Endorphinmag Janvier Fevrier 2013

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ric Perrin - relais 2 : Ste Catherine / Soucieu en Jarrest - 19km Au chaud dans le camping-car minibus que j’avais acheté à un gentil bandit de droite d’Orléans un an auparavant, j’étais bien… je dormais tranquillement, j’étais loin… très loin !!! Ce repos avait été programmé quelques heures avant ; on avait prévu avec Ju de dormir un peu, 2 heures maximum, avant de mettre les baskets et de se jeter dans le froid et la compétition. Réveil, il est 1h30 ce dimanche matin, j’avais prévu 2 heures environ de course pour Clem, il a une sacrée santé ce gaillard !!! 2 heures 10, allez, au pire, en prenant en compte des conditions de course très hivernales. Je vérifie vite faite tout le matériel, j’ai fait le choix de prendre une lampe grosse puissance assez légère, mais aucun ravito, aucune boisson, rien. Après tout, courir 19km, ce n’est pas la mer à boire, j’ai fait bien pire avec des conditions tout aussi difficiles. Bonnet, gants, collant, sous-pull manche longue et tee -shirt. Pour les chaussures, j’avais longuement hésité : picots ou pas picots ? chaussures trail peu typé ou chaussures Speedcross de Salomon ? J’ai fait le choix des Speedcross, c’est un bon compromis, mais au final, elles ne tiennent pas plus que d’autres sur des chemins verglacés, c’est très clair maintenant : vivent les picots ! Dans l’aire de passage de relais, il fait très froid. Je trottine un peu, ce n’est pas vraiment un échauffement, c’est plutôt une remise en route du corps et des fonctions fondamentales, une façon de se concentrer et de se projeter dans la course.

Janv Fév 2013

Les premiers relayeurs passent, je les trouve très rapides, ce sont les relais à 4. Tiens !?! voilà les premiers coureurs solo : balaises !!!

Je contrôle la crampe qui surgit, je remets la lampe sur le crane et je repars difficilement, en trottinant. C’est bon, je pourrai finir mon relais !

Ils sont vraiment forts et mon Clem, il est où ? Quelques minutes après, le voilà, le gaillard. Il me passe le capteur, le plus vite possible, un petit mot d’encouragement et c’est parti….

J’ai la main en sang, la jambe bien douloureuse, mais bon… je pense aux copains qui m’attendent au prochain ravitaillement.

Sainte-Catherine, dimanche 2 décembre, 2h et quelques minutes, moins 4°, neige… Ça commence par un plat puis arrive la première montée. J’ai des lampes devant moi, pas très loin et je me dis que ce sera un objectif : rattraper ces coureurs… Je suis plus à l’aise sur ces terrains où toutes les foulées sont différentes, en orienteur que je suis, j’ai l’habitude et au bout de quelques kilomètres, je double ce groupe de coureurs dans lequel il y a les deux premiers de cette Saintélyon 2012. Descente, plat, montée, j’enchaîne, … Je suis tout seul, je n’ai pas de lampe devant moi pour me montrer le chemin. A plusieurs reprises, j’éteins ma lampe pour admirer les lueurs de la vallée, pour apprécier cette solitude nocturne et le plaisir de courir seul en pleine nuit alors que nous sommes 10 000 personnes à arpenter ces chemins. La dernière côte me fait mal aux jambes, je sens un coureur derrière moi qui arrive. Est-ce que j’ai ralenti ou bien est-il en meilleure forme que moi ? Peu importe, je relance sur le plat... J’avais eu une première série d’alertes avec des glissades contrôlées avant cette chute à la c…

Les solos me repassent sur cette route en descente qui mène à Soucieu en Jarrest... je ne peux pas les accrocher, tant pis ! Voilà l’aire de passage de relais, voilà Clem qui m’encourage et Ju qui me tend la main. Ouf, je suis content d’avoir fini ! Direction l’infirmerie... Dommage que la chute m’ait ralenti, j’aurai pu faire deux ou trois minutes de moins. On finit 2ème avec un superbe dernier relais de Julien à… 2 minutes des premiers. Arrrrhhhhh ! Merci à mes deux coéquipiers, c’était une superbe course d’équipe. Alors, partant pour l’année prochaine ?


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