeunes femmes d’où émergent des métamorphoses notamment anthropomorphes. De la femme, figure mutante, s’échappent souvent en jets énergiques des fluides (sang, larmes, urine…). Ce travail sur l’image fantastique exalte l’imagination et l’extravagance sensuelle. Il traduit ses visions, sa sensibilité, ses rêves, un souvenir.

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Stéphane Pencréac’h. Ses premières expositions ont eu lieu à la fin des années 1990. Son travail, imprégné d’érotisme et de sensualité, très sensible aux autres cultures et aux contradictions de l’ époque, se situe aux frontières d’un expressionisme revisité de façon très personnelle. «En fait, il n’y a pas de morale en peinture. Pourtant, beaucoup d’œuvres contemporaines font de la morale, sans émotion. L’art ancien au moins faisait dans l’émotion pour faire passer de la morale. Et l’art contemporain, qui se veut d’une liberté totale, reproduit la morale ambiante, le fascisme chic de l’époque. Il est le lieu qui réunit ceux qui ne veulent que l’illusion d’un combat. Le temps du «Ceci est de l’art» doit finir, il faut être capable maintenant de dire: «Ceci n’est pas de l’art». Xiao Fan Ru «Pour moi, l’influence naturelle est plus importante que l’histoire chinoise. L’un des plus anciens noms de la Chine est Hua (fleur) et l’on continue aujourd’hui à l’appeler Zhong-Hua (le pays des fleurs)». Xiao Fan Ru, qui a quitté la chine pour Paris en 1983, reprend dans ses peintures les cent fleurs à sa manière particulière, une tradition très ancienne de l’horticulture.


Béatrice Cussol «Sans titre» 2001, technique mixte sur papier, 80x60 cm


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Xiao Fan Ru «Sans titre» 2001, Huiles sur toile, 3 (60x60 cm) / Stéphane Penchréac’h «Maman des poissons» 2001, Technique mixte, 65x92 cm Stéphane Penchréac’h «Sans titre» 2001, Aquarelle, 70x50 cm / Stéphane Penchréac'h «Sans titre» 2001, Aquarelle, 50x70 cm



2002 Peter Saul Marc Desgrandch amps Maike Freess Expo ÂŤIci BerlinÂť Harald Fernagu


«Œuvres récentes» 18 janvier au 8 mars 2002

Peter SAUL Né en 1934 à San Francisco, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis Peter Saul pratique l’art du contre-pied ou de la diversion. Il tire son inspiration du théâtre réel (environnement familier, membra disjecta, armes de crimes…) et de personnages tirés de «cartoons» du cinéma, magazines et TV. L’intérêt de Peter Saul pour les anatomies déformées a pris ces dernières années une dimension plus brutale d’autant plus qu’il a choisi de traiter l’espace avec éclat. L’artiste atteint une perfection formelle avec une technique mixte: préparation de ses fonds à l’acrylique et finition à la peinture à l’huile. Peter Saul est considéré comme le pionnier du Pop Art bien qu’il s’en défende. Il passe de 1956 à 1962 plusieurs années en Europe (Londres, Amsterdam, Paris et Rome) et dès 1961 expose régulièrement à Paris à la galerie Breteau et à Chicago à la galerie A. Frumkin. A Paris, dans les années 1960, Peter Saul est surpris de l’estime et de l’intérêt qu’il suscite pour les jeunes artistes qui formèrent, autour de Gérald Gassiot Talabot, le groupe de la figuration narrative. Aux Etats-Unis, exposant régulièrement chez A. Frumkin dès 1961, il a impressionné les «Chicago Monsters» ou «Hairy Who» dont les plus connus sont Jim Nutt, Gladys Nilsson, Ed Paschke et Roger Brown. Puis, plus récemment, il a également influencé l’art californien en affichant sa colère à la manière de Paul Mc Carthy ou d’un Mike Kelley. La solitude acquise plus que recherchée lui a permis de ressentir les fibres les plus secrètes de son époque et lui a garanti un taux inépuisable d’indignation. La liberté de sa peinture tient précisément à cette indépendance et son œuvre est une clé indispensable pour comprendre le rôle joué par la culture populaire, par l’image médiatisée, dans l’évolution de la peinture figurative. On retiendra sans aucun doute qu’il lui revient d’avoir assumé une position originale à partir de sa propre culture et au sein d’une histoire où l’on n’aime visiblement guère les francs-tireurs. Warhol sublimait l’objet alors que Saul l’expose aux délires les plus fous à l’aide d’une technique aboutie et superbement maîtrisée. Richard Leydier. Texte extrait de «Peter Saul à l’envers», Art Press 275, Janvier 2002.

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«Here, I combined my memory of science fiction comic books when I was very young («Buck Rogers» late 1930’s and 1940’s) with this phrase in English language «a bad hair day» when women get mad at their hair because it will not behave. She’s not only got the problem of being from another planet (Mars? Jupiter? the moon?), which is obvious because she’s got different features but she also has worst possible «bad hair day». That is, her hair looks like radioactive «french fries» (a kind of snack food). To have these two things come together in one picture seemed to me to be amusing». Propos de Peter Saul sur l’œuvre «Woman with Pearls», Mars 2002.


«Woman with pearls» 2000, Crayon, encre, acrylique sur papier, 117x167 cm / «Still life» 2001, Huile sur toile, 168x214 cm


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«Little Cowboy» 2001, Acrylique et huile sur toile, 163x127 cm / «Cupid and Psyche» 2007, Acrylique et huile sur toile, 140x169,5 cm / «Mr. Toilet» 2001, Acrylique et huile sur toile, 188x168 cm


«Les délaissements» 21 mars au 26 avril 2002

Marc Desgrandchamps Né en 1960 à Sallanches, France Vit et travaille à Lyon, France Dans un paysage lumineux et artificiel, les délaissements sont des objets ou fragments d’objets abandonnés. Ce paysage, réceptacle d’objets inanimés, identifiables, dispersés et déplacés, recréé un désordre né après la vie et permet une vision tronquée. Ces signes de vie, placés au rang d’accessoires, fixent la trace et la mémoire d’un moment. Ils sont silencieux mais dans un calme précaire. Ils provoquent une intrusion dans un monde fait de ruptures. L’observateur se laisse emporter par ses propres repères, mais parfois ne pourrait-il pas s’interroger? N’est-il pas en train de rêver? Va t-il se réveiller? «On peint pour donner une vision du monde, je pense qu’il y a quand même une vision du monde dans cette peinture, mais qui n’est pas une vision unique (...) Je peins également des souvenirs, des trames de souvenir, et parfois je tente de représenter l’Histoire que la confusion des formes. La lumière éclaire le lieu où les figures émergent et se perdent». Marc Desgrandchamps, 2005.

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«Hallucina 23 mai au

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Né en 1965 à Vit et travaille

L’installation diptyques en petite projec rez-de-chau rée, sorte de colorée. Les veront autou Dans une m nages sur le porel exprim absents, pen entre une ré Les gestes e l’une appara menaçante flottement in «Je veux ici, au sens de l photo non p croquer, dan ci exprime u désirs ou rêv

«Sans titre» (1244), 2000, Huile sur toile, 200x145 cm / «Sans titre» (1322), 2002, Huile sur toile, 162x130 cm


«Hallucinations» 23 mai au 28 juin 2002

Maike Freess Né en 1965 à Leipzig, Allemagne Vit et travaille à Berlin et à Paris L’installation générale, «Hallucinations» se décompose en six dyptiques photographiques, et un personnage lié à une petite projection vidéo sonore. Le personnage est installé au rez-de-chaussée de la galerie dans une mise en scène séparée, sorte de petite chambre, et sera éclairé par une lumière colorée. Les dessins, sorte de script de l’exposition, se trouveront autour de la sculpture-installation. Dans une mise en scène artificielle, s’affrontent des personnages sur le principe du portrait. Les regards et le langage corporel expriment une atmosphère ambigüe. Les regards sont absents, pensifs révélant un monologue intérieur et une dualité entre une réalité rêvée et les images minimalistes des scènes. Les gestes et les actions voguent entre deux interprétations: l’une apparaît dans une intention positive et l’autre semble menaçante et indésirable. Les actions expriment un état de flottement instable et happent un moment fortuit. Maike Freess dit «Je veux ici, renverser le principe du portrait, au sens de la représentation consciente. J’utilise un appareil photo non pas pour capter un véritable portrait, mais pour croquer, dans chaque scène, un moment fortuit où celui-ci exprime une réflexion de soi et un retour à ses propres désirs ou rêves.»

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«Festin ombilical» 1999, photographie couleur, 112x40 cm, 1/5 / «Ich bin in einem Ort, na dem nichts geschieht-ein sehr belebter Ort» 2004, Technique mixte, 200x160x140 cm


13 septembre au 26 octobre 2002

«Ici Berlin» Anton Henning, Ulrich Lamsfuss, Valérie Favre, Wolfgang Betke, Frank Nitsche, Mark Prince Berlin n’est plus ni Ouest ni Est, mais ville unique, capitale de l’Allemagne. Ce phénomène engendra un creuset culturel important, réanima la scène artistique en provoquant une dynamique qui attira une nouvelle génération d’artistes allemands, Est et Ouest confondus, mais également de jeunes artistes venant de l’étranger. «Ici Berlin» regroupe en une exposition l’incroyable diversité des artistes travaillant et vivant actuellement à Berlin. Depuis la chute du mur, Berlin retrouve son éclat culturel. Il s’agit d’une nouvelle génération émergeante et ou établie d’artistes dont le succès international va croissant. Le critère du choix des peintres de l’exposition «Ici Berlin» fut déterminé en prenant des artistes vivant et travaillant à Berlin. Texte extrait du magazine «Trajectoire» N°57, Septembre 2002.

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Anton Henning «Pin up n°45» 2001, Huile sur toile, 126x126 cm


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Ulrich Lamsfuss, «Tiger 2» 2001, Huile sur toile, 160x230 cm / Valérie Favre «Chute d’Icare» 2001, Huile sur toile, 194x186 cm / Wolfgang Betke «Portrait of a man with airroot» 2001, Huile sur toile, 50x70 cm Anton Henning «Pin up n° 44» 2001 Huile sur toile, 160x130 cm / Ulrich Lamsfuss «Sans titre» 2001, Huile sur toile, 110x90 cm


«Chasseurs d’Ours» 9 novembre au 20 décembre 2002

Harald Fernagu Né en 1970 à Cherbourg, France Vit et travaille à Dijon, France

Harald Fernagu développe un travail de photographies et de sculptures. Ces sculptures-installations sont élaborées à partir d’objets fabriqués par ses soins, en détournant des matériaux de leur utilité première et en les recyclant. Photographies où le modèle se met en scène dans un décor défini par l’artiste. Le modèle officie tel un «scalpel» dans cette réalité. «Il joue à…» «Il se joue de…» Harald Fernagu joue sur cette ambiguïté et explique: «Les personnages que je photographie me prêtent la biographie de leur visage; des visages souvent marqués par les rides de la souffrance. Mais en intégrant ces visages et ces corps dans des mises en scènes ludiques, je contredis l’image de la souffrance».

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«Chasseurs d’ours» 2002, Photographie sur aluminium, 37x25 cm et 4 (25x37 cm) / «Cabane à Fernand» 2002, Installation / «Le fusil de Monsieur...» 2002, Technique mixte, 178x52x38 cm


3 0 20 t e m r e s n A pers a K t n e r u La Ben bas m o C t r e b Ro as h c ĂŠ S n i a l A r u e u s e L a Natach



«Jingdezhen» 17 janvier au 22 février 2003

Laurent Kasper-Ansermet Né en 1946 à Lausanne, Suisse Vit et travaille à Paris, France L’oeil du photographe capture ce lieu avec son objectif au travers d’un élément: la fenêtre. Simple objet utilitaire aux multiples symboles, reflet mélancolique d’une époque et de son déclin, qui tout à coup se pare de poésie et devient unique. Par son biais, nous sommes immergés dans une contemplation qui instaure un double jeu de la communication et de la mise en distance. Nous assistons à un renversement de l’échelle des valeurs car la fenêtre, ouverture sur le monde, est cette fois une «image fixe» que nous sommes incapables de pénétrer sauf par l’esprit. Cette rencontre de l’artiste et de l’objet exerce sur nous une fascination et nous dévoile une sensibilité à la structure et une esthétique dérangeante. Il désigne un monde actif et dynamique où «la photographie, cette majoration immobile de l’insaisissable, est le lieu même où commence l’art.» (Roland Barthes, «Mythologies» Ed. Seuil, Paris, 1957) Le silence qui se dégage de ces témoins muets, étonne et oblige le spectateur à une interrogation. Comment ne pas tirer de parallèles entre l’homme et l’objet? Ces cassures, ces barreaux, cette déchéance du lieu sont autant de symboles qui nous entourent. «La seule chose dont nous disposons, c’est la réalité de nos rêves dans les images.» (Beckmann, 4 Avril 1946) Tiré du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser, 2003

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«Jingdezhen» 2002, Tirage numérique, 80x74 cm, 1/3


«Mon psy et moi» 28 février au 16 avril 2003

Ben Né en 1935 à Naples, Italie Vit et travaille à Nice, France 1. L’art c’est le dépouillement de toutes ses possibilités. 2. Une des possibilités c’est l’art même. 3. Mais c’est impossible de changer l’art sans changer l’homme. 4. Et pour changer l’homme il faut changer l’ego. «Venez tout me dire, il y aura un divan»… De ces mots, riches de leur résonnante sobriété Ben, artiste cinéaste, théoricien et poète, nous invite à une introspection personnelle, à travers les cheminements de l’auto-critique, du doute, de l’ego et son anti-ego, du sur-moi qui tourne en rond. Utilisant le mot et la peinture comme une thérapie, Ben nous met les points sur les i! Héritier du dadaïsme qui exprimait son refus absolu de l’art, il se sert de la surface de la toile comme d’un manifeste qu’il graffitise de messages, issus d’objets du quotidien. Avec insolence et humour, Ben cultive le culte du «je» et interpelle en profondeur notre réflexion sur le monde, dans un assemblage hétéroclyte et souriant de phrases à l’apparence de simples évidences… Ben provoque, joue, polémise pour nous mener sans détours aux portes de notre moi; incontournable recherche de l’humanité, dans l’observation de sa conscience. Texte extrait du magazine «Eighty» Juin 1985.

Un principe!: «Toutes les directions en art sont bonnes». La remise en question ne peut-être que permanente, sans issue possible, depuis que Duchamps a enfermé l’art dans un «cul de sac historique», la vie de Ben constitue un témoignage exemplaire d’une certaine impossibilité d’être peintre dans un siècle qui n’a pas encore digéré le formidable défi duchampien. Si tout est art, rien n’est art. «Si l’on prend l’histoire linéaire de l’art, un «nouveau» chassant l’autre, on en arrive au moment où, pour vraiment aller ailleurs, il faut dire non à l’art lui-même. On dit «l’art est inutile» et l’on s’aperçoit en le faisant qu’on est tout de même en train de faire de l’art». (…) Toutes les directions en art sont bonnes à condition d’aller jusqu’au bout de celle que l’on a choisie. Ben n’est pas du genre à s’arrêter en chemin. Jean-Luc Chalumeau. Texte extrait de «Histoire critique de l’art contemporain» Ed. Klincksieck, Paris, 1994.

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«Se déshabiller avec des mots» 2003, Acrylique sur toile, 80x100 cm / «Mon psy et moi» 2003, Huile sur toile, 50x60 cm / «What is hidden behind this painting» 2003, Acrylique sur toile, 73x92 cm


«Concert de portraits et de cartes à gratter» 9 mai au 13 juin 2003

Robert Combas Né en 1957 à Lyon, France Vit et travaille à Paris, France Peintre troubadour, peintre musicien, on dit qu’il a déjà touché à tout. Mais son génie et sa puissance créatrice continuent de nous réserver de belles surprises. Avec ses couleurs vives, il fait des mélanges, des remplissages, des superpositions, des coulures, il gratte un curieux papier noir, il colle, il assemble et construit de vrais tableaux-scènes en relief. Ce sont des scènes de vie, des scènes de musique rock, des scènes populaires, des scènes d’orchestre, des scènes de théâtre, des scènes de folie, des scènes d’opéra, des scènes qui swingent et elles sont accompagnées d’un concert de portraits. Cette série de portraits de moyenne grandeur vous font face, vous intriguent, vous interpellent et scrutent notre imagination. «La carte à gratter, explique-t-il, c’est une technique qu’on apprend aux Beaux Arts et qui n’est pas utilisée par les artistes dans l’expression de leur art et, moi-même, jusque-là, je ne m’en étais jamais servi dans mon travail».

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«Groupe guitariste Aztèques» 2003, Technique mixte, 65x80 cm / «Théatre Rock qui dégage» 2003, Technique mixte, 65x80 cm / «Elan Rock’n Roll» 2003, Technique mixte, 65x80 cm


19 septembre au 30 octobre 2003

Alain Séchas Né en 1955 à Colombes, France Vit et travaille à Paris, France Alain Séchas construit un univers joyeux mais subversif. Il s’approprie l’image du chat et la décline en débiteurs d’histoires. Cet animal doux, calme peut être transformé en être anxieux, accusateur, violent et blasphématoire. Il permet à son auteur de porter un œil critique sur la société, infantilisant les problèmes, avec un look narcissique évident. L’humour de Séchas n’est pas un matériau, mais une puissance de questionnement. Deleuze et Guattari, dans leur dernier livre, expliquent que «le tableau est travaillé par une puissance de décadrage qui l’ouvre sur plan de composition ou champs de force infinis». C’est cette puissance de décadrage humoristique qui travaille chacune des œuvres de Séchas, et les empêche de se figer dans un être quelconque: en effet, elles ne sont pas des sculptures, ni des «installations», ni des «projets» ni même des «œuvres». Leur être flotte, participant à toutes ces catégories sans s’y abandonner totalement. (…) Ainsi le regardeur, fasciné par l’incongruité des propositions de Séchas, doit-il s’appliquer à surveiller ce qui se passe en-deçà et au-delà de l’image qu’il perçoit: il assiste bel et bien au cambriolage de la modernité, par un déploiement tentaculaire et invisible de la signification. Séchas envoie de légères secousses dans le processus de constitution du sens de l’œuvre contemporaine, que le regardeur ne perçoit pas immédiatement, hébété qu’il est par l’outrance et le grotesque qui les recouvrent. Nicolas Bourriaud «La disjonction du visible» 1992. Texte extrait du Catalogue Hôtel des Arts, Paris, Juillet 1992.

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«Volatile» 2003, tableau de néons animés, aluminium, plexiglas, transfos, 102,5x84,5x14,5 cm / «Requins» 2003, Tableau de néons animés, aluminium, plexiglas, 96,5x154,5x16 cm, 1/4


8 novembre au 19 décembre 2003

Natacha Lesueur Née en 1971 à Nice, France Vit et travaille à Paris, France Le travail de Lesueur est essentiellement artisanal et couvre plusieurs étapes: la préparation culinaire; son application sur le support (corps, objets etc.); la mise en scène; la prise de photo; le tirage; l’édition. Chaque étape doit être particulièrement soignée bien que rapide (la matière comestible ne tient pas longtemps en place; de même les empreintes corporelles se résorbent au bout de quelques heures. Tout comme un peintre de fresque doit agir vite et bien, tant que la couche d’enduit reste fraîche. Enfin le résultat final doit être parfait: du tirage (en cibachrome, qui garantit une qualité et une durabilité optimales), de l’application sur le support (toile, plexiglas, verre, aluminium…) dépendent la clarté des couleurs, la profondeur des contrastes, bref l’effet visuel de la photographie. Aucune vitre, aucun cadre ne vient s’interposer entre le spectateur et l’image: le contact doit être immédiat et total. (…) L’art de Lesueur navigue à la surface de l’imperceptible entre l’évident (le regard lointain) et le non évident (le regard proche ou tactile). En un mot, c’est un art du trompe-l’œil. On croit voir une dentelle alors qu’il s’agit de viande des Grisons (Lausanne). On croit voir des fleurs, mais ce sont des radis ou des tomates. Un trompe-l’œil qui opère un double détournement: Le référent alimentaire est détourné de son image et de sa fonction pour devenir vêtement, maquillage, accessoire de mode; le référent vestimentaire est détourné de son objet car il est devenu feuilles de chou, poireaux, betteraves. Thomas Golsenne. Texte extrait de l’Exposition Sei, Académie de France à Rome, Villa Médicis, 2003.

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«Sans titre» (Haute coiffe noix) 2002, Illfochrome, 150x117 cm, 2/5 / «Sans titre» (Frange oeufs de poisson), 2002, Illfochrome, 150x69 cm, 4/5 / «Sans titre» (Viande de grison), 2002, Illfochrome, 150x117 cm, 5/5



2004 Eric Parker Stéphane Pencréa c’h Expo «Objets pens és» Daniel Spoerri Daniel Schlier


«Situations Done changed like faces and names» 29 janvier au 19 mars 2004

Erik Parker Né en 1968 à Stuttgart, Allemagne Vit et travaille à New York, Etats-Unis Dans un désordre construit, Erik Parker jette sur la toile des formes, des entrelacs, des arabesques et des mots pêle-mêle, le tout formant un slogan corrosif. Le tableau est construit soit en forme de visage comme un grand coup de «gueule» soit en volutes «intestinales» dont les rebords et les extrémités se terminent par des doigts qui semblent souligner et appuyer le texte. Les mains dressées au centre sont militantes et accentuent le côté âpre du discours. Les mots ou les phrases, jetés en désordre, prennent la forme de gros nuages genre «baba cool» des années pop 1960/1970. Ils crient les fantasmes, les révoltes et les rêves de l’artistes. L’écriture évolue en volutes et forme des arabesques suivant un rythme musical scandé, proche du Rap. Ils s’entrechoquent à l’intérieur de leur bulle en rupture de leur signification et compose une volute poétique. Parfois irrévérencieux, Erik Parker dépasse le simple visuel rationnel et déborde dans un cadre irrationnel et incontrôlable, proche de la cacophonie. Texte extrait d’un article du magazine «Diva», Volume 3, N°1, Février 2004.

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«Situations Done changed like faces and names» 2004, Huile sur toile, 76x56 cm / «Ok with my decay» 2004, Huile sur toile, 46x36 cm / «Antihero» 2004, mixte, 40,5x30,5 cm / «Tell'em I'm lost» 2004, Huile sur toile, 41x30,5 cm


«Zencreac’h» 23 avril au 29 mai 2004

Stephane Pencréac’h Né en 1970 à Paris, France Vit et travaille à Paris, France «L’espace est à moi» s’exclame Stéphane Pencréac’h. La galerie Charlotte Moser devient alors l’espace «Zencréac’h». Zencréac’h, nouvel homme généré par l’artiste. Ce jeune artiste peint avec audace, mélangeant avec astuce et génie les genres et les techniques dans une gestuelle sensible, provocatrice et inventive. Cette première exposition personnelle en Suisse nous emmène dans l’espace, loin de la terre dont le passé regarde l’avenir avec un ordre chronologique du temps qui se dérègle. Pourquoi l’espace? Pourquoi joindre l’espace à l’univers? Comment donner cette illusion optique entre le tableau, l’univers et l’espace? Le travail de l’artiste dans le tableau provoque une illusion, une ouverture spatiale mais il convient également de reconnaître la part active de la réserve dans le processus de création. (…) Traditionnellement, la réserve s’est vu attribuer deux fonctions principales. Selon Françoise Viatte, son rôle est de «suggérer l’espace et le volume plastique, et de dégager avec force les effets de l’ombre et de la lumière». Chez Pencréac’h, la toile épargnée définira des espaces: la surface ou les pieds d’une table, des murs, un sol, une partie d’un corps. La toile synthétique sera laissée vierge, tout d’abord parce que le blanc de la peinture en tube ne peut décemment pas rivaliser avec sa blancheur immaculée dans l’évocation d’une lumière éblouissante. En ce sens, la réserve est en quelque sorte l’ancêtre peint, tantôt réel. Il en sera de même avec ce poignard planté dans le tableau et qui semble se refléter dans sa représentation. Ajouté à cela, l’application de la peinture s’organise selon trois modalités: certaines parties sont réalisées par empâtements, d’autres enfin sont constituées par de larges coups de brosse parallèles, un balayage qui rend l’image floue, une manière de tirer la matière jusqu’à son épuisement. Richard Leydier et Clémentine Vermont. Texte extrait du catalogue «Arabitude» Ed. Offset Cinq, Vendée, 2001.

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«Sculpture spatiale» 2002, Technique mixte sur toile, 195x130 cm / «La terrasse» 2003, Technique mixte sur toile, 210x250 cm


10 juin au 15 juillet 2004

«Objets Pensés» Erik Dietman, Richard Fauguet, Françoise Vergier, Claude Viallat Erik Dietman. Quelques épices, quelques objets inattendus-cherchés avec soin et non trouvés par accident font de l’artiste en cette gestation subtile, un chef rongé de doutes et au pouvoir absolu. Erik Dietman est là entre virtuosité et salivation, convoquant les trolls autant que des figures nouvelles. (…) Les décalages et les contre-pieds ne sont pas seulement provoqués par les hybridations d’objets cherchés. Le métissage et le matissage sont deux mamelles que les frères suceurs connaissent de longue date. Les objets deviendront pensants s’ils mâtinent. Tout résulte de ces entremêlements féconds. Si l’humour s’y mêle aussi, si les variations extraordinaires du verre, des textures ou des formes participent de cette création maîtrisée, ce n’est jamais pour l’anecdote ou pour faire drôle. L’insolence est souveraine. Elle invente le monde. François Barré. Texte extrait de Erik Dietman, «Le nez dans le verre, un verre dans le nez». Ed. Du Regard, Paris, 1997.

Fauguet s’inquiète des définitions susceptibles de se dresser comme des butées au cœur de son travail. Pourtant parce qu’il occupe l’espace et élabore des objets, on peut le voir comme un sculpteur. L’affirmation de Barbara Hepworth s’applique à lui: «La pleine expression sculpturale est spatiale. C’est la réalisation tridimensionnelle d’une idée, soit par la masse, soit par la construction dans l’espace». Pour Fauguet, si la qualification de sculpteur semble décalée, sans réel impact novateur, la frontière entre assemblage et installation s’évanouit. Il recherche des objets prosaïques et sans grâce apparente qu’il détourne et combine selon un dessin général issu de croquis consignés dans ses cahiers. Il ne cède pas à la récupération (Spoerri), ne cherche pas à accumuler (Arman), ne fait pas la chasse aux détritus (le Junk Art), ne roule pas les mécaniques (Tinguely). Fauguet évacue le pathos et le hasard.

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Son utilisation réfléchie des objets, souvent neufs, ne le rapproche pas pour autant d’un Lavier qui cherche à les transformer en sculpture ou d’un Duchamp dont le choix se fonde sur une «indifférence visuelle». Les ready-mades concourent, selon lui, à une «anesthésie complète». Dans le passage à l’acte, Fauguet se rapproche progressivement de Picasso souhaitant superposer la réalité à l’art. Il ennoblit les objets qu’il amalgame pour poursuivre un autre destin. Benoît Decron. Texte extrait de «Richard Fauguet, Les cahiers de l’abbaye Sainte-Croix n°97». Les Sables de l’Olonne, 2002.

Françoise Vergier sculpte, guidée par ses sensations terriennes, et façonne la matière brute en image intellectuelle, voire conceptuelle. Il s’établit alors une correspondance entre sa pensée et l’objet fini. Ses terres cuites émaillées dont émergent ses bustes ou ses têtes sont autant de témoignages de la mémoire: «Je suis fille de la terre, de parents paysans, respectueux de la terre». Claude Viallat a l’obsession des matériaux qui génèrent des formes et des objets. Ces formes primitives le rapprochent des peuples indigènes d’Amérique du Nord. L’artiste en rapporte la simplicité des méthodes et des matériaux. Ces objets peuvent avoir un pouvoir comme le talisman. Celui-ci est physique ou spirituel à l’état brut.


Claude Viallat «Sans titre» 2003, 98x15 cm / Claude Viallat «Sans titre» (CE 39), 1993, Tissus et bois, D60 cm / Erik Dietman «Employés de la banque du sperme IV» 1993-97, Verre et objets, 27x24 cm


21 septembre au 29 octobre 2004

Daniel Spoerri Né en 1930 à Galati, Roumanie Vit et travaille à Vienne, Autriche Cet artiste, à la personnalité multiple, fut tour à tour danseur, chorégraphe, comédien, mime, metteur en scène, cinéaste, peintre de décors, réalisateur d’objets, cuisinier, poète, écrivain, éditeur et professeur d’académie. Ce touche-à-tout de génie sait créer l’événement artistique par sa démarche qui va le conduire à l’invention du tableau-piège. Le principe du tableau-piège relève de sa philosophie de la vie où tout est piège et embûche. A partir d’un événement authentique qui correspond à un instant éphémère et fragile dans le temps, il en retient les traces et fixe celles-ci sur un support. Il réalise ainsi des assemblages d’objets du quotidien en les détournant de leur sens initial et en les fixant sur une base. Ces objets usés, (souvent trouvés aux puces) sans valeur, sont pleins d’histoires qui font partie de notre vie. Ils ressuscitent, dans un sens détourné de leur propre histoire, en fonction de l’imagination de chacun. Les accidents, les souillures, le hasard de l’assemblage sont acceptés comme faisant partie de l’œuvre même en dehors de l’intervention de l’artiste. En accrochant au mur le résultat de son intervention, le plan horizontal devient vertical et est déclaré «tableau». Ces tableaux aux objets piégés se déclinent en deux versions différentes, il s’agit de tableau-pièges (tables) et de détrompe-l’œil. Texte extrait du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser, Septembre 2004.

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«American Death Kitsch as Kitsch can be…» 1997, Assemblage sur lithographie originale, 34x35 cm


6 novembre au 18 décembre 2004

Daniel Schlier Né en 1960 à Strasbourg, France Vit et travaille à Strasbourg, France Cette exposition présente les œuvres récentes de Daniel Schlier. Dans ses tableaux l’artiste joue avec nos cinq sens et nous apprend à déjouer les pièges pour cerner la vérité (ou le rêve). Il trompe le figuratif par des oppositions chaud/froid, éléments naturels/éléments artificiels, espace mental/espace pictural. Il y a cette complicité de la forme renforcée par le sujet et la transparence du verre. «Il pense en image». Ses pensées symbolisées par des bulles narratives sont composées d’accidents, de déchirures, de ruptures, de contrastes à décoder. Il travaille sur des supports traditionnels (toile, fixé sous verre…) et avec des techniques de référence (peinture à l’huile). Il joue l’alternance entre ses couleurs floues et sa précision hyperréaliste des sujets fragmentés et suscite une impulsion par l’association inattendue des couleurs et des images. Il suffit de regarder attentivement la réalité pour que celle-ci dévoile son avenir comme la plus bavarde des pythies. L’artiste nous rapproche cette réalité des yeux. Il fait en quelque sorte la moitié du chemin que nous empruntons par des distractions, cette part non réalisatrice de notre personnalité qui nous fait survoler mille choses sans en avoir aucune. C’est ainsi que l’usage pictural du réalisme est d’abord à comprendre comme une stratégie et non comme la finalité de cette peinture. Elle ne veut pas représenter, et ne cherche en rien à impressionner par ses qualités figurantes. Contrairement à ce qui se dit, l’objet de l’art n’a jamais été de représenter de façon convaincante le réel, mais de s’en

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servir pour réaliser des œuvres convaincantes et qui pour cela s’appuient d’une part sur l’observation du réel et d’autre part sur le comportement du spectateur. Le tableau donne l’illusion d’une reconnaissance pour capter le regard à l’intérieur d’une construction qui agit comme un filet. (…) Le tableau est ainsi le lieu d’une exhibition (on pourrait croire que les sujets possèdent un caractère autobiographique) et simultanément d’une dissimulation. Le lien narratif entre les sujets est soigneusement coupé au point qu’il n’existe plus ni de lien psychologique ni de claire relation symbolique. Les formes sont isolées les unes des autres, comme autant de données naturelles, rochers, arbres, lacs, animaux, ciels, figures. (…) Le mont Rushmore tel qu’on le voit dans Vertigo de Hitchcock rappelle que la pensée comme le réel n’est pas continue. Une montagne peut devenir un visage qui peut redevenir une dangereuse falaise qui peut dénouer une intrigue. Nous vivons dans un espace mental et ces tableaux sont d’abord des représentations de rêves qui n’ont pas eu lieu, ou plus exactement dont nous ne nous souvenons pas encore, jusqu’à ce que la vie nous échappe et nous les mette en mémoire en les faisant passer pour des drames. Le tableau est clairement devenu le lieu de ce qui ne se représente pas autrement. Il est probable qu’une des fonctions de l’art, dévalorisée par la confiance excessive que l’homme possède en son esprit, est de lui rappeler que l’art est le rêve que les images font pour nous. Fabrice Hergott. Texte extrait du catalogue «Daniel Schlier - Project Room IV». Ed. Les musées de Strasbourg, Metz, Strasbourg, 2003.


«Paysage avec ombres portées» 2004, Huile sous verre, 100x130 cm / «Paysage avec grues» 2004, Huile sous verre, 100x130 cm


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et dov a r g o n i V Vincent Corp r e d xan le A & y k s r a s s o Vladimir Dub ol s s u C e c i r t a ĂŠ B z Georg Baselit ille M d e i r f l i W & Ida Tursic

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«Analfabet» 4 février au 18 mars 2005

Vincent Corpet Né en 1958 à Paris, France Vit et travaille à Paris, France Depuis plusieurs années Vincent Corpet s’est assigné des contraintes tant techniques et picturales que formelles. Au départ, il travaille sur la forme et la couleur. La ressemblance d’objets par leur forme placés soit par superposition soit par inversion permet d’obtenir des métamorphoses, dans une vision surréaliste, dite «analogique». A ce phénomène mental et visuel, il introduit des lettres ou des groupes de lettres qui parfois peuvent ressembler à des mots. Ces lettres se jouent des sens, de l’orthographe, des objets qui ne deviennent que des prétextes. Dans ces métaphores intellectuelles, l’humour et la poésie ne sont pas loin et il convient au spectateur de les dénicher ou de les inventer. Dans ces narrations sans cesse renouvelées, le trait s’arrondit mais le rythme reste énergique. Ce nouveau travail analogique finit par nous conduire sur les traces de la mémoire et de l’inconscient. Depuis quelques mois, j’introduis dans mes analogies des lettres et des groupes de lettres qui parfois ressemblent à des mots. «Lire la peinture» serait-il l’équivalent de «regarder l’écriture»? Vincent Corpet. Texte extrait de «Vincent Corpet, Analfabet» Lire la peinture, Gill, 2004.

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«3149 P 6 II 04» 2004, Huile sur toile, 200x150 cm / «3139 P 23 1 04» 2004, Huile sur toile 100x81 cm / «3120 P 2 XII 03» 2003, Huile sur toile, 100x80 cm


9 avril au 27 mai 2005

Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov Vladimir Dubossarsky est né en 1964 à Moscou, Russie Alexander Vinogradov est né en 1963 à Moscou, Russie Ils travaillent ensemble à Moscou depuis 1994 En 1994, Alexander et Vladimir s’associent: «Nous voulions faire vivre l’image peinte d’une autre façon, en la rendant populaire à travers nos toiles. Chaque tableau était tiré de la meilleure pose. A l’intérieur de ce cadre, nous imaginions de faire cohabiter un mélange de réalisme socialiste, d’imagerie hollywoodienne, de symboles tirés de magazines consacrés à la mode, à la boxe, au cinéma etc.» Ainsi, l’idée du grand format s’imposa à eux. L’œuvre, qu’ils appellent un «hit» doit être vue, pas forcément choquer, mais retenir l’attention. Ils traitent comme de nouvelles icônes, les stars des médias: Stallone, Schwarzenegger, Madonna sont examinés à la loupe; leur mythologie est désarticulée, sortie de son contexte. Les tops models viennent encanailler les bourgeois de leur variation sur le thème du «déjeuner sur l’herbe» toile immense achetée par le centre Pompidou en 2002. Un an plus tard, L’Armory Show de New York découvre leur «Barbie» géante. Elle fait sensation, est reproduite dans le New York Times. Une consécration internationale confirmée par leur présence très remarquée à la 50e biennale de Venise. Leur monde sous-marin proposé à la galerie Orel Art Presenta prolonge d’ailleurs une série d’œuvres sur ce thème exposé à Venise. Un projet qu’ils présentent comme «une utopie, une espèce de nativité de Noël sous marine.» Un tournant dans leur œuvre: «Nous voulions nous démarquer de toute cette actualité qui nous inspirait auparavant en réalisant une sorte de grande toile unique faite de plusieurs séries de tableaux parlant de la vie de l’homme, de la façon dont il naît et il meurt. Notre approche est plus lyrique et sans doute plus philosophique». Texte extrait de l’article de Harry Kampianne, «Art Actuel» N°30, Janvier-Février 2004.

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«Hot source» 2005, Huile sur toile, 195x195 cm / «Automn etude» 2005, Huile sur toile, 195x145 cm / «Girl and shell» 2004, Huile sur toile, 145x195 cm



«Giraffes» 2005, Huile sur toile, 195x145 cm / «Napkin and rain» 2004, Huile sur toile, 145x120 cm / «Flowers» 2004, Huile sur toile, 3 (195x145 cm)


3 Juin au 15 Juillet 2005

Béatrice Cussol Née en 1970 à Toulouse, France Vit et travaille à Paris, france Béatrice Cussol dessine chaque jour. Son médium principal est l’aquarelle. Il permet à l’artiste de jouer sur la transparence et la vivacité des formes et des personnages. L’occupation de l’espace du dessin sur la feuille de papier donne aux personnages un sentiment d’existence. La déformation, la vivacité du trait, les nuances de couleurs et les motifs nous rendent attentifs aux modalités de vie des personnages. Béatrice Cussol représente principalement des jeunes femmes d’où émergent des métamorphoses. De la femme, figure mutante, s’échappent souvent en jets énergiques de fluides (sang, larmes,…). Ce travail sur l’image fantastique exhalte l’imagination et l’extravagance sensuelle. Il traduit ses visions, sa sensibilité, ses rêves, peutêtre un souvenir. En parallèle Béatrice Cussol écrit des romans et cette double activité l’amène à dire: «Les dessins que je peins racontent des histoires. Je voudrais qu’on entende mon texte avec les yeux autant qu’on le lit avec sa voix intérieure». Communiqué de presse, Galerie Espace à débattre «Béatrice Cussol» Paris, 2005.

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«Sans titre» (n°375), 2004, Technique mixte sur papier, 114x150 cm / «Sans titre» (n° 306), 2003, Technique mixte sur papier, 200x150 cm


«Mit Richard Unterwegs» 16 septembre au 28 octobre 2005

Georg Baselitz Né en 1938 à Deutschbaselitz, Allemagne Vit et travaille à Münich, Allemagne Cette nouvelle exposition qui s’intitule «Mit Richard Unterwegs» soit sur la route avec Richard, est un hommage à Richard Wagner. Richard Wagner, compositeur de génie, qui fut un éternel voyageur, voyageur parfois forcé pour échapper à ces créanciers. Il a ainsi parcouru toute l’Europe au gré de ses succès, de ses exils, des faveurs de ses protecteurs et des puissants. C’est une figure très controversée sur le plan musical notamment par ses innovations dramatiques. Comme Wagner, Baselitz refuse tout compromis avec la peinture, il choque et bouleverse les convenances. C’est un esprit lucide, novateur et courageux. Baselitz fut inspiré, pour cette nouvelle série, par le portrait de Wagner exécuté par Auguste Renoir vu en lithographie et aussi en peinture. Dans cet extrait il décrit son impression «C’était un bon chemin de traverse pour des chevaux, avec ou sans cavalier, par mauvais temps et tourmente de neige. Il était sans pathos». L’époque est au romantisme, mais la peinture contemporaine de Baselitz perce cette grande figure en explorant l’émotion par des clés poétiques personnelles. La peinture devient musique. «Toutes choses durables se sont envolées des tableaux. Maintenant le son traverse les murs, la ligne se tient la tête en bas.» L’exposition s’articulera autour du thème de Richard avec des peintures et des aquarelles auxquelles s’ajouteront les toutes dernières gravures de l’artiste. «Une fois peu importe quand, j’ai vu, comme résolution du syndrome Karl May, Richard Wagner en femme; plus tard, je l’ai vu en lithographie et aussi en peinture, par Auguste Renoir tout cela, à la différence du Nietzsche peint par Edvard Munch, qui déborde de pathos. C’était un bon chemin de traverse pour des chevaux, avec ou sans cavalier, par mauvais temps et tourmente de neige. Donc, mon programme ou, comme on dit à l’Est, le mot d’ordre était: mieux vaut peindre comme Renoir peint Wagner que comme Munch peint Nietzsche».

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«Aus der Anatomie» 2004, Aquatinte, 66,5x49,7 cm, 3/20 / «Der Erste Mai» 2004, Aquatinte, 66,5x49,7 cm, 5/20 / «Schneeroman» 2003, Huile sur toile, 130x97 cm / «Pferde» 2003, Huile sur toile, 130x97 cm


«Fresh Flesh» 5 novembre 2005 au 13 janvier 2006

Ida Tursic & Wilfried Mille Ida Tursic, née en 1974 à Belgrade, ex-Yougoslavie Wilfried Mille, né en 1974 à Boulogne sur Mer, France Vivent et travaillent à Dijon, France Ces deux jeunes artistes montrent de grandes peintures extrêmement puissantes. Les «scènes» sont constituées de fragments d’images glanées dans différents médias tels que la télévision, les images numériques ou publicitaires. Les fonds des tableaux présentent des compositions inspirées par un lexique souvent fleuri ajoutant une touche bucolique qui permet d’échapper à une saturation voluptueuse. Dans un anti-conformisme notoire, ils cherchent à confronter les fantasmes et la réalité en glissant du visible au lisible. Un plaisir de peindre vertueux L’exploration d’un thème majeur, la sexualité, trouve en parallèle sa principale expression dans une affirmation joyeuse de la peinture. Comme si le plaisir de peindre se conjuguait littéralement au plaisir des sens, au plaisir d’un moment suspendu et arrêté, celui d’une jouissance tant attendue. Le désir de peindre chez Tursic et Mille s’accomplit dans la démesure: démesure de l’espace, démesure de la couleur, démesure des détails. Au sein de la représentation, les personnages sont représentés grandeur nature comme s’il s’agissait de réaliser une affiche, une composition dotée de couleurs éclatantes à dominante fauve et une œuvre pour témoigner.

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La provocation L’acte de peindre est conçu dans la violence au sens propre du terme et dans de nombreuses compositions les visages sont métaphoriquement maculés de sperme, envahis par des tracés nerveux et contradictoires, comme s’il s’agissait d’un dripping. Pour faire émerger cette provocante pornographie, le traitement pictural fait ressortir sans ambages un alphabet des parties intimes. De nombreuses images très colorées se fixent sur les zones érogènes avec un effet de grossissement. Directement le sexe est pointé, toujours en action, et le sperme est là pour attester des glissements progressifs du plaisir. La peinture, tel un manifeste provocant, se place sur le même terrain que le voyeur, avec des images suggestives et l’ordonnancement du plaisir. La femme garde ses mystères. Jean-Pierre Bordaz. Texte extrait de «Ida Tursic et Wilfried Mille» Ed. Galerie Pietro Spartà, Chagny, 2004.


«Goldenboy Dick Dubois» 2005, Aquarelle et or, 105x78 cm / «Love» 2005, Aquarelle et or, 57x76,5 cm


6 0 20 lli Tony Mate ig s r i H n a f e t S up AES+F gro to r a n i W c i r E et i l l o F n i a l A Pierre-



«Three self portraits» 26 janvier au 4 mars 2006

Tony Matelli Né en 1971 à Chicago, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis Tony Matelli, témoin sensible de son époque, évoque dans ses œuvres l’évasion mélancolique face à la difficulté de vivre dans nos sociétés occidentales, notamment dans la société américaine. Ses sculptures «autoportraits» semblent perdues dans un monde hors du contexte de la civilisation, un monde imaginaire baignant de poésie, de paix et de solitude; solitude parfois souhaitée pour se prémunir de l’excitation vaine des grandes métropoles. Il dénonce avec humour et dérision le mal de vivre et les valeurs de réussite, de beauté, et de force prônées par nos sociétés avides de performances. Il nargue et critique avec un œil sans complaisance la vie (ou la survie) d’un monde dont les injustices et les tortures sont vécues dans l’indifférence, au nom du roi «dollar». Elles sont quelquefois détournées à des fins commerciales ou par des scoops médiatiques. Outre les personnages ou autoportraits caricaturés, l’artiste utilise des animaux représentatifs des injustices ou de la faiblesse humaine comme le singe et le chien. Tony Matelli semble avertir notre conscience contre tout dérapage qui pourrait submerger notre monde. Telles que ces mauvaises herbes qui poussent insidieusement, témoins muets d’une dérive, incongrues, elles dérangent un contexte soit-disant maîtrisé et contrôlé. Moralisateur Tony Matelli, non!… car l’humour et l’ironie sont toujours présents et en nous faisant sourire de nos travers et il nous fait découvrir un esprit épris de liberté. Son œuvre est une sorte de «photographie» sociale qui cherche à témoigner de la réalité de son époque en nous plongeant dans une étrange intimité d’un monde utopique dont la vision trouble le spectateur. Hypnotique! Texte extrait du communiqué de presse de l’exposition «Three Self Portraits» Galerie Charlotte Moser, Janvier-Mars 2006.

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«Abandon» 2006, Bronze peint, 15x7 cm / «Rêverie» 2002, Technique mixte, 152,4x182,9x182,9 cm


17 mars au 5 mai 2006

Stefan Hirsig Né en 1966 à Berlin, Allemagne Vit et travaille à Berlin, Allemagne Cet artiste allemand, qui expose pour la première fois à Genève, se joue des codes du pop art et rompt la lecture de ses œuvres par des citations sauvages. Il innove dans cette exposition par la réalisation de hauts-reliefs conjointement à un ensemble d’autres tableaux. Par la complexité de la forme, il les amène vers un objet en trois dimensions, presque assimilables à des sculptures murales. Son goût de l’architecture se retrouve dans la «construction» du tableau, où les superpositions des formes, l’alternance entre la transparence et l’empâtement de la matière, les collages d’objets de la vie courante et les contrastes sont développés dans un équilibre. Cette exubérance de couleurs et de formes s’interpénètrent et se chevauchent selon une poétique personnelle et semblent suivre les rythmes endiablés d’un rock psychédélique. Son sens de l’appropriation de l’espace, suggère une dynamique qui est rompue par des trames géométriques ou des formes reconnaissables du pop en filigrane. Comme dans un rêve nostalgique, il peint dans un érotisme de surface où sont développés des accidents voulus dans une prise de conscience ironique.

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«Gathering the magic mystery» Vue d’ensemble, 2006, Acrylique et huile sur toile, 18 (70x80 cm)


«Virtual Heroism» 18 mai au 14 juillet 2006

AES+F group Tatiana Arzamasova, Lev Evzovich, Evgeny Svyatsky, Vladimir Fridkes Nés à Moscou, Russie Groupe de 4 artistes vivant et travaillant à Moscou, Russie Par des montages photographiques dépassant la situation réelle dans laquelle ils semblent s’inscrire, les artistes proposent un monde manipulé, étrange et dérangeant. Par leur provocation ils vont au-delà de ce monde réel et nous transportent dans un monde virtuel, dans une sorte de voyage touristique hors du temps pour célébrer la fin des idéologies, de l’histoire et de l’éthique. Série last Riot: Dans un paysage de fantaisie paradisiaque, les enfants, sorte de héros contemporains, sont plongés dans un monde intemporel où ils s’adonnent à des exercices d’extermination ou de tortures qui paraissent abstraits dans leur mise en scène. Sont-ils des anges venus de notre imagination ou des héros non identifiables dédiés à Wotan. (Dieu de la guerre et du savoir dans le panthéon germanique). Série action half life: Cette série se déroule dans le désert du Sinaï. Des jeunes gens sont en train de jouer, comme dans un jeu réel de computer en 3D, une bataille virtuelle sans ennemi visible. Ces jeunes héros, choisis au moment de leur adolescence, semblent lutter contre eux-mêmes pour réussir un exploit personnel et gagner cette bataille dont l’ennemi n’existe pas. Ils nous mettent dans la situation d’un spectateur de TV ou d’un lecteur de journal où il serait question d’un drame et dont les journalistes auraient fait un stop sur image. Ces provocations et ces manipulations sont destinées à désorienter le spectateur et à le projeter dans un monde inconnu, fascinant et inquiétant. Textes traduits de l’anglais. Ed. Craig Beaty, 2003-2007.

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«Action Half Life, Episode 3 n°8» 2003, Jet d’encre sur toile, 150x450 cm / «Serial Last Riot 2, Tondo # 2» 2005, Jet d’encre sur toile, D 150 cm


15 septembre au 3 novembre 2006

Eric Winarto Né en 1980 à Kualalumpur, Malaisie Vit et travaille à Genève, Suisse Comment je comprends la peinture. La peinture c’est d’abord, pour moi, une métaphysique incarnée dans un complexe de formes et de significations qui viennent autant des sources personnelles que sociales. La puissance de la communication artistique n’est pas uniquement liée aux significations conscientes, mais également à leur dépassement. C’est l’évidence et le doute créateurs qui sont «derrière» l’œuvre, qui en sont la signification essentielle et qui en fondent sa spécificité et sa finalité. La peinture n’est pas un obstacle, mais un travail d’ouverture. L’œuvre n’est pas un simple support de communication, mais bien le début partagé d’un processus de conscience qui le dépasse. Dans les œuvres, les subtiles et troublantes relations de forme, de tonalité et de sens évoquent, de proche en proche, des convergences, et disent, à travers une attention rigoureuse pour la forme, bien plus que ce que l’on voit. Il s’agit de voir, d’imaginer et de figurer «l’immense» au-delà des obstacles. C’est donc sur le terrain concret et physique de la forme et du suport de signification que porte mon plus grand effort. En effet, chaque figuration condense poétiquement, dans l’enclos de l’œuvre et dans l’instant présent, la nostalgie d’un passé disparu et l’insaisissable infini spatial. Je veux introduire les valeurs irréductibles de l’espace ouvert dans un espace fermé, le lointain et l’universel dans l’éphémère. Eric Winarto, Avril 2006.

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«Le repos du Cyclope» 2006, Huile sur toile, 240x160 cm / «Crows and crows» 2005-2006, Huile sur toile, 110X220 cm


«La mémoire et la mer» 11 novembre au 21 décembre 2006

Pierre-Alain Folliet Né en 1953 à Genève, Suisse Vit et travaille à Genève, Suisse Ce photographe genevois, au parcours atypique, est un passionné. Très tôt il découvre la photographie et fera de sa passion pour l’image un deuxième langage. Aux USA, il ouvre un studio de photos et compile, sous contrat avec polaroïd, des milliers de photos qui entérinent son goût pour une approche très graphique de l’image. Pierre-Alain Folliet photographie des paysages de roches et des horizons vides de toute présence humaine. Les rochers sont cadrés au plus près et leur aspect rugueux s’assimile au grain de la peau. Il donne à ces minéraux une dimension charnelle de corps animés de sensualité et les formes rondes et dansantes des roches laissent apparaître d’étranges métamorphoses. Les camaïeux de gris se répondent et créent des contrastes qui participent à cette atmosphère déroutante. Les horizons, lignes subtiles entre ciel et mer, nous transportent vers l’infini hors du temps, hors de notre réalité, hors de notre monde. Ses couleurs magiques confèrent à la mer un charme mystérieux. Cette vision inédite de lieux connus rend un vibrant hommage à cet étrange univers. Les roches et les horizons se rejoignent dans une volupté de formes et de lignes. Par son œil de photographe, l’artiste nous transporte dans d’étranges univers majestueux, irrésistibles et envoûtants.

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La mémoire et la mer «Sous l’éclat d’un soleil oblique, apparurent soudain les rochers, mirage ou réalité… il nous était difficile de discerner, tant l’eau était encore profonde et le secret primordial. Les blocs, posés, plissés, usés et arrondis, fatigués mais ressuscités de mille vies, se découpaient dans le ciel. Scrutant les traces d’une présence, nos regards erraient parmi les formes, aspiré à l’intérieur des creux et des ombres, puis échappant sur la cambrure incertaine. Des étreintes pourtant absurdes et minérales réveillaient nos consciences, engourdies de tant de chaleur et d’immobilité. Un peu plus loin, comme des tombeaux oubliés, quelques rocs épars émergeaient encore d’une eau plombée, et marquaient la possibilité d’un passage. Un chemin se dessinerait peut-être… Nos yeux, brûlés d’éternité, cherchaient une voie. Le silence, à chaque instant plus lourd, nous paralysait, et, peut-être, aurions-nous pu traverser les décombres de cette mémoire ensevelie, pour atteindre encore une autre rive, si nous n’étions pas déjà morts». 1 1

Yves Dana. Texte extrait de «Lavezzi. Pierre-Alain Folliet» Ed. Ides et Calendes, Neuchâtel, 2001.


«Baiser 2» 2004, Photographie tirage baryté, 100x76x cm / «Cala della Chiesa 21» 2004, Photographie tirage baryté, 100x76x cm / «Grand Frais» 2005, Tirage lambda sur illfochrome, 173x120 cm, 2/8



2007 Expo «Dialogue pic tural» Natacha Lesueur Peter Saul Daniel Schlier Expo «Stranger th an Paradise»


18 janvier au 2 mars 2007

«Dialogue pictural» Stefan Hirsig, Changha Hwang, Erik Parker, Alain Séchas Dialogue pictural est une exposition collective présentant des artistes d’horizons différents: un Allemand, un Coréen, un Américain et un Français. Ces artistes confrontent leurs expériences culturelles, historiques, leur imaginaire et leur utopie. Cette constellation de regards croisés, accentuée par le multiculturalisme, propose une confrontation des visions intérieures et hallucinatoires. Elle débouche sur une réelle jouissance visuelle. Ces artistes ont été réunis non pas par les médiums utilisés ni par les sujets qui les préoccupent, mais par leur foi dans le futur et pour l’échange de leur vocabulaire personnel. Stefan Hirsig se joue des codes du pop art et suggère des citations sauvages inspirées par la musique rock dans une symphonie musicale. Son goût de l’architecture se retrouve dans la composition et la structure des hauts reliefs, dans leur construction et dans la superposition des formes. Il joue avec les transparences et les empâtements conférant à l’ensemble un rythme et une dynamique mouvante. Changha Hwang nous offre un choc frontal lors de la lecture de ses tableaux. Il semble procéder par relations binaires et il nous fait entrer directement dans le réseau d’un ordinateur. Issu de la génération du Web, l’artiste par des lignes horizontales et verticales nous tend de grands filets dans lesquels l’œil se perd. Cette peinture éclatante et de densité variable débouche entre la poésie et le délire (sorte de promenade intergalactique parmi les réseaux)

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Erik Parker vous invite à entrer dans ses visions hallucinatoires où ses personnages évoluent entre volutes et vagues tourmentées. Les personnages dont les visages dessinés grimacent comme sortis de contes fantastiques où préfigurent des masques de démon. Sur un papier noir, l’artiste utilise des couleurs acryliques parfois phosphorescentes qui tranchent par la liberté des formes: arabesques et volutes. Alain Séchas, avec ses créatures fantasmagoriques aux lignes harmonieuses et à l’anatomie charmeuse, nous transporte dans un monde utopique où l’humour et la dérision vont de pair. Il reconstruit à travers ses chats sculptures un univers généreux qui traduit nos angoisses et nos désirs. Arrogantes, félines ou naïves par ce regard tronqué, elles fixent «d’un air absent» le spectateur confronté à ce miroir de la comédie de société.


Stefan Hirsig «Little trigger I» 2006, Acrylique sur bois, 76x205x20 cm


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Erik Parker «Watch me fall» 2006, Acrylique sur papier, 56x76 cm / Changha Hwang «Sand glass» 2006, Acrylique sur toile, 94x145 cm


Alain Séchas, «La cycliste» 2006, Polyuréthane et peinture acrylique, 59x58x30,5 cm


«La femme que j’aime semble porter un masque certains jours» 15 mars au 14 mai 2007

Natacha Lesueur Née en 1971 à Cannes, France Vit et travaille à Paris, France Natacha Lesueur s’est imposée ces dernières années en France comme l’une des jeunes artistes les plus prometteuses, par une œuvre particulièrement cohérente et personnelle. Depuis maintenant cinq ans, trois thèmes forment les axes déterminants de son travail. Natacha Lesueur travaille dans un premier temps sur le corps, avec une idée du corps meurtri, fragmenté et parcellisé, accentué par le cadrage photographique, adouci par une esthétique positive, neutre, voire conviviale, inspirée de l’esthétique publicitaire contemporaine dont le dispositif tout entier constitue également une critique ironique. Avec l’idée du corps comme une surface d’inscription des différents effets de pouvoir, l’artiste reprend à son compte, en quelque sorte, l’un des paradigmes artistiques du début des années quatre-vingt-dix. Mais la manière précise, froide et anti-expressionniste avec laquelle elle aborde cette problématique, constitue également une critique du caractère moralisateur ou idéologique du «retour» de l’art corporel au début de la dernière décennie. Le deuxième thème de l’artiste est la nourriture, plus précisément l’idée de la sculpture éphémère, biologique, «voire naturelle» associée au corps humain. Avec cette description, on pourrait penser à un art anecdotique, voire naïf. Des sujets comme «la nourriture dans l’art» ou «la sculpture éphémère/biodégradable» donnent généralement lieu à des travaux peu réfléchis, restant souvent au premier degré d’une relation romantique à l’être et à la nature. Chez Natacha Lesueur, on se trouve à l’opposé de ce phénomène. Son utilisation d’aliments et de diverses substances issues du domaine culinaire est hautement réfléchie. Elle agit comme contrepoint envers la thématique du corps humain. Les sculptures portatives composées de nourriture agissent

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chez Natacha Lesueur comme une série de propositions légères sur des possibles sculptures «à degré zéro» libérées du poids historique et traditionaliste de la sculpture. Il s’agit à la fois d’une réflexion sur les modes de vie contemporains et d’un jeu d’humour particulièrement cruel et dévastateur envers les poncifs de la culture contemporaine, post moderne ou appropriationniste. La nourriture apparaît, chez l’artiste, comme un élément inattendu destructeur d’illusions. Le troisième élément traite de la photographie, ou plus précisément de plusieurs changements récents dans le statut de l’image photographique. Comme chez Rudolf Schwarzkogler ou Cindy Sherman, la photographie opère ici une mise à distance de la transformation corporelle qu’elle représente par rapport au danger expressionniste de l’art corporel. Les images de Natacha Lesueur sont particulièrement précises, fabriquées par l’artiste même dans son atelier, mais avec des conditions techniques quasi professionnelles (chambre, négatif à grand format, impression à haute qualité). D’une manière délibérée, Natacha Lesueur supprime de ses images tout ce qui pourrait rappeler l’histoire de la photographie et son esthétique bien codée, au profit d’une image neutre, presque a-culturelle, qui est celle des médias et de la publicité contemporaine. En associant un corps humain à la fois parcellisé, cosmétique et séduisant, aux substances alimentaires et à l’idée d’une sculpture expressive, ainsi qu’à une médiation anti-personnelle véhiculée par la publicité, Natacha Lesueur crée un dispositif multiple, contradictoire, bourré de pièges, qui tend vers la mise en abîme des illusions corporelles et psychologiques du monde contemporain. Robert Fleck, Texte extrait de «Natacha Lesueur» Galerie Soardi, 2000.


«Sans titre» (Fontaine), 2007, Duratrans marouflé diassec, 151x100x15 cm, 1/5 / «Sans titre» (Buche), 2007, Duratrans marouflé diassec, 151x90x15 cm, 1/5


24 mai au 13 juillet 2007

Peter Saul Né en 1934 à San Francisco, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis Peter Saul fait de l’indécence sa stratégie artistique, et d’une férocité insolente l’âme de sa peinture. Saul entretient une relation viscérale et véhémente avec sa terre natale, source des créatures licencieuses qui habitent ses tableaux, mettant les nerfs de la peinture à vif dans la distorsion des corps, l’exaspération des couleurs et l’étalage cru des sujets les plus scabreux – crime, guerre, sexe, misère. (…). En 1964, il embrasse les contestations qui inquiètent l’Amérique conformiste et fait de sa peinture une « arme politique ». Texte extrait de Nathalie Leleu, catalogue Collection art contemporain, Paris, Centre Pompidou, 2007

En 2006, sa «Business Woman on vacation» reprend son aversion pour la domination. Cette grosse femme à la chair pulpeuse, affichant une féminité affligeante, aux mains croulant sous les bijoux, un peu licencieuse avec son verre de Martini «on the rock», nous fascine autant que l’homme à côté d’elle crachant des dollars, soumis comme un chien à son maître.

En 2007, l’artiste peint «Death of Captain Cook». Peter Saul est très attaché à ce tableau. Durant de nombreuses années il chercha la clé de la composition, sans pouvoir la trouver ni la définir. Cette reprise d’un fait historique, terminé tragiquement pour le «Captain Cook», est une sorte de manifeste contre la civilisation imposée par ces aventuriers avides. Là aussi, Peter Saul sait tirer profit du sujet par les couleurs franches et notamment les tonalités très framboise utilisées pour les barbares, couleur bonbons!!! Ici, la scène se passe dans une ambiance paisible, sous les palmiers, et ce paysage semble refléter ni coupable ni victime. L’air désinvolte, tranquille et attentif des natifs indigènes découpant le «Captain Cook» appuie cette impression. Cette parodie claironnante et ironique de ce fait historique exalte le génie pictural et de mise en scène de l’artiste, qui s’affranchit des clichés trop souvent utilisés pour exprimer l’obsédante monstruosité dénonciatrice de notre bonne conscience. Texte extrait du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser, Mai 2007.

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«Death of Captain Cook» 2007, Acrylique et huile sur toile, 183x228,5 cm / «Businesswoman on vacation» 2006, Acrylique et huile sur toile, 183x198 cm


«Habiller ceux qui ont froid» Exposition du 13 septembre au 26 octobre 2007

Daniel Schlier Né en 1960 à Dannemarie, France Vit et travaille à Strasbourg, France Aussi maître qu’il soit de sa technique, Schlier se garde bien de faire vibrer la corde de la peinture triomphante. Chacune de ses œuvres est au contraire une manière d’arracher des éclats de beauté à un médium épuisé par trop d’histoires et de manières. Dès lors que, comme l’énonçait déjà Cézanne, l’on «ne sait plus peindre que le morceau» toute tentative de donner un corps à la peinture tient toujours un peu du rafistolage. Appuyant l’effet d’aplatissement des modernes, d’écrasement faudrait-il dire, Schlier y ajoute des bulles de bandes dessinées et des balbutiements picturaux suppléant l’absence de la fable poétique qui, avant qu’on en vînt à attribuer des domaines de compétence, fondait le tableau. Les écrans de Schlier défient les lois de l’équilibre et de la gravité, fabriquent de biens étranges amalgames avec du géométrique et de l’organique, aimantent les objets pour provoquer des réactions, fissurent ou déchirent les fonds pour y faire apparaître des images, entre décollagisme et calendriers de l’Avent, font faire la grimace à des blocs informes, rapprochements incongrus et qui entendent bien le rester. Patrick Javault. Texte extrait de «Mon verre n’est pas grand» Ed. Centre Rhénan, Alscace, 2004.

L’œuvre de Daniel Schlier est une œuvre encore inclassable. Il appartient à cette génération d’artistes français qui depuis quinze ans, utilisent les moyens techniques du dessin et de la peinture afin d’approfondir et de construire une vision du monde particulièrement originale. Cette originalité repose sur une source de références très étendues. Elle comprend aussi bien la peinture ancienne et moderne que la photographie et les publications les plus diverses, comme elle ne se prive pas d’emprunter des formes à l’univers des jeux vidéos. L’objectif de l’artiste étant apparemment de produire quelque chose comme des «contres images» destinées à suspendre la consommation routinière de l’imaginaire contemporain. Une telle ambition, difficilement réductible à une formule, s’appuie sur une sorte de surréalisme critique, associant comme dans un rêve, mais avec intransigeance, sans que l’automatisme du rêve ne soit sollicité, des images et des formes connues, banales ou fascinantes qui parviennent à produire un sens aussi réel qu’incertain. Extrait de «Daniel Schlier», collectif, MAMCS Strasbourg, 2005.

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«Notturno I» (immobile e sospeso) 2007, Acrylique, cheveux, poussière sur toile, 103x192 cm / «Clémentine rouge eurofighter DA» 2007, Acrylique, cheveux et poussière sur toile, 117x102 m «Clémentine violette et Mcdonnell Douglas F-15 eagle» 2007, Acrylique, cheveux et poussière sur toile, 117x102 cm / «Nu dans l'eau 2» 2007, Acrylique, cheveux et poussière sur toile, 110x100 cm


10 novembre au 22 décembre 2007

«Stranger than Paradise» Iris Van Dongen, Ged Quinn, Judith Eisler, Tony Matelli, Thomas Lerooy, Jan Van Imschoot, Stefan Rinck, Alexandros Tzannis, Peter Rostovsky, David Scher «Elles (les âmes) franchissent les flots de l’océan, le rocher de Leucade, les portes du soleil, la demeure des songes, et elles arrivent bientôt à la prairie d’Asphodèle où résident les âmes qui ne sont que les ombres des morts.». Texte extrait de L’Odyssée 24.5-9, traduction de Leconte de Lisle.

Du paradis, on se rappelle le feuillage luxuriant, l’abondance des espèces animales, les chutes d’eau et la promesse d’un Dieu comme l’immortelle félicité. Toutes les religions du monde s’y réfèrent, et historiquement, la légende veut que la Mésopotamie fût une fois ainsi. Pour arriver aux portes nacrées du paradis, il faut faire un détour par un lieu appelé les limbes. Ces limbes sont la difficile situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Si l’on fait un saut rapide de la légende et de l’allégorie jusqu’à notre époque (2007), l’étrange est devenu la nouvelle norme et les gens raffolent d’absurde et d’irrationnel. La Culture Pop est faite pour les incultes, les changements climatiques sont devenus le sujet de préoccupation principal, la géopolitique est au bord de l’abysse. Les prosélytes de la fin des temps parlent de repentance et d’élus, les «new ager» font de fallacieuses déclarations et d’autres rejettent dans leur ensemble toutes les religions organisées. Pendant ce temps, les affaires militaires et l’industrie restent inchangées, nous sommes désensibilisés à la violence et à l’horreur. Nous avons perdu notre voie alors que des idéologues désaxés sont toujours au pouvoir. En art, ce sont les insoumis qui nous inspirent tous à racheter notre indigence morale et à détruire les charpentes artificielles de cette infrastructure. Certains croient que le temps n’est pas linéaire, et les artistes de «Stranger than Paradise» présentent une image de notre monde disloqué dans toute son ambiguïté. Texte de Max Henry (curateur), traduit de l’anglais, 2007.

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Judith Eisler «Audience» 2006, Huile sur toile, 61x50,8 cm / Tony Matelli «On the ropes» 2006, Bronze, cuivre et peinture, 106x91,5x85,9 cm



Ged Quinn «Bred of Heaven» 2007, Huile sur toile, 36x41 cm / Stefan Rinck «Gurteltier mit Beute» 2007, Sandstone, 24x100x11 cm / Iris Van Dongen «Sans titre» 2007, Fusain, gouache, pastel sur papier, 100x70 cm Peter Rostovsky «Ruin» 2003, Huile sur toile, 91,4x132,1 cm


8 0 20 ok o r b a n a h .S Stephen J as h c é S n i a Al e l l i M d e i r f Wil & c i s r u T Ida lly e i R s e m Ja é» t é ’ d m u f r Expo «Pa g i s r i H n a f Ste z» i B d u a h Expo «C kov a y l h s o K Valery

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«Autopsy of the moment and other flat gestures» 17 janvier au 22 février 2008

Stephen J. Shanabrook Né en 1965 à Cleveland, Etats-Unis Vit et Travaille à New York et Moscou Les œuvres de Shanabrook se situent entre sculpture et haut relief. Son nouveau travail consiste au réemploi de formes plastiques (poupées, gobelets, animaux, etc). Il fait d’abord fondre ces objets au moyen d’un four et ensuite il crée des personnages, des scènes ou des configurations identifiables au moyen d’une presse. Il fait usage du même principe que l’action géologique de la terre qui par compression brûle des éléments organiques pour obtenir du mazout, des fossiles, des diamants et du charbon… Cette action de compression à plat gèle dans l’éternité la mémoire de l’objet et correspond à la fossilisation «d’une nature morte» en la transformant en œuvre d’art contemporaine. Aucune de ces matières ne se dissout de la même manière. Ainsi «leur mort» est très individuelle. Leur assemblage permet, par pression, d’intervenir par juxtapositions successives où l’inattendu dépasse la survivance de la mémoire collective. Mémoire remplie d’images flottantes et déconcertantes de la société contemporaine. Société contemporaine qui explose de ses bases malmenées par la structure même des événements politiques et économiques. En regardant ces œuvres, elles provoquent en nous des émotions et des sensations d’évènements connus présents ou passés. Ces personnages, dont les formes aplaties semblent nous interroger et nous convier, tels des saltimbanques à un bal fantastique et surréaliste, semblent engloutis par des matières en fusion comme noyés par un magma de plastique. Situés à la limite du liquide et du solide, explosent-ils à la vie ou bien à la mort? Sont-ce des pantins, des personnages connus ou inconnus? A l’intérieur de notre culture, ces transformations de jouets nous exposent à un stratagème. En un mot ils créent des situations troublantes par leur véracité et leur présence. Dans sa série de métal fondu, les figurines de plastique sont introduites, dans un four normal, arrangées ensemble et portées au point de fusion, puis compressées à plat dans une éternité gelée. Dans un instant rapide il fossilise ces pièces les transformant en une nature morte d’art contemporain. Inhérent à son procédé se joue une bataille entre le chaos, le contrôle et la chance, qui dans ces conditions laisse sa trace dans le produit fini. Il réside une ligne ténue entre la dissolution du plastique dans un état non identifiable et l’arrêt du processus pour obtenir le dernier souffle de beauté. Deleuze Guattari. Traduction libre, du texte extrait de «what is philosophy». Catalogue «Chasing the Dragon», 2006.

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Vue exposition Stephen J. Shanabrook (Galerie 15 rue des Rois)


«Sculptures-Peintures» 17 janvier au 22 février 2008

Alain Séchas Né en 1955 à Colombes, France Vit et Travaille à Paris, France A travers ses figures en polyester, l’artiste avec la virtuosité de son trait nous emmène à travers ses histoires. Il reconstruit un univers où son propos est l’homme dans toutes ses tragédies, son conformisme, sa générosité, ses aspirations au pouvoir, son imaginaire collectif et son aplomb bourgeois. Parallèlement à ces sculptures, des tableaux abstraits qui reprennent avec vigueur ses tous premiers travaux. Au-delà de la puissance de l’image, il recrée un monde atypique dans un langage graphique brouillé, d’où ressort une attraction vigoureuse et singulière. Ses peintures abstraites semblent se détacher des sujets graves ou anodins. Et pourtant, l’artiste traite avec ses lignes souples et délirantes la violence du monde, ses frustrations, ses peurs, ses interrogations ou ses désirs. Texte extrait du communiqué de presse de la Galerie Charlotte Moser, Janvier 2008.

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«Rosebud 1» 2007, Acrylique sur papier, 80x80 cm


«Canard laqué 2» 2007, Acrylique sur carton, 80x80 cm / «Artémiss» 2006, Sculpture en polyuréthane et acrylique, 92x35 cm


«Story of Every Day» 13 mars au 19 avril 2008

Ida Tursic & Wilfried Mille Ida Tursic, née en 1974 à Belgrade, ex-Yougoslavie Wilfried Mille, né en 1974 à Boulogne-sur-Mer, France Vivent et travaillent à Dijon, France Dans cette nouvelle exposition, les deux jeunes artistes nous proposent dans une mise en scène spectaculaire des tableaux et des aquarelles de grands formats. Ils s’inspirent d’images glanées dans différents médias tels que la presse, la télévision, les images numériques ou publicitaires. De leurs compositions colorées ou noir et blanc se dégagent une spontanéité et une immédiateté qu’ils produisent par l’agrandissement des images, le soin minutieux du détail et la générosité des couleurs dont les touches sont souvent poussées à saturation. Ils utilisent des couleurs éclatantes qui sont rendues sensuelles par l’ajout de certains pigments. Ce couple d’artistes met en scène des corps ou fragment de corps, notamment celui de la femme. Il s’en dégage un érotisme voluptueux dans une explosion somptueuse des sens qui est accentué par une mise en scène luxuriante et baroque. Tout en possédant une grande maîtrise de la composition et un sens de la couleur très développé, on constate que leurs seules limites sont les nôtres. D’un anticonformisme notoire, ils cherchent à confronter les fantasmes et la réalité en glissant du visible au lisible.

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«Magazine PLAY - September 2007» 2008, Aquarelle sur papier, 160x122 cm / «153 TEN Magazine» 2008, Aquarelle sur papier, 160x122 cm / «I-D The World Wide Web Issue N°281 P114-115» 2008, Huile sur toile, 200x300 cm


«Proposal for 200 little ideas» 23 mai au 28 juin 2008

James Rielly Né en 1956 à Wrexham, Pays de Galles, Royaume-Uni Vit et travaille à Toulouse, France L’art du contrepoint Les sujets peints par James Rielly ne sont pas surpris par un œil voyeur. Ils posent, regardent fixement l’objectif, se dévoilent dans une crudité un peu naïve. Engoncés dans l’espace formaté par la relative constance des formats employés et par l’omniprésence de fonds traités en aplat, dépourvus de décorum, les personnages se livrent dans une obscénité froide. Cette obscénité n’est pas celle attendue de la démonstration spectaculaire d’une quelconque vulgarité, mais celle du plan rapproché, du zoom, révélant chez les enfants et les adultes peints une absence d’affect ou plutôt, un ensemble d’affects désaccordés, en demi-teinte, en décalage, voilés par une épaisseur atone qui leur ôte toute justesse et les transforme en purs simulacres. Décontextualisées de tout environnement, posant sur un fond neutralisé par un aplat monochromatique évoquant, peut-être, le photomaton et la photographie d’identité, les figures sont des simulacres sans perspective. Elles apparaissent, dans une exactitude forcée et frontale, comme désincarnées et baignant dans un éther vide. Apparences pures, elles ont l’ironie de trop de réalité. Jean-Charles Vergne. Texte extrait de «James Rielly», Fond Régional d’art Contemporain d’Auvergne, Clermont-Ferrand, 2002.

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Detail installation ÂŤEverything seems ok. Proposal for 200 little ideasÂť 2008, Huiles sur toile


10 juillet au 10 septembre 2008

«Parfum d’été» Peter Saul, Daniel Schlier, Claude Viallat, Eric Winarto L’été est porteur de liberté, de couleurs intenses et d’odeurs et n’a de cesse de faire voler en éclat les contraintes et les dogmes. C’est pourquoi cette exposition «Parfum d’été» s’est imposée en adoptant une constante qui est l’essentiel de cette belle saison et qui ressort de la palette des artistes choisis: La Couleur. Cette exposition collective comprend 4 artistes différents par leurs origines, leurs inspirations et leurs techniques artistiques: Peter Saul, Daniel Schlier, Claude Viallat et Eric Winarto. Peter Saul pratique l’art à contrepied ou de la diversion. «La solitude» acquise plus que recherché lui a permis de ressentir les fibres les plus secrètes de son époque et lui a garanti un taux inépuisable d’indignation. La liberté de sa peinture tient précisément à mettre indépendance et ses œuvres sont une clé indispensable pour comprendre le rôle joué, qui parle de culture populaire pour l’image médiatisée dans l’évolution de la peinture figurative. On retiendra sous aucun doute qu’il lui revient d’avoir assumé une position originale à partir de sa propre culture et au sein d’une histoire où l’on n’aime visiblement guère les francs-tireurs. Anne Tronale. Tiré du communiqué de presse de l’exposition «Peter Saul» Galerie Charlotte Moser, 2002.

Daniel Schlier fait des choix créatifs courageux en cassant parfois son concept mais en gardant une filiation que nous pouvons voir malgré les différences dans ces travaux. Que ce soit la peinture sur verre ou la peinture sur toile ou ses émulsions sur papier photographique, il est toujours à la recherche d’une quête en déstructurant l’image. Le point essentiel est la qualité et la virtuosité de sa technique qui s’efface devant sa créativité. Il joue avec virtuosité de l’acrylique et des différents pigments sur son tableau. Comme vous avez pu le constater aucune concession n’a été faite pour atteindre le résultat comme les arbres, les montagnes, les visages, les avions qui semblent si présents et l’on me demande tout le temps «est-ce une photo?». Et bien non, c’est de la peinture. Il abolit le temps où tout se juxtapose sans heurt et où tout devient vérité. Il nous demande de décoder son travail pour trouver son message, mais le message change selon la personne qui regarde, car elle doit juger avec son passé et son présent. Ces tableaux dégagent un sentiment de paix dans un monde de grands troubles et de grandes violences. Peut être que l’artiste veut justement que les hommes de bonne volonté se réveillent pour essayer de ramener nos dirigeants politiques vers plus de sagesse?

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Claude Viallat rayonne par ces principes de variations qui différent selon les supports qu’il adopte. Fondateur du mouvement Support/Surface dans les années 1960, il a su développer son art tout en gardant fidèlement les principes de base dans la composition du tableau. Cette empreinte délibérément adoptée évolue dans son travail avec vivacité. Elle est devenue même sa signature. Car fidèle à sa démarche il poursuit sa recherche cohérente et sa réflexion dans la forme et la couleur. En effet, il résout la question de la composition par la répétition d’une forme à mi-chemin entre la palette et l’éponge. Son refus du châssis, lui permet d’utiliser à sa guise toutes sortes de tissus et de combiner les matières comme les rideaux, bâches, toiles de parasol, robes bandeaux qui sont autant de supports qui ne sauraient rester vierges de couleurs. Eric Winarto procède du contraste entre la couleur vive, lumineuse et le motif sombre. Ce clair-obscur crée une impression d’étrangeté, entre chien et loup. Ses paysages semblent éclairés par une lumière irradiante, nous propulsant dans un monde stylisé, sobre et poétique. L’incandescence de cette lumière crée un rayonnement quasi électrique provenant de l’intérieur même du tableau et distille une atmosphère inquiétante où le temps semble avoir été suspendu. Ces paysages stylisés sont construits entre collines et falaises dont les volutes suivent un rythme doux et inquiétant à la fois. Ces paysages sont séparés des hommes par un abysse blanc déstructurant. L’arbre qui est au centre de son sujet, structure de manière géométrique l’espace pictural et permet de donner à voir un monde avec ses symboles de vie et de mort. Winarto crée un univers féerique, un monde étrange où les hommes semblent cohabiter avec les esprits.


Claude Viallat «Sans titre» (n°228), 2002, Huile sur tissu, 152x138 cm


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Peter Saul «Hitler’s other dog» 2008, Acrylique et crayon sur papier, 73,5x58 cm / Eric Winarto «Corbeaux gris» 2008, Huile sur toile, 41,5x27 cm


«La Forge» 18 septembre a

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«La Forge» est le tit ce titre dont le son tiste innove en expo ont été pris au piège par des citations sau plexité du montage Son goût de l’arch «construction» du ta entre la transparenc jets de la vie couran libre d’une intense l Cette exubérance d vauchent selon une endiablés d’un rock pace, suggère une d triques ou des form Comme dans un rê face où sont déve conscience ironiqu

Texte extrait du communiqu

Daniel Schlier «Tête avec bois de cerf» 1994, Huile sous verre, 90x70 cm


«La Forge» 18 septembre au 31 octobre 2008

Stefan Hirsig Né en 1966 à Berlin, Allemagne Vit et travaille à Berlin, Allemagne «La Forge» est le titre de la nouvelle exposition de Stefan Hirsig. Sous ce titre dont le son ronflant résonne et roule comme le tonnerre, l’artiste innove en exposant des toiles et des accumulations d’objets qui ont été pris au piège dans le tableau. Il rompt la lecture de ses œuvres par des citations sauvages se libérant de toute convention par la complexité du montage et de son équilibre. Son goût de l’architecture et de la musique se retrouve dans la «construction» du tableau. Les superpositions des formes, l’alternance entre la transparence et l’empâtement de la matière, les collages d’objets de la vie courante et les contrastes sont développés dans un équilibre d’une intense liberté. Cette exubérance de couleurs et de formes s’interpénètrent et se chevauchent selon une poétique personnelle qui semble suivre les rythmes endiablés d’un rock psychédélique. Son sens de l’appropriation de l’espace, suggère une dynamique qui est rompue par des trames géométriques ou des formes reconnaissables du pop en filigrane. Comme dans un rêve nostalgique, il peint dans un érotisme de surface où sont développés des accidents voulus dans une prise de conscience ironique. Texte extrait du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser, Septembre 2008.

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«La Forge-Le chiffre» 2008, Acrylique sur bois (4 pièces), 199x40x50 cm / «Der Weg zur Erkenntnis» (IX, V, VI, VII, VIII), 2007, technique mixte sur papier, 90x79 cm


6 novembre au 5 décembre 2008

«Chaud Biz» Béatrice Cussol, Robert Combas, Vincent Corpet, Marc Desgrandchamps, Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov, Anton Henning, Natacha Lesueur, Stéphane Pencréac’h, Philip Pearlstein, Ida Tursic & Wilfried Mille, Anatoly Zverev Notre choix des œuvres présentées a privilégié, dans l’arbitraire, une perception du «chaud» entre l’image narrative et la provocation adaptée à une description évasive ou crue. Ces images, qui peuvent être suggestives, sont le reflet de l’interprétation du spectateur. Elles peuvent permettre la transmission du plaisir dans un moment de transgression des règles habituellement admises. Ces images oscillent entre l’affirmation et les définitions multiples du «chaud et/ou du show» en libérant les compositions conventionnelles dans un ballet d’activités humaines. Ce jeu de mots évocateur métamorphose le temps ou l’espace dans lequel il est évoqué. Les artistes traduisent à leur manière, dans une atmosphère parfois artificielle, étrange et dérangeante les émotions qui se dégagent des images évoquées par ce thème. Texte extrait du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser. Décembre 2008.

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Béatrice Cussol «Sans titre» 2008, Aquarelle, 50x65 cm / Tursic & Mille «Vogue N°886, avril 2008, page 197» 2008, Aquarelle sur papier, 162x122 cm



Pearlstein «Green bench,crossed feet on wall» 1983, Aquarelle sur papier, 74,3x105,4 cm / Dubossarsky & Vinogradov «Two women with bears» 1996, Huile sur toile, 55x65 cm / Natacha Lesueur «Sans titre» 2006, Ilfochrome, 80x100 cm Desgrandchamps «Sans titre» (1475), 2004, Huile sur toile, 200x145 cm / Combas «Autoportrait» 1996, Huile sur toile, 162x130 cm


11 décembre 2008 au 23 janvier 2009

Valery Koshlyakov Né en 1962 à Salsk (Rostov-o-Don), Russie Vit et travaille à Moscou et à Paris Valery Koshlyakov est considéré en Russie comme l’un des plus importants artistes de sa génération. Il prit part en 2002 à la Biennale de San Paolo et représenta la Russie au Pavillon Russe de la Biennale de Venise en 2003. Exposé pour la première fois à Genève, il présente des œuvres majestueuses inspirées par un idéal de civilisation. Son œuvre picturale porte notamment l’empreinte de la civilisation gréco-romaine. Il compose ses tableaux avec l’habilité d’un architecte. Le monumental explose avec la nostalgie du passé. Cette citation historique éclate et devient contemporaine par une déstructuration habile et méthodique. Il injecte et superpose à l’intérieur du motif des images, fragments contemporains de pensées réinventées, et il détourne le sujet en dédoublant les structures et les propositions. Il cherche à retracer des moments de mémoire. Ces fenêtres ouvertes sur un monde en mutation apparaissent comme autant d’illusions de la mémoire vécue ou de l’inconscient. A ce langage, l’artiste ajoute une sorte de caractéristique «charnelle» grâce aux matériaux qu’il utilise. Il emploie de façon originale le carton ondulé, le bois, le polystyrène, le cellophane, le scotch et le goudron. Les contrastes provoqués par ces matériaux déstabilisent le spectateur. Les aplats et les grandes coulures maitrisées accentuent la profondeur de ce cliché visuel d’une dense intensité. Ils redimensionnent l’illusion de l’espace et des perspectives en des paysages chaotiques sublimes. En confrontant l’art contemporain aux racines du passé, soit par l’architecture, la mythologie ou les repères d’œuvre d’art historiques, l’artiste repousse les frontières des approches de l’avant-garde et de la tradition. Charlotte Moser. Communiqué de presse de l’exposition «Valery Koshlyakov» Genève, Novembre 2008-Janvier 2009.

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«Vason» 2008, Bitume, collage acrylique sur toile, 150x200 cm / «La Ville d’Alexandre» 2008, Acrylique sur toile, 174x210 cm


9 0 20 oot h c s m I n a Jan V lli e t a M y n o T hits» l a m i n A « Expo lier h c S l e i n a D der l a w k n e r T Elmar



«The reversal of the 4th wall» 29 janvier au 6 mars 2009

Jan Van Imschoot Né en 1963 à Gand, Belgique Vit et travaille à Gand, Belgique En ce moment, je suis dans son atelier et fais une interview pour un tout nouveau journal sur la peinture. Je découvre une toute nouvelle série de peintures qui m’impressionnent par leur générosité picturale aussi bien que par leur générosité littéraire. Chaque peinture montre un intérieur dans lequel une projection d’un film de Bunuel est placée. Je reconnais Catherine Deneuve et Fernando Rey qui sont comme des peintures dans une peinture. Dans une image les cheveux de Deneuve sortent du cadre convenu en s’accrochant au dos du fauteuil. Hans Theys Quand vous parlez ou écrivez sur la peinture, vous parlez d’images. Comme Luc Tuymans le fait. Walter Swennen n’aime pas le mot «image» parce que c’est une confirmation de l’habitude terrifiante des prétendus intellectuels pour réduire des peintures à des images ou à des significations. JVI. I Je ne savais pas. Je l’utilise dans le sens d’imagination. Je travaille avec des images ou des histoires imaginées. Je suis un conteur. Les histoires peuvent seulement être montrées en peintures. Seule la peinture peut réunir de manière aussi étrange le cinéma et un intérieur bourgeois. Ces intérieurs sont inspirés d’images d’un magazine allemand dans lequel l’auteur a montré comment combiner l’architecture moderne avec des meubles classiques. Les images fixes viennent des films «Tristana» et «Belle de jour». H.T. Dans cette peinture vous créez un effet de cadre en mettant un écran de cinéma dans les intérieurs. JVI. Pour moi, il est important de montrer le langage commun au cinéma et à la peinture. Le langage cinématographique a plus à voir avec la peinture que la photographie. Le spectateur se transforme en une sorte de caméra. Quand vous regardez droit devant comme «The Spectator» vous voyez un espace vide et neutre. Quand vous vous déplacez à gauche votre regard est attiré par la projection du film et involontairement vous entrez dans l’intimité de la scène ou deux personnes vont faire l’amour. Le spectateur se transforme en voyeur. Bunuel était très fort dans ce genre de scènes. Comme dans «Le journal d’une femme de chambre» ou un gros plan montre une femme mettant ses chaussures. Dans certaines peintures, la projection est inclue dans le tableau et les intérieurs se transforment alors en maison de poupées. On peut donc jouer avec les changements d’échelle au cinéma comme dans la peinture.

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H.T. Et ainsi vous racontez une histoire ? JVI. Il y a vingt ans lors d’une exposition à Gand, j’ai vu une scène de marché de Joachim Beuckelaer (16e siècle), j’étais très touché par la manière dont les différentes couches de réalité sont tissées l’une avec l’autre. D’abord, vous avez la peinture avec sa propre identité technique et vous avez les éléments réalistes comme les vêtements des gens et la marchandise qu’ils vendent, les poissons, les légumes et les fruits. Puis vous avez les connotations érotiques des fruits et la probable association de la situation politique et économique de l’époque; les questions religieuses, les conflits et guerres entre les églises. On peut voir Martha, s’occupant du peuple comme le symbole de la charité et de l’hospitalité catholiques, d’un autre côté les mots de Jésus entendus par Marie, qui est une référence pour les protestants à leur croyance en la guérison par les mots. On voit aussi une autre femme mettre son doigt sur un saumon. A cette époque, les hommes fumaient la pipe devant la peinture (tandis que les femmes prenaient leur café dans le salon) et ils essayaient de découvrir les différentes significations de la peinture. Une poire par exemple, n’est-elle pas le symbole de la prostitution ou de l’adultère? De la même façon que les intérieurs deviennent en quelque sorte une salle de cinéma, les images projetées deviennent alors des peintures. Le sujet de montrer différentes histoires qui se confirment et s’affaiblissent l’une l’autre. Je suis un conteur. Pour cela j’utilise des images aussi bien que des mots. J’adore le travail de Tuymans, mais la manière dont il regarde les images est complètement différente. Ce n’est pas mon monde. Il essaye de minimiser le pouvoir des images et en même temps il séduit par ses couleurs, ses coups de pinceau et sa façon de peindre, parfois en mettant l’image dans une sorte «de sauce». C’est l’opposé de ce que fait Ronald Ophuis. Pour moi il est un des meilleurs peintres des vingt dernières années. Il rend les images plus fortes. Sa façon de peindre est sèche. Il a toujours utilisé une sorte d’élément humain chaud qui rend son travail plus dur et en même temps plus doux. Extrait de l’interview de Jan Van Imschoot par Hans Theys journaliste.


«The trailer» 2008, Huile sur toile, 190x170 cm


«Life and Times» 14 mai 26 juin 2009

Tony Matelli Né en 1971 à Chicago, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis Ses sculptures radiographient, sans indulgence mais avec humour, la société de consommation américaine. L’artiste désire faire des sculptures rebelles qui inspirent des émotions ambivalentes. Il rattache à un art global, poésie et arts visuels, en exposant les enjeux théoriques d’une nouvelle conception du beau et du laid. Le titre «Life and Times» prend en compte les deux thèmes développés dans l’exposition. Dans le premier volet, comme les peintres du 16e et 17e siècle, il crée des auto-portraits caricaturaux tandis que dans le deuxième, il dénonce le temps gaspillé par l’édification de châteaux de cartes ou de colonnes de canettes. Nous présentons deux auto-portraits en bronze peints, dans lesquels Tony Matelli déforme de manière grotesque son personnage. Il s’agit d’un double portrait présentant deux personnages végétaux, l’un effectué avec des légumes frais et robustes toisant un autre qui forme un personnage de légumes avariés et effondrés sur eux-mêmes. De même pour cette double tête de viande qui est un bon point de départ pour dénoncer le mensonge de la jeunesse, de la beauté et de l’éternité. Ce double personnage est réalisé en résine peinte dans la masse sur un socle en aluminium. Ces différents matériaux font un contraste saisissant en rehaussant la précision objective de son travail. Ce spectacle évoque la richesse et l’abondance côtoyant la décadence et le rebus d’où renait toute vie. Le jeu subtil des matières souligne l’ambiguïté de l’image. On revendique la laideur comme une nouvelle esthétique de l’artiste. Dans les sculptures de cartes formant un château, leur fragilité, leur inutilité et leur utopie permettent de prendre en compte les différents sentiments qui nous habitent, la patience, la vanité, l’orgueil, l’habilitée, la dextérité et nous renvoie l’image d’une société en danger. En effet, pour les ados et les jeunes, cette société semble sans lendemain prometteur, sans espoirs et sans but. Ils sombrent devant ces châteaux de cartes, comme devant la TV, en s’imbibant de bière, de coca et de pizzas jusqu’à l’assoupissement. Les cartes sont réalisées en bronze peint avec une exactitude et un rigorisme d’horloger. Avec des références évidentes qui touchent chacun de nous, il évoque et critique notre monde avec sarcasme, ambiguïté, imagination, humour et dérision. Dans notre époque de profonde mutation, époque de conflits religieux, économiques et politiques, n’essayons-nous pas une nouvelle alliance qui s’opérerait entre la nature et la culture? Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «Life and Times» Galerie Charlotte Moser, Mai-Juin 2009.

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«Yesterday» 2009, Bronze peint et cannettes de bière, 183x25,4x25,4 cm / «Double veg head» (dyptique), 2009, Bronze peint acrylique, 56x18x30,5 cm, 2/3


17 septembre au 30 octobre 2009

«Animal hits» Ronan Barrot, Georg Baselitz, Robert Combas, Vincent Corpet, Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov, Valérie Favre, Sven Kroner, Elke Kristufek, Ulrich Lamsfuss, Loïc Raguénès, David Scher, Daniel Schlier, Alain Séchas, Ida Tursic & Wilfried Mille, Yan Pei-Ming, Eric Winarto, Anatoly Zverev L’exposition collective «Animal hits» est basée sur la perception de l’image de l’animal dans tous ses états. L’œil de l’artiste perçoit des vibrations et des émotions qu’il traduit par un médium appliqué sur une toile, une sculpture ou un papier. Cette vibration découle d’une interrogation sur le monde qui nous entoure. Ce monde animal a intrigué l’homme dans son imagination ou dans ses passions. Depuis la préhistoire, les scènes de chasse furent les premières représentations d’animaux. Au Moyen-âge les animaux symbolisaient les traits de caractères de l’homme et étaient très présents dans les tapisseries, dans les églises etc. Au 17e siècle, la peinture animalière allait connaître ses lettres de noblesse grâce au talent d’Alexandre-François Desportes et de JeanBaptiste Oudry. Tous deux excellaient dans la représentation exacte et précise de l’animal tout en y conférant une pose d’où se dégageait le prestige du maître de celui-ci. C’était aussi une louange symbolique au créateur. Dans l’art contemporain, l’animal est un prétexte au langage. Les artistes prennent plaisir à emprunter à ce dernier son énergie, son magnétisme, sa majesté. Il peut idéaliser et exalter sa puissance ou sa noblesse comme le tigre de Yan Pei-Ming, tandis que Robert Combas manie ce sujet comme un soleil irradiant. Pour d’autres artistes, il permet de caricaturer l’homme et ses passions, sa sagesse ou sa ruse. Ainsi Valérie Favre et Alain Séchas prêtent à leurs animaux la symbolique humaine. Leurs images et leurs métaphores prennent plaisir à traduire la personnalité de genre humain par des pensées naturelles sans être communes, elles sont élégantes sans être recherchées. Leurs tableaux nous racontent des histoires. Mais tous les artistes, avec une liberté préservée et avec talent, opèrent en dégageant un potentiel évolutif et s’inspirent du thème. Ce repère du regard de l’artiste créé une vision nouvelle et induit une dynamique dans la représentation et dans la compréhension du sujet. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition collective «Animal hits» Galerie Charlotte Moser, Septembre-Octobre 2009.

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Sven Kroner «Test» 2007, Huile sur toile, 60x82 cm / David Scher «Deer» 2009, Mixte sur papier, 65x99 cm


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Dubossarsky & Vinogradov «Foxes» 2006, Huile sur toile, 195x195 cm / Robert Combas «Le tigre» 2000, Acrylique sur tissu marouflé sur toile, 154x220 cm / Valérie Favre «Lapine Univers Columbia» 2006-09 Huile sur papier, 101,5x75 cm Yan Pei-Ming «Tigre» 1997, Huile sur toile, 200x235 cm


«I say, You say...» Présentation des linogravures éditées par la HEAD 2 au 10 novembre 2009

Daniel Schlier Né en 1960 à Strasbourg, France Vit et travaille à Strasbourg, France Octobre 2009, la Haute Ecole d’Art et de Design (HEAD) édite un portofolio de trois linogravures que nous vous invitons à venir découvrir. Le titre de cet ensemble est «I say, You say...». Les gouaches qui ont servi d’inspiration à la réalisation des estampes sont exposées également. Il s’agit d’un face à face intriguant où deux personnages tronqués semblent s’affronter par des images incluses dans des phylactères étranges. Le thème de ces joutes oratoires varie sur chaque gouache selon une narration imagée où la symbolique des sujets est récurrente: portraits, cartes d’Europe, inakalés, bébés et vaches. Dans cet échange de langage codé ressortent des allusions caractéristiques à notre époque contemporaine. L’échange est la clé de voute de notre société et comme l’exprime Daniel Schlier «Sans échange, pas de vie sociale, pas de vie amoureuse, pas d’intelligence, pas de commerce (au sens large du terme), pas d’art…». Cet échange auquel l’artiste nous confronte, nous oblige à sortir de nos repères, de notre histoire et de nos convictions et permet de laisser galoper notre imagination. Texte extrait du communiqué de presse pour l’exposition «Daniel Schlier» Galerie Charlotte Moser, Novembre 2009.

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«I say, You say I» 2009, Gouache sur carton, 51x73 cm / «I say, You say III» 2009, Gravure sur linoléum, 41,5x59,5 cm / «I say, You say II» 2009, Gravure sur linoléum, 41,5x59,5 cm


14 novembre 2009 au 7 janvier 2010

Elmar Trenkwalder Né en 1959 à Weissenbach am Lech, Autriche Vit et travaille à Innsbruck, Autriche Elmar Trenkwalder a conçu plusieurs sculptures nouvelles dont une monumentale. Partant de la symbolique, nourrie de références visuelles et culturelles différentes, l’œuvre de Trenkwalder est singulière et intrigue. La matière utilisée dans ses sculptures est une terre glaise argileuse vernissée et peinte qui ajoute sa patine à l’illusion du sujet et au côté aérien des formes souvent symétriques. L’artiste puise son inspiration notamment dans l’architecture indienne. Il en donne des interprétations polymorphes, métaphoriques et anthropomorphiques pour recréer un nouveau monde imaginaire, pour exprimer une nouvelle façon de rendre l’invisible visible. Il intercalle constructions architecturales, végétaux, yeux, visages, corps, doigts et sexes dans un imbroglio de formes enchevêtrées. Il se joue avec le lien entre l’esprit humain et la matière dans une réflexion symbolique et mystérieuse aux confins du réel et du rêve. Par son observation des traditions et de la nature, il réalise des dessins de paysages à l’architecture baroque. Dans une profusion de ramures torturées par des circonvolutions entremêlées ces jardins imaginaires explosent par leur magnificence et nous rapprochent du mythe de l’âge d’or et d’un univers paradisiaque. Il convient d’analyser les symboles qui se développent dans l’œuvre d’ Elmar Trenkwalder afin de trouver une clé pour la compréhension de son travail. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition Elmar Trenkwalder, Galerie Charlotte Moser, Novembre 2009-Janvier 2010.

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«Sans titre WVZ 129» 1994, Bronze, 51x24x14 cm / «Sans WVZ 2021» 2009, Céramique émaillée (62 pièces), 275x450x25 cm



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Vincent Corpet Vladimir Dubossa rsky & Alexander V inogradov Expo «Brooklyn Zo o» Norbert Bisky Luisa Rabbia Expo «A vos papie rs»


«Fuck maîtres» 21 janvier au 5 mars 2010

Vincent Corpet Né en 1958 à Paris, France Vit et travaille à Paris, France Depuis plus de vingt ans, Vincent Corpet, par ses analogies, nous fait voyager dans le dédale de nos perceptions visuelles. Tondos, diptyques, Enfantillages, Faux Semblants, Matrice et ses Nœuds et aujourd’hui «Fuck maîtres» sont autant de petits cailloux qui nous permettent de suivre sa trace dans ce voyage conceptuel au centre de l’image. Avec cette nouvelle exposition «Fuck maîtres» c’est sur notre patrimoine qu’il a posé son regard. Hodler, Balthus, Liotard, Füssli... autant de maîtres suisses dont il s’approprie les sujets, les transforme à sa convenance au gré de sa pensée analogique. Il dépasse l’espace clos du tableau, en utilisant les images qui s’y trouvent à l’origine. Il procède à un démontage intellectuel et remet en cause notre perception des motifs. Il ne s’agit pas d’une transmission de la connaissance, mais d’une appropriation du savoir, de son détournement à des fins d’introspection, d’initiation à des voyages mentaux dans le visuel. Ces ajouts de formes et de couleurs placés soit par superposition ou par inversion permettent d’obtenir des métamorphoses dans une vision surréaliste qui nous sont familières dans les analogiques. Dans ces métaphores intellectuelles, l’humour, la dérision, l’éloge et la poésie ne sont pas loin et il convient au spectateur de les dénicher ou de les inventer. Dans ces narrations historiques qui auraient pu être anecdotiques ou critiques, il lance un nouveau défi, celui de la recherche de l’origine de l’image. Il nous conduit sur les traces de la mémoire et de l’inconscient dans un rythme énergique.

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«3498 P 1 XI_21 XII 09» 2009, Huile sur toile, 45x54 cm / «3484 P 3 X; 5, 6 XII 09» 2009, Huile sur toile, 54x69 cm / «3489 P 13 X; 24 XI 09» 2009, Huile sur toile, 48x40 cm / «3495 P 28 X; 1, 2 XII 09» 2009, Huile sur toile, 134x162 cm


«On the block» Exposition du 18 mars au 17 avril 2010

Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov Vladimir Dubossarsky est né en 1964 à Moscou Alexander Vinogradov est né en 1963 à Moscou Ils travaillent ensemble à Moscou depuis 1994 «Nouvelle sincérité» Dubossarsky et Vinogradov ont consacré leur art à l’affirmation d’une indéniable vérité: qu’aujourd’hui est la conséquence d’hier. Ainsi pour être plus précis que le passé ne prédéfinit pas seulement le présent mais aussi continue à vivre à postériori. Au début des années 1990, lorsque Dubossarsky et Vinogradov étaient en train d’établir le cadre de leurs principes poétiques, leur thèse résonnait de manière très radicale. Dubossarsky et Vinogradov étaient parmi les quelques artistes qui appelaient en toute logique à ce renouveau radical de la vie et, simultanément, à une irrévocable fin du temps de la précédente période soviétique. Néanmoins, cet état d’esprit qui définit le début de l’histoire autant soviétique que post-soviétique, qui n’a pas duré longtemps, comme on le sait. De plus, l’histoire présuppose non seulement que rien ne reste à un seul endroit dans la vie, mais aussi que chaque nouvelle phase du présent trouve à l’intérieur de soi sa propre analogie avec le passé. L’art de Dubossarsky et Vinogradov affirme aussi cette vérité indéniable. Au centre de la rétrospective de Dubossarsky et Vinogradov le centre des intérêts était une forme d’art appelée «l’image thématique» à l’époque soviétique. Ceci sera une énorme toile avec un développement narratif au thème socialiste significatif. Les théoriciens du socialisme réaliste insistaient pour que les artistes évitent l’imitation naturelle de la réalité et recréent celle-ci dans la lumière de l’idéal communiste. Ce schéma directeur d’un idéal a été remplacé par les artistes par l’inclusion de l’imagerie de masse média dans leurs peintures. Dans un sens, cela a eu comme but de rendre profane n’importe quel sorte d’idéal ou d’idéologie, aujourd’hui. D’un autre côté, il en ressort que les mass-médias présentent un certain idéal de la conscience populaire pour une sorte de vie et c’est cela qui remplit le rôle de l’idéal de nos jours. Le nouveau cycle de peintures de Dubossarsky et Vinogradov «In the region» ne se réfère plus à une image thématique (Forme artistique prédominante des décades Staliniennes), replaçant cette époque avec la période «du Dégel». La société dans le milieu des années 1950 fut témoin de l’arrivée des valeurs d’une vie privée et de l’hédonisme quotidien en échange de

la mobilisation sociale et de l’horreur de la terreur, et ainsi dans l’art «le dégel» a tourné son dos à la discipline de l’image thématique. Dans cette période la peinture Staliniste était marquée par des théoriciens comme le «vernis de la réalité» et le «culte de la sincérité» était proclamée une ouverture spirituelle vers une chaleur émotionnelle et une acceptation joyeuse de l’être. Les travaux des peintres de cette période devinrent de taille plus petite, l’héroïque narration fut remplacée par une plus grande étude, la correction sociale politique fut substituée par un culte extra-social de la nature et de l’ensorcellement momentané. Toutes les caractéristiques de cet art «du dégel» sont présentes dans les œuvres qui composent «in the region» et soulèvent la question: que voulaient dire Dubossarsky et Vinogradov personnellement, en découvrant cette analogie spécifique du passé en cette occasion? A son époque, le premier «Dégel» qui a découvert pour lui-même la simple valeur de la vie de tous les jours, fut la réaction aux valeurs exaltées et surhumaines de l’ère Stalinienne et donc en conséquence répressives et inhumaines. Le second «Dégel» de Dubossarsky et Vinogradov n’est rien de moins qu’une tentative de simplement découvrir au moins une sorte de valeur. Et, évidemment les simples valeurs de la vie quotidienne sont les uniques valeurs possibles après 20 ans, durant lesquelles la chose acceptée était de profaner n’importe quelle valeur parce qu’elle menait inévitablement vers la répression et l’inhumanité. Toutefois, contrairement au premier «Dégel» certains artistes pensaient que la cassure des normes idéologiques qui leur était accordée durerait toujours. Dubossarsky et Vinogradov savent que cette pause dans les années 1950 sera bientôt remplacée par une nouvelle mobilisation dans les années 1960 et qu’ainsi le prénommé «style austère» va remplacer ces peintures étudiées. La permanence des cycles et la chance de l’histoire est également une vérité irréfutable qui est présente au cœur de l’art de Dubossarsky et Vinogradov. Si les artistes de l’ère soviétique vivaient dans le présent en pensant que cela était le futur; Les artistes de l’ère post-soviétique vivent dans le présent comme si cela était le passé. Viktor Misiano. Extrait de texte traduit de l’anglais, Moscou, Février 2010.

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«Erotica.ru» 2010, Huile sur toile, 195x195 cm / «Men’s day» 2010, Huile sur toile, 195x295 cm


6 au 15 mai 2010

«Brooklyn Zoo» Changha Hwang, Tony Matelli Rassemblés dans cette exposition, ils sont complémentaires dans leur quête de la critique et de l’observation de la société de consommation américaine. La famille de Tony Matelli est originaire d’Italie, mais lui est né aux Etats -Unis tandis que Changha Hwang vient de la Corée du Sud. Ils ont choisi d’installer leur atelier à Brooklyn, cherchant l’inspiration dans ce creuzot culturel où beaucoup artistes du monde entier se rencontrent et se cotoyent en cherchant un nouvel élan d’inspiration et des conditions favorables à la création. Le titre de l’exposition «Brooklyn Zoo» fut inspiré par la bigarure et l’hétéroclite apport d’artistes étrangers venant s’y établir.

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Changha Hwang «Style» 2009, Acrylique sur toile, 84x94 cm / Tony Matelli «Weeds» 2009, Bronze peint, diverses dimensions


«Maudit» 20 mai au 2 juillet 2010

Norbert Bisky Né en 1970 à Leipzig, Allemagne Vit et travaille à Berlin, Allemagne Dans un décor bucolique, des jeunes gens athlétiques, aux visages lisses, sont mis en scène sans état d’âme. Les couleurs rendent la narration artificielle et nous projettent dans un paradis trompeur. Il peint son propre environnement et l’action se situe à Berlin Est. Dans cette exposition, sous le titre «Maudit» nous trouvons un nouveau type de peintures réalisées par Norbert Bisky. S’inspirant des visions apocalyptiques tirées du livre de la Révélation de Jean, l’artiste assemble les éléments disparates tels que des sujets classiques de l’histoire de l’art comme «Les visions de Johannes» de l’iconographies chrétienne, de la culture gay, de la terreur et des images catastrophes aussi bien que des ajouts de l’industrie et de la mode. Si l’apocalypse devait débuter, le remarqueriez-vous? Sommes-nous damnés ou heureux avec celui-ci ou est-ce simplement une autre sorte de divertissement? Nous sommes habitués à être bombardés par des milliers d’images les plus horribles à travers les médias électroniques. Un peintre devraitil répondre et inclure ces représentations dans son travail? Un travail comme «action painting (après b.a.), 2010» montre l’impossibilité d’une réaction directe dans une voie humoristique. C’est en référence à une peinture de 1984 de l’artiste américain Mark Tansey. D’une autre façon cela conduit aussi au vœu de l’artiste de maintenir le statut quo. C’est aussi une remarque sur la déclaration politique d’utiliser «l’art comme arme» qui fut autrefois un objectif important du réalisme socialisme, contexte dans lequel Bisky a grandi. L’artiste se questionne sur sa propre position à l’intérieur du médium classique de la peinture à l’huile, il ne recherche pas de réponses faciles mais vise à poser les vraies questions.

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Dans ces nouvelles peintures nous trouvons des débris et des ruines, des formes bestiales et désenchantées cherchant à survivre. Les cieux et les fonds varient du gris au bleu foncé ou au noir, laissant les jaunes purs et les rouges plus vibrants. Les couleurs et les coups de pinceaux semblent plus voulus et bougent dans des champs de structures abstraites comme dans le tableau «Maudit, 2010». Les corps ressemblent à des survivants et ils ne sont pas aussi fiers que dans les premières peintures de Norbert Bisky, néanmoins toujours aussi fortes et vibrantes. Ces travaux créent un puzzle fort pour le spectateur. Les travaux de Bisky avec ces connotations dérivent largement des différents aspects de la tendance principale de la culture. Dans cette exposition nous trouvons un ensemble de grands tableaux combinés avec une vue de plus petits tableaux suscitant dans le site une installation spécifique. Bisky va mettre différents attirails (bazar) dans l’espace de la galerie afin de souligner ses stratégies esthétiques. Il y aura aussi une série de travaux sur papier qui ne servent pas uniquement comme préparation à de plus grandes toiles. Ces aquarelles se comportent comme une expression en elles-mêmes et contrastent avec les images parfois dérangeantes. L’ensemble n’est pas un beau panorama, mais les couleurs brillantes décorent par contrastes les éléments saints de l’espoir et de la beauté et illuminent la croyance solide dans la puissance de la peinture d’aujourd’hui. Sous une apparente légèreté de propos, l’artiste nous fait pénétrer dans ses rêves et ses cauchemars. Mais est-ce vraiment une situation recomposée ou est-ce la trace indélébile dans ses souvenirs d’enfant?


«Carrie» 2009, Huile sur toile, 40x30 cm / «Maudit» 2010, Huile sur toile, 150x200 cm / «Bailout» 2008-2010, Huile sur toile, 250x200 cm


«You were here. You were there» 16 septembre au 30 octobre 2010

Luisa Rabbia Née en 1970 à Turin, Italie Vit et travaille à New York, Etats-Unis Fragilité et intimité se mêlent dans un discours autour des concepts universels tels que la vie, la mort et le temps. Luisa Rabbia produit des représentations délicates et puissantes en partant de questionnements intrinsèques à la condition humaine. Son regard est aussi perçant qu’une radiographie de l’être humain et du corps, enveloppe de nos organes vitaux. Il scrute intuitivement nos psychologies, éléments de connaissance indissociable notamment lorsqu’on est déraciné. Ce n’est donc pas par hasard que l’artiste a réalisé dans le passé une série nommé Homeless. Un arrêt sur image sur la condition d’exclusion, d’abandon et de solitude où le corps et sa posture restent les seules références sociales de l’individu. Entre la présence du corps et l’absence du regard, ces figures ne demandent pas de compassion mais nous incitent à nous interroger sur leurs pensées qui divaguent. Des corps comme des volumes des phénomènes psychiques, comme des tas d’émotions, comme résonance de la mémoire. Dans la même ligne directrice, «You were here. You were there» présente une série de des travaux inédits extrêmement subtils qui évoquent nos errances. Dans ses dessins, la finesse du trait construit des textures telles que des nervures, des rides nous racontant des histoires et marquant les traces de notre passage. D’une multitude d’enfants portés par une femme en l’absence totale de vie d’une silhouette immobile, les corps s’insèrent dans une dimension suspendue et laconique, hors de la réalité mais également loin du fantastique. Il n’y a pas une différenciation substantielle entre figures animées et inanimées car avec finesse elles englobent les surfaces dans la même fibre, la même membrane. L’œuvre de Luisa Rabbia est donc pure vibration. Entre abandon et sens d’appartenance, entre délicatesse et inquiétude. Toutes ses œuvres sont trempées des mêmes battements, des mêmes palpitations. Le trait de ses dessins pulse comme des veines, des capillaires. Des tentacules parcourent ses dessins pour nous rappeler que nous sommes liés à notre corps et à notre histoire.L’artiste interpelle nos mondes oniriques avec ses dessins sur papier et sur céramique et en réalisant des installations. D’autre part, elle manipule des photos pour en faire des collages vidéo à la façon d’un ethnographe qui rétablit des liens entre lieux et personnes éloignées, le tout avec une extrême aisance

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et cohérence. Autre élément de cohésion dans son œuvre est la couleur bleue, couleur de l’abstraction par excellence. Couleur du ciel, seul repère universel, commun à tous malgré le chaos et la mouvance du monde. Texte extrait du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser, 2010

Pourriez-vous décrire votre œuvre? Je m’intéresse à la condition humaine, la relation intrinsèque entre les choses et les hommes. Je parle de temps, d’égalité, d’isolement et de mémoire. De racines qui coulent, lient, corrodent et nourrissent, en créant des corrélations entre mondes qui apparaissent lointains mais qui se révèlent au fond très proches. L’exposition chez Charlotte Moser se focalise sur la rencontre de cultures différentes, sur les projections liées au déplacement d’un endroit à l’autre. L’absence continuant d’exister et perdurer dans un lieu qui vient d’être quitté. Quelles sont les références auxquelles vous faites appel? Je me suis formée dans le milieu de l’Arte Povera à Turin. Dans mon parcours j’ai été très influencée par Henry Michaux, Hans Bellmer, Alighiero Boetti et Louise Bourgeois. Depuis dix ans ma recherche se poursuit selon un parcours indépendant et très personnel. De quelle manière aimeriez-vous que votre œuvre soit perçue? J’essaie de ne pas fermer mon travail dans un concept qui nécessite d’être expliqué car j’espère que l’observateur trouve un langage à lui pour dialoguer avec l’œuvre. Néanmoins je m’intéresse à une lecture qui soit à la fois sensible et conceptuelle car je crois que les deux lectures contribuent à une compréhension complète du travail. Quelle est la part intime de votre œuvre? Plutôt qu’intime, je parlerais de partie psychologique, étant donné que je m’intéresse aux activités sensitives, affectives et mentales de l’homme. Pieranna Cavalchini, Curateur du Isabella Stewart Gardner Museum in Boston. Texte extrait de l’interview de Luisa Rabbia, Boston, 2009.


Série «The Other» 2010, Crayon blanc et acrylique sur papier, 25x25 cm


12 novembre 2010 au 14 janvier 2011

«A vos papiers» Norbert Bisky, Céline Burnand, Robert Combas, Marc Desgrandchamps, Stefan Hirsig, Tony Matelli, Stéphane Pencréac’h, Luisa Rabbia, James Rielly, David Scher, Daniel Schlier, Christian Vetter, Eric Winarto Voilà quelques années que le dessin reprend ses lettres de noblesse. Ce fut le premier mode d’expression de l’humanité. Depuis le 16e siècle, l’art occidental en est imprégné, non pas comme une ébauche préalable à une peinture ou à une sculpture, mais comme un regard unique de la pensée. Il s’invente et se réinvente au cours de la deuxième moitié du 20e siècle dans sa nature et dans son expression. De jeunes artistes contemporains font de cet art leur territoire de prédilection. L’emploi de matériaux simples comme le papier, l’encre, le crayon etc., excite leur imagination. Dans cette exposition collective nous avons fait appel à des artistes pour lesquels cette forme d’art fait partie intégrante de leur travail. Il semble confidentiel mais en même temps sensible, de lecture immédiate et d’expression dynamique, ralliant le réel au rêve. Son côté spontané nous procure d’intenses émotions. Cette exposition variée vitalise l’imagination, elle étonne par sa diversité en rétablissant le mystère de la création. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «A vos papiers» Galerie Charlotte Moser. Novembre 2010-Janvier 2011.

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Céline Burnard «Le mariage» 2009, Fusain sur papier, 150x240 cm / James Rielly «Is it in the box» 2010, Aquarelle, 76,5x56,5 cm / Stefan Hirsig «Gestalten der Nacht 1» 2010, Crayon et encre de chine sur papier, 74,5x46,8 cm


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Luisa Rabbia «Travels with Isabella, Travel scrapbooks 1883-2008» 2008, 26’30 loop, édition of 6+1 a,p, Vidéo / Eric Winarto «Sans titre» 2010, Crayon, encre et huile sur papier, 40x30 cm / Christian Vetter «H1» 2009, Huile sur papier, 42x29,7 cm Norbert Bisky «Schlammschlacht» 2010, Crayon et aquarelle sur papier, 31x41 cm / Daniel Schlier «Olivia III» 2010, Dessin, aquarelle et lapis lazuli, 40x30 cm


1 1 20 k o o r b a n a h S Stephen J. nt» E m _ à _ _ l i Expo «ƒ r David Sche to r a n i W c i r E r u e u s e L a Natach tati» i s o i r u C d Expo «A



«The man who makes a beast of himself» 27 janvier au 10 mars 2011

Stephen J.Shanabrook Né en 1965 à Cleveland, Etats-Unis Vit et travaille à New York et Moscou Samuel Johnson a écrit: «Celui qui devient bête se libère de la douleur d’être humain». La réflexion sur cet éternel conflit entre douleur humaine et emprise animale représente le point de départ des nouvelles sculptures de Stephen J. Shanabrook. Le thème évoque l’antagonisme entre vulnérabilité et vigueur, déficience et résistance, limite et dépassement. Dans cet état d’opposition qui obligerait à prendre partie, Shanabrook décide de cristalliser les divergences comme pour les exorciser, retrouvant l’accord dans la discordance, transformant le contraste en dialogue. Son regard sur la condition humaine explore depuis toujours dans ses œuvres la réciprocité de l’univers du désirable et celui du répugnant. Plutôt que porter un jugement Shanabrook décide d’appliquer ce qu’il définit de la «chirurgie émotionnelle». Dans le magma d’objets et références, il dompte les formes pour nous restituer l’immuable. Ces moments arrêtés, figés dans des images surréalistes, sont l’expression même de la transition entre le liquide au solide dans le processus, entre l’humain et l’animal dans le conceptualisation. Dans la série «Throw-up» la combinaison de plastique fondu et masques de visages humains exprime le combat agité entre le figuratif (la douleur) et l’abstrait (la bête). Pourquoi l’artiste nous parle donc de rejet? Peut-être il nous incite à ne pas avoir peur de nos contradictions en dépassant les préceptes, non dans un esprit de révolte mais dans la recherche d’une relation au monde plus directe, plus intuitive et plus indulgente. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «The man who makes a beast of himself» Galerie Charlotte Moser, Janvier-Mars 2011.

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«Uncrusifiction» 2011, Plastique fondu et caoutchouc, 79x30x17 cm / «Morning is sometimes night» 2011, Plastique fondu, (quadryptique) 90x97x1 cm


17 mars au 7 mai 2011

«ƒil__à_mEnt» AES+F, Ghada Amer, Alighero Boetti, Daniele Buetti, Tami Ichino, Natacha Lesueur, Daniel Schlier, Shinique Smith, Claude Viallat «Lorsqu’on jette un regard sur la création, une sorte de musique mystérieuse apparaît…» Extrait de Victor Hugo. Le fil, dont l’origine se perd dans la nuit des temps, est issu de plantes (écorce, chanvre et lin), de chenilles à soie ou de matières synthétiques. Il continue à interroger et à fasciner les artistes par sa texture, sa maniabilité, sa souplesse et son pouvoir d‘intégration à d’autres matériaux. Il peut se transformer en tissu, en broderie, en macramé et en dentelles. La création du tissu est issue de l’esprit humain. Cette métamorphose se décline de mille façons. Elle permet de constater que de nouvelles technologies ont émergé et que leurs utilisations auront un effet majeur sur le futur. Elle permet un échange culturel constant, sorte de voie vers l’avenir. Elle engendre une expression culturelle artistique qui focalise les perceptions. Le fil travaillé devient mode. C’est cette métamorphose que nous avons voulu vous montrer dans cette exposition. Nous avons fait appel à des artistes qui ont su dompter son essence pour en faire des œuvres d’art. Ils se sont appropriés ses qualités pour en faire des sculptures, des tableaux, des installations et des photographies. Ils recherchent son identité entre archaïsme et nouvelles technologies. Anticonformistes, les artistes aspirent à la diversité, à l’individualisme, en un mot, à la liberté. Les artistes y traitent le rapport entre l’inconscient et la représentation de soi. Ils nous font découvrir un monde magique et nous offrent des perceptions sorties de l’inconscient. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «ƒil__à__m nt» Galerie Charlotte Moser, Mars-Mai 2011.

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Ghada Amer «Les mariés» 1995, Acrylique et broderie sur toile 157,5x157,5 cm / Tami Ichino «Mizuhiki (grue)» 2010, Acrylique sur toile, 180x130 cm / Daniele Buetti «Blue fist» 1998, Boite en aluminium, 160x135 cm



Shinique Smith «No one’s little girl» 2007, Technique mixte sur bois, 152,4x101,6x10,2 cm / Natacha Lesueur «Sans titre» 2008, Ilfochrome sur dibond, 140x100 cm, 1/5 Daniel Schlier «Le chien pense (à Giorgione)» 2000, Huile et punaises sur feuille d’alu, aquarelle et encre sur soie, 92x124 cm / AES+F Group «Islamic project» 2000, Impression sur soie et coton coloré à la main, 200x200 cm, 5/8


«Spot Check» 20 mai au 15 juillet 2011

David Scher Né en 1952 à St. Louis, Etats-Unis Vit et travaille à New York et à Marseille «Spot Check» titre de sa nouvelle exposition, est un terme ayant plusieurs interprêtations. David Scher aime se jouer des ambiguïtés en incluant aux mots, images et sons. Le groupe de peintures et de dessins qui seront présentés, établissent un champ de visions imaginaires comme des villes d’une seule rue, des tables de jeux, des cartes géographiques, des linges, des cieux et des pages. Plusieurs visions peuvent être retournées car elles n’ont ni nord ni sud, ni gauche ni droite. Ce sont des textes s’assemblant par eux-mêmes, des discours donnés comme indicateurs, fragments, traces et marques. Ces peintures sont une promenade autour d’une chambre, une danse à travers le sol, un jeu de cartes, un jeu de billard, un monde d’extrêmes aux barrières soulignées par un crayon. Il égrène ses signes énigmatiques comme de milliers de notes dans une partition au rythme infernal et fragmenté par des ruptures aléatoires. Il est des moments où tout est peuplé et d’autres où tout est silence. La plupart des actions arrivent à la limite de son travail. L’endroit où l’œuvre rencontre le mot où le cadre est défini par l’œuvre elle-même. Côtes aux lignes denses, bord de route, place de village, jeux de rôle, table à manger, graphisme, champs, œuvre d’art. Dans un style très délié, il dessine ses visions comme d’autres écrivent des poèmes en rassemblant sur une même feuille de papier, ces fragments de vie selon un ordre imprévisible. Parfois le dessin se fait nerveux et ressemble plus à des milliers de signes ou à une écriture tachiste qui semble avoir implosé en son centre et qui irradie de faisceaux entremêlés. David Scher utilise très librement l’aquarelle, la gouache, le crayon, l’encre et le collage dans un même dessin sur papier. Mais il déploie ses talents aussi sur des supports très différents: huile sur toile, impression photo, musique, poésie et écran de vidéo. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «Spot Check» Galerie Charlotte Moser, Mai-Juillet 2011.

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«Bustelo» 2011, Technique mixte sur papier, 56x76 cm / «Transit» 2011, Technique mixte sur papier, 56x76 cm


15 septembre au 30 octobre 2011

Eric Winarto Né en 1980 à Kualalumpur, Malaisie, Vit et travaille à Genève, Suisse, depuis 1995 Depuis notre première exposition, en 2006, Eric Winarto a assis ses convictions, élargi son sujet et modèle ses paysages avec une maturité étonnante pour ce jeune artiste. Sa vision panoramique et spectaculaire du paysage est augmentée par l’effet fluorescent d’une partie de la peinture. Il travaille soit par opposition de couleurs chaudes et froides, renforçant le côté tragique et effrayant du sujet soit par un jeu de peintures blanches ou/et fluorescentes. Dans ce jeu d’alternance de peintures blanches, le mystère se lève dès que l’on allume la lumière noire, car le tableau apparaît avec ses reliefs et ses sujets. Dans ces paysages désertiques, l’arbre est au centre de son sujet, il structure de manière géométrique l’espace pictural. Il permet de donner à voir un monde avec ses symboles de vie et de mort. Eric Winarto crée un univers féerique par le monde étrange de la forêt où les oiseaux cohabitent avec les esprits. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «Eric Winarto» Galerie Charlotte Moser, Septembre-Octobre 2011.

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«La tempête silencieuse III» 2011 / «Blacklight Selva» 2011 / «La tempête silencieuse II» 2011 / Acryliques fluorescent sur toile, lumière noire, 110x220 cm


«Événement miroir» 2 au 16 novembre 2011

Natacha Lesueur Née en 1971 à Cannes, France Vit et travaille à Paris, France A l’occaison de la sortie de la monographie éditée par le MAMCO (musée d’art moderne et contemporain à Genève) sur Natacha Lesueur, nous effectuons cette exposition «Flash» sur les derniers travaux de l’artiste. En effet, il nous a semblé important de présenter, malgré la constance de son travail, cette nouvelle recherche dans l’élaboration de sa pensée et dans l’irruption de la matière. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «Evénément miroir» Galerie Charlotte Moser, Novembre 2011.

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«Edouard Ropars» 2008, Epreuve lambda Ilfochrome contrecollée sur aluminium, 120x76 cm / Edouard Ropars, 2011, Epreuve pigmentaire sur papier fine art, contre-collée sur aluminium, 100x77 cm «Sans titre» 2003, Epreuve lambda Ilfochrome contrecollée sur aluminium 110x88 cm


19 novembre 2011 au 10 janvier 2012

«Ad Curiositati» Robert Combas, Tami Ichino, Natacha Lesueur, Tony Matelli, Peter Saul, Eric Winarto A partir d’un éventail d’œuvres singulières élaborées par les artistes de la galerie, cette exposition nous montre toute la palette de l’imaginaire de ces derniers. Sur le principe d’un cabinet de curiosités, lieu où étaient entreposés et exposés des objets collectionnés avec un certain goût de l’inédit, nous avons composé une exposition de tableaux et d’objets créés ou modifiés par les artistes. Parfois, les œuvres présentées seront dans la mouvance du travail de l’artiste et parfois nous découvrirons un goût prononcé pour le bizarre et les éléments spectaculaires. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «Ad Curiositati» Galerie Charlotte Moser, Novembre-Janvier 2012.

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Robert Combas «Sans titre» (Tête), 1994, Acrylique sur vynil, D 30 cm / Picasso «Taureaumachie», 1956, Empreinte originale sur céramique éditée à Madura, D 44 cm / Peter Saul «Autoportrait» 2008, Céramique peinte, D 17 cm Eric Winarto «Blacklight selva dans box» 2011, Acrylique fluorescent sur toile, 65x50 cm / Tony Matelli «Cross hairs» 2011, Mixte sur miroir, 127x76 cm / Tami Ichino «Teruterubôzu 3», 2011, Acryllique sur bois, 50x30 cm



2012 Robert Combas Xie Lei James Rielly Expo ÂŤVisage et Po rtraitÂť Wolfgang Betke


«Hommage» 2 février au 3 mars 2012

Robert Combas Né en 1957 à Lyon, France Vit et travaille à Paris, France Célèbre dès la fin de ses études, en 1980, Robert Combas s’impose comme chef de file du mouvement de la «Figuration Libre». Sa peinture spontanée et libre ne laisse pas indifférent. Il se joue des codes et des principes, il les détourne. Il innove en visionnaire éclairé, solide, convaincu et joyeux. Avec ses grands aplats de peintures aux couleurs vives et éclatantes, sur lesquels se détachent des personnages soulignés par un gros trait noir, il imprime à ses tableaux un rythme très rock qui swing. Outre ses personnages qui semblent danser sur la toile, se détachent une multitude de héros, de têtes, d’animaux, de fleurs et d’objets qui fourmillent et animent le thème. Cette exposition «Hommage» est réalisée en regard à l’exposition 2012 «Greatest Hits» du Musée d’art contemporain de Lyon. En effet, il était grand temps que sa ville natale lui prête ses cimaises pour illustrer une carrière importante. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «Hommage» Galerie Charlotte Moser, Février-Mars 2012.

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«Don Quichotte» 1996, Acrylique sur toile, 209x256 cm


«Specimen pour les Jeux Olympiques» 1992, Acrylique et lithographie sur papier, 82x60,5 cm / «Affiche Montreux Jazz» 1992, Sérigraphie sur papier, 100x70 cm / «Pop music» 1998-1999, Technique mixte sur toile, 61x46 cm


«Xie Lei» 24 mars au 27 avril 2012

Xie Lei Né en 1983 à Huainan, Anhui, Chine Vit et travaille à Paris, France Xie Lei est diplômé de l’Académie Centrale de Chine à Pékin, puis en 2010 de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris avec félicitations du jury. Pour sa première exposition à Genève, il a réalisé un ensemble de tableaux qui nous font entrer dans un monde imaginaire et onirique. «Qui s’inspire des rêves, est inspiré par le rêve». Prenant son inspiration du monde réel, il réinvente un monde inspiré par les traditions de métaphores chinoises et de symboles. Il créé un univers pur et simple où sont présents parfois des animaux, notamment des oiseaux et des papillons. Ils sont peints dans des situations imaginaires, absurdes et impossibles. Ce monde animal semble être le miroir de celui des hommes. Lorsqu’il peint des personnages, ceux-ci se trouvent dans une situation étrange souvent impuissants devant leur destin. Ces compositions picturales illustrent des propos subtils, où l’impression immédiate doit être corrigée par une observation plus soutenue afin de décortiquer le discours du tableau. Son sujet est longtemps pensé et réfléchi. Il le fabrique, l’imagine puis sans dessin préparatoire, peint son sujet sur une toile en touches nerveuses, rapides et incisives. La Chine est un pays où les extrêmes s’affrontent, où les contradictions sont présentes et où le bien et le mal se déchainent. La puissance des thèmes évoqués dans les tableaux de Xie Lei illustre l’illogisme, les associations imprévues et contrastées. Xie Lei utilise une palette de peinture fluide et transparente. Ses couleurs très travaillées vont du pastel au rouge éclatant en fonction du motif du tableau. «Xie Lei vit sa peinture comme une aventure dont il veut explorer les impossibilités». Texte extrait du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser, 2012.

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«Enchanted» 2012, Huile sur toile, 170x207 cm / «Messenger» 2011, Huile sur toile, 50x40 cm / «Hovering» 2011, Huile sur toile, 27x35x cm / «Looking Further, Thinking Bigger» 2011, Huile sur toile, 49,5x39,7 cm / «Selig sind...» 2012, Huile sur toile, 160x200 cm


«Nothing and Something» 4 mai au 22 juin 2012

James Rielly Né en 1956 à Wrexham, Pays de Galles Vit et travaille à Toulouse, France Les peintures narratives de James Rielly envoutent, choquent et surprennent au premier regard. Ses tableaux sont traités, en apparence, avec une certaine simplicité. Ils représentent la figure humaine ou le visage avec une gamme chromatique réduite aux couleurs primaires et pastel. L’artiste peint ses sujets avec une crudité naïve, il les met en scène sur des fonds traités en aplats, dépourvus de décorum. La peau de la peinture, lissée ou tamponnée en granules fins, assimile le motif (le visage ou le corps) à l’aplat des fonds lui tenant lieu de support. Le charme de ces peintures tient à la technique employée et en particulier à la gamme des couleurs. Les surfaces lisses stimulent l’imagination et les teintes pastel nous renvoient à notre inconscient. La mise en scène évoque un moment de pose chez un photographe avec ce presque rien d’un objectif voyeur. Sans pudeur il nous montre un monde où le temps semble s’immobiliser et où les personnages sont dépourvus de pensées. La vision de l’image proposée reflète des personnages très présents mais dont la pose semble artificielle. Derrière cette rigidité voulue, l’artiste séduit par son caractère très britannique de nonsense et d’humour. En effet, l’humour ne représente-t-il pas pour un anglais la liberté? Tirant son inspiration de journaux populaires à gros tirage tels que le Sun ou le Mirror, les tableaux de cet artiste parlent de la vie quotidienne et dénoncent les déviances de la vérité. Avec James Rielly, le spectateur est prié d’imaginer tout ce qu’on lui cache.

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«Contaminate the environment» 2012, Huile sur toile, 203x183 cm / «Breakfast» 2012, Huile sur toile, 50x61 cm / «Party Fear» 2012, Huile sur toile, 203x183 cm


13 septembre au 26 octobre 2012

«Visage et Portrait» Norbert Bisky, Iris Von Dongen, Valery Koshlyakov, Natacha Lesueur, Tony Matelli, Peter Saul, Xie Lei, Yan Pei-Ming Cette nouvelle exposition collective envisage, sur une note contemporaine, un genre très ancien: le portrait. Laissons-nous guider par les artistes actuels qui inventent de nouveaux itinéraires. Avec la représentation d’un visage, l’artiste nous invite à une relation directe avec la connaissance et la jouissance. Il envahit notre pensée, c’est une identité visible dont les critères, dans un flux de sensations, nous encerclent dans un souffle où s’offrent rêves, fantasmes, conflits et doutes. Le visage c’est aussi un regard d’où s’échappe et se transmet une musique et des paroles silencieuses qui sont ressenties par nos sens en éveil. C’est un monde fascinant dont l’artiste cherche à percer, audelà de la surface, l’âme d’un être. Le portrait est une évocation d’une physionomie symbolique où tout retentit: conflits, doutes, recherche de la vie, empreinte des sens et rencontre avec soi-même. Bien que visuel, il peut refléter la personnalité intérieure comme extérieure du modèle. C’est une évocation qui comprend parfois les propres traits du personnage ou de l’artiste. Le contexte, l’allure, les habits tout concoure à imager cette présence silencieuse qui retentit comme à la recherche de la vie et dégage une pétillante interrogation de nos sens en éveil. Les artistes, par une brillante méditation sur l’illusion, nous entrainent dans un perpétuel questionnement du réel. Texte extrait du communiqué de presse, Galerie Charlotte Moser, 2012.

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Iris von Dongen «The Occasion» 2009, Crayon, pastel, fusain et aquarelle sur papier,216x112 cm / Valery Koshlyakov «Socrate» 2011, Acrylique, huile et markers sur toile, 200x145 cm



Xie Lei «Bolero» 2012, Huile sur toile, 80,5x81 cm / Yan Pei-Ming «Lewis Hamilton» 2012, Aquarelle sur papier, 76x56 cm / Yan-Pei Ming «Niki Lauda» 2012, Aquarelle sur papier, 76x56 cm Peter Saul «Sad cubist head» 2002, Acrylique et crayon sur papier, 101,5x76,5 cm / Peter Saul «Hitler’s Brain» 2008, Acrylique et crayon sur papier, 66x76 cm


«Yet to be titled» 10 novembre au 22 décembre 2012

Wolfgang Betke Né en 1958 à Düsseldorf, Allemagne Vit et travaille à Berlin, Allemagne Ses tableaux sont à la fois figuratifs et abstraits dans une composition très libre en fonction des mediums employés. «Tout est possible en art, de la même manière que l’humain est capable de tout». Cette liberté coïncide aussi avec une liberté de la mémoire: «chacun peut y regarder ou y découvrir quelque chose de différent». Wolfgang Betke commence souvent plusieurs peintures à la fois dont le traitement peut prendre des mois voire même des années. Quand il commence un tableau, il cherche à tout oublier. Il peint avec souplesse et facilité, alternant les couleurs vives et pastel provoquant une sensation de fractures des motifs, notamment la tête du personnage semble disparaitre dans une visibilité brumeuse. Il développe son travail en agissant directement sur ses œuvres provoquant une réaction à l’action. Il abrase ses tableaux, il y colle des papiers, des extraits de magazines, des notes et des posters. Il transforme l’image qui prend l’aspect d’une fresque altérée ou d’un mur archéologique. Comme Munch, il n’aime pas les tableaux lisses. Mais l’artiste poursuit diverses approches. Il ne se restreint pas à une discipline. Il compose et lit ses textes ou ses poèmes dans des performances à la radio ou dans des centres culturels. Il accompagne cette lecture en y associant la musique de compositeurs contemporains. Tout ceci intervient en relation avec son travail pictural. Texte tiré du communiqué de presse de l’exposition «Yet to be titled» Galerie Charlotte Moser, Novembre-Décembre 2012.

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«Irgendwas mit Medien» 2011, Huile et collage sur toile, 120x90 cm / «Persönlichkeitentwicklung II» 2011, Technique mixte sur aluminium, 161x98,5 cm / «Erstens will ich fröhlich sein» 2012, Technique mixte sur aluminium, 156x125 cm




s e t s i t r A



AES+F GROUP ARZAMASOVA TATIANA Née en 1955 à Moscou, Russie Vit et travaille à Moscou, Russie

EVZOVICH LEV Né en 1958 à Moscou, Russie Vit et travaille à Moscou, Russie

SVYATSKY EVGENY Né en 1957 à Moscou, Russie Vit et travaille à Moscou, Russie

FRIDKES VLADIMIR Né en 1956 à Moscou, Russie Vit et travaille à Moscou, Russie

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Angels-Demons» Parade-Anna Schwartz Gallery, Melbourne and International Arts Festival, Australie «AES+F-The Feast of Trimalchio» Art Statements Gallery, Hong Kong, Chine 2010 «The Feast of Trimalchio» Triumph Gallery, Moscou, Russie «The Feast of Trimalchio» Garage Center for Contemporary Culture, Moscou, Russie 2009 «Defile» Knoll Galerie Wien, Vienne, Autriche «AES + F» Danube Festival, Stadtsaal, Krems, Autriche «Angles-Demons Parade» Lille 3000, France «Europe, Europe» Lille, France «Working progress» Triumph Gallery, Moscou, Russie «Aesthetics of Violence» Haifa Museum of Art, Israël 2008 «Last Riot» Ruzicska Gallery, Max Gandolf Library, Salzbourg, Autriche «Macro» Musée d’art contemporain de Rome, Italie 2007 «AES+F» Art Statements Gallery, Hong Kong, Chine «MUTATIONS I» Moscow Museum of Modern Art, Moscow House of Photography, Russie «AES+F. LAST RIOT 2» The Sotheby’s Institute of Art, Londres, Angleterre «AES & AES+F Retrospective» The State Russian Museum, St. Petersbourg, Russie «Le vert Paradis» Passage de Retz, Paris, France «AES+F» Station Museum of Contemporary Art, Houston, Etats-Unis

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EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «A Wake Still Lives and Moving Images» Momentum, Berlin, Allemagne «Role Models (Role Playing)» Rudolf Budja Galerie / Artmosphere Salzburg, Autriche «Gambatte Humanity!» Art Statements Gallery, Hong Kong, Chine «Fil-a-mEnt» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2010 «History of Russian Video Art. Volume 3» MMOMA, Moscow museum of modern art, Moscou, Russie «Boomerang Perm Biennial of Graphic Arts» Perm Museum of Contemporary Art, Russie «Transformation» Museum of Contemporary Art Tokyo (MOT), Japon «Contrepoint, l’art contemporain russe. De l’icône à l’avantgarde en passant par le musée» Musée du Louvre, Paris, France «Panorama» Knoll Gallery Budapest, Hongrie 2009 «UNCONDITIONAL LOVE» Arsenale Novissimo, 53e Biennale de Venise, Italie «Born In USSR» Ministry of Foreign Affairs, Berlin, Allemagne «21 Russia» Pinchuk Art Center, Kiev, Ukraine «Cuban Biennale» Havane, Cuba 2008 «Russian Dreams» Bass Museum of Art, Miami, Etats-Unis «Kandinsky Prize» Exhibition of short list nominees, Riga, Lettonie «Video Zone 4» The 4th International Video Art Biennial in Israel, CCA Rachel & Israel Pollak Gallery, Tel Aviv, Israël «Luccadigitalphotofest» Palazzo Guinigi, Lucca, Italie «Korean Biennale» Séoul, Corée «Click, I Hope» Russian Pavilion, Biennale de Venise, Italie 2007 «Art Basel 38» Bâle, Suisse «Artissima» Turin, Italie «Mutations I» European Month of Photography, exposition itinérante, Europe «Marats Choice» A special project for 2nd Moscow Biennale of Contemporary Art, State Central Museum of Modern History of Russia, Moscou, Russie «Art Brussels» Brussels Expo, Brussels, Belgique «Mutation I» Musa Museum, Vienne, Autriche

GEORG BASELITZ Né en 1938 à Hans-Georg Kern, Allemagne Vit et travaille à Münich, Allemagne EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Baselitz sculpteur» MAMARC, Musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Paris, France «A la pointe du trait» Musée Cantini, Marseille, France «Peintures récentes» Pinacothèque de Sao Paolo, Brésil «Georg Baselitz. The early sixties» Michael Werner Gallery, New York, Etats-Unis «Georg Baselitz. 25 jahre Meisterwerke» Niels Borch Jensen Galerie & Verlag, Berlin, Allemagne 2010 «Paris-Karlsruhe-Berlin. Vents d’est et d’ouest» Musée Würth France Erstein, France

«Big Night (Remix)» Xylographies Galerie Catherine Putman, Paris, France «Georg Baselitz» Galerie Thaddaeus Ropac, Paris, France «Georg Baselitz, monumental sculptures, paintings and aquarelles» Galerie Thaddaeus Ropac, Paris, France «Remix» Musée d’art contemporain, Helsinki, Finlande 2009 «Rétrospective Georg Baselitz. 30 Jahre Skulptur» Musée Frieder Burda et à la Staatliche Kunsthalle Baden-Baden, Allemagne «Baselitz. 30 Jahre Malerei» Museum Frieder Burda, Baden-Baden, Allemagne «Georg Baselitz/1960-2008» Galerie Rudolfinum, Prague, République-Tchèque «Georg Baselitz. Mrs Lenin and the Nightingale» White Cube, Londres, Angleterre 2008 «GEORG BASELITZ ø VIERZEHN HOLZSCHNITTE» Galerie Sabine Knust Maximilian Verlag, Münich, Allemagne «Baselitz auf Papier» Pinakothek der Moderne, Münich, Allemagne «Georg Baselitz. La Grande Notte in Bianco» Gagosian Gallery, Rome, Italie «Georg Bazelitz, 23 January 1938» CFA, Contemporary Fine Arts, Berlin, Allemagne 2007 «Retrospective» Royal Academy of Arts, Londres, Angleterre «Georg Baselitz» Museo Civico di Belle Arti, Lugano, Suisse «The bridge Ghost’s Supper» Contemporary Fine Arts, Berlin, Allemagne «Russenbilder» Musée d’art moderne de Saint-Etienne, France «Remix» Musée d’Albertina, Vienne, Autriche EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Dark Christmas» Leo Koenig Inc., New York, Etats-Unis «Babylon. Stadtgesichter» Galerie Lelong-Zürich, Suisse


«FLOWERS FOR SUMMER» Michael Werner Gallery, New York, Etats-Unis «Georg Baselitz, Eugène Leroy & Albert Oehlen» Nicolas Krupp, Bâle, Suisse «Zwischen Film und Kunst. Storyboards von Hitchcock bis Spielberg» Kunsthalle in Emden, Allemagne «Swan Stage. German Artists Paperwork Exhibition» With Space Gallery Beijing, Pékin, Chine «Hyper Real. Kunst und Amerika um 1970» Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aix-la-Chapelle, Allemagne 2010 «All you can wish for...» Galerie Clairefontaine, Luxembourg, Luxembourg «30 Jahre Galerie Wolfgang Gmyrek» Galerie Wolfgang Gmyrek, Düsseldorf, Allemagne «Calder to Warhol: Introducing the Fisher Collection» SFMOMA, San Francisco Museum of Modern Art, Etats-Unis «Villa Romana a Firenze: 105 anni di residenze per artisti» CAMeC, Centro de Arte Moderna e Contemporanea della Spezia, La Spezia, Italie «Nueva Tripulación para el Pequod» Colección de arte contemporáneo Fundación la Caixa» TEA. Tenerife Espacio de las Artes, Santa Cruz de Tenerife, Espagne «GEORG BASELITZ and his relationship to the Swedish artists Carl Fredrik Hill, Ernst Josephson and August Strindberg» Kalmar konstmuseum, Suède 2009 «Wahlverwandtschaften II. Neues Museum Weimar» Weimar, Allemagne «Diamonds & Pearls» Lullin + Ferrari, Zürich, Suisse «Baselitz Kirchner» Galerie Henze & Ketterer, Wichtrach, Berne, Suisse «From Dürer to Gober 101 Master Drawings from the Kupfe rstichkabinett» Kunstmuseum Basel, Bâle, Suisse «Kunst und Kalter Krieg. Deutsche Positionen 19451989. Art of Two Germanys/Cold War Cultures» Deutsches Historisches Museum, DHM, Berlin, Allemagne «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2008 «UBS Openings: Paintings from the 1980s» Tate Modern, Londres, Angleterre «Gouge: The Modern Woodcut 1870 to Now» Hammer Museum, Los Angeles, Etats-Unis «Œuvres graphiques contemporaines» Musée des BeauxArts de Caen, France «Wasser, Farbe, Licht. Ausgewählte Aquarelle aus der Graphischen Sammlung» Städel Museum, Frankfort, Allemagne «The Immediate Touch: German, Austrian, Swiss Drawings from St. Louis- Collections, 1946-2007» Saint Louis Art Museum, Etats-Unis 2007 «Kunst nach 1970 aus der Sammlung der Albertina» Vienne, Autriche «Georg Baselitz + Benjamin Katz, die Richtung stimmt» Kunstmuseum Bremerhaven, Allemagne «Weltempfänger. 10 Jahre Galerie der Gegenwart» Hamburger Kunsthalle, Hambourg, Allemagne «Group Show» Galerie Leu, Münich, Allemagne «Poetry in Motion» Galerie Beyeler, Bâle, Suisse

BEN Né en 1935 à Naples, Italie Vit et travaille à Nice, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Ben-Et après ça?» Galerie Lara Vincy, Paris, France 2010 «Ben 100 % Occitam» Galerie Sollertis, Toulouse, France «Rétrospective Ben» Musée d’art contemporain de Lyon, France 2009 «Ils se sont tous suicidés» Galerie Daniel Templon, Paris, France 2008 «La vie de tous les jours» Galerie Catherine Issert, Saint Paul de Vence, France «Ben se mouille» Collection de Ben à l’atelier Soardi, Nice, France «L’art est partout» Espace Jacques Villeglé à Saint Gratien, France «Qui est Ben (Who is Ben)» Musée Vostell-Malpartida de Cáceres, Espagne

2009 «El tiempo del Arte» Fundación PROA, Buenos Aires, Argentine «Esposizione Universale» GAMeC, Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea di Bergamo, Bergame, Italie «Fluxus East» Kunsthallen Nikolaj, Copenhague, Danermak «Spazio Libro d’Artista» Palazzo Manganelli, Catane, Italie «CHARLES DREYFUS-TAKAKO SAITO-BEN VAUTIER: Le summum du luxe Fluxus» Galerie Lara Vincy, Paris, France 2008 «Who killed the painting?» Staatliches Museum für Kunst und Design, Nürenberg, Allemagne «Fluxus East. Fluxus networks in central eastern Europe» Kumu Art Museum, Tallinn, Estonie «…einen AUGEN-Blick, bitte!» «Please cast an eye…!» Kunstverein Bad Salzdetfurth, Bodenburg, Allemagne «Call it what you like» Collection Rik Reinking, Kunst Centret Silkeborg Bad, Danemark «Lost Paradise-Der Blick des Engels» Zentrum Paul Klee, Berne, Suisse «Peripheral vision and collective body» MUSEION, Bolzano, Italie «Tschau Sepp» Museum Tinguely, Bâle, Suisse 2007 «Clin d’œil à l’Ecole de Nice» Galerie Vision Futur, Nice, France «Im Wort» Kunsthalle Göppingen, Allemagne «20 ans du Musée d’Art Moderne. L’art après 1960 dans les collections» Musée d’Art Moderne de Saint-Etienne, France «Fluxus East» Künstlerhaus Bethanien, Berlin, Allemagne «Evidence of Movement» The Getty Research Institute, Los Angeles, Etats-Unis «Who’s got the Big Picture?» Muhka Museum voor Hedendaagse Kunst Antwerpen, Anvers, Belgique «Artisti, parole, immagini dal 1960 al 1968» Fondazione Sandretto Re Rebaudengo, Ciriè, Italie «Swiss Mad» Präzision und Wahnsinn Kunstmuseum Wolfsburg, Allemagne

WOLFGANG BETKE Né en 1958 à Düsseldorf, Allemagne Vit et travaille à Berlin, Allemagne 2007 «L’arte dei limiti» Galleria Il Ponte, Florence, Italie «Je n’arrive pas à m’arrêter» Galerie Guy Pieters, Knokke-le-Zoute, Belgique «Ben chez Pietro Manzoni» JZ ART Trading, Milan, Italie «Il sapere dell’ego» Chiesa di San Paolo, Modène, Italie «Tutto è ego» Studio d’Arte Fioretti, Bergame, Italie «Ben exagère» Espace Culturel Suisse, Marseille, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Fluxus In Germany 1962-1994» Centro Andaluz de Arte Contemporaneo, Seville, Espagne 2010 «Buon domani/A better tomorrow» Studio Stefania Miscetti, Rome, Italie «Pieces Uniques» Galerie Artaban, Paris, France «Ansichten V-Kunst und Sprache» QuadrART Dornbirn, Autriche «The Good, The Bad & the Ugly» Cultuurcentrum Mechelen, Pays-Bas

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2012 «Yet to be Titled» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2011 «One good painting with ten holes is better than ten bad paintings without holes» Galleri Opdhal, Stavanger, Norvège 2010 «Ich war so gern Dein Schmuckeremit» Galerie Aurel Scheibler/Scheibler Mitte, Berlin, Allemagne «Solopräsentation auf der Armory Show New York» Galerie Aurel Scheibler, Berlin, Allemagne 2009 «Fern von treibjagd und position, fliessend unter Dingen mit» Galerie Thomas Flor, Düsseldorf, Allemagne 2007 «Non zyi Ut opium» Galerie Thomas Flor, Düsseldorf, Allemagne «Laube, Treibe, Öffnung» Galerie K4, Münich, Allemagne 2005 «Deren bart um den tisch herum wächst und wächst, dreimal, siebenmal, neunmal» Manoir de Cologny, Genève, Suisse EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2012 «The Cross Shown» Nuova galleria Morone, Milan, Italie

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2011 «Menschenbilder» Arbeiten ausder Sammlung zeitgenössischer Kunst der Budesrepublik Deutschland im Roselius, Museum Worpswede, Allemagne 2010 «Who They, What Do and Why…» Gemeinsam mit Andreas Fischer, Kalten Hewel, Constantin Wallhäuser. Kunstverein Koelnberg, Cologne, Allemagne «Wenn die Nacht am tiefsten ist, ist der Tag an nächsten» Stern Picasso Gallery, Londres «Frieze Art Fair» Galerie Aurel Scheibler, Berlin, Allemagne «Art Basel» Galerie Aurel Scheibler, Berlin, Allemagne «Art Cologne» Galerie Aurel Scheibler et Galerie Thomas Flor, Allemagne «Weessen, kuratiert von Marin G. Schmid und Seok Lee» The Forgotten Bar, Berlin, Allemagne 2009 «Flugversuch mit Spurenkammer» Galerie Kienzlw & Gmeiner, Berlin, Allemagne «Galerie Thomas Flor auf der Art Cologne» Cologne, Allemagne 2008 «Unbehaust» Austellungsraum für zeitgenössische Kunst, Berlin, mit Andreas Fischer, Knut Klassen, Britta Lumer, Isa Melsheimer. Berlin, Allemagne «Beach Party» Peter Fend and Friends, GMUR, Berlin, Allemagne «Galerie Thomas Flor auf dem Artforum» Berlin, Allemagne «Art is no mute» Erste Konsthall, Götteborg, Suède 2007 «Schwarzweiss 2» Austellung und Lesung zur Magazinpräsentation, Parkhaus an Malkasten, Düsseldorf «Glück Auf» Kunstlerbibliothek mit Lieblingsbüchern, Schickeria, Berlin, Allemagne «Beton wurst und andere teamgeister» after the butcher, Raum für zeitgen Kunst, Berlin, Allemagne «Schwarzwaldinstitut» Austellung und Lesung, gem. Mit Martin G Schmid im Ballhaus Ost,Berlin. Zeichnung Center, Berlin, Allemagne «Beton wurst und andere teangeister» after the butcher, Raum für zeitgen Kunst, Berlin, Allemagne 2006 «Today enven the drawers are winners» Klara Wallner Galerie, Berlin, Allemagne 2005 «Zeichnungen Center» Berlin, Allemagne «Selbstbildnis» Schikeria, Berlin, Allemagne «Viewing Club 2» Berlin, Allemagne «Uxbridge Arms» Viewing Club, Londres, Angleterre ««-re))))))) escape» Hambourg, Allemagne «SOS-Kunststück» Hambourg, Allemagne

NORBERT BISKY Né en 1970 à Leipzig, Allemagne Vit et travaille à Berlin, Allemagne EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Kunsthalle Marcel Duchamp» Cully, Suisse «Ars Apocalipsis-Kunst und Kollaps» Kunstverein Gütersloh, Allemagne «I am a Berliner» Croatian Association of Artists, Zagreb, Croatie «Halleluhwah! Hommage à CAN» Künstlerhaus Bethanien, Berlin, Allemagne 2010 «Maudit» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

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«Heads & Portraits» Galerie Frey, Vienne, Autriche «Portraits for a New Generation» Nicholas Robinson Gallery (former Briggs Robinson Gallery), New York, Etats-Unis 2008 «Was ist das?» Suzanne Tarasieve/LOFT 19, Paris, France «INKONSTRUKTION III» Art Biesenthal, Allemagne «SPOTLESS MIND» Bimal Projects, Berlin, Allemagne 2007 «Norbert Bisky-Ich war’s nicht-Haus am Waldsee» Der Ort internationaler Gegenwartskunst in Berlin, Allemagne «15 años tiene mi amor» Galería espacio mínimo, Madrid, Espagne «25 Jahre GALERIE CRONE-Galerie Crone» Berlin, Allemagne «Innocence» Gallery Hyundai, Séoul, Corée

ROBERT COMBAS Né en 1957 à Lyon, France Vit et travaille à Paris, France

«Young Collectors #2» Johan Delcour & Monia Warnez, Sign, Groningen, Pays Bas «100 th Exhibition, autocenter» Berlin, Allemagne «Befall» Galerie Crone, Berlin, Allemagne 2009 «Crossing Jordaan» Cokkie Snoei, Rotterdam/Amsterdam, Hollande «Mandelkern» Dortmunder Kunstverein, Dortmunder, Allemagne «Paintings» Haifa Museum of Art, Haifa, Israël «Nefasto Màximo» Galeria Espacio Mínimo, Madrid, Espagne 2008 «Live In Your Head» Espace d’exposition de la Haute École d’art et de Design, Genève, Suisse «Cloud cuckoo land» Gallery Mirchandani + Steinruecke, Mumbai, Inde «Privat» Galerie Crone, Berlin, Allemagne «Minimental» Galerie Cokkie Snoei, Rotterdam, Pays Bas 2007 «Kampf dem Altag2» Galerie Terminus, Münich, Allemagne «Norbert Bisky-what’s wrong with me?» Leo Koenig Inc., New York, Etats-Unis EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «HALLELUHWAH!-Hommage à CAN» Künstlerhaus Bethanien, Berlin, Allemagne «863 KM» Scheublein Fine Art, Zürich, Suisse «BLICKE und GESTEN. Porträts aus der Sammlung MJK» Museum Junge Kunst, Franquefort, Allemagne «Tous cannibales» La Maison Rouge, Paris, France 2010 «Portfolio Berlin O1» Kunsthalle Rostock, Allemagne «Blickkontakte-Niederländische Portraits des 17. Jahrhunderts im Dialog mit Kunst der Gegenwart aus der Sammlung SØR Ru» Anhaltische Gemäldegalerie, Dessau, Allemagne «A vos papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2009 «Accrochage» Galerie Crone, Berlin, Allemagne «Artists of Conflicting Tales: Subjectivity (Quadrilogy, Part 1)» Burger Collection, Berlin, Allemagne

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2010 «Robert Combas» Fondation Mudima, Milan, Italie «Robert Combas» Galerie Hélène Trintignan, Montpellier, France «Sans filet» Les Goulamas sont de retour, Galerie Guy Pieters, Paris, France 2009 «Robert Combas. Danubiana» Meulensteen Art Museum, Bratislava, Slovaquie «Robert Combas. Maison Européenne de la Photographie» Paris, France 2008 «Robert Combas» Gana Art Gallery, Séoul, Corée «Joke’r» Museum Ludwig, Cologne, Allemagne 2007 «Robert Combas. Joker» Die Galerie Frankfurt, Frankfort, Allemagne EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2010 «I Believe in Miracles. 10th anniversary of the Lambert Collection» Collection Lambert, Avignon, France «A vos papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Heart» Galerie Laurent Strouk, Paris, France «Global Art Show-The Columns, Séoul, Corée


2009 «Sur le Fil» Musée International des Arts Modestes, Sète, France «Sans – titre # 1 œuvres de la Collection Lambert peintures des années 1970 - 1980» Collection Lambert, Avignon, France «Sur le Fil» Maison Folie Wazemmes, Lille, France «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Pas nécessaire et pourtant indispensable. 1979-2009: 30 ans d’art contemporain à Meymac» Abbaye St André, Centre d’art contemporain Meymac, France «De la couleur au trait, 40 ans de figuratif» Espace culturel François Mitterrand, Périgueux, France 2008 «Anatomie. Les peaux du dessin. Collection Florence et Daniel Guerlain» FRAC-Picardie, Amiens, France «Sens dessus-dessous. Le monde à l’envers» CRAC, Centre Régional d’Art Contemporain de Sète, Sète, France «From Athens To Marseille To Cairo» Association Regards de Provence, Marseille, France 2007 «Art Market Now» The Columns, Séoul, Corée «Barcelona - Paris - Pékin» Espace Cultural Ample, Barcelone, Espagne «Sammlung Politeo» Art Center Berlin Friedrichstrasse, Berlin, Allemagne

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2010 «Naked Truth» Frissiras Museum, Athènes, Grèce 2009 «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Oh Cet Echo» Galerie Catherine Putman, Paris, France «L’image double» Galerie Nationale du Grand Palais, Paris, France «L’art des origines, origine de l’art» Parc de la Préhistoire, Tarascon/Ariège, France «Avec SEXE ou pas» à cent mètres du centre du monde, Perpignan, France «30 ans» Abbaye Saint André, Meymac, France «Phase zéro/96 propositions spatiales» Galerie Serge Aboukrat, Paris, France 2008 «En berline!... ou les choix de Jean Mairet» La B.a.n.k., Paris, France 2007 «De leur temps (2). Art Contemporain Et Collections Privées» Musée de Grenoble, France «Eclectic affinities among european artists» Frissiras Museum, Athènes, Grèce «Atelier Michel Woolworth-École Régionale des Beaux-Arts Rouen» Rouen, France «Babylone. Exposition collective» Galerien Eric Mirchner, Paris, France

MARC DESGRANDCHAMPS Né en 1960 à Sallanches, France Vit et travaille à Lyon, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Marc Desgrandchamps» Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, MAM/ARC, Paris, France 2010 «Marc Desgrandchamps. Fragments d’un modernisme aléatoire» Galerie Zürcher-Paris, France 2009 «Marc Desgrandchamps» Galerie Zürcher-New York, Etats-Unis 2008 «Marc Desgrandchamps» Galerie Zürcher-Paris, France 2007 «Marc Desgrandchamps» Le Creux de l’enfer. Centre d’art contemporain, Thiers, France

VINCENT CORPET Né en 1958 à Paris, France Vit et travaille à Paris, France

BÉATRICE CUSSOL Née en 1970 à Toulouse, France Vit et travaille à Paris, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Béatrice Cussol» Galerie Porte Avion, Marseille, France 2008 «Béatrice Cussol» Galerie Eric Mircher, Paris, France «Béatrice Cussol» Galerie RDV, Nantes, France «Béatrice Cussol» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2007 «Béatrice Cussol» Envoy gallery, New York, Etats-Unis 2006 «Béatrice Cussol» Galerie Porte Avion, Marseille, France «Béatrice Cussol» Galerie Rachlin-Lemarié, Paris, France

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Face à Faces» Mazel Galerie, Bruxelles, Belgique «M.A.L.E.N.T.E.N.D.U» Les Salaisons, Romainville, France «Massacre of the Innocents» Ladiray Galery, Londres, Angleterre 2010 «Vos Jeux Ma Muse» La Lune en Parachute, Epinal, France «A la plage et en ville, Nice 2010» MAMAC, Galerie contemporaine, Galerie des Ponchettes, Nice, France «Fuck Maitres» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Ah muses! Ah musée!» Galerie Hélène Trintignan, Montpellier, France «19 artistes» Galerie Mazel, Bruxelles, Belgique «Abstract?» à cent mètres du centre du monde, Perpignan, France 2009 «Work in progress…» Centre Julio Gonzales, Arcueil, France 2008 «Poil à Gratter» Galerie Jérome Ladiray, Rouen, France

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Drawing Now» Galerie Béatrice Binoche, Paris, France 2010 «Figures de rêve» Espace doual’art, Douala, Cameroun 2009 «Explicit MATERIAL Interdit aux - de 18 ans» Galerie Sollertis, Toulouse, France 2008 Béatrice Cussol et Georgia Nelson, Galerie RDV, Nantes, France «Contrasenas 4. Readymade Narratives» Centro Cultural Montehermoso, Vitoria-Gasteiz, Espagne 2007 «EAT&JOY ART // Mikko Ijäs // Béatrice Cussol» Galleria Krista Mikkola, Helsinki, Finlande «Le dessin d’esprit» Galerie Béatrice Binoche, St. Denis, France «Nice to meet you» MAMAC, Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain, Nice, France

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Matt Bollinger, Marc Desgrandchamps, David Lefebvre, Taylor McKimens» Galerie Zürcher-Paris, France 2010 «A vos papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «In A Violet Distance» Galerie Zürcher-New York, Etats-Unis «Naked Truth» Frissiras Museum, Athènes, Grèce «Figurer le regard» Galerie Zürcher-Paris, France 2009 «Translucide. Dual Exhibition of French Contemporary» Today Art Museum, Pékin, Chine «Pas nécessaire et pourtant indispensable. 1979-2009: 30 ans d’art contemporain à Meymac» Abbaye St André. Centre d’art contemporain Meymac, France 2007 «15 ans après...» Galerie Zürcher-Paris, France «De leur temps (2) Art Contemporain Et Collections Privées» Musée de Grenoble, France

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VLADIMIR DUBOSSARSKY & ALEXANDER VINOGRADOV Vladimir Dubossarsky né en 1964 à Moscou, Russie Alexander Vinogradov né en 1963 à Moscou, Russie Ils travaillent ensemble depuis 1994 à Moscou, Russie

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «For Valour» Triumph Gallery, Moscou, Russie «Khimki-Life» Vilma Gold Gallery, Londres, Angleterre 2010 «On the Block 2» Triumph Gallery, Moscou, Russie «Khimki-Life» Paperworks Gallery, Moscou, Russie «On the Block» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2009 «Danger Museum» Palazzo Bollani, Venise, Italie 2008 «The New People Are Already Here» Deitch Projects, New York, Etats-Unis «Meander» Resort Pirogovo, Moscou, Russie «Vladimir Dubossarsky & Alexander Vinogradov» Vilma Gold Gallery, Londres, Angleterre 2007 «Dubossarsky & Vinogradov» Galerie Orel Art-Paris, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Nouvel accrochage» Galerie Orel Art, Paris, France «Weltraum. Die Kunst und ein Traum» Kunsthalle Wien (Museums quartier), Vienne, Autriche 2010 «Aktualität eines mediums. nader ahriman bis chen zhen» Galerie Krinzinger, Vienne, Autriche 2009 «Contemporary Icons» ALMA Gallery, Riga, Lettonie «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Future depends on you. New Rules» MMOMA, Moscow museum of modern art, Moscou, Russie 2008 «Russian Dreams...» Bass Museum of Art, Miami, Etats-Unis «A(rt) R(ussia) T(oday) index» LNMM Latvijas Nacionālais Mākslas Muzejs/LNMA Latvian National Museum of Arts, Riga, Lettonie 2007 «Exhibition of Kandinsky Prize Nominees» Winzavod, Moscow Contemporary Art Center, Moscou, Russie «Sots Art. Art politique en Russie de 1972 à aujourd’hui» La Maison Rouge, Paris, France «Every Picture Tells a Story» D137 Art Club, St. Petersbourg, Russie «Four season of Russian painting» The State Tretyakov Gallery, Moscou, Russie

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ROBERTO FABELO

PIERRE-ALAIN FOLLIET

Né en 1950 à Gualimaro, Cuba Vit et travaille à Cuba

Né en 1953 à Genève, Suisse Vit et travaille à Genève, Suisse

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2009 «Sobrevivientes» 10e Biennale de la Havane, Musée National des Beaux-Arts, La Havane, Cuba 2000 «Roberto Fabelo-Fabelo 2000» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2009 «Pierre Alain Folliet» Galerie Lipao-Huang, Paris, France 2008 «Pierre-Alain Folliet» ArtBrussels 2008, Bruxelles, Belgique 2007 «Pierre Alain Folliet» La Galerie, Genève, Suisse 2006 «Pierre Alain Folliet» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2010 «Stressisimo» Galería Habana, La Havane, Cuba «PortugalArte10» PortugalArte, Lisbonne, Portugal «Cuba Avant-Garde: Contemporary Cuban Art from the Farber Collection» Katonah Museum of Art, New York, Etats-Unis «Polaridad Complementaria: Recent Works from Cuba» Newcomb Art Gallery, Nouvelle Orléans, Etats-Unis 2009 «Revolutionary Acts: Fifty Years of Printmaking in Cuba» Carleton University Art Gallery, Ottawa, Etats-Unis «Darlene Wall & Cuban Collective» Pan American Art Projects Dallas, Etats-Unis «Pinta The Modern and Contemporary Latin American Art Fair» New York, Etats-Unis «Confluencias Inside II» Fondation du centre culturel national d’Espagne, Albuquerque, Nouveau Mexique, Etats-Unis «Art Brussels» Bruxelles, Belgique

HARALD FERNAGU Né en 1970 à Cherbourg, France Vit et travaille à Dijon, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2009 «Les tribulations d’un curé de campagne» Galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris, France «Harald Fernagu» Galerie Martine et Thibault de La Châtre, Paris, France 2008 «Faust connection» Galerie of Marseille 2007 «Eldorado» Galerie Iconoscope, Montpellier, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «OPEN FRAME. CRAC» Centre Régional d’Art Contemporain de Sète, France 2010 «Rencontre» Centre d’art Konstfrämjandet d’Orebro, Suède «Territoires inventés» FRAC Bourgogne Espace Charcot 2009 «Palantina Bâle» Galerie Martine et Thibault de la Châtre, Paris, France 2008 «A Forest of Sculptures. The Simon Spierer Collection» MNAC, National Museum of Contemporary Art, Bucarest, Roumanie «Faust connexion» Galerie of Marseille, France

MAIKE FRESS Né en 1965 à Leipzig, Allemagne Vit et travaille à Berlin et à Paris

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Das Blaue vom himmel» FRISCH-Halle am Wasser, Berlin, Allemagne «Vacuum» Galerie Eva Hober, Paris, France 2010 «Le droit du plus fort, (with A. Sorbelli, Y. Liver, R. Labastie)» Les Salaisons, Romainville, France 2008 «En face le pire jusqu’à ce qu’il fasse rire» Galerie Eva Hober, Paris, France 2007 «Der tag hat keine schatten» DNA Galerie Berlin, Allemagne EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Mine de poupées, semblant d’humains» Mannequins et poupées dans l’art moderne et contemporain, Paris, France 2010 «APRÈS/Christian Boltanski + Guests» MAC/VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, France «Quand l’enfant paraît» Musée des Beaux-Arts, Bernay, France «Viennafair» Galerie Eva Hober, Paris, France «Figure-toi!» works of the collection FRAC Haute-Normandie, France 2009 «International triennale of sculpture» Poznan, Pologne «Hair du temps» Galerie d’art du Conseil Général, Aix en Provence, France «Salon du Dessin Contemporain» Galerie Eva Hober, Paris, France


STEFAN HIRSIG

CHANGHA HWANG

Né en 1966 à Berlin Ouest, Allemagne Vit et travaille à Berlin, Allemagne

Né en 1969 en Corée Vit et travaille à New York, Etats-Unis EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Changa Hwang» Benrimon Contemporary, New York, Etats-Unis 2010 «One Way Only» Galeria Marta Cervera, Madrid, Espagne 2009 «Seventh Seven» Massimo Audiello, New York, Etats-Unis 2008 «Art Cologne» Gallery Sun Contemporary, Séoul, Corée «The Armory Show» Galerie Baronian-Francey, Bruxelles, Belgique «Puerto Rican Art Fair,» Marta Cervera booth, Madrid, Espagne «KIAF Art Fair» Gallery Sun Contemporary, Séoul, Corée «Art Dubaï» Sun Contemporary, Séoul, Corée «Changha Hwang» Gallery Sun Contemporary, Séoul, Corée 2007 «Changha Hwang» Galerie Baronian-Francey, Bruxelles, Belgique «Changha Hwang» Galerie Anne de Villepoix, Paris, France

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Stefan Hirsig» Primo Marella Gallery, Milan, Italie «Stefan Hirsig» Ring, Wendt + Friedmann Galerie, Berlin, Allemagne 2008 «La forge» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Waves in February» New works and book preview, Galerie Klosterfelde, Berlin, Allemagne 2007 Spencer Brownstone Gallery, New York, Etats-Unis «The World is bound with secret knots» Klosterfelde, Berlin, Allemagne «There is water at the bottom of the ocean» Lightbox, Los Angeles, Etats-Unis 2006 «Stefan Hirsig» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Alptraum!» Blank Projects, Cape Town, Afrique du sud «Alptraum!» The Company, Los Angeles, CA black beautywhite swan, Wendt + Friedmann Galerie, Berlin, Allemagne «Alptraum!» Washington D.C., London, Berlin, Los Angeles, Kapstadt-Projektraum Deutscher Künstlerbund, Berlin, Allemagne «Alptraum/ Nightmare» Artists’project Washington, London, Berlin, Los Angeles, Cape Town, Cell Project Space Londres, Angleterre Verschwende deine Jugend-Wendt + Friedmann Galerie, Berlin, Allemagne 2010 «Alptraum» Transformer, Washington D.C., Etats-Unis «A vos papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Le peintre et son modèle» Wendt + Friedmann Galerie, Berlin, Allemagne «Hotspot Berlin» Georg Kolbe Museum, Berlin, Allemagne «The Berlin Box» CCA Andratx, Andratx, Espagne 2009 «Antes de ayer y pasado mañana; o lo que puede ser pintura hoy» MACUF, Museo de Arte Contemporáneo Union Fenosa, A Coruña, Espagne 2007 «Play Yourself» Gimpel Fils, Londres, Angleterre «Dialogue pictural» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «ESPIRITU DE EPOCA. Una décade de pintura en la coleccion de Ofella Martin y Javier Nunez» MIAC, International Museum of Contemporary Art, Iles Canaries, Espagne «Group exhibiton» Gallery SUN Contemporary, Séoul, Corée 2010 «Brooklyn Zoo» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

2009 «The Painting Center» curted by Rella Stuart-Hunter Wurmfeld, New York, Etats-Unis «Pulse Miami» represented by Sun Contemporary, Miami, Etats-Unis «The 36th FIAC» represented by Galerie Anne de Villepoix, Paris, France «Nothing is permanent» La Central Electrique/European Center for Contemporary Art, Bruxelles, Belgique «Forever Summer» curated by Scott Malbaurn, Denise Bibro, New York, Etats-Unis «It is a Wonderful life» Sideshow Gallery, Brooklyn, Etats-Unis «Art Dubaï» represented by Sun Contemporary, Dubaï, Emirats 2008 «0809 Gallery Sun Contemporary» Séoul, Corée «Art Cologne» represented by Sun Contemporary, Cologne, Allemagne «Art Brussels» represented by Galerie Baronian-Francey, Belgique et la Galerie Anne de Villepoix, Paris, France «The Armory Show» represented by Baronian Francey, New York, Etats-Unis

«The 35th FIAC» represented by Galerie Anne de Villepoix, Paris, France «Puerto Rican Art Fair» represented by Marta Cervera, Porto Rico, Antilles «KIAF Art Fair» represented by Gallery Sun Contemporary, Séoul, Corée «Art Dubaï» represented by Sun Contemporary, Dubaï, Emirats 2007 «Breaking the White Light» Denise Bibro Fine Art, New York, Etats-Unis «Dialogue pictural» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Suncontemporary 0708» Gallery SUN Contemporary, Séoul, Corée «First Melody» Gallery Gebr.Lehman, Dresde, Allemagne

TAMI ICHINO Née à 1978 à Fukuoka, Japon Vit et travaille à Genève, Suisse EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2012 «Ties do not end» Salle Crosnier, Palais de l’Athénée, Genève, Suisse 2011 «VOOX 0.11 pour la MAC11» Espaces d’art contemporain, Genève, Suisse 2010 «Sense of Wonder» Hall Nord-Art en île, Genève, Suisse 2009 «Choses qui sont proches bien qu’éloignées» Galerie Faye Fleming & Partner, Genève, Suisse 2008 «Tami Ichino» Milkshake Agency, Genève, Suisse 2007 «La cabine-Tami Ichino» Galerie Faye Fleming & Partner, Genève, Suisse EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Ad Curiositati» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Fil-a-mEnt» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2010 «Qui sort de la jungle trouve les crocodiles» Le collectif mirabilis, Paris, France 2009 «Dessin aujourd’hui et demain 3» Espace Kugler, Genève. Post Tenebras Luxe, Musée Rath, Curatrice: Donatella Bernardi, Genève, Suisse «Painting: a survey of new work by the six painters represented by the gallery» Galerie Faye Fleming & Partner, Genève, Suisse «Floating details» La Pinacothèque, Curatrice: Christine Boillat, Genève, Suisse «Salle des coffres» Cender, Curatrice: Elena Montesinos, Genève, Suisse 2008 «Swiss Art Awards» Centre de foire de Bâle, Suisse «The geopolitics of animation» MARCO, Museo de Arte Contemporaneo, Pontevedro, Espagne «Art Brussels» Galerie Faye Fleming & Partner, Bruxelles, Belgique 2007 «Unter 30 V Junge Schweizer Kunst» Kunsthaus Centre PasquArt, Centre d’Art Biel, Bienne, Suisse «Geopolíticas de la animación» CAAC, Centro Andaluz de Arte Contemporáneo, Seville, Espagne

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VALÉRIE JOUVE

LAURENT KASPER ANSERMET

Née en 1964 à Saint Etienne, France Vit et travaille à Paris, France

Né en 1946 à Lausanne, Suisse Vit et travaille à Genève, Suisse

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «FRAC Basse-Normandie» Caen, France 2010 Projection de «Time Is Working Around Rotterdam» et «Grand Littoral» Université de Rennes 2, France «En attente» Cabinet d’art graphique, Centre Pompidou, Paris, France 2009 «Valerie Jouve» Galerie Xippas, Paris, France 2008 «Münster Lands» vidéo, Pointligneplan, Paris, France 2007 «Mapping the City» vidéo, Stedelijkmuseum, Amsterdam, Hollande «KunstFilm Biennale» Cologne/Bonn, présentation de «Time is working around Rotterdam» Kölnischer Kunstverein, Cologne, Allemagne

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2005 «Un mur en Palestine» Forum Euro-Mediterranéen, Monaco 2003 «Jingdenzen» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2001 «Laurent Kasper Ansemet. L’Image Incarnée» Exposition personnelle au Manoir de Cologny, Genève, Suisse

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «French Window: Contemporary French Art Scene /Seen through the Marcel Duchamp Prize» Mori Art Museum, Tokyo, Japon 2010 «Là où nous sommes» œuvres de la collection Neuflize Vie, Maison d’art Bernard Anthonioz, Nogent-sur-Marne, France «Art, Architecture, Design» Galerie Georges Verney-Carron, Lyon, France.Tales Of The City, Musée municipal de SaintDizier, France «Copacabana n’existe pas! Ecole des Beaux Arts de Besançon» France (projection de «Münsterlands») 2009 «elles@centrepompidou» Centre Pompidou, Paris, France «Paris Photo» Galerie Xippas, Carrousel du Louvre, Paris, France «L’espace d’un instant» La mire, Orléans, France «Reflexio» Santander Cultural, Porto Alegre, Brésil «Mythologies urbaines» organisée par le Frac ChampagneArdenne, Musée municipal de Saint Dizier, France 2008 «Biennale de Bruxelles 1» Biennale, Bruxelles, Belgique «Street studio. Eine urbane Geshichte der Fotografie» Museum Folkwang Essen, Allemagne «Lieux de vie. Mémoire et phantasmes de l’enracinement» Abbaye St André, Centre d’art contemporain Meymac, France «Street and Studio: a urban history of photography» Tate Modern, Londres, Angleterre 2007 «Signes d’existence» MAC, Museo de Arte Conteporaneo Universidad de Chile, Santiago de Chili, Chili «Marc Bijil, Gerard Byrne, Valérie Jouve, Video & photography» Galerie Alicedays, Bruxelles, Belgique

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2007 «Figuration narrative 1960-1972» Galeries nationales du Grand Palais, Paris, France «Sammlung Politeo» Art Center Berlin Friedrichstrasse, Allemagne «POP UP» Galerie Claire Gastaud, Paris, France «Project for a Revolution in New York» Mattew Marks Gallery, New York, Etats-Unis

VALERY KOSHLYAKOV PETER KLASEN Né en 1935 à Lübeck, Allemagne Vit et travaille à Paris, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Peter Klasen Vorsicht. Spannungzone!» Kunsthalle, Saint Anne, Lübeck, Allemagne «Peter Klasen. Rétrospective 1961-2011» Couvent des Minimes, Perpignan, France 2010 «Les Rencontres d’Arles» Arles, France «Klasen à l’Estaque» Fondation Monticelli, Marseille, France 2009 «Peter Klasen, rétrospective 1959-2009» Le Tri Postal, Lille et Roncq, France, ainsi qu’au LAAC à Dunkerque, France 2008 «Klasen Obras 1965-2007» Museo Nacional de Bellas Artes, La Havane, Cuba 2007 «Nowhere-Anywhere» Villa Tamaris, Centre d’Art, La Seyne sur Mer, France

Né en 1962 à Salsk (Rostov-o-Don), Russie Vit et travaille à Moscou et à Paris EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Valery Koshlyakov» Marat Guelman gallery, Moscou, Russie 2010 «Futurologia» Russian utopias. Garage Center for Contemporary Culture, Moscou, Russie 2009 «Against Exclusion, The Third Moscow Biennale of contemporary art» Center of Contemporary Culture

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Accrochages de groupe» Galerie Laurent Godin, Paris, France 2010 «50 artists. A collection» Fondation Maeght, Saint Paul de Vence, France 2009 «Hyper Real» MUMOK, Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig, Vienne, Autriche «GARAGE» Moscou, Russie «Groupe Art or Death» State Moscow museum of Contemporary Art of the Russian Academy of Art, Russie «Ingres et les modernes» Musée Ingres, Montauban, France «21 Russia» Pinchuk Art Center, Kiev, Russie «Unreachetable» Guelman Galerie at Winzawod, Moscou, Russie «Towers» Fondazione Volume, Rome, Italie 2008 «Sarcophagus» Museum of Lenin, Krasnoyarsk, Russie «Valery Koshlyakov» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Thaw» Chelsea Art Museum, New York, Etats-Unis 2007 «Valery Koshlyakov» Nina Lumer Galleria, Milan, Italie

«De la couleur au trait, 40 ans de figuratif» Espace culturel François Miterrand, Périgneux, France 2008 «Dà Hartung a Wharol. Internazionali nella collezione Cozzani» CAMec, Centro di Arte Moderna e Contemporanea della Spezia, La Spezia, Italie

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Contrepoint. Contemporary Russian Art» Musée du Louvre, Paris, France 2010 «Artistes russes, un art superlatif» Abbaye Saint André, Centre d’art contemporain, Maymac, France «Fiac 2010» Grand Palais, Paris, France «Printemps russe» Haute-Corrèze, France 2009 «Die Mauer lebt» Contemporary Art, Bâle, Suisse 2008 «Russian Povera» the project of the Perm Museum of Contemporary Art, Red October factory, Moscou, Russie


«Future depends on you. New rules» MoMA, Moscow Museum of Modern Art, Moscou, Russie 2007 «Sots Art. Art politique en Russie de 1972 à aujourd’hui» La Maison rouge, Paris, France «East/West» Galerie Orel Art, Paris, France «MOSCOUPOULIS» espace Louis Vuitton, Paris, France «La città che sale. ARCOS» Museo di Arte Contemporanea del Sannio, Benevento, Italie

NATACHA LESUEUR Née en 1971 à Cannes, France Vit et travaille à Paris, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Exposition Posopon» MAMCO, Commissaire: C. Bernard Genève, Suisse «Evénement miroir» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Zakouski» Arsenal de Metz, France «Noli me tangere» Frac Languedoc-Roussillon, Commissaire: E. Latreille, Montpellier, France 2010 «Casanova Forever» FRAC Languedoc Roussillon Narbonne, France «2008 Tokyo-arts» Boutique Van Cleef & Arpels, Tokyo, Japon Degustarte avec Diana Theocharidis, Polyforum Sequeiros, Mexico City, Mexique «Moins, ce ne serait pas assez» CPPM, Nîmes, France 2007 «Corps exquis. Natacha Lesueur» Maison de la culture, Commissaire: H. Besacier, Bourges, France «La femme que j’aime semble porter un masque certains jours» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Je suis folle de ta bouche de fraise» Maison de la photographie, Toulon, France

«Clairs-obscur» Château musée Grimaldi, Biennale Umam, Haut de Cagnes, France «Animal politique» FRAC Poitou-Charentes, Linazay, France «Extraits de Printemps: La part des ombres» Musée HenriMartin, Cahors, France «Métissages» Hôtel Hèbre de Saint-Clément, Rochefort, Commissaire: Y. Sabourin, France «Casanova Forever» FRAC Languedoc-Roussillon, Montpellier, France 2009 «La Bagna Cauda» Galerie Sandrine Mons, Le Loft, Nice, France «Pas nécessaire et pourtant indispensable» Centre d’art contemporain de Meymac, France «Archipels réinventés» Commissaire: E.Lavigne, Centre Pompidou, Paris, France «Carte blanche à la Station» module1, Palais de Tokyo, Paris, France «elles@centrepompidou» Centre Pompidou, Paris, France 2008 «Un voyage sentimental» Maison de la culture Amiens, Commissaire: H. Besacier, France «Pernod Ricard art world french contempory art, 10 years of Ricard foundation prize» Centre d’Art Contemporain «Chaud’biz» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «L’image fabriquée» Musée des beaux-arts Ho Chi Minh Ville, Commissaire: P. Piguet, Vietnam 2007 «Interstices, installation en milieu urbain, la chambre claire» Parc Borely, Marseille, France «Métissages» The Jim Thompson Art Center, Commissaire Y. Sabourin, Bangkok, Thailande «Versailles off, nuits blanches au château de Versailles» Commissaire L. Lebon, France «Quarantaine» Galerie Norbert Pastor, Nice, France

MARKUS LUPERTZ EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Le Beau est toujours bizarre» FRAC Haute Normandie, Trafic, Sotteville-les-Rouen, Commissaire P. Piguet, France

«Femme objet, femme sujet» Abbaye Saint André, Centre d’art contemporain, Meymac, Commissaire: C.Bissière et J P. Blanche, France «Fil-a-mEnt» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «L’art contemporain et la Côte d’Azur, un territoire pour l’expérimentation 1951-2011» Château de Villeneuve, Vence, Commissaire R. Durand, France 2010 «Ni maître, ni valet» Galerie Soardi, Nice, France

Né en 1941 à Reichenberg (aujourd’hui Liberec en République tchèque). Vit et travaille à Düsseldorf et à Berlin, Allemagne EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Markus Lüpertz. Mauer aus Glas. Arbeiten auf Papier und plastische Werke» Kunstverein Ulm, Allemagne «Markus Lüpertz. Grafiken und Skulpturen» Kunsthalle Domi nikanerkirche, Osnabrück, Allemagne «Markus Lüpertz» Galerie Gegenwart, Karlsruhe, Allemagne «Classique hors norme/A Classic and Maverick» Suzanne Tarasiève Galerie, Paris, France «Markus Lüpertz» StadtGalerie Klagenfurt, Allemagne «Markus Lüpertz» Galerie Noah, Augsburg, Allemagne «Markus Lüpertz» Sagenhaft-Malerentgegnungen In Zeichnungen, Graphiken Und Skulpturen-Kunsthalle Jesuitenkirche, Aschaffenburg, Allemagne 2010 «Markus Lüpertz: Herkules. Bozzetti für ein Monument im Ruhrgebiet» Lehmbruck Museum, Duisburg, Allemagne «Markus Lüpertz. Mythos und Metamorphose» KOG, Kunstforum Ostdeutsche Galerie, Regensburg, Allemagne «Markus Lüpertz. Grafik Skulpturen Zeichnungen» Fischerplatz Galerie, Ulm, Allemagne

«Markus Lüpertz. Metamorphosen der Weltgeschichte» Albertina, Vienne, Autriche «Markus Lüpertz: Malerei-Skulptur-Grafik» Galerie Anne Malchers, Bergisch Gladbach, Allemagne 2009 «Markus Lüpertz Zeichnungen» Albertina, Vienne, Autriche «Markus Lüpertz. Eine Retrospektive. Bilder und Skulpturen von 1963 bis 2009» Kunst-und Ausstellungshalle der Bundesrepublik Deutschland, Bonn, Allemagne «Markus Lüpertz» Galerie Stoetzel-Tiedt, Goslar, Allemagne «Markus Lüpertz: Malerei-Zeichnung-Graphik» Galerie & Edition Bode GmbH, Nuremberg, Allemagne «Markus Lüpertz» Galerie Gegenwart, Karlsruhe, Allemagne «Markus Lüpertz. Recent Works» Galerie Forsblom, Helsinki, Finlande «Markus Lüpertz. Akademie-Galerie» Die Neue Sammlung, Düsseldorf, Allemagne «Markus Lüpertz. Chemnitzer Melange Eine EinsichtKunstsammlungen Chemnitz» Chemnitz, Allemagne «Dithyrambische Malerei» El Sourdog Hex, Berlin, Allemagne 2008 «Markus Lüpertz» MMK, Museum Moderner Kunst, Stiftung Wörlen, Passau, Allemagne «Markus Lupertz: Selected Paintings» Hillsboro Fine Art, Dublin, Irlande «Marcus Lüpertz: Tent paintings 1965» Patrick Painter Inc., Santa Monica, Etats-Unis «Markus Lüpertz» Galerie Rackey, Bad Honnef, Allemagne «Markus Lüpertz» Soura Art Galerie, Palma de Majorque, Espagne 2007 «Markus Lüpertz» Julius Werner Berlin, Allemagne «Markus Lüpertz: Tents-Early Dithyrambs» Michael Werner Gallery, New York, Etats-Unis «Markus Lüpertz. Die Pietrasanta Bronzen» Galerie Terminus, Münich, Allemagne EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Köstliche Mischung» Galerie Wolfgang Gmyrek, Düsseldorf, Allemagne «pssst…» Galerie Clairefontaine, Luxembourg «Peintures sur papier et gravures» Galerie Lelong, Paris, France «Kartons-Works on Cardboard» Galerie Lelong, Zürich, Suisse «Nie wieder störungsfrei!» Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aix-la-Chapelle, Allemagne

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«Babylon. Stadtgesichter» Galerie Lelong, Zürich, Suisse «Wald» Raab Galerie, Berlin, Allemagne «FLOWERS FOR SUMMER» Michael Werner Gallery, New York, Etats-Unis 2010 «All you can wish for...» Galerie Clairefontaine, Luxembourg «TEN FOR CHRISTMAS. Group show» Black Cube Gallery, Barcelona, Espagne «30 Jahre Galerie Wolfgang Gmyrek» Galerie Wolfgang Gmyrek, Düsseldorf, Allemagne «Out of the Office/Ruhr 2010» Kunstmuseum Bochum, Allemagne «Se Não Neste Tempo-Pintura Alemã Contemporânea: 1989-2010» MASP, Museu de Arte de São Paulo Assis Chateaubriand, São Paulo, Brésil «Hommage an Sigmar Polke» Galerie Philipp Konzett, Vienna, Autriche 2009 «Pieces of my puzzle» Kunsthalle Rostock, Allemagne «Just what is it...» ZKM Zentrum für Kunst und Medientechnologie Karlsruhe, Allemagne «ARARIO’S FINEST: Celebrating 20 years of Arario Gallery» Arario Cheonan, Corée «RÜCKSCHAU IN DIE MODERNE-Grafik und Malerei im 20. Jahrhundert aus der Sammlung Richard H. Mayer-Museum Junge Kunst» Frankfort, Allemagne «Paint Made Flesh» Memorial Art Gallery of the University of Rochester, New York, Etats-Unis 2008 «Arbeiten auf Papier von Arakawa bis Zimmer» Smlg. Kulak, Otto-Galerie, Münich, Allemagne «Harlekin und Roboter» Stadtmuseum Zweibrücken, Allemagne «Mirrors of Emotion» Amos Anderson Art Museum, Helsinki, Finlande 2007 «Im kleinen Format 2007/08» Galerie Scheffel, Bad Homburg, Allemagne «Chartae» Galleria Tega, Milan, Itlalie «Feuerwerk über dem Alexanderplatz-Deutsche Malerei seit 1968 aus der Sammlung Berg» Kunstmuseum Bochum, Allemagne «5 + 1» Galeria Thomas Cohn, São Paulo, Brésil «Kunst nach 1970. Aus der Sammlung der Albertina» Albertina, Vienne, Autriche

TONY MATELLI Né en 1971 à Chicago, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Tony Matelli» Falkenrot Preis 2011, Kunstraum Bethanien, Berlin, Allemagne «Dark Christmas» Léo Koenig Inc., New York, Etats-Unis 2010 «The Constant Now» Andrehn Schiptjenko, Stockholm, Suède «Mise en Abyme» Stephane Simoens Contemporary, Knokke-le-Zoute, Belgique 2009 «Yesterday» Green Gallery, Milwakee, Wisconsin, Etats-Unis «The Idiot» Gary Tatintsian Gallery Inc., Moscow, Russie «Life and Times» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Abandon» Palais de Tokyo, Paris, France 2008 «Tony Matelli» Gary Tatintsian Gallery, Inc., Moscou, Russie

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«Tony Matelli Uppsala Konstmuseum» Uppsala, Suède «The Old Me» Leo Koenig Inc., New York, Etats-Unis 2007 «New Works» Leo Koenig Inc., New York, Etats-Unis

2000 «Agathe May "Rose est la vie"» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

EXPOSITION COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Ad Curiositati» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Personal Structures» 54th International Venice Biennale, Venise, Italie 2010 «Hunters & Gatherers» Gian Enzo Sperone, Sent, Suisse

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2009 «Oh Cet Echo» Galerie Catherine Putman, Paris «Love me tender» Galerie Van De Weghe, Anvers, Belgique

ERIK PARKER «Á vos papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Transending…» LARM Gallerie, Copenhague, Dannemark «Love in Vein» Gering & Lopez, New York, Etats-Unis «No Show» Spencer Brownstone, New York, Etats-Unis «Just Love Me» Mudam Luxembourg, Luxembourg «Hyping The Real,» Stephane Simoens, Knokke-le-Zoute, Belgique «Buy-Sellf» CAPC, Bordeaux, France «Don’t Piss on Me and Tell Me Its Raining» APEX Art, New York, Etats-Unis «Blind Sculpture» curated by Gelitin, Greene Naftali, New York, Etats-Unis 2009 «Infinitesimal Eternity» Yale School of Art, New Haven, Etats-Unis «Time-Life» Taxter & Spengemann, New York, Etats-Unis «Chasing Napolian» Palais de Tokyo, Paris, France «Nature en Kit» MUDAC, Lausanne, Suisse 2008 «Contemprorary Fine Arts» Knokke-le-Zoute, Belgique «Evolution» Max Lang, New York, Etats-Unis 2007 «Bêtes et Hommes» Grande Halle de la Villette, Paris, France «Stranger than Paradise» curated by Max Henry, Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

AGATHE MAY Née en 1956, à Neuilly sur Seine, France Vit et travaille à Paris, france EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Agathe May-Ils s’y brûlent les ailes» Galerie Catherine Putman, Paris, France 2007 «Agathe May-Peinture Gravée» Galerie Catherine Putman, Paris, France

Né en 1968 à Stuttgart, Allemagne Vit et travaille à New York, Etats-Unis EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Re-Upped» Colette, Paris, France 2010 «Focus: Erik Parker» Modern Art Museum, Fort Worth, Etats-Unis «Endless Anytime» Honor Fraser, Los Angeles, Etats-Unis «Adapt» Gallerie Faurschou, Copenhague, Danemark 2009 «Erik Parker» Paul Kasmin Gallery, New York, Etats-Unis 2008 «Between Lines. Project space» Marianne Boesky Gallery, New York, Etats-Unis 2007 «Damage Control» Honor Fraser, Venice, California EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Pretty on the Inside. Erik Parker and Kaws» Paul Kasmin Gallery, New York, Etats-Unis «Prophet Royal Robertson: NO PROUD BASTARDS» White Columns (curated by Erik Parker and Scott Ogden) 2010 «Private Future» Marc Jancou Contemporary, New York City, Etats-Unis «Psychedelic: Optical and Visionary Art Since the 1960s» Memorial Art Gallery of the University of Rochester, New York, Etats-Unis «The Incomplete» Galerie Richard, Paris, France «Mutant Pop» Gallery Loyal, Stockholm, Suède «Fresh Apples» Hezi Cohen Gallery, Tel Aviv, Israël «Psychedelic: Optical and Visionary Art since the 1960s» San Antonio Museum of Art, Etats-Unis 2009 «Painting a Better Present» Pinturas de la Coleccion Diezy7, Puerto de Santander, Espagne 2008 «FAXINATION» Loyal Gallery, Stockholm, Suède


«Admirer» 31Grand, New York, Etats-Unis «Accrochage» Faurschou, Copenhague, Danemark «Fun Fun Fun» ARoS Aarhus Kunstmuseum, Danemark 2007 «Pictorial Talk» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «More is More: Maximalist Tendencies in Recent American Painting» Florida State University Museum of Fine Arts, Tallahassee, Etats-Unis «The Sorcerer’s Apprentice: Late Picasso and Contemporary Painters» Galerie Faurschou, Copenhague, Danemark «The IVAM» Valencia, Spain, is showing works from the Colección Valencia Arte, Espagne

PHILIP PEARLSTEIN Né en 1924 à Pittssburg, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Philip Pearlstein» Galerie Daniel Templon, Paris, France 2010 «Philip Pearlstein» Betty Cuningham Gallery, New York, Etats-Unis 2009 «Philip Pearlstein: Recent Works» Chauncey Stillman Gallery, Lyme Academy College of Fine Arts, Old Lyme, Etats-Unis 2008 «Philip Pearlstein: Objectifications» Montclair Art Museum, New York, Etats-Unis «Philip Pearlstein: Early paintings and drawings» Galerie Haas & Fuchs-Berlin, Allemagne «Philip Pearlstein: Then and Now» Betty Cuningham Gallery, New York, Etats-Unis 2007 «Philip Pearlstein: The Dispassionate Body» James A. Michener Art Museum, Doylestown, Etats-Unis «Philip Pearlstein. New Paintings» Betty Cuningham Gallery, New York, Etats-Unis «Philip Pearlstein» Galerie Daniel Templon, Paris, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Objects/Objectivity» Valerie Carberry Gallery, Chicago, Etats-Unis «Creating the New Century. Contemporary Art from the Dicke Collection» Fort Collins Museum of Contemporary Art (FCMOCA), Etats-Unis «Hyper Real. Kunst und Amerika um 1970» Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aix-la-Chapelle, Allemagne «THAW: Group show of selected works by gallery artists» Betty Cuningham Gallery, New York, Etats-Unis 2010 «Hyper Real» Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig, MUMOK, Vienne, Autriche

«Inquiring Eyes: Greensboro Collects Art» Weatherspoon Art Museum, Greensboro, Etats-Unis «The Adventure of Reality International Realism» Kunsthal Rotterdam, Pays-Bas «In the Company of Alice» Victoria Miro Gallery, Londres, Angleterre «Realismus. Das Abenteuer der Wirklichkeit» Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, Münich, Allemagne «Realismus. Das Abenteuer der Wirklichkeit. CourbetHopper-Gursky» Kunsthalle in Emden, Allemagne «American Prints» Russell Bowman Art Advisory, Chicago, Etats-Unis 2009 «Pearlstein/Held» Betty Cuningham Gallery, New York, Etats-Unis «Community Gallery. The Drawn Image» Figge Art Museum, Davenport, Etats-Unis «Great Impressions II» Dean Jensen Gallery, Milwakee, Etats-Unis «New York Cool» Bowdoin College Museum of Art, Brunswick, Etats-Unis «American Concepts and Global Visions/Selections from the AT&T Collection: Contemporary Paintings & Sculpture» The Mc Nay Art Museum, San Antonio, Etats-Unis 2008 «Highlights from the Dorothy M. Skinner and John S. Cook Bequest» Tufts University Art Gallery, Medford, Etats-Unis «New York Cool: Paintings and Sculptures from the NYU Art

STEPHANE PENCRÉAC’H Né en 1970 à Paris, France Vit et travaille à Paris, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Acentmêtresducentredumonde» Espace d’art contemporain de Perpignan, France 2010 «Pain is Love» Galerie Anne de Villepoix, Paris, France «Stéphane Pencréac’h» Galerie Hambursin Boisanté, Montpellier, France 2009 «Stéphane Pencréac’h» Galerie Frish, Berlin, Allemagne 2008 «In the middle of the night» Galerie Daniela Mahmood, New York, Etats-Unis 2007 «Stéphane Pencréac’h» Galerie Anne de Villepoix, Paris, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Thrill» Exposition internationale d’art contemporain de Strasbourg, France 2010 «A vos Papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Sic Transit Gloria Mundi» événement à Paris, France «L’œil à l’état sauvage, les délirants de la création» Crypte St Eugénie, Biarritz, France 2009 «Sortilèges» Fondation Salomon, région parisienne, France 2008 «Locked in» Casino Luxembourg, Forum d’art contemporain, Luxembourg 2007 «La nuit pense sauvage» Ferenbalm-Gurbrü Station, Karlsruhe, Allemagne «Poetics Country» Ferenbalm-Gurbrü Station, Karlsruhe, Allemagne

MARIA-CARMEN PERLINGEIRO Née en 1952 à Rio de Janeiro, Brésil Vit et travaille à Genève, Suisse

Collection» Grey Art Gallery, New York, Etats-Unis «Alex Katz and Friends» Farnsworth Art Museum, Rockland, Etats-Unis 2007 «PEEP: Glimpses of the last 4 decades of the Kerry Stokes Collection» TarraWarra Museum of Art, Box Hill, VIC «Warhol sobre Warhol» La Casa Encendida, Madrid, Espagne «58 Premio Michetti. Nuovo Realismo» Museo Michetti, Francavilla Al Mare, Italie «Summer Selections» Alpha Gallery, Boston, Etats-Unis «What Is Painting?-Contemporary Art from the Collection» MoMA, Museum of Modern Art, New York, Etats-Unis «Wittgenstein in New York» Kunstmuseum Bayreuth, Bayreuth (Place), Etats-Unis «Works on Paper» Russell Bowman Art Advisory, Chicago, Etats-Unis «Twin Bill» Oklahoma City Museum of Art, Etats-Unis «Alone Together: People in American Prints» Jane Voorhees Zimmerli Art Museum, New Brunswick, Etats-Unis

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Accrochage d’été» Galerie Denise Renée, Paris, France 2010 «Centre de bien être» SPA, Lausanne Palace, Suisse «Art 40 Basel» Galerie Denise Renée, Paris, France 2009 «The Beauty of the Mistake» Puppenhaus at LX Factory, Lisbonne, Portugal 2008 «Sculptures Artrium» UBS, Genève, Suisse «Alasbastri, Scantinatti della Pinacoteca Civica di Volterra» Volterra, Italie 2007 «Eclipses, Chácara do Céu» Musée R. Castro Maia, Rio de Janeiro, Brésil «Histoires de peaux» Simon Studer Art, Genève Suisse «Aquatiques» Librairie Archigraphy, Genève, Suisse «Alabastros, Espace Topographie de l’art, Paris, France «Aquáticas» Gabinete de arte Raquel Arnaud, São Paulo, Brésil EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Départ» Espace_L’art contemporain, Genève, Suisse «Arte fiera 2011 Bologna» Simon Studer Art, Genève, Suisse «Salon des Antiquaires» Simon Studer Art, Lausanne, Suisse «Repères 10 ans» Espace Topographie de l’art, Paris, France

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«Art Basel» Galerie Denise Renée, Paris, France «FIAC» Galerie Denise Renée, Paris, France 2010 «Art Basel» Galerie Denise Renée, Paris, France «Petits formats» Multiplo Espaço Arte, Rio de Janeiro, Brésil 2009 «Art Basel» Galerie Denise Renée, Paris, France 2008 «Scope Bâle» Galerie Laura Marsiaj, Bâle, Suisse «Entre le plan et l’espace» Gabinete de Arte Raquel Arnaud, Sao Paulo, Brésil «N Mùltiplos» Galeria Muriio Castro, Bela Horizonte, MG, Rio de Janeiro «Clinch/Cross/Cut, Team 404 & John Armleder» New jersey, Bâle, Suisse 2007 «Néons-Version-Intervention» FCAC, Genève, Suisse

2010 «Cosa fa la mia anima mentre sto lavorando?» Opere d’arte contemporanea nella collezione Consolandi, MAGA, Museo Arte Gallarate, Italie «A vos Papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Heads or Tails» Mary Ryan Gallery, New York, Etats-Unis 2009 «Wondering where the Ducks went» Galleria Tiziana di Caro, Salerno, Italie «Hopes and Doubts» Fondazione Mario Merz, Turin, Italie 2008 «Hopes and Doubts» The Dome, Beirut, Liban «Le nuove statue» Centro Arti Plastiche Internazionali e Contemporaneo, Carrara, Italie «15 Quadriennale di Roma» Palazzo delle Esposizioni, Rome, Italie 2007 «Apocalittici e integrati» MAXXI Museo Nazionale delle Arti del XXI secolo, Rome, Italie

LUISA RABBIA Née en 1970 à Turin, Italie Vit et travaille à Brooklyn, Etats-Unis EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2010 «You were here You were there» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Luisa Rabbia. In viaggio sotto lo stesso cielo» Fundación PROA, Buenos Aires, Argentine 2009 «Travels with Isabella. Travel scrapbooks 1883/2008» Fondazione Querini Stampalia, Venise, Italie «Luisa Rabbia: In viaggio sotto lo stesso cielo» Fondazione Merz, Turin, Italie 2008 «Travels with Isabella. Travel scrapbooks 1883/2008» Isabella Stewart Gardner Museum, Boston, Etats-Unis «Yesterdaytodaytomorrow» Mario Diacono Gallery, Boston, Etats-Unis «Together» Galleria Rossana Ciocca, Milan, Italie «Luisa Rabbia» Massimo Audiello Gallery, New York, Etats-Unis

JAMES RIELLY Né en 1956 à Wrexham, Pays de Galles, Royaume-Uni Vit et travaille à Montpellier, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2012 «Nothing and Something» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2011 «What Wisdom» Ramis Barquet Gallery, New York, Etats-Unis 2010 «James Rielly, Spirits in the sky» Galerie Wittenbrink, Münich, Allemagne 2009 «James Rielly» I M Art Gallery, Séoul, Corée 2008 «Things that go bump in the day» Studio d’Arte Raffaelli, Trento, Italie

2009 «Face off-MarcoRossi-Spiralearte artecontemporanea» Milan, Italie «Opere recenti» Studio d’Arte Raffaelli, Palazzo Wolkenstein, Trento, Italie 2008 «NAO TE POSSO VER NEM PINTADO» Berardo Museum, Collection of Modern and Contemporary Art, Lisbonne, Portugal «Philippe Cognée/James Rielly» Galerie Sollertis, Toulouse, France «Mixed Emotions» Apuntes para una colección del siglo XXI-DA2-Domus Artium 2002, Salamanque, Espagne 2007 «Hope and Despair» Cell Project Space, Londres, Angleterre «Paper Baglady and Other Stories» Timothy Taylor Gallery, Londres, Angleterre «El Rei de la casa» Institut de Cultura de Barcelona, Palau de la Virreina, Espagne «Beyond Differences» Galleria In Arco, Turin, Italie

MIMMO ROTELLA Né en 1918 à Catanzaro, Italie Vit et travaille à Milan, Italie EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Mimmo Rotella» Editionen Galerie Binz & Krämer, Cologne, Allemagne 2009 «Mimmo Rotella: Recycling and Ready Made» CAM, Chelsea Art Museum, New York, Etats-Unis «Mimmo Rotella: American Icons and Early Work» Knoedler & Company, New York, Etats-Unis 2008 «Mimmo Rotella. Al tavolo da disegno. Opere su carta 1947-1950» Zonca & Zonca, Milan, Italie «Mimmo Rotella» . Lamiere-MARCA, Museo delle Arti Catanzaro, Italie 2007 «Mimmo Rotella» Studio d’Arte Raffaelli, Palazzo Wolkenstein, Trento, Italie «Mimmo Rotella» Ben Brown Fine Arts, Londres, Angleterre EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Filo Rosso» Galleria Guastalla Centro Arte, Livorno, Italie «From Trash To Treasure. Vom Wert des Wertlosen in der Kunst» Kunsthalle zu Kiel, Allemagne «Le Rouge et le Noir. Il Piacere Di Puntare Sull’arte» Zonca & Zonca, Milan, Italie «Roma ‘50-’60. Due decenni di avanguardie» Galleria L’Elefante, Treviso, Italie

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «LANY» Peter Blum Gallery, New York, Etats-Unis «Tra Arte e Design. Vivere e Pensare in Carta e Cartone» Museo Diocesano, Milan, Italie

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«James Rielly: New Works on Paper» Rabley Contemporary Drawing Centre, Marlborough, Angleterre «James Rielly: Proposal for 200 little ideas» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «The Painter, the Draughtsman, the Dealer and their Lovers» Voges + Partner Gallery, Frankfort, Allemagne 2010 «A vos papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève «Fácil Viene, Fácil se Va» La Nave, Valence, Espagne «MASTERS & MISTRESSES OF DRAWING» Rabley Contemporary Drawing Centre, Marlborough, Wiltshite, Angleterre


«East of Eden. Photorealism: Versions of Reality» Ludwig Museum, Museum of Contemporary Art Budapest, Hongrie «Ileana Sonnabend: An Italian Portrait» Sonnabend Gallery, New York, Etats-Unis 2010 «Press Art-Sammlung Annette und Peter Nobel» Museum der Moderne (MdM) Rupertinum, Salzbourg, Autriche «Nuevos Realismos: 1957-62. Estrategias del objeto, entre readymade y espectáculo» Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía MNCARS, Madrid, Espagne «ART LOFT Fine Art zu Gast bei Galerie Wild Zürich» Galerie Wild Zürich, Suisse 2009 «MOCA’s First Thirty Years» MOCA, The Museum of Contemporary Art, Los Angeles, Etats-Unis «Italics: Italian Art between Tradition and Revolution 19682008» Museum of Contemporary Art Chicago, Etats-Unis «Guardami. Il volto e lo sguardo nell’arte 1969-2009» Museo Cantonale d’Arte Lugano, Suisse 2008 «Il Nouveau Réalisme dal 1970 ad oggi. Omaggio a Pierre Restany» PAC, Padiglione d’Arte Contemporanea, Milan, Italie «Italics. Arte Italiana fra Tradizione e Rivoluzione, 1968-2008» Palazzo Grassi, Francois Pinault Foundation, Venise, Italie «Mimmo Rotella & Jacques Villeglé» The Mayor Gallery, Londres, Angleterre «Estetika. Forma & Segno. Da Renoir a de Chirico» Villa Ponti, Fondazione Art Museo, Arona, Italie 2007 «Pop Art! 1956-1968» Scuderie del Quirinale, Rome, Italie «Marilyn Monroe Life as a Legend» Sioux City Art Center, Etats-Unis «Il Futuro del Futurismo» GAMeC. Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea di Bergamo, Bergame, Italie «Pop Art: la via italiana. Omaggio a Mimmo Rotella» Associazione Culturale Trifoglio, Chieti, Italie «Mimmo Rotella & Niki St. Phalle» Steinberger Galerien, Galerie am Schloss, Weikersheim, Allemagne «Le Nouveau Réalisme» Galeries nationales du Grand Palais, Paris, France

PETER SAUL Né en 1934 à San Francisco, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Peter Saul» Haunch of Venison, New York, Etats-Unis 2010 «Sheer Terror» Nolan Judin, Berlin, Allemagne 2009 «New Paintings» David Nolan Gallery, New York, Etats-Unis 2008 «Peter Saul: A Retrospective» Orange County Museum of Art, Newport Beach, California. Pennsylvania Academy of the Fine Arts, Etats-Unis «Philadelphia; Contemporary Arts Center» New Orleans, Etats-Unis 2007 «Peter Saul» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Masters of Reality» Gering & López Gallery, New York, Etats-Unis «Make-White Flag Projects» Saint Louis, Etats-Unis

«Incongru. Quand l’art fait rire» Musée cantonal des BeauxArts, Lausanne, Suisse «Boundaries Obscured. Haunch of Venison» New York, Etats-Unis 2010 «The Visible Vagina» David Nolan Gallery, New York, Etats-Unis «Nature, Once Removed» Lehman College Art Gallery, New York, Etats-Unis «Desire» curated by Annette DiMeo Carlozzi, Blanton Museum of Art, Austin, Texas, Etats-Unis

2009 «Consider the Lobster» the Center for Curatorial Studies and Hessel Museum of Art at Bard, New York, Etats-Unis «College, Annandale-on-Hudson» New York, Etats-Unis «The New Yorkers» V1 Gallery, Copenhague, Danemark «Until the End of the World» AMP, Athènes, Grèce «N’importe quoi» Musée d’Art Contemporain Lyon, France «Exile on Main Street: Humour, exageration & antiauthoritarianism in American art» Bonnefantenmuseum, Maastricht, Pays-Bas «Annandale-on-Hudson» New York, Etats-Unis 2008 «Figuration narrative» Centre Pompidou, Paris, France «Parfum d’été» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Lone Star Legacy II: The Bartlett Collection of Contemporary Texas Art» Dallas Museum of Art, Texas, Etats-Unis «Second Thoughts» Hessel Museum of Art & Center for Curatorial Studies Galleries at Bard College, New York, Etats-Unis «Freaks» Privateer Gallery, New York, Etats-Unis «In Your Face» Buia Gallery, New York, Etats-Unis «1968: Art and Politics in Chicago» De Paul University Art Museum, Chicago, Etats-Unis «Aaron Curry, Richard Hawkins, and Peter Saul» David Kordansky Gallery, Los Angeles, Etats-Unis 2007 «Mr. President» University Art Museum at Albany, New York, Etats-Unis «Humor’s Lines» Maier Museum of Art, Randolph-Macon Women’s College, Virginie, Etats-Unis «Paradise» Patrick Painter Inc, Los Angeles, Etats-Unis

DAVID SCHER Né en 1952 à St. Louis, Missouri, Etats-Unis Vit et travaille à New York, Etats-Unis EXPOSITIONS PERSONNELLES 2011 «Of a cat Of a cat» Galerie Jean Brolly, Paris, France 2010 «Regular is best» Pierogi, New York, Etats-Unis 2009 «Everything is everywhere, in its own way» Hofstra University, Hempstead, Etats-Unis «Black Metal Daybed» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2008 «Swept, Mopped, Clocked» Vous Êtes Ici, Amsterdam, Hollande «Another day, another rhombus» Galerie Ute Parduhn, Düsseldorf, Allemagne 2007 «The end is near (in a way), so repent somehow» Galerie Jean Brolly, Paris, France «David Scher» Galerie Pierogi, Leipzig, Allemagne «David Scher» Leo Koenig, Inc., Art Cologne, Cologne, Allemagne EXPOSITIONS COLLECTIVES 2011 «Masters of Reality» Gering & López Gallery, New York, Etats-Unis «Make-White Flag Projects» Saint Louis, Etats-Unis «Incongru. Quand l’art fait rire» Musée cantonal des BeauxArts, Lausanne, Suisse «Boundaries Obscured. Haunch of Venison» New York, Etats-Unis 2010 «Künstlerbücher/ Artists’Books» Galerie Ute Parduhn, Düsseldorf, Allemagne 2009 «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Carte blanche à la Galerie Jean Brolly» École des BeauxArts de Rennes, France 2008 «In Your Face» BUIA Gallery, New York, Etats-Unis «Looking for mushrooms. Beat Poets, Hippies, Funk und Minimal Art: Kunst und Counterculture in San Francisco um 1968» Museum Ludwig, Cologne, Allemagne «Action/ Abstraction» Saint Louis Art Museum, Etats-Unis «Aaron Curry, Richard Hawkins, Peter Saul» David Kordansky Gallery, Los Angeles, Etats-Unis «La Figuracion Narrativa. Paris 1960-1972» IVAM, Institut Valencià d’Art Modern, Valence, Espagne 2007 «Apocalyptic Summer» Pierogi 2000, New York, Etats-Unis «Stranger than Paradise» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

DANIEL SCHLIER Né en 1960 à Dannemarie, France Vit et travaille à Strasbourg, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Daniel Schlier» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2009 «Daniel Schlier» Château du Rivau, Lémeré, France «Festina Lente» Galerie Jean Brolly, Paris, France 2007 «Daniel Schlier» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

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«L’art est un sport de combat» Musée des Beaux-Arts de Calais, France 2010 «Jouvences» Château d’Ardelay, Les Herbiers, Vendée, France «Casanova forever» 33 expositions du FRAC LanguedocRoussillon durant l’été 2010, France «Fantasmagoria, le monde mythique» dans le cadre de l’exposition: 10 ans: un musée, un Frac, une collection. Les Abattoirs, Toulouse, France «Animal politique» Fonds régional d’Art Contemporain PoitouCharentes, Angoulême, France

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Choses Incorporelles» Musée des Beaux-Arts de Libourne, France «Fil-a-mEnt» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Leur pays, c’est aussi la neige» Galerie l’antichambre, Chambéry, Suisse 2010 «A vos papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Dans la forêt» FRAC, Collection Aquitaine, Bordeaux, France 2009 «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Constellations: The First Beijing 798 Biennale» Beijing 798 Biennale, Pékin, Chine 2008 «Parfum d’été» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2007 «Photopeintries» FRAC, Limoges, France «De leur temps (2) Art Contemporain Et Collections Privées» Musée de Grenoble, France

ALAIN SECHAS Né en 1955 à Colombes, France Vit et travaille à Paris, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «The Deer» Le consortium de Dijon, France 2010 «Alain Séchas» Galerie Baronian-Francey, Bruxelles, Belgique 2009 «Exposition Alain Séchas» Galerie Chantal Crousel, Paris, France «Marouflette, dans le cadre de l’exposition Jeffmute» MAMCO, Genève, Suisse «Ping pang pong» Galerie Pietro Spartà, Chagny, France 2008 «Nuit et jour» Forum Hermès, Tokyo, Japon «Rêve Brisé» Musée Bourdelle, Paris, France «Totem et Chatons» Sculpture commandée par la ville de Cologny, Genève, Suisse 2007 «Last Cats» FRAC, Caen, France «Les Grands Fumeurs» Commande pour le parc du MAC/VAL, Musée d’art contemporain du Val-de-Marne, Vitry-sur-Seine, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Multiples & Co» Villa du Parc, Centre d’Art Contemporain, Annemasse, France «Nouveaux Commanditaires. Faux Mouvement» Centre d’Art Contemporain Metz, France

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«Exposition Alain Séchas, œuvres de la collection FRAC Haute-Normandie Hors-Les-Murs» La Médiathèque Le Corbusier, Val-de-Reuil, France 2009 «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Be sure to attend very carefully to what I have to say to you» sélection d’œuvres de la collection de l’Institut d’art contemporain de Villeurbanne, Centre d’art de Fribourg Fri-art, Suisse «L’abstraction dans tous ses états» collection Frac BN, CRDP de Basse-Normandie, Caen, France «Vraoum! trésors de la bande dessinée et art contemporain» La Maison Rouge, Fondation Antoine de Galbert, Paris, France «Pas nécessaire et pourtant indispensable. 1979-2009: 30 ans d’art contemporain à Meymac» Abbaye St AndréCentre d’art contemporain Meymac, France «Libertad, Igualdad, Fraternidad» La Lonja, Saragosse, Espagne «Nothing is permanent» Galerie Baronian-Francey, Bruxelles, Belgique 2008 «Hugues Reip. Parallel worlds» Museum of Contemporary Art Tokyo (MOT), Japon «Présence Panchounette» CAPC, Musée d’art contemporain, Bordeaux, France «Sonsbeek 2008: grandeur» Sonsbeek International Sculpture Exhibition, Arnhem, Pays-Bas «Animations/Fiction-Works from the FNAC Collections» National Museum of Contemporary Art (MNAC), Bucarest, Roumanie 2007 «Quintette à Ankara cinq artistes contemporains français exposés à l’Ambassade de France à Ankara» Ankara, Turquie «Imbéciles habitants Domaine de Kermingham» presqu’île du Cabellou, Concarneau, France «Dialogue pictural» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

STEPHEN J. SHANABROOK Né en 1965 à Cleveland, Etats-Unis Vit et Travaille à New York et Moscou EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «The man who makes a beast of himself» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2010 «In pills we trust» Orel Art UK, Londres, Angleterre 2009 «Liquid Lushes and Late Night House of Pills» Daneyal Mahmood Gallery, New York, Etats-Unis 2008 «Stephen J Shanabrook: Devil’s Necklace» Galerie Orel Art Paris, France «Stephen J Shanabrook» Daneyal Mahmood Gallery, New York, Etats-Unis «Stephen J Shanabrook: Autopsy of the moment and other flat gestures» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2010 «Bittersweet: The Chocolate Show» Paul Robeson Gallery, Newark, Etats-Unis «Obscure Desire» 1918 ArtSPACE, Shanghai, Chine 2009 «That’s all Folks!» Cultuurcentrum Brugge, Bruges, Belgique «Fool’s Food» CAN, Centre d’Art Neuchâtel, Neuchâtel, Suisse 2008 «Deadly Serious» EXPRMNTL Galerie, Toulouse, France «Speaking to the Unspeakable» Catharine Clark Gallery, San Francisco, Etats-Unis «Holy Smoke» Cokkie Snoei Rotterdam, Hollande 2007 «Love is in the air» EXPRMNTL Galerie, Toulouse, France «Toutes Les Couleurs Sont Autorisées À Condition Que Cela N’empêche Pas Le Commerce» Atelier 340 Muzeum, Bruxelles, Belgique

DANIEL SPOERRI Né en 1930 à Galati, Roumanie Vit et travaille au Tessin, Suisse

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Daniel Spoerri» Kisterem, Budapest, Hongrie 2010 «Daniel Spoerri» Kunsthalle Krems, Autriche «This Is Not A Photography. A Tribute To Daniel Spoerri» SAGE Paris, Paris, France «Daniel Spoerri. Zum 80. Geburtstag» Galerie Henze & Ketterer, Wichtrach/Berne, Suisse


«Daniel Spoerri» Villa Croce Museo d’Arte Contemporanea, Gènes, Italie 2009 «Daniel Spoerri» Ludwig Museum im Deutschherrenhaus, Koblenz, Allemagne «Daniel Spoerri. NEUE BRONZEN» Galerie 422, Gmunden, Autriche «Daniel Spoerri. Neue Werke» LEVY Galerie, Hambourg, Allemagne 2008 «Daniel Spoerri: Assemblagen und Bronzen» Galerie Geiger, Consatance, Allemagne 2007 «Daniel Spoerri. Assemblages & Sculpturen» ,Galerie Willy Schoots, Eindhoven, Allemagne «Daniel Spoerri. Assemblages» Galerie Stella & Vega, Brest, France «I Giochi dello stupore» Galleria Biasutti & Biasutti Arte Moderna e Contemporanea, Turin, Italie «Daniel Spoerri. Opere scelte 1963-90» Galleria Arte e Arte, Bologne, Italie EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Fluxus In Germany 1962-1994» National Museum of Contemporary Art (MNAC), Bucarest, Roumanie «Private Passions Sammeln in Mannheim» Städtische Kunsthalle Mannheim, Allemagne «Nie wieder störungsfrei!» Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aix-la-Chapelle, Allemagne 2010 «I Believe in Miracles» 10th anniversary of the Lambert Collection, Collection Lambert, Avignon, France «The Adventure of Reality International Realism» Kunsthal Rotterdam, Hollande «Giacometti, Hodler, Klee...» Höhepunkte der Schweiz aus sieben Jahrhunderten, Kunsthalle der Hypo-Kulturstiftung, Münich, Allemagne «Painting, Process and Expansion» MUMOK, Museum Moderner Kunst Stiftung Ludwig, Vienne, Autriche 2009 «Dà Hartung a Warhol. Presenze internazionali nella collezione Cozzani» . Opere dalle raccolte del CAMeCCAMeC-Centro de Arte Moderna e Contemporanea della Spezia, La Spezia, Italie «Meret Oppenheim/Daniel Spoerri» LEVY Galerie, Berlin, Allemagne «Die Kunst ist super!» Hamburger Bahnhof, Museum für Gegenwart, Berlin, Allemagne 2008 «First Choice-From Private Collections IV» Galerie Carzaniga, Bâle, Suisse «Accidental Modernism» Leslie Tonkonow Artworks + Projects, New York, Etats-Unis 2007 «Group exhibition» Galerie & Edition Marlene Frei, Zürich, Suisse «Visionäre Sammlung Vol. 5: Sammlung Gutmann» Haus Konstruktiv, Stiftung für konstruktive und konkrete Kunst, Zürich, Suisse

DJAMEL TATAH Né en 1959 à Saint-Chamond, France Vit et travaille à Paris, France

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2010 «Djamel Tatah. Le Creux de l’enfer» Centre d’art contemporain, Thiers, France 2008 «Djamel Tatah» Galerie Kamel Mennour, Paris, France 2007 «Djamel Tatah» Le Parvis, Scène nationale Tarbes, Pyrénées, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Collectionneurs en situation» Espace de l’art concrêt, Mouans Sartoux, France «Works on Paper» Nomad Gallery, Bruxelles, Belgique 2010 «I mutanti» Académie de France à Rome, Villa Médicis, Rome, Italie 2008 «10 sorings in the fall» Galerie Kamel Mennour, Paris, France «Supports/Surfaces» Galerie Bernard Ceysson, Luxembourg «Mixed Emotions. Apuntes para una colección del siglo XXI» DA2. Domus Artium 2002, Salamanque, Espagne 2007 «Intrusion au Petit Palais» Le fonds municipal d’art contemporain, Paris, France «Air de Paris» Centre Georges Pompidou, Paris, France

2010 «Elmar Trenkwalder» Galerie Bernard Jordan, Zürich, Suisse Viennafair 2010, Autriche «Elmar Trenkwalder» Galerie Maurits van de Laar, Den Haag Art Amsterdam ’10, Pays-Bas «Elmar Trenkwalder» Galerie Bernard Jordan, Paris, France 2009 «Elmar Trenkwalder» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Elisabeth Trenkwalder, Elmar Trenkwalder» Galerie Altnöder, Salzbourg, Autriche «Elmar Trenkwalder. Neue Skulpturen» Galerie Bernard Jordan, Zürich, Suisse 2008 «Elmar Trenkwalder» La Maison Rouge, Fondation Antoine de Galbert, Paris, France «Elmar Trenkwalder» FRAC-Alsace, Sélestat, France 2007 «Elmar Trenkwalder» Galerie Bernard Jordan, Paris, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Winterreigen» Galerie Schmidt, Reith im Alpbachtal, Autriche «Paysage Mental. Le Dessin sans Dessein» MUba Eugène Leroy, Tourcoing, France «Frühjahrsausstellung: Von Bacher Bis Trenkwalder» Galerie Schmidt, Reith im Alpbachtal, Autriche 2010 «Ringturm.Kunst. Sammlung Vienna Insurance Group» Leopold Museum, Vienne, Autriche 2009 «L’esprit des lieux, artistes en résidence(s)» Domaine départemental de Chamarande, Centre d’art contemporain, Chamarande, France 2008 «L’Homme Merveilleux» Château de Malbrouck, Manderen, France 2007 «L’oeil-Écran ou La Nouvelle Image» Casino Luxembourg, Forum d’art contemporain, Luxembourg

IDA TURSIC & WILFRIED MILLE Ida Tursic, née en 1974 à Belgrade, ex-Yougoslavie Wilfried Mille, né en 1974 à Boulogne sur Mer, France Vivent et travaillent à Dijon, France

ELMAR TRENKWALDER Né en 1959 à Weissenbach am Lech, Autriche Vit et travaille à Innsbruck, Autriche EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2012 «Sculptures» Kunstmuseum Thurgau Kartause Ittingen, Warth, Suisse «Grès de Sèvres» Galerie Bernard Jordan, Zürich, Suisse

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Ida Tursic & Wilfried Mille» FRAC, Clermont Ferrand, France «It was the dirty end of winter» Musée des Beaux Arts de Dôle, France 2010 «Come in number 51» Galerie Almine Rech, Paris, France 2009 «L’Image Cabrée» Prix de la fondation d’entreprise Ricard, Paris, France 2008 «Story of Everyday» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2007 «Peg Entwistle» Galerie Pietro Spartà, Chagny, France

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EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «The Deer» Le Consortium, Dijon, France «MY PARIS. Collection Antoine de Galbert» me Collectors Room Berlin, Allemagne «Piege Pour Un Voyeur» Galerie Patricia Dorfmann, Paris, France «Abstraction(s)» Mitterrand+Cramer, Genève, Suisse 2010 «SUMMERTIME LOVE» Galerie Michel Rein, Paris, France «Perpetuel Battles» Baibakov Art Projects, Moscou, Russie 2009 «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Plus Belle La Vie» Espace A Vendre, Nice, France «N’importe quoi» Musée d’Art Contemporain Lyon, France «Just with your eyes I will see» Fonds d’Art moderne et contemporain. Espace Boris Vian, Montluçon, France 2008 «NAO TE POSSO VER NEM PINTADO» Berardo Museum Collection of Modern and Contemporary Art, Lisbonne, Portugal 2007 «De leur temps. Art Contemporain et Collections Privées» Musée de Grenoble, France

2009 «Strike a pose» Stephen Friedman Gallery, Londres, Angleterre 2008 «Power to the people» Aeroplastics, Bruxelles, Belgique «Over the hedge» Verbeke foundation, Stekene, Belgique «Biënnale van de schilderkunst» Museum Dhondt Dhaenens, Deurle, Belgique 2007 «Stranger than paradise» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Von Francis Picabia bis Jason Rhoades» Friedrich Christian Flick collection, Hamburger Bahnhof, Museum für Gegenwart, Berlin, Allemagne

CLAUDE VIALLAT Né en 1936 à Nîmes, France Vit et travaille à Nîmes, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Claude Viallat» Galerie Bernard Ceysson, Saint-Etienne, France 2010 «Claude Viallat» Galerie Jean Greset, Besançon, France

JAN VAN IMSCHOOT Né à Gand en 1963, Belgique Vit et travaille à Gand, Belgique EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2010 «The interference of perception» Galerie Erna Hécey, Bruxelles, Belgique 2009 «A Painter’s Lullaby» CIAP, Hasselt, Belgique «The Reversal of the 4th Wall» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse

«Nothing is permanent» Galerie Baronian, Bruxelles, Belgique 2008 «Contemporary Art for 30 years PART 1» Kamakura Gallery, Kanagawa, Japon «RUPTURES ET HERITAGES (les années 70)» Royal Museum of Fine Arts of Belgium, Bruxelles, Belgique «Parfum d’été» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Printed In France» Galerie Jordan Seydoux, Berlin, Allemagne 2007 «Singuliers & Pluriels» Galerie Catherine Putman, Paris, France «Jean Fournier, la couleur toujours recommencée» Musée Fabre, Montpellier, France

ERIC WINARTO Né à Kualalumpur, Malaisie Vit et travaille à Genève, Suisse EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2011 «Eric Winarto» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Dessin» Galerie Metropolis, Paris, France «L’art dans les chapelles» curateurs Olivier Delavallade, Emilie Ovaere-Corthay, Karim Ghaddab, Chapelle Saint-Gildas, Bieuzy-les-Eaux, Bretagne, France 2010 «Blacklight Selva» Galerie Metropolis, Paris, France «Eric Winarto» Galerie Metropolis, Paris, France 2008 «Blacklight Selva 2008» Milkshake Agency, Genève, Suisse 2007 «Blacklight Selva 2007» Initialraum, Stadthaus Galerie, Münster, Allemagne «Durant la manifestation de Skulptur Projekte Münster 2007», soutiens: Pro Helvetia, Fonds municipal d’art contemporain de la Ville de Genève (Fmac), Gefördert vom Ministerpräsidenten des Landes Nordrhein-Westfalen, Stadt Münster, Kunstakademie Münster

«Claude Viallat, Œuvres récentes et objets» Galerie Bernard Ceysson, Luxembourg 2009 «Claude Viallat» Centre d’Art Passerelle, Brest, France «Claude Viallat» Galleria Fumagalli, Bergame, Italie «Raboutages» Galerie Daniel Templon, Paris, France 2008 «Claude Viallat» Galerie Catherine Issert, Saint-Paul de Vence, France 2007 «Claude Viallat» Maison des Arts de Malakoff, France

2008 «Repercussions» Galerie Baronian-Francey, Bruxelles, Belgique «Kidnapping Stars» Muka Gallery, Auckland, Australie EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Tomorrow is the Question» S.M.A.K Stedelijk Museum voor Actuele Kunst, Gand, Belgique Von Dort Aus, Galerie Christian Nagel, Cologne, Allemagne 2010 «Public Private Paintings. 2000-2010: 10 jaar schilderkunst uit publieke en privécollecties in Vlaanderen en Brussel» Kunstmuseum Aan Zee, Oostende, Belgique «Tuesday Afternoon in a Cage» ltd los angeles, Los Angeles, Etats-Unis «The State of Things» Brussels/Beijing, National Art Museum of China, NAMOC, Pékin, Chine

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EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Œuvres choisies» Galerie de Messine, Paris, France «Bagarre GÉnÉrale. 5 Ans» Galerie Bernard Ceysson SaintEtienne, France «Fil-a-mEnt» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Collections» Kamakura Gallery, Kanagawa, Japon 2010 «Feu à volonté» Galerie Sonia Zannettacci, Genève, Suisse «Le Tableau-Cheim & Read» New York, Etats-Unis «Blais/Viallat/Ballereau» Galerie DX, Bordeaux, France «Exposition Echos» Galerie Limitis, Paris, France 2009 «MOCA’s First Thirty Years» MOCA, Museum of Contemporary Art, Los Angeles, Etats-Unis «Pas nécessaire et pourtant indispensable. 1979-2009: 30 ans d’art contemporain à Meymac» Abbaye St André, Centre d’art contemporain Meymac, France

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «Mode de Vie: The Magic Disappearing Library» édition art & fiction, Espace Abstract, Lausanne, Suisse «Ad Curiositati» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Personality» Lawrence Carroll, Tony Cragg, Richard Nonas, Roberto De Pol, Antonio Riello, Mariateresa Sartori, Eric Winarto, curatrice Martina Cavallarin, Galleria Michela Rizzo, Venise, Italie


«Contre-Façon» curateur Jean-François Feuillant, White Canvas Gallery, Nanjing, Chine «ArtParis» Galerie Metropolis, Grand Palais, Paris, France «Drawing Now Paris» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse et Galerie Metropolis, Carrousel du Louvre, Paris, France «A vos papiers» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2010 «Dessin aujourd’hui et demain 5» Damien Guggenheim, Paula Mueller, Emilie Satre, Christian Vetter, Eric Winarto, Espace Kugler, Genève, Suisse «Le Drame de Mayerling» Galerie Metropolis, Paris, France «4e Salon du dessin contemporain» Galerie Metropolis, Carrousel du Louvre, Paris, France 2009 «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Art Brussels» Galerie Charlotte Moser, Bruxelles, Belgique «Art Paris» Galerie Charlotte Moser, Grand Palais, Paris, France «Désincarcération, curatrice Alexia Turlin, espace Ruine, Genève, Suisse 2008 «Parfum d’été» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «*L*O*G*O*» Espace Kugler, Genève, Suisse «Art Brussels» Galerie Charlotte Moser, Bruxelles, Belgique «Art Paris» Galerie Charlotte Moser, Grand Palais, Paris, France «3e Concours du Prix du Quartier des Bains» Freestudios, Genève, Suisse 2007 «Masters of complications» curateurs Kim Seob Boninsegni et Aurélien Gamboni, Espace Forde, Genève, Suisse «Format/Paysage» curateurs Muriel Enjalran et Eric Corne, Halle Nord, Art en Île, Genève, Suisse «6th Korea International Art Fair» Galerie Charlotte Moser, Séoul, Corée

XIE LEI

EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2012 «Black Pantings» David Zwirner, New York, Etats-Unis «Water Paintings» Ecole supérieur d’Arts Plastiques, Monaco 2010 «Destinies-Extra Content Huang Yang Ping» Carlson Gallery, Londres, Angleterre «Landscape of Childood» Centre Ullens, Pékin, Chine 2009 «Yan Pei-Ming-Mona Lisa’s Funeral» Musée du Louvre, Paris, France «Sweet dream» Ecuries Saint-Hughes, Cliny, France 2008 «Yan Pei Ming: Life Souvenir» Des Moines Art Center, Iowa, Etats-Unis «Yan-Pei-Ming con Yan-Pei-Ming» GAMeC, Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea di Bergamo, Bergame, Italie «Portraits d’artistes» Fondation Maeght, Saint-Paul de Vence, Vence, France «Les 108 Brigands» FRAC, Pays de la Loire, Carquefou, France 2007 «You maintain a sense of balance in the midst of great success» David Zwirner, Inc., New York, Etats-Unis «The Yan Pei-Ming Show» Galerie Massimo De Carlo, Milan, Italie

Né en 1983 à Huainan à Anhui, Chine Vit et travaille à Paris, France EXPOSITIONS PERSONNELLES (SÉLECTION) 2012 «Xie Lei» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2011 «Xie Lei» Galerie Anne de Villepoix, Paris, France «Destination» FEAST Projects, Hong Kong, Chine 2010 «Enter At Own Risk» Galerie Anne de Villepoix, Paris, France EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2012 «Tranches de carrés sur tranches de cercles» Saline Royale, Arc-et-Senans, France «Yishu8» Pékin, Chine «Visage et portrait» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse 2011 «Le Vent d’après» curator: Jean de Loisy, ENSBA, Paris, France «Résonance/Dissonance» Galerie Anne de Villepoix, Paris, France 2010 «Ligne de Chance» Fondation Ricard, Paris, France «The Armory Show» Galerie Anne de Villepoix, New York, Etats-Unis 2009 «FIAC, Paris/Art Brussels» Brussels, Galerie Anne de Villepoix, Paris, France «Salon de dessin contemporain» Paris, France 2008 «Galerie Anne de Villepoix» Paris, France «Institut de France» Paris, France «Contemporary Art Fair» Marlborough Gallery, Shanghai, Chine

«Marlborough Gallery» New York, Etats-Unis «Galerie Serge Aboukrat» Paris, France «Salon de Montrouge» Montrouge, Haut-de-Seine, France 2007 «Galerie Serge Aboukrat» Paris, France

YAN PEI-MING

Exposition D’Ouverture, Le Consortium, Dijon, France «Tracing the Milky Way» Tang Contemporary Art, Pékin, Chine 2010 Il museo privato. La passione per l’arte contemporanea nelle collezioni bergamasche GAMeC, Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea di Bergamo, Bergame, Italie «The Vision of Contemporary Art» Artsonje Museum, Gyeongju Bomun, Corée «Portrait» ShanghART Gallery, Shanghai, Chine «C’est la vie! Vanités de Caravage à Damien Hirst» Musée Maillol, Fondation Dina Vierny, Paris, France «Célébration» Collection du Frac Auvergne, Clermont-Ferrand, France 2009 «Animal Hits» Galerie Charlotte Moser, Genève, Suisse «Libertad, Igualdad, Fraternidad» La Lonja, Zaragoza, Espagne «DARK SUMMER» Galerie Rodolphe Janssen, Bruxelles, Belgique «Monument to Transformation 1989-2009» City Gallery Prague/Galerie Hlavního Města Prahy, République Tchèque 2008 «Orient dessin» Galerie Anne de Villepoix, Paris, France «The world of others» MOCA Shanghai, Chine «God & Goods. Villa Manin. Centro d’arte contemporanea» Codroipo, Italie «New Covenant Exhibition Of Early Works By Contemporary Chinese Artists» Triumph Art Space, Pékin, Chine 2007 «Painters as Printmakers» Christchurch Art Gallery Te Puna o Waiwhetu, Nouvelle Zélande «Chinese Contemporary Art. La lunga marcia dell’avanguardia» Villa Croce Museo d’Arte Contemporanea, Genova, Italie

Né en 1960 à Shanghai, Chine Vit et travaille à Dijon, France

«Yan-Pei-Ming, Gu Dexin, Yang Jiechang» Red Mansion Foundation, Londres, Angleterre «Size Matters-XXL-recent Large-scale paintings» HVCCA, Hudson Valley Center for Contemporary Art, Peekskill, New York, Etats-Unis «10th International İstanbul Biennial» International Istanbul Biennial, Turquie «100 Jahre Kunsthalle Mannheim» Städtische Kunsthalle Mannheim, Allemagne

EXPOSITIONS COLLECTIVES (SÉLECTION) 2011 «OH!» Galerie Patrick Seguin, Paris, France «OH!» Galleria Massimo De Carlo, Milan, Italie «IL BELPAESE DELL’ARTE. Etiche ed Estetiche della Nazione» GAMeC, Galleria d’Arte Moderna e Contemporanea di Bergamo, Bergamo, Italie

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PROPOS D’ARTISTES Je me souviens: -du projet de galerie, des envies, des désirs -de tous ses amis qui accompagnèrent le projet -de tous mes amis qui entrèrent dans la galerie -d’une photo de Charlotte, 18 ans en jupe écossaise -du chalet, des raquettes et des descentes en luge -de la maison de Cologny si ronde et douce -des blagues, et des blagues de Gérard -de l’inquiétude, du silence de Charlotte -de la chirurgie, du docteur Corpet -des Combas dans les chambres des enfants -de Gérard récupérant le chien de Carole -de Gilles à la première foire de Bruxelles -de ……………………. ça fait trop longtemps que je n’ai pas été chez Charlotte ………………………………. j’arrive Vincent Corpet

It was a late Spring day in a Chelsea gallery where I saw a lady closely examining a painting. She was taking her time to see the painting walking steps forward and back. I thought, in split second, she must be an artist because that’s how an artist would do, observing a piece of work. It’s always nice sight, seeing an artist slowly but carefully appreciating a work of art. As I was about to mind my own business and see the exhibition myself, she turned around. And it was Ms. Moser who gave me a wonderful group show in Geneva a year back. We exchanged our greetings and promised to see each other soon. Two years later when I heard the news about Ms. Moser’s 10th year anniversary of her gallery, I immediately remember that day in Chelsea. On this wonderful milestone that Ms. Moser has achieved, I am not surprised. Because, with a passion for Art like an artist, Ms. Moser deserves to be where she is now.

Changha Hwang

Exposer en Suisse c’est parfois plus complexe qu’il n’y paraît. Vous partez de chez vous confiant, vous avez tout préparé, les œuvres sont emballées, le transporteur n’a eu que peu de retard. Puis vous arrivez à Genève, là vous êtes en avance, le transporteur, lui, est encore sur la route. Charlotte vous accueille chaleureusement. Vous décidez, avec un ami, d’aller boire un café au coin de la rue. Confiant, vous entrez dans le bar. Soudain votre ami se penche vers vous et glisse discrètement ces quelques mots: «L’homme derrière toi c’est le frère de Ben Laden!». Nous sommes en 2002, votre imaginaire vous transforme soudain en agent secret, et là, avec l’air de rien, comme le font les agents secrets, vous vous tordez le cou dans un geste curieux pour mieux voir le suspect! Vous reviendrez alors à la galerie, conscient que vous êtes devenu un autre homme. Mais là, Charlotte vous apprend que le transporteur a trois heures de retard: les douaniers ont démonté toutes vos caisses et les fauteuils du camion car vous avez écrit sur le bordereau décrivant l’une de vos œuvres: «Fusil factice, technique mixte». Incrédule, vous réalisez alors, que pour un douanier quand il y a «un faux» de déclaré, c’est qu’il y en a un vrai quelque part!!! Et c’est dépité que vous réalisez, que votre carrière d’agent très secret est déjà terminée! QUANTUM OF SOLACE (007) Harald Fernagu

Immer wenn ich in Genf war, gab es etwas wunderliches, was der schönen französischen Stadt in die Karre fuhr. Um nur die Stimmung zu erklären: elegante Leute, herrliche Häuser, ein oder mehrere obskure Hotels mit verkommenen Russen, ganz kleine, verwinkelte seriöse Galerien, griechische Sammler mit unglaublichen Schätzen an den Wänden, im Bistro ungewöhnlich marokkanisches Essen. Und Kirchen, eben nicht katholische, sondern viel schlimmer, denn dort gab es Calvin, diesen Sonderling, der in dieser schönen Ecke neben Voltaire, seine Pfründe hatte. Überraschend für mich kolonisierten hier Preußen. Viele Uhren überall, nie habe ich ein Flugzeug verschlafen, nur im Beau-Rivage. Und das Kupferstichkabinett, was soll ich sagen, meine Heimat, war, ist, wird bleiben. Die Eremitage daneben, de Sade, die Rolle bei Bodmer, das verzauberte Theater unter den riesigen Zedern. Und wenn man den Hals reckt, sieht man den Montblanc. Georg Baselitz, Buch, 5. März 2009


J’ai toujours aimé la Suisse et Genève en particulier. Aussi, quand Vincent Corpet me présenta Charlotte et Gérard Moser, je fus très heureux que Charlotte me propose d’exposer dans sa galerie peu de temps après. Le vernissage eut lieu en Janvier. Pour compléter l’accrochage j’apportai sous mon bras un petit format qu’un douanier vigilant me fit déballer et aussitôt remballer en déclarant: «On voit bien que ce n’est pas du Cézanne». Un peu troublé par cet accueil critique je partis affronter le public genevois que la comparaison avec Cézanne ne sembla point perturber. Un peu avant le démarrage du vernissage, j’étais en revanche très perturbé par le trac et l’angoisse. Un hasard bienvenu et objectif surgit alors à la devanture du café voisin où s’affichait en grosses lettres noires le titre d’un journal: «TAS D’OSSEMENTS: ACCUSÉE PAR LA SCIE». La lecture de cette phrase à la poésie macabre et assez surréaliste me fit un effet électrique qui me permit de scier allègrement mon trac avant de le dissoudre à grands verres de vin blanc. La soirée se déroula sous les meilleurs auspices et certaines personnes eurent l’indulgence d’apprécier les tableaux et même de les acheter. Plus tard dans la soirée, il est possible que j’aie dessiné en compagnie d’autres artistes sur la nappe légendaire que Gérard a dû ranger quelque part, mais ma mémoire se trouble et je ne m’en souviens plus. Marc Desgrandchamps

Fragilité de la justice, espace humain où l’injuste s’inscrit aussi. Besoin toujours plus insidieux de se confronter à l’énigme du réel, inséparable de l’acte créateur. Naissance alors d’un nombre infini d’images rebelles à partir d’un même négatif, celui d’une poubelle, qui envahissent le Manoir de Cologny. Puis, découverte des traces originelles de la splendeur passée des ateliers aujourd’hui abandonnés de Jingdezhen. Confrontation discrète de l’objet photographié, de l’image elle-même, de son auteur et du spectateur. Un pas décisif est alors franchi. C’est à la bienveillance de Charlotte que je dois le prolongement de ce voyage initiatique dans sa galerie, à quelques pas du Palais de justice… C’était la belle époque du cabinet des estampes de Genève, et Rainer avait rencontré Charlotte chez son coiffeur et lui avait parlé de moi, et Rainer peut être des fois insistant sur ce qu’il défend. Je me revois donc aux côtés de Charlotte à Genève, responsable d’un accrochage en voiture, d’une contravention, et du déclenchement de quasiment toutes les alarmes que j’ai approchées et surtout de l’irruption de gens cagoulés avec des chiens et des torches aveuglantes, chez elle, le soir, alors que Gérard venait de se coucher. Et moi paniquant à l’étage, croyant vivre mon premier assassinat. Je la revois aussi, recueillant du jus de betterave pour colorer le repas de vernissage que je voulais rose. Agathe May, Le 16 février 2009

Laurent Kasper-Ansermet

Ne tombe-t-on pas sans arrêt? En arrière, de côté, en avant, de tous côtés? Y a-t-il encore un haut et un bas? Dans ce sens je me vois dans de houleuses «after-showparties» chez les Moser après le travail des vernissages. Entre un petit rat gris de la fille (Carole) et des œuvres d’art, nous, les artistes, nous nous escrimons sur un cadavre exquis. Maike Freess


There is a photo of me as a soldier somewhere in Geneva, dressed in my US Army uniform, taken some months after World War 2 ended. So about fifty years later it was especially exciting when Charlotte Moser took me to see her gallery, and we passed a couple of banners announcing my name and exhibition on our drive up the hill to the old part of the city where the gallery was located. Another memory of my visit was the press interview and photo session in the upstairs room of the gallery before the public opening. The reporter had read that I had been a friend of Andy Warhol when we were young (we had been classmates in the art department at college when I returned after leaving the army, and then we were room-mates for a while in New York City where we moved after graduation to start our careers as commercial artists). The reporter and his photographer who had driven from Zurich showed their disappointment with my appearance as a stiff, elderly, bald, conservatively dressed person. They tried to get me into some kind of outlandish pose that would at least fit part of their expectations of a friend of Andy’s, but they failed. I never did see the photo or what the reporter wrote. Philip Pearlstein

Un chihuahua peut me stresser. Mauvais souvenir d’un chien qui, enfant, m’a attrapé à la gorge. Je suis plutôt chat et très naturellement le siamois s’installe sur mes genoux dans l’appartement. -«Il t’a adopté, tu vois sa queue remue» me dit Charlotte. Ce chat a une réputation coriace. Moi, je sais bien, dans ses yeux fixes qu’il ne supporte pas ma présence sur son territoire. Je le tiens au col pour éviter qu’il ne me saute au visage. -«Non, un chien qui remue la queue est content, un chat qui bat de la queue est nerveux». -«Ah… tu es sûr?». Charlotte et Gérard sont plutôt chien et ce félin est leur premier. Le chat feule et gronde, une fraction de seconde plus tard il vole dans la pièce.Gérard est passé à l’action, il ne supporte pas que le matou fasse la loi et qu’il agresse un invité… Sentir et agir vite, une affaire de sensation, comme la peinture pour Charlotte et Gérard. Leur relation avec les artistes de la galerie et d’autres encore est du même ordre. Elle n’est pas raisonnée ou stratégique, elle est instinctive. Parfois frontale, toujours confiante et généreuse. Ne changez rien, c’est la queue qui doit remuer le chien ou le chat! Je vous embrasse. Daniel.

Ici Berlin! Überall wo ich hinkomme, freue ich mich auf etwas mir Unbekanntes. Speziell die Küche des Landes und ihre Eigenheiten machen mich neugierig. Nun kenne ich die Schweiz schon länger, aber nach Genf kam ich zum ersten Mal und ich war gespannt auf den französischen Einfluß durch die Nähe zu Frankreich. Die Ausstellung ‘ICI Berlin!’, an der ich teilnahm, zeigte junge Malerei aus Berlin in gediegenen Räumen mitten in der Genfer Altstadt. Nach der Eröffnung luden Charlotte und Gérard zu einem Essen in Ihr grandioses Haus in Cologny. Charlotte, wie immer eine perfekte Gastgeberin, hatte sich etwas ganz Spezielles ausgedacht: was liegt näher, folgerte sie, wenn es um deutsche Malerei geht, als konsequenterweise auch deutsches Essen zu servieren. Genauso war es: Menschen in weißen Kochuniformen servierten auf elegante Genfer Art Sauerkraut, Kartoffeln, Würste und Fleisch, wie man es in Deutschland selber kaum noch findet. Charlottes Überraschung war gelungen und ich kam doch noch zu dem, was ich mir erhofft hatte, ich lernte in Genf etwas Neues kennen: die Küche meiner Heimat.

I first met Charlotte Moser about 14 years ago when I was having a show at the museum in Mons, France. A short while later, Charlotte visited us at our home in Austin, Texas, which was astonishing because no one from the European art world had ever visited us from so far away as Geneva. As a little gift she brought us a bar of chocolate wrapped to resemble a bar of gold. This seemed a good omen for future prosperity, and I have shown at her gallery since then with no disappointment. Charlotte is willing to work very hard and is always ready to learn more about what art is. Congratulations on your first 14 years. It seems a very short times since my first Geneva show, and for sure I want to keep going for another 14.

La répétition d’une forme est un principe élémentaire, un système forme

March, 2009 Peter SAUL

toute manière décoratif et accepté comme tel.

P.S. Aucun animal n’a été blessé dans cette histoire authentique et les chats retombent toujours sur leurs pattes. BESTIAIRE, Daniel SCHLIER, le 4 avril 2009

Wolfgang Betke

contre-forme etc, une contrainte libérant la fabrique, le résultat étant de Répéter c’est redire dans le temps, identique et différent forcément. Accepter la différence et ressasser le semblable.

Claude Viallat


Au jeu du «je me souviens…» hé bien, je me souviens de la première expo que j’ai faite chez toi quand la galerie Charlotte Moser était encore dans le vieux Genève. Lors de mes précédentes visites genevoises, à l’occasion d’événements au Mamco par exemple, je n’étais jamais monté plus haut que le charmant hôtel Bel Espérance où les artistes vont souvent… Elle était jolie cette petite galerie, bien proportionnée, dans sa rue en pente. À l’entrée, on descendait quelques marches. Elle avait un côté grotte, dans ce quartier d’ailleurs si minéral, tout en granit gris, avec ses façades austèreset ses plaques d’hommes célèbres dont on a le plaisirde lire le nom. Pour l’occasion, j’avais montré des tableaux de néons animés: une «Maryline» avec des grands cils qui battaient, un chat entouré de requins, un martien gigotant… La galerie avait une vitrine et, comme exprès, juste en face, un magasin de… luminaires. Par un effet de miroir, tous les néons clignotants et très colorés de l’exposition se retrouvaient dans leur boutique! Cela devait être un peu obsédant… Je n’ai jamais su si sa fréquentation avait augmentéou baissé pendant ce mois. Je me souviens qu’il faisait très beau, qu’on avait pris des verres avec Gérard et d’autres sur la place, et que la soirée de vernissage avait encore agrandi ta belle maison… Alain Séchas

J’ai rencontré Charlotte et Gérard Moser par l’intermédiaire de mon ami Vincent Corpet en 1999. Charlotte venait de créer sa galerie à Genève, elle était à la recherche d’artistes. J’ai fait une exposition dans sa galerie en 2000, ce qui m’a donné l’occasion de rencontrer des collectionneurs, de goûter un excellent Château Haut-Brion et de découvrir avec ma famille les saveurs et la beauté de la montagne suisse aux Diablerets. En échange de ces moments de plaisir et des soirées conviviales organisées chez Charlotte, Gérard a acquis quelques-uns de mes tableaux. J’espère qu’un jour, ils créeront une fondation dans laquelle il sera possible de voir les œuvres acquises pendant ces années-là. Djamel Tatah Voici des petits souvenirs C’est vrai que j’oublie tout Et pourtant je me souviens de cette réception dans cette villa somptueuse du grand architecte Botta (je ne me rappelle plus comment ça s’écrit). Il y avait au mur un petit tableau autour du Viagra que j’avais offert à Gérard en échange de ma première boîte de Viagra, boîte que j’avais suspendue autour de mon cou et que je portais comme amulette pour exciter les Niçois qui n’en avaient encore jamais vu. Je me souviens de la vitrine de ta galerie dans la rue de l’hôtel-de-Ville qui montait à la cathédrale et de mon souci de trouver un choc pour étonner les gens et les obliger à regarder ta vitrine. Je me souviens une fois avec Gérard avoir fait les Puces de Genève. Nous cherchions un Picasso, un Chagall un Matisse à 20 ou 30 francs suisses. Il y a toute une excitation quand on fait les Puces avec Gérard. D’abord tout le monde le connait, tout le monde lui dit bonjour et ensuite il raconte comment il a trouvé des trésors pour presque rien. En fait on a trouvé des Duchamp pas signés (un bidet, des robinets et un WC) et même des John Armleder pas signés (du papier tapisserie) Ben 2009

Les raisons qui me poussent à créer sont une volonté de dire autant ce qui me paraît être tabou dans notre société que ce qui touche à mon identité de personne et de femme. Je n’ai pas envie de faire plaisir, je ne veux pas être décorative. Je tiens à parler de ma différence sexuelle, de mon corps qui a le pouvoir de mettre au monde les 2 sexes, et qui provoque à la fois l’attraction et la répulsion. Je travaille là où est la blessure narcissique de l’homme. Ça s’esquive à cet endroit. Mais ça s’esquive également du côté de la mort. Ma différence me fait penser autrement. Mes œuvres disent au monde «merci» et «oui». Je crée pour chanter une unité. Y a-t-il aujourd’hui, une reconnaissance pour une pensée non duelle? C’est ainsi que je suis présente dans le monde et en quelque sorte non séparée. Françoise Vergier Mars 2009

Recently two interesting opportunities came my way, the first being asked to be a professor of painting in Paris at the Beaux-Arts, and this after a life time of avoiding teaching. I love it, but I do need to learn french. The second opportunity was the chance to have a one person show at the Galerie Charlotte Moser, an easy decision to make for three reasons; the galerie shows my favourite artist, Peter Saul; second, I had a new body of work which needed to be shown together; and the third, I really like Charlotte. So I knew the show had to be good, I worked very hard and I’d like to think it was one of my best so far. James Rielly


Tableau collectif «15 ans de la galerie» 31.1.2013, Technique mixte, 100 x 160 cm


The multiplication of meanings.

«situation, réelle, monde, étrange, dérangeant, provocation, au-delà, voyage, hors du temps, idéologies, histoire, éthique, désorienter, inconnu, fascinant, inquiétant, atmosphère, agitation, créatrice,

préoccupation, actuelle, artiste, l’ange de tobias, dépouillement,

possibilités, art, homme, ego, œuvres, troublantes, transparence,

légèreté, formes, vide, espace, se meuvent, figures, jeunes, femmes,

«Mon âme, une miroir pour mon âme!» a woman’s soul is coming out of a mirror. To become one with the flesh. The multiplication of meanings with the source of an image. In red/in a square/in a circle/in a house/Colonised in Geneva/Lady Godiva without a horse/which is worse for a legend from another country/dependent from time. I couldn’t swim

métamorphoses, anthropomorphes, mutante, s’échappent, énergiques,

Au Lac Leman/fontaines sans fâbles

extravagance, sensuelle, visions, sensibilité, rêves, souvenir, yeux,

seemed to be much more stranger than paradise but still wise enough to misunderstand the French word for an English one.

fluides, sang, larmes, image, fantastique, exalte, imagination,

intérieure, iconographie, stars, médias, pop-stars, cinéma, top-models, théâtrale, public, dance, rythme, narrative, styles, idyllique, toile, paradis, doux, lyrique, détournant, mémoire, trace du temps,

motocyclette, atypique, passionné, passion, polaroïd, goût, graphique, paysages, horizons, présence, charnelle, dansantes, subtile, ciel,

mer, infini, magiques, charme, mystérieux, envoûtants, rompt,

équilibre, musique, contrastes, intense, liberté, rock, psychédélique,

géométriques, pop, filigrane, unlightment, nostalgique, érotisme, conscience, ironique, arcimboldo, véronèse, vélasquez, vitales, société, colorées, virtuosité, sophistiquées, époque, évoque,

mélancolique, autoportraits, perdues, paix, solitude, humour,

dérision, arabesques, pêle-mêle, gueule, intestinales, hey wait,

fantasmes, rap, irrationnel, incontrôlable, cacophonie, pionner,

vitesse, stress, excès, violence, puérilité, bizarre, insolite, brûle,

organiques, politiques, économiques, saltimbanques, surréaliste,

I adore every Babylonic confusion, a solution for the jigsaw puzzle called Europe, where poets liked to live on the edge of liquids and soil as melting mountains fill up lakes with their inmemorial tears. «Honour to my immortal soul» declared an unknown lady, as she disappeared in the Salvation Army Hotel: SMOKING INSIDE IS NOT ALLOWED. Words of a noble man, who just had used a slice of Calvin for breakfast. I believed every image of him, as it was seen on a screen, in a domestic interior. It could be Spain; it could be France; or Germany, in the 60ties (Jungen komm balt wieder) ASBACH URALT -zu Hause Inmemorial again «Die Farbe ist der Seele des Raumes». Quoi De Neuve?

fusion, magma, véracité, intuitive, subjective, choc, notturno,

Sad Annie/a beauty of a journey/a hooker’s delight in a mad man’s fantasy. but not as mad as the winner of the conquest for the most horrible story:

frustrations, peurs, interrogations, trompe-l’œil, illusion,

… It was on a rainy dark night, long ago, in the age of exotism, opium and cholera. Romantic souls from abroad were bored to dead…

romantique, pearlstein, préméditée, visage, chromatique, pastel,

«Let us start to write a horror story and the most frightening one will win. Shall he win or shall I?» Thoughts of male mediocrity).

condense, déchirures, ruptures, subversif, narcissique, tragédies, tableau-piège, recrée, lumière, expressive, sobre, sublime,

chaotiques, mythologie, puissance, original, jeanne moreau, âme,

désertiques, arbre, structure, géométrique, pictural, symboles,

vie, mort…».

Eric Winarto

Lady Shelley won. Until today one can still hear her voice on the border of the lake, whispering: «Une âme, mon Dieu, une âme pour ma créature!» And in the background, The Swiss Mountain Children Choir is singing: «Les Pierres de France ont eu de la chance que, sans hésiter, ils glissent jusqu’ a la frontière de Suisse.» Bonne nuit, Bunùel. Jan Van Imschoot, Gent march 4th 2009


REMERCIEMENTS Une galerie est une activité qui se doit d’être partagée. Elle n’est rien sans les artistes et la famille toujours présents dans cette aventure. Un grand merci à tous les artistes qui, année après année, ont partagé ma vive émotion devant leur créativité et m’ont soutenu en me confiant régulièrement leur magnifique travail. Je n’oublie pas mon mari, Gérard Moser, qui a pris part à mon enthousiasme et m’a apporté réconfort et encouragement pendant toutes ses années. Bravo et merci à Carole Lessine pour son efficace présence sur les foires d’art internationales et son travail graphique qu’elle réalise avec talent et imagination. Encore un grand merci à Anne-Sylvie et Laurent Moser qui ont réalisé mon site web et l’ont tenu à jour pendant toutes ses années. Je remercie aussi Gilles Moser qui m’a soutenu avec compétence à Art Brussels et a amélioré régulièrement mon informatique. Aussi un grand merci à Philippe Ducat, graphiste et éditeur, qui a réalisé de formidables catalogues sur les artistes que nous admirons. Je remercie Alicia Heiniger, l’équipe du magasine Equestrio et notamment Sébastien Sixt qui ont œuvré pour la réalisation de ce livre ainsi que Céline Chéraft et toutes mes collaboratrices.

Conception et Production Equestrio / Paolo Meregalli Réalisation Equestrio / Sébastien Sixt Photographes Thomas Maisonasse Patrice Plojoux José Medina Molina Salmon Esteban Droit d’auteur © Galerie Charlotte Moser Imprimé en Italie Décembre 2012




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