Rapport de stage SBM Chemnitz - Praktikumsbericht SBM Chemnitz

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Année universitaire 2016/2017 UFR d’études germaniques et nordiques SPRANG Emma Master CIMER M1 Université Paris-Sorbonne

Rapport de stage

Un été au Schlossbergmuseum Chemnitz pédagogie – documentation – exposition


Photo du Schlossbergmuseum : vue de la tour de l’église, des salles du château Crédit : Markus Kleindienst, source : google

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// Remerciements

Je tiens à remercier l’équipe pédagogique du Master CIMER qui a permis d’organiser ce stage malgré des conditions administratives plutôt complexes, tout particulièrement Madame Bouriel, Madame Theinhardt et Monsieur Laplénie. Pour l’encadrement et l’organisation de mon stage dans sa globalité, je tiens à remercier Madame Andrea Kramarczyk, ma maître de stage, qui a répondu à ma candidature et à mes (nombreuses) questions dès le mois de Novembre 2016. Je suis extrêmement reconnaissante de la liberté dont j’ai bénéficié durant mon stage, tout en ayant eu la possibilité de travailler sur des projets intéressants et variés, au montage d’une exposition temporaire, et de contribuer aux visites proposées au public. Merci à toute l’équipe du Schlossbergmuseum Chemnitz pour l’aide et le soutien apportés, pour l’effort d’explication et de traduction de l’allemand et/ou du dialecte saxon rendu nécessaire par ma présence durant ces deux mois estivaux ; je les remercie aussi bien-sûr pour l’atmosphère de travail sérieuse et néanmoins toujours chaleureuse et joviale que j’ai connue durant ces deux mois. Des remerciements plus personnels vont à toute l’équipe pédagogique de l’université Paris-Sorbonne m’ayant encadrée cette année, à mes camarades du Master CIMER, à mes professeur.e.s et camarades du Master Recherche Etudes Germaniques de l’université Sorbonne-Nouvelle, à ma famille, mes ami.e.s et particulièrement à mon compagnon. Ce rapport de stage est l’accomplissement d’une année universitaire très dense et parfois fatigante, je ne peux que leur adresser ma reconnaissance face à leur extrême patience et au soutien moral et matériel apporté.

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// Table des matières

Remerciements

p.3

Introduction

p.5

Le Schlossbergmuseum

p.6

Histoire du musée

p.6

Collections et fonctionnement du musée

p.10

Politique culturelle municipale et rôle du musée

p.13

Réalisation du stage

p.16

Rôle au sein de l’administration du musée

p.16

Conditions de réalisation du stage

p.26

Conclusion

p.27

Bibliographie

p.29

Annexes

p.33

N°1

p.34

N°2

p.35

N°3

p.36

N°4

p.39

N°5

p.41

N°6

p.42

N°7

p.43

N°8

p.45

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// Introduction

Afin de compléter ma première année de Master CIMER à l’université Paris-Sorbonne, il a été nécessaire que j’effectue un stage pratique. Il s’agissait dans mon parcours universitaire de mon premier stage obligatoire : j’avais effectué une année d’assistanat de français à Zwickau (Land de Saxe, Allemagne) dans le cadre de mon master d’Études Germaniques en 2015/2016, ainsi qu’un stage de quelques heures par semaine au centre de documentation du Mémorial de la Shoah (Paris) de janvier à juin 2017. Mon expérience en matière de recherche de stage était donc faible, et je ne savais pas vraiment quelles pouvaient être mes attentes. Je me suis orientée vers un stage pratique dans une institution en Allemagne, afin de pouvoir pratiquer la langue allemande pendant un ou deux mois et avoir une connaissance concrète du fonctionnement d’un lieu sur ce territoire, me destinant à travailler en Allemagne après mes études. Ayant découvert le Land de Saxe l’année d’avant, j’ai commencé au début du mois de novembre 2016 à explorer les possibilités qui pouvaient exister dans les grandes villes de Saxe (Leipzig, Dresde, Chemnitz). J’ai ciblé mes recherches sur des musées, institutions et centres culturels en lien avec l’histoire plutôt que l’art ou la création artistique, en raison des recherches historiques que je mène dans le cadre du master d’Études Germaniques à la Sorbonne-Nouvelle.

Durant

ces

recherches,

j’ai

consulté

le

site

du

Schloßergmuseum de la ville de Chemnitz, musée d’histoire de la ville et de la région, qui a une page dédiée au stage et à l’encadrement des stagiaires. Sur cette page sont détaillées les différentes missions d’un.e stagiaire ainsi que les différents sujets qu’elle ou il abordera. Il était entre autres spécifié que la ou le stagiaire devrait apprendre à cataloguer et inventorier des œuvres, serait en charge d’une partie de la pédagogie du lieu et de travailler sur le contenu des expositions et/ou des catalogues. Cela me semblant être une preuve de sérieux, j’ai contacté Madame Andrea Kramarczyk, responsable des stagiaires et de la 5


pédagogie au sein du musée, afin de connaître les modalités et possibilités d’y faire un stage. Ayant pris contact avec le musée dès novembre, pour un stage au mois de juillet, il n’y avait aucun problème et elle semblait ravie de me recevoir en stage. Je lui ai envoyé mon CV, nous avons déterminé la durée exacte du stage – elle souhaitait que je sois présente pour l’ouverture de l’exposition temporaire le 20 août et que je suive les préparatifs de l’exposition – et préparé avec la ville les contrats de stage. Hormis des problèmes administratifs entre Paris et Chemnitz, la recherche du stage et son organisation se sont faites extrêmement rapidement et sans grosses difficultés, j’ai été très satisfaite de ne pas perdre trop de temps pour la recherche de stage. Début janvier, les principales démarches administratives étaient terminées. Mes attentes par rapport à ce stage étaient essentiellement de pouvoir découvrir le travail quotidien des collaborateurs et collaboratrices d’un musée, les taches qui leur incombe, et comment se déroule le montage d’une exposition. J’avais aussi très envie de découvrir comment les œuvres sont-elles traitées et gérées autant en contexte d’exposition que dans les réserves, en restauration. Enfin j’espérais pouvoir être ‘utile’ et réaliser des choses moi-même, et ne pas seulement observer. Ce rapport de stage vise à rendre compte des différentes expériences que j’ai acquises ou mises en œuvre durant mes deux mois de présence au sein du musée. Il cherche plus exactement à montrer comment le travail dans ce musée de taille moyenne permet à tou.te.s les employé.e.s de trouver un équilibre entre le travail scientifique, de recherche, et la pratique, comme la pédagogie avec le public, la conservation, le montage d’exposition. Dans une première partie sera présenté le musée, son histoire, l’histoire de ses collections et son rôle au sein de la ville. Dans une seconde partie, une description précise des taches effectuées sera présentée selon un ordre thématique. Dans une dernière partie plutôt synthétique, la réalisation du stage, son lien avec la formation Master CIMER seront commentés. 6


I. Le Schlossbergmuseum : ancien cloître et musée de l’histoire de la ville de Chemnitz

1) Histoire du musée Le musée de l’histoire de la ville de Chemnitz (Schloßbergmuseum) a ouvert ses portes en 1931, dans les anciennes salles de l’abbaye des bénédictins datant du Moyen-Âge. Le cloître, inauguré en 1136, faisait partie de l’établissement de l’Empereur Lothaire de Supplinbourg (Lothaire III, devenu entre autres duc de Saxe en 1106) dans le pays de la Pleiße 1. L’abbaye était entre autres le lieu d’un marché abondant et ouvert, et avec les quelques habitations qui l’entouraient, elle attira la venue d’autres personnes menant à la fondation de la ville Chemnitz à la fin du 12e siècle. Les bâtiments restants du fameux « Bergkloster », qui accueillent aujourd’hui les expositions du musée sont originaires de différentes époques : l’abside sud, de style roman, avec sa frise en arc de cercle, date de la fondation de l’église du cloître (peu après 1150) ; l’aile Est datant de la première période gothique, avec ses plus vieux remparts en pierre date de 1275. Sous la direction des derniers abbés et princes Heinrich de Schleinitz et Hilarius de Rehburg (de 1483 à 1539) fut entamée la période de construction d’éléments marquants du gothique tardif, entre autres dans l’aile Sud, avec les pignons en forme d’alvéole donnant sur l’extérieur ou encore une arche à arc en accolade plat très reconnaissable. Cette arche est signée du nom de l’architecte ducal de Saxe Arnold de Westphalie. Par ailleurs, l’église halle a été construite à la même époque et est dotée d’une voûte en « nœud coulant ». Lorsque le cloître bénédictin ferme suite à la Réforme luthérienne en 1540/41, il compte parmi les cloîtres les plus riches de Saxe.

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Le pays de la Pleiße (Pleißenland), en latin terra plisnensis, recouvre les territoires de la Saxe occidentale et la Thuringe orientale (comprenant les villes de Chemnitz, Zschopau, Eibenstock, Zwickau, Altenburg, Leisnig, …), le long du fleuve du même nom.

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Le prince électeur albertinien Maurice de Saxe décide en 1548/49 de faire transformer le cloître en résidence d’été personnelle. C’est ainsi que le style de la Renaissance apparaît dans ce qui est devenu un château : deux salles au premier étage, la chambre du prince électeur bleue et blanche, ainsi que la salle de fêtes grande de 600m² témoignent encore aujourd’hui du luxe de l’époque dans ce qui n’était qu’un palais estival. La première résidence princière s’y établit en 1549. Les princes électeurs suivants utilisent le château avant tout comme haut lieu administratif, d’où ils peuvent également organiser leurs parties de chasse estivales dans les forêts environnantes. C’est aussi un lieu de réception, de cérémonies militaires et politiques. Jean-Georges Ier de Saxe 2, désireux d’utiliser la « maison de Chemnitz » plus souvent avec la famille princière, en fait changer une partie de l’aménagement et de la construction entre 1620 et 1628. Après les ravages de la Guerre de Trente Ans sur le bâtiment, le délaissement qu’il connaît par la suite et les événements du XVIIIe au XXe siècle, ne subsistent que l’église et deux ailes de l’ancien cloître. Des établissements culinaires, auberges, s’y installent, ainsi qu’un dépôt de sel et une écurie. Accompagnant l’émancipation bourgeoise, une conscience historique s’installe au sein de la population qui identifie le château comme étant le cœur de l’histoire et de la création de la ville. C’est un lieu d’excursion privilégié, autant pour le peuple que pour les artistes ou les voyageurs. L’église de l’ancienne abbaye acquiert elle aussi une nouvelle image : en raison de l’augmentation massive de la population 3 que connaît Chemnitz durant l’industrialisation, l’église et la communauté religieuse doivent prendre en charge de plus en plus de croyants pour les rituels, messes, et l’éducation religieuse. Une rénovation nécessaire est débutée en 1895. Pour acter cette rénovation, la tour de l’église, conçue dès le Moyen-Âge par le dernier abbé des lieux mais jamais construite en raison de la Réforme est inaugurée en 1897 à la fin du chantier.

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Johann Georg I, 1585-1656, Prince électeur de Saxe de 1611 à 1656, originaire de la dynastie des Wettin, il représente en tant que prince du Land protestant le plus puissant les Etats protestants durant la Guerre de Trente Ans. 3 Voir recensements à Chemnitz : https://de.wikipedia.org/wiki/Einwohnerentwicklung_von_Chemnitz

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En 1929, et ce malgré la crise économique mondiale, un consensus politique souhaite la création d’un musée d’histoire de la ville. Il est en effet nécessaire d’éduquer la population, particulièrement la nouvelle jeunesse qui peuple la ville. Seulement deux ans après, un musée est prêt à ouvrir : il se trouve dans l’ancien cloître, restauré, et dans les anciens murs du château. Des chercheurs et universitaires sont mis au service du musée dès son ouverture. Le fond principal du musée consiste en la collection de l’association historique de Chemnitz, qui dès sa création en 1872 fixe pour objectif la préservation des traces de l’histoire de la ville, de la création artistique qui y a lieu, et le témoignage de l’activité industrielle qui la caractérise. À cette collection s’ajoutent dès 1931 les différentes acquisitions : dons, achats, prêts d’œuvres permettent de diversifier les collections du musée et ce qui est donné à voir au peuple. Contraint à la fermeture durant la Seconde Guerre Mondiale, le musée ouvre à nouveau ses portes en décembre 1945. Il a subi peu de dommages, et adopte son appellation officielle toujours utilisée de nos jours, « Schlossbergmuseum »4. Ainsi le musée connait un grand succès dans le nouveau district de Chemnitz, RDA, et beaucoup de visiteurs et visiteuses s’y rendent. Néanmoins, des parties du château et du cloître sont en mauvais état et nécessitent des fermetures partielles du lieu. En 1979, le musée entier est fermé, tous les objets exposés sont entreposés ailleurs, les réserves sont vidées. Toutes les ailes du bâtiment sont successivement restaurées et rénovées, mais beaucoup de temps s’écoule et les chantiers sont fréquemment interrompus, en raison de ressources insuffisantes et d’une gestion défaillante du régime communiste de l’époque en la matière. Les deux ailes détruites au cours du 19e siècle sont reconstruites dans une forme plus moderne. Le musée ouvre ses portes en 1995, et expose de nouveau ses collections sur l’histoire locale et l’histoire de Saxe. Le musée est entouré par un parc, l’église du château qui en est indépendante dans son fonctionnement et possède également des œuvres d’art. Dans ce parc se trouve également un pavillon moderne en verre, le musée lapidaire, qui expose aussi des vestiges de tombes, des éléments architecturaux, datant du Moyen-Âge, de la Renaissance et du Baroque. 4

Ou « Schloßbergmuseum »

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2) Les collections du musée et son fonctionnement Expositions Le musée propose des expositions permanentes et temporaires. Les fonds permanents du musée sont constitués des œuvres acquises par la société pour l’histoire de Chemnitz. Association analogue à beaucoup d’autres qui se sont fondées pendant les guerres d’unification allemande, elle désire dès 1872 réunir des citoyens engagés et intéressés par l’histoire, afin de rassembler et de conserver les « monuments de la fierté du passé de la patrie »5 : Néanmoins, il ne s’agit pas que de rassembler des objets militaires liés à la France et Napoléon 6 ou à la guerre franco-prussienne : la société historique veut avant tout rassembler des objets et œuvres façonnés à Chemnitz et aux alentours, pour montrer l’artisanat qui y existe. Cette ambition permettra plus tard de préserver une collection très riche sur l’histoire de la région, constituant aujourd’hui les fonds du Schlossbergmuseum. La société historique récupérera par exemple nombre d’objets d’église, en mauvais état, qui étaient destinés à être détruits. Cette collection est montrée pour la première fois en 1876. Ces fonds rassemblent également la culture populaire et la culture du quotidien depuis le 12e siècle : culture minière, politique, industrielle, ainsi que certificats et diplômes témoignant de l’histoire locale de l’époque. Dans l’ancien dortoir du monastère se trouve une exposition permanente sur l’histoire de la ville et de la Saxe. Celle-ci comprend un modèle réduit du cloître, du château, de l’église, au rez-de-chaussée. Dans l’ancien dortoir sont présentés des images et objets, de façon tridimensionnelle, symbolisant l’histoire de Chemnitz. Il y en a plus de 350, retraçant l’histoire de la fondation de la ville et du cloître, en passant par la naissance de l’industrie textile, jusqu’à la chute du Mur et la recomposition de l’espace culturel, public et politique. Cette exposition permanente répond entièrement à la mission du musée qui est d’informer sur l’histoire de la ville. 5

UHLMANN, Wolfgang, Vom Verein für Chemnitzer Geschichte zum Chemnitzer Geschichtsverein 1990 e.V., in: Sächsische Heimatblätter 4|14, Zentrum für Kultur und Geschichte, Käbschütztal, 2014 6 Comme par exemple le casque du ‘sächsischen Garde-du-Corps’, voir p.82-84 du Bilderbuch Chemnitzer Geschichte, 2012.

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Dans l’ancien cloître se trouve une exposition permanente intitulée « Sculpture gothique en Saxe »7. Elle propose des sculptures de style gothique provenant de toute la Saxe. Cette exposition est née d’un partenariat entre le Musée national de Dresde et le Schlossberg, et réunit les plus belles pièces des deux collections, comme le célèbre Saint Sépulcre de l’église Saint-Jakob de Chemnitz8. L’exposition veut donner un aperçu de l’art de la sculpture du bois en Saxe au moment du gothique, et présente les différentes périodes et traits du gothique. Cette exposition est un aussi un moyen de mettre en valeur le cloître dans lequel elle se trouve, pour lequel sont aussi affichées des explications. Depuis 2014, des excursions et événements sont organisés dans la région dans le cadre de cette exposition: La dernière partie de l’exposition permanente est le musée lapidaire, qui expose des vestiges de tombes, des éléments architecturaux, datant du Moyen-Âge, de la Renaissance et du Baroque. C’est un pavillon de verre, situé à l’extérieur du musée, dans le parc du château. Au moment de mon stage se sont trouvées deux expositions temporaires dans le musée. La première, Chemnitzer Fotografen III, présente les travaux de Wolfgang, Hendrik et Kristin Schmidt. Il s’agit d’un père et de ses deux enfants, et de leurs travaux. Hendrik Schmidt est un photographe de presse célèbre en Saxe et en Allemagne de l’Est. Ses enfants se sont eux aussi passionnés pour la photographie. L’exposition présente des photographies d’actualité, de presse, de sport, d’événements culturels, en Saxe, en Allemagne et dans le monde entier. L’exposition a été prolongée jusqu’au 29 octobre 2017. La seconde, intitulée « Kunst dye dich zyret - Fechten als Mittel der persönlichen und institutionellen Repräsentation», a été ouverte durant mon stage et a lieu du 20 août 2017 jusqu’au 19 novembre 2017. L’exposition porte sur la repré sentation des combats d’épée et d’escrime du Moyen-Âge à l’époque moderne : la 7 8

TOFAHRN, Silke, 2009. Das Heilige Grab, http://www.schlossbergmuseum.de/templates/archiv/heiligesgrab/galerie.html

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perception des monarques, princes ou même des citoyens aisés était imprégnée des valeurs liées à l’image du chevalier. L’idéal et la vertu qui y sont associés ne peuvent valoir qu’avec l’exercice du corps, des armes, la tenue de tournois et de réelles situations de combat. Ces arts du combat sont expliqués dans les Fechtbücher, manuels de combat et d’escrime, et se retrouvent aussi bien dans une foisonnante culture noble que, plus tard, dans la culture matérielle bourgeoise. L’exposition montre les différents aspects de l’escrime comme moyen de la représentation de cour et de la bourgeoisie, et propose une variété de manuels d’escrime rares et précieux, ainsi que nombre d’armes de parade et de combat, ainsi que des armures, illustrations et objets d’art allant du XVe au XVIIIe siècle. Personnel L’administration du musée est ainsi organisée :

(1)Directrice des musées de Chemnitz, Ingrid Mössinger (2)Directeur du musée, Uwe Fiedler (2.1)Secrétaire du musée et secrétariat d’exposition, Gabriele Planitzer (3)Muséologue et directeur adjoint, Peer Ehmke (3)Collaboratrice scientifique, Andrea Kramarczyk (3)Conservateur et restaurateur, Lars Ehrhardt (3)Conciergerie et technique, Heiko Kemsies et Volker Schriever (3.1)Volontaire, Dr. Stefan Thiele (4)Stagiaires (au moment de ma présence), Johanna Gerling, Elisabeth Meissner, Jessica Burda, Emma Sprang (1.1)Comptabilité des musées, Raffaela Kemsies

A part l’équipe technique et la secrétaire, les employé.e.s de l’administra tion ont très peu de contact avec le personnel d’accueil et de surveillance du mu 12


sée (qui veille durant les temps d’ouverture des salles d’exposition). Ce personnel sera d’ailleurs employé par une société privée pour diminuer les coûts auprès de la ville9 dès le mois de novembre. Ce manque de communication a très souvent mené à des malentendus, entre autres concernant des rendez-vous et manifesta tions diverses. En raison de la taille réduite de l’équipe, chaque membre est sollicité pour la tenue de chaque événement, excursion, visite. Cela permet également une grande collaboration sur les projets scientifiques, et chacun.e peut apporter son expertise sur un sujet. Les stagiaires sont ainsi fortement sollicité.e.s 3) Politique culturelle municipale et rôle du musée Deux autres lieux d’histoire, points touristiques de la ville, dépendent du château et de l’administration du musée : Burg Rabenstein et la Roter Turm. Le château de Rabenstein a également été construit au 12 e siècle, comme dépendance du château. Le musée fait partie depuis 2004 des collections municipales de Chemnitz. Les décisions liées aux collections des musées et aux musées en eux-mêmes dépendent d’une part de la directrice générale des musées, Ingrid Mössinger, et d’autre part de la maire Barbara Ludwig. Les autres musées10 au sein de la ville sont : les collections graphiques (Kunstsammlungen), le musée Gunzenhauser (de la collection du marchand d’art Alfred Gunzenhauser – art après 1945), le SMAC (Staatliches Museum für Archäologie Chemnitz), le musée Henry Van de Velde dans la villa Esche, DAStietz (musée d’histoire naturelle), le musée de l’industrie de Chemnitz, la Neue Sächsische Galerie (art après 1945 en Saxe), le musée du jouet, les musées pour l’automobile, train et autres moyens de transport, le musée de l’école.

9SCHILING, 10

Torsten, 22/08/2017 http://www.chemnitz.de/chemnitz/de/kultur-freizeit/museen/

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Au sein des musées de Chemnitz, le Schlossberg est le lieu censé présenter l’histoire et l’art de la ville, développer et centraliser la recherche sur cette histoire, accueillir des expositions en lien avec l’histoire de Chemnitz et de la région. Le musée remplit pleinement cette mission. Bien que d’autres musées travaillent aussi des sujets historiques (DAStietz, musée de l’industrie), les expositions se recoupent très peu et abordent des thématiques et/ou des points de vue différents. Par ailleurs la démarche de la plupart des expositions temporaires et permanentes au sein du Schlossbergmuseum est de lier les différents domaines existants à l’époque explorée, en donnant une place particulière à l’art. Entre 2000 et 2004, 15 des 34 expositions-présentations étaient dédiées à l’histoire de la ville11. Voici un aperçu des différentes expositions temporaires présentées ces dernières années : Chemnitz et les montagnes de Saxe et de Bohème au 15 e siècle ; Les peintres d’été du Schloßberg – rétrospective ; Sur les traces de Xavier de Saxe (1730-1806) – Un Prince Européen en Champagne ; 15 ans de photographie de scène – rétrospective Dieter Wuschanski, … Parmi les expositions dites ‘historiques’, on peut noter la présence de la question de l’identité et du passé qui se pose dès la réouverture du musée en 1994. Des expositions sur les bombardements de 1944/45, le passé juif de la ville, le passé de la RDA, ont ainsi eu lieu. Le musée atteint différents types de publics. Il y a les visiteurs classiques, souvent habitués du musée, plus ou moins proches du cercle des amis du musée et venant à la plupart des manifestations qui y sont organisées. Il y a des visiteurs occasionnels, souvent des familles et retraité.e.s, ainsi que des scolaires. Enfin, il y a des publics particuliers liés aux expositions temporaires, qui viennent souvent pour la première fois au musée en raison d’une thématique spécifique (sport, musique, un artiste particulier). Les manifestations organisées par le musée attirent beaucoup de monde malgré une communication assez faible. Les points forts de l’année sont l’excursion estivale annuelle, la nuit des musées, les journées du patrimoine, les journées picnic et concert et les conférences. 11WINTERFELD,

Klaus, KULTURENTWICKLUNGSPLAN der Stadt Chemnitz 2004 bis 2012, 2004,

Chemnitz.

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Alors que la ville se porte candidate pour être capitale européenne de la culture en 202512, on peut constater que les financements alloués au musée sont très faibles. Le budget (les employés étant rémunérés par la ville, l’électricité etc. étant aussi à la charge de la ville) consiste en 35.000€ par an. C’est une somme très faible si l’on considère le nombre d’expositions organisées par le musée et la volonté européenne et internationale souhaitée par la directrice des musées et la maire de Chemnitz. Il n’y a également pas beaucoup de postes de recherche ou de pédagogie au sein de la ville, il n’y a au sein du musée aucun post dédié à la pédagogie ou à la communication.

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http://www.chemnitz2025.de/

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II. Réalisation du stage A. Mon rôle au sein de l’administration du musée 1) Pédagogie Le musée ne disposant pas à proprement parler d’un.e chargé.e du contenu pédagogique, les muséologues, chercheurs et chercheuses du musée s’en occupent en faisant les visites quand elles sont demandées, en proposant des activités. Les stagiaires s’en chargent également. Il est demandé au début du stage de préparer une visite de son choix dans l’exposition permanente et temporaire. Cette visite est ensuite adaptée, modifiée, selon le public reçu. De manière générale, il n’existe pas de concept pédagogique très développé et ciblé, même si beaucoup d’activités et conférences sont organisées. Toutes les propositions des stagiaires et volontaires sont les bienvenues. 

VISITE DE MUSÉE

Préparation d’une visite pour un groupe d’enfants de 4 à 7 ans Une fois ma visite préparée, je l’ai adaptée au groupe que nous avons accueilli13. Il s’agissait d’un groupe d’enfants en centre de loisir, entre 4 et 7 ans. Ils sont arrivés vers 9h, ce qui était assez tôt, il était donc très important de stimuler leur attention. La visite a été prévue pour être faite en deux groupes, avec ma collègue stagiaire Johanna Gerling. Nous avons discuté au préalable ce que nous voulions montrer, avons parcouru l’exposition pour nous présenter mutuellement la visite. J’avais une crainte par rapport à la qualité de mon expression orale en allemand, mon vocabulaire actif étant peu développé pour la description spatiale et physique – cela ayant l’avantage de permettre de discuter avec les enfants dans un langage peu scientifique et intelligible. Ma collègue était quant à elle nerveuse, étant peu à l’aise avec le public. 13

Voir annexe n°4

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La visite a duré une heure, à l’aide de questions, d’appel aux connaissances des enfants, de présentation de faits historiques exceptionnels et de faits du quotidien, nous avons pu susciter leur attention. S’en est suivi un atelier de calligraphie du Moyen-Âge durant lequel nous avons aidé les enfants.

FILM « TAUBE IM AHORNLAUB »

Préparation, régie, organisation, correction

Fig.1 : Illustration en papier découpé pour la séquence animée du film Taube im Ahornlaub, séquence photographiée et réalisée par Johana Gerling et Emma Sprang Crédit. Schlossbergmuseum Chemnitz

En collaboration avec le Schlossbergmuseum et le club vidéo Schlossberg, un film va être tourné, mettant en scène une histoire sur la transformation du cloître roman en site de style gothique. Ce film est pensé comme étant une contribution à l’occasion de l’anniversaire de la ville, pouvant devenir un élément de l’exposition temporaire sur les moines bénédictins et le cloître qui aura lieu en 2018. Les scènes de fiction du film permettent une autre réception du contenu scientifique et des parties documentaire par le public. Il est tourné dans le cloître, une partie de l’apside de l’église et dans le parc du château.

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Le projet du film a été proposé par le club vidéo, et accepté par les collaborateurs du musée sous la condition qu’il puisse servir de support pédagogique. Il a été rapidement proposé à la ville dans le cadre des 875 ans de Chemnitz afin d’obtenir des crédits éventuels et un soutien logistique.

……. Fig.2 : Photographies de la préparation du lieu de tournage, des costumes et accessoires. Crédit. Emma Sprang / Schlossbergmuseum Chemnitz

Création J‘ai assisté à la création des dialogues des parties de fiction, ainsi que des parties documentaires: il s‘est principalement agit de simplifier les propos tenus, tout en utilisant un vocabulaire adapté au public et néanmoins scientifiquement correct. Il fallait aussi proposer des dialogues amusants dans la langue du Moyen-Âge afin de transmettre le savoir d‘une façon divertissante. Le tournage des scènes jouées a eu lieu à la fin du stage, le 26 août 2017. Pour la préparation du tournage, il a fallu organiser chaque moment du tournage, les

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équipes devant être présentes (cf. paragraphe suivant). Cela signifie aussi qu‘il fallait préparer l‘image Régie, organisation En reprenant le projet, il m’a été demandé d’élaborer des outils pratiques de régie et de production (planning, etc.), afin de pouvoir organiser de façon optimale le tournage, de mobiliser les différent.e.s intervenant.e.s au bon moment.

Fig.3 : Photographie de la clé de voûte à la colombe et feuille d’érable, thématique centrale du film Crédit. Schlossbergmuseum Chemnitz

Présentation du projet J’ai aussi travaillé à la présentation du projet auprès du bureau du développement de Chemnitz, en charge de distribuer les différents crédits. Nous avons réussi à assurer un crédit de mille euros dans un premier temps, permettant de financer des déplacements, costumes, et outils de mise en scène. Ce budget sera alloué en 2018, et le mode de financement (remboursement, mise à disposition de cette enveloppe) reste inconnu. Préparation d’une version adaptée Enfin, j’ai décidé de travailler à la proposition de la réalisation de versions adaptées pour personnes sourdes et malentendantes, aveugles ou en situation de 19


handicap visuel, et pour les personnes présentant des difficultés d’apprentissage ou dont l’allemand n’est pas la langue maternelle. Pour cela j’ai élaboré des documents avec les lignes à suivre et les différentes procédures et démarches à effectuer, n’ayant pas eu le temps de suivre moi-même l’adaptation du film. Le but est que la stagiaire qui reprendra ce travail puisse directement travailler avec des lignes claires, précises et des instructions. J’ai pris contact avec le pôle handicap de la ville, ainsi qu’avec des associations qui acceptent de superviser la qualité des textes de sous titrage, des audiodescriptions et des textes en langue simplifiée. La responsable du développement de la ville est très favorable au projet qui peut encourager une ouverture à l’accessibilité dans les musées municipaux, qui faute de crédits et de connaissances approfondies reste trop peu développée14. 2) Recherche 

PUBLICATIONS

Relecture de publications scientifiques, contributions, etc. Il a été demandé que je relise des contributions de ma responsable de stage, principalement pour la formulation et la présentation scientifique (citations, notes de bas de page, références). Ces contributions seront publiées dans des revues spécialisées sur le Moyen-Âge. J’ai également relu, corrigé et complété une partie du catalogue d’exposition et des contributions de colloques liés à l’exposition sur Caspar Neefe 15.

DOCUMENTATION

Transcription d’un manuscrit et analyse16 pour une explication de catalogue Afin d’éditer une publication sur l’exposition sur Caspar Neefe, j’ai été chargée de transcrire un document et de le commenter pour le catalogue. La transcription 14

http://www.bsv-chemnitz.de/content/museen KRAMARCZYK, Andrea / KRUGER, Antonia, Im Dienste von Kaiser und Kurfürst, … 2014 16 Voir annexe n°7 15

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étant trop compliquée pour moi, c’est ma collègue stagiaire Elisabeth Meissner qui l’a réalisée. A partir de la transcription, j’ai pu faire des recherches et rédiger l’entrée de catalogue.

Fig.4 : Photographie d’une reproduction de l’Adelsbrief signée par Ferdinand Ier (Empereur des Romains) à l’attention de la famille Neefe Crédit. Emma Sprang / Schlossbergmuseum Chemnitz

3) Communication et international 

PRÉSENCE EN LIGNE

Vérification de la présence du musée en ligne Le musée a été contacté par l’office du tourisme J’ai vérifié les informations mises en ligne (sur des pages autres que la page officielle 17 du musée) : horaires, accès, offre pédagogique, expositions. Les informations concernant les horaires donnés sur Google étaient inexactes, et j’ai aussi pris contact avec le bureau régional pour les musées (Sächsische Landesstelle für Museumswesen), afin de changer les photos proposées, éditer les horaires et le résumé.18 J

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http://www.schlossbergmuseum.de/ http://www.sachsens-museen-entdecken.de/index.php? id=14&tx_museen_pi1[search]=chemnitz&tx_museen_pi1[item]=60 18

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RELATIONS INTERNATIONALES

Communication avec des chercheurs français Le musée a noué des liens avec le chercheur Dr. Philippe Andrieux, qui a initié avec à la fois le groupe de recherche sur Georgius Agricola et des écoles professionnelles, le Projet Agricola 19, réalisé en 2006. Il s’est agi de recréer des instruments de travail du minerai, datant du Moyen-Âge, inventés, théorisés et schématisés dans les ouvrages de Georgius Agricola. Ce projet trinational a eu lieu entre la Saxe, le Val-De-Marne et l’Espagne, et des conférences et le suivi scientifique ont été organisés par le musée, Andrea Kramarczyk et d’autres chercheurs de la T.U. Chemnitz étant spécialistes des ouvrages de G. Agricola. J’ai été chargée de prendre contact avec M. Andrieux, de le tenir au courant des dernières expositions et actualités du musée en français, au nom de l’équipe. 

12. SÄCHSISCHER LEHRERINFORMATIONSTAG

Salon des musées de Saxe et de leur offre pédagogique auprès des professeur.e.s Une conférence a été organisée le premier août 2017 20 au sein du SMAC (Staatliches Museum für Archeologie Chemnitz), dans le but de montrer l’offre proposée par les musées à destination des écoles, collèges et lycées en Saxe, aux enseignant.e.s. Il s’agissait de mettre en valeur le contenu pédagogique qui peut être apporté aux élèves. Le musée ne disposant pas de pédagogie à proprement parler, c’est l’Auxilium Chemnitz e.V., une association bénévole, qui a présenté un de ses projets se déroulant dans le cadre des 875 ans de la ville. Il m’a été demandé d’être présente afin de parler des expositions au musée, ainsi que d’enregistrer des commandes d’établissements pour le livre Paulus Niavis21, édité par le musée et ma directrice de stage. Il s’agit d’un outil pédagogique puisqu’il permet, à travers d’un témoignage historique, de comprendre de façon initiatique la vie au sein du cloître et de l’abbaye. C’est aussi un instrument pour le cours de latin puisqu’il est 19

15. Agricola Gespräch, rapport de rencontre scientifique sur Georgius Agricola http://www.smac.sachsen.de/fortbildungen-lit2017.html 21 KRAMARCZYK, Andrea/ HUMBERG, Oliver, 2013. 20

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en version bilingue. J’ai également pu rencontrer d’autres intervenants de musées de la région, et observer moi-même leur offre pédagogique. 4) Exposition « Kunst dye dich zyret - Fechten als Mittel der persönlichen und institutionellen Repräsentation» 

CARTELS

Préparation des cartels d’exposition Pour élaborer les cartels d’exposition, il a fallu choisir les informations essentielles à afficher. J’ai été chargée par le directeur du musée de reprendre le catalogue d’exposition, les listes de prêts d’œuvres, afin de faire ce choix et de corriger d’éventuelles fautes dans le catalogue. Pour choisir au mieux les informations, je me suis inspirée des cartels récemment faits pour des expositions précédentes, tout en ajoutant certaines informations 22. L’exposition présente des objets de natures différentes, mais il me semblait important d’indiquer pour les livres comme pour les épées les matériaux utilisés par les artistes et artisans. Le document à fournir étant destiné à une imprimerie faisant la mise en forme, il devait être le plus neutre et clair possible. Ayant étudié le catalogue et les cartels de façon très détaillée, j’ai pu orienter rapidement mes collègues lors du montage de l’exposition et coordonner le montage entre les différents types d’objets (épées, livres, armures). 

DOCUMENTATION

Recherches supplémentaires et photographie Le choix des pages des livres exposés ayant été déterminé par les conservateurs des musées et bibliothèques prêteurs, nous n’avions pas le choix de décider quelle partie du livre pouvait être montrée. Seule une des bibliothèques nous a laissé le choix, en nous demandant de veiller à la reliure (qui peut s’abîmer si le 22

Voir annexe n°3

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livre est durablement ouvert devant ou derrière) et aux illustrations, une des illustrations du livre avait été longtemps exposée, entrainant la décoloration de l’encre rouge. Il s’agit du Sachsenspiegel23, code de lois de Saxe, qui s’exprime entre autres sur les lois liées au duel et au combat. Nous voulions donc présenter une page en rapport avec l’art de l’épée, et avons comparé cette édition à celle publiée, commentée chez Reclam 24. Il a fallu parcourir l’ensemble du livre, en prendre des photos et les étudier de façon précise pour exposer une page et sa transcription correspondante.

Fig.5 : Photographie du Sachsenspiegel, le miroir des Saxons25, pendant la préparation de l’exposition Kunst dye dich zyret. Crédit. Emma Sprang / Schlossbergmuseum Chemnitz 23

Le Miroir Saxon EBEL, Friedrich (éd.), Sachsenspiegel - Landrecht und Lehnrecht, 267S https://www.reclam.de/detail/9783-15-003355-5/Sachsenspiegel 25 Eike von Repgow, Sachsenspiegel, manuscrit avec illustrations et enluminures, Allemagne, première moitié du 15e siècle, bibliothèque Andreas-Möller-Bibliothek du lycée Geschwister-Scholl, Freiberg, cf. catalogue d’exposition Kunst dye dich zyret, p.87 f. 24

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OEUVRES

Réception et présentation des prêts Afin de recevoir les livres prêtés, nous avons dû préparer les supports sur lesquels ils seraient exposés. Une artiste travaillant avec la SLUB de Dresde est venue une journée entière pour confectionner les supports, le jour même où la conservatrice de la bibliothèque de Bavière a apporté trois ouvrages : Pour que l’artiste sache quels supports préparer, je lui ai fait parvenir une liste complète des types de livres dont il s’agissait, leurs formats, spécificités. J’ai consulté des registres, contacté les bibliothèques, étudié les versions digitalisées lorsque les informations manquaient pour la préparer au mieux à sa venue. J’ai assisté ma directrice de stage et le conservateur du musée lors de la réception des livres, durant l’état des livres, pour leur placement en vitrines et déterminer les pages à ouvrir et lire.

SÉMINAIRE

Visite préparatoire, présentation d’une œuvre26 Lors de l’ouverture de chaque exposition temporaire, un.e curateur/curatrice présente l’exposition au personnel du musée avec une approche didactique, afin que le personnel puisse faire lui-même une visite au sein de l’exposition. Thore Wilkens nous a donc présenté l’exposition, et chaque collègue du musée lui a présenté une œuvre de l’exposition ainsi qu’aux autres collègues. Pour cela j’ai choisi l’œuvre de Nicoletto Giganti27 « Fecht-kunst », puisque notre édition était en allemand et en français : j’ai pu apporter des informations sur l’état scientifique sur l’œuvre en France, et des informations sur la qualité de la traduction, l’intérêt que présente l’œuvre dans un contexte de transferts culturels européens au 17 e siècle.

26 27

Voir annexe n°5 cf. catalogue d’exposition Kunst dye dich zyret, p. 106

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B. Conditions de réalisation du stage

Le stage ayant duré deux mois, j’ai eu le temps d’observer et de pratiquer dans une partie des domaines du musée. Les seuls domaines de compétences que je n’ai pas approchés sont la restauration et l’archivage. Durant le stage, de plus en plus de responsabilités m’ont été données, avec une grande confiance autant concernant les œuvres et objets exposés manipulés que pour le travail scientifique et l’accueil du public. En plus de cela, mes domaines de savoir et de compétences ont été sollicités, ainsi que ma connaissance du français, de l’anglais pour des traductions et recherches. Ma compréhension d’une langue slave (le polonais) a été appréciée dans le cadre de la préparation d’une visite en Bohème, j’ai pu aider à lire les documents fournis par la ville en tchèque pour préparer la visite en allemand. Ma responsable de stage s’est également appuyée sur mon expérience avec les enfants (assistanat, animation) pour les visites et le tournage du film, dans lequel figuraient aussi des enfants. Au niveau du fonctionnement avec l’équipe, le dialogue s’est rapidement installé et le travail s’est fait de façon fluide. Étant présente en période de vacances d’été, j‘ai rencontré des membres de l’équipe au fur et à mesure de mon stage. J’ai été amenée à principalement travailler avec ma responsable de stage, même si durant la préparation de l’exposition d’autres membres de l’équipe ont fait appel à moi.

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// Conclusion

Les deux mois passés au sein du Schlossbergmuseum Chemnitz ont été source d’une grande satisfaction et d’un grand apport en terme de savoirs et d’expérience. La structure du musée et sa taille ont permis de m’intégrer rapidement dans l’équipe. Alors même qu’il s’agissait d’un stage relativement court, j’ai pu avoir un aperçu des métiers du musée (recherche, conservation, accueil du public, rédaction et publication, préparation d’expositions), faire moimême partie de l’équipe de recherche, et contribuer à des projets en cours ou en commencement. Ce stage a aussi permis de mettre en valeur des expériences précédentes (engagement universitaire, bénévolat, jobs d’été, échanges et voyages) que je n’aurais pas forcément considérées comme vraiment valorisables auprès d’un employeur. Je pense que ces expériences ont été profitables pour le travail que j’ai mené, et ont été reconnues et appréciées par mes collègues. L’aisance orale et relationnelle acquise ces dernières années a aussi été appréciée et m’a permis d’inspirer une certaine confiance auprès de mes responsables, qui m’ont ainsi confié de plus en plus de taches importantes durant ces deux mois. De façon plus générale, ce stage a permis de confirmer la volonté qui est la mienne depuis quelques années d’allier des études allant en direction de la recherche, et des études valorisant l’expérience professionnelle. Le contenu de ce que j’ai abordé durant mon parcours universitaire me semble désormais assez complet être une candidate solide dans des domaines similaires dans le monde franco-allemand ou seulement germanique. Bien que mon expression (écrite et orale) en allemand ne soit pas parfaite, ce stage et l’immersion linguistique ont permis de renforcer et de confirmer mon niveau de langue dans un cadre plutôt universitaire, alors même qu’auparavant je pensais ne pas être capable de restituer une pensée de façon assez complète dans cette langue.

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Bien que le musée et ses chercheurs soient portés sur d’autres périodes historiques et thématiques que celles dans lesquelles je suis habituellement plus compétente, la forme du travail associant la dimension pratique à la recherche m’a énormément plu. La possibilité de travailler plus tard dans une structure moyenne de ce type, que ce soit dans une musée ou une fondation de recherche sur l’histoire / la politique / la culture me semble envisageable pour la suite de mon parcours, et semblerait adaptée à ma façon de travailler, à mes envies et mes attentes.

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// Bibliographie & webographie Dans la bibliographie sont consignés à la fois toutes les sources et ouvrages qui ont été nécessaires à la rédaction de ce rapport de stage, ainsi qu’un aperçu des ouvrages et sources utilisés durant la période de stage, qui ont été utiles soit pour la rédaction de contenu scientifique soit pour la pratique au sein du musée.

1. Pédagogie dans le musée:

a. Publics scolaires, jeunesse Pourquoi et comment aller au musée avec ses élèves ? Document explicatif édité par la communauté francophone des musées de Belgique [URL : http://www.restode.cfwb.be/download/infoped/info21a.pdf ] (consulté le 10.07.2017) Musée 21, La stratégie de Culturespaces pour attirer les scolaires [URL :http://www.musee21.com/la-strategie-de-culturespaces-pour-attirer-lesscolaires-2/ ] (consulté le 10.07.2017) L’expérience de l’Art/ CRDP Strasbourg, Le musée : art et éducation [URL :http://www.crdp-strasbourg.fr/experience/musee/visite.htm] (consulté le 10.07.2017)

b. Accessibilité Zugang für Alle / Stiftung zur behindertengerechten Technologienutzung, Audiodeskriptionen, [URL:http://www.access-for-all.ch/ch/barrierefreiheit/audiodeskriptionen.html ] (consulté le 24.07.2017) PÖHL, Patrick S., Barrierefreies Museumsmarketing, in: FÖHL, Patrick S., EDRICH, Stefanie, JOHN, Hartmut, MAAß, Karin, Das barrierefreie Museum, Praxis-Guide, transcript, Landschaftsverband Rheinland, Bielefeld, 2017, S. 180 ff.

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Euroblind, Informationen für alle zugänglich machen [URL: www.euroblind.org/resources/guidelines/brochure-translations/nr/436] (consulté le 24.07.2017) TU ILMENAU, Die Produktion barrierefreie Filme, Interview mit Fabian Schmidt [URL:http://www2.tuilmenau.de/zsmp/sites/default/files/uploads/5_Interview_Schmidt.pdf ] (consulté le 24.07.2017) Blinden- und Sehbehindertenverband Sachsen Chemnitz/Stollberg, Museen in Chemnitz, chemnitz.de/content/museen ] (consulté le 24.07.2017)

e.

V. Kreisorganisation [URL: http://www.bsv-

DBSV, Barrierefreie Museen, Berlin, 2010, Deutscher Blinden- und Sehbehindertenverband[URL:https://web.archive.org/web/20161220213010/http://www .dbsv.org/fileadmin/publikationen/20_265_Testwarenkorb/Barierrefreie_Museen.pdf] (consulté le 24.07.2017)

1. Histoire et architecture

a. Architecture VIOLLET-LE-DUC, Eugène, Dictionnaire raisonné de l‘architecture française du XIe au XVIe siècle, Édition BANCE — MOREL, Paris, 1854- 1868 [URL : https://fr.wikisource.org/wiki/Dictionnaire_raisonn%C3%A9_de_l %E2%80%99architecture_fran%C3%A7aise_du_XIe_au_XVIe_si%C3%A8cle] (consulté le 20.07.2017) b. Histoire et actualité du musée Présentation de l’église du château sur le site de la communauté de l’église SaintJakob de Chemnitz [URL : http://sps.kirchechemnitz.de/sk-sehenswertes.html] (consulté le 08.08.2017) Page Wikipédia de l’église du château [URL : https://de.wikipedia.org/wiki/Schlo %C3%9Fkirche_(Chemnitz)] (consulté le 08.08.2017) Site de l’église du château de Chemnitz http://schloss.kirche-chemnitz.info/ 30


(consulté le 08.08.2017) MDR Sachsen, Die Kunst vom Hauen und Stechen, 21/08/2017 [URL: http://www.mdr.de/sachsen/chemnitz/sonderschau-fechten-schlossbergmuseumchemnitz-100.html ](consulté le 23.08.2017) SCHILING, Torsten, « Die Linke contre la privatisation dans les musées de Chemnitz » , 22/08/2017 [URL : https://www.tag24.de/nachrichten/chemnitz-linkegintschel-schulze-privatisierung-museen-318189 ] (consulté le 24.08.2017) SCHNEIDER, Mandy, Hier gibt's jetzt die größte Waffenkammer von Chemnitz zu sehen, 23/08/2017 [URL : https://www.tag24.de/nachrichten/chemnitzschlossbergmuseum-uwe-fiedler-fechten-schwerter-waffenkammer-ausstellung319323#article] (consulté le 24.08.2017) WELT-N24/DPA, Schlossbergmuseum Chemnitz zeigt Exponate des Fechtens, 18/08/2017 [URL:https://www.welt.de/regionales/sachsen/article167800199/Schlossbergmuse um-Chemnitz-zeigt-Exponate-des-Fechtens.html ] (consulté le 22.08.2017)

c. Catalogues d’exposition, ouvrages édités par le musée (par ordre de date de publication)

FIEDLER, Uwe, Chronik mit Löchern – Die Prunkscheiben der Chemnitzer Schützengesellschaft, Schloßbergmuseum Chemnitz, Heimatland Sachsen, Chemnitz, 1997. FIEDLER, Uwe, Von pickenden Hähnen und drehenden Trommeln – Die Faustfeuerwaffen des Schloßbergmuseums Chemnitz, Schloßbergmuseum Chemnitz, 2000 TOFAHRN, Silke, Gotische Skulptur in Sachsen - Führer durch die ständige Ausstellung im Schloßbergmuseum mit Beiträgen von Friedrich Staemmler und Uwe Fiedler, in Kooperation von Staatlichen Kunstsammlungen Dresden und Kunstsammlungen Chemnitz, Kerber Bielefeld/Leipzig, 2009. FIEDLER, Uwe (éd.), Museumsführer Kunstsammlungen Schloßbergmuseum, Kerber Art, Bielefeld, 2011.

Chemnitz

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EHMKE, Peer, FIEDLER, Uwe, KRAMARCYK, Andrea, Bilderbuch Chemnitzer Geschichte – Begleitbuch zur ständigen Ausstellung ‚Bildersaal Chemnitzer Geschichte‘ im Schlossbergmuseum Chemnitz, Freundeskreis Schloßbergmuseum Chemnitz e.V., 2012. HUMBERG, Oliver, KRAMARCZYK, Andrea (éds.), Paulus Niavis Spätmittelalterliche Schülerdialoge, lateinisch und deutsch, Kunstsammlungen Chemnitz – Schlossbergmuseum, Chemnitz, 2013. KRAMARCYK, Andrea, KRÜGER, Antonia (éds.), Im Dienste von Kaiser und Kurfürst – Die Leibärzte Johannes und Caspar Neefe und ihre Familie, Kunstsammlungen Chemnitz – Schlossbergmuseum, Chemnitz, 2014. FIEDLER, Uwe, WILKENS, Thore (éds.), “Kunst dye dich zyret” – Fechten als Mittel persönlicher und institutioneller Repräsentation, Kunstsammlungen Chemnitz – Schlossbergmuseum, Sandstein Verlag, Chemnitz, 2017.

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// Annexes

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ANNEXE N°1 : Liste des livres de l’exposition / pour création supports

25.07.2017

Fiche supports à livres FECHTAUSSTELLUNG

Kvnst dye dich zyret / Bücher

25.07.2017

Abteilung

Signatur

Format

Buchwiege (siehe Anlage)

1

III 104.20

2

Cod. I.6.2°.I

2°; 30,5x21cm

2,1

Cod. VIII 2°33

43x29,5cm

3

Cod. I.6.4°2

21x14,5cm

Folio (Seite): 22v; 23r

110 Bl.

Codex Wallerstein

4

Cgm 582

30x20,7

Folio (Seite): 107v; 108r

I+216 Bl.

Johannes Leckuechner

5

C93/94

41x28cm

242 Bl. (C93); 328 Bl. (C94)

Paulus Hector Mair Kompendium

SLUB Dresden

6

Milit. III

26x19cm

Joachim Meyer

Universitätsbibliothek Leipzig, Bibliotheca Albertina

7

Xb7532 (I)

58S., 27 Bl., 42 III

Herzog August Bibliothek Wolfenbüttel

7

Xb7532 (II)

110S., 42 Bl., 70 III

Nicoletto Giganti, Fecht-Kunst (I), (II)

8

Da 204.2

32,5x44cm

255 Bl.

Freidal

Universitätsbibliothek Tübingen

Folio (Seite): 11v; 12r

Blätter - Seiten

Bezeichnung

Leihgeber

47 BL. (C6 fehlt)

Fabian von Averswald

Dt. Buch- u. Schriftsmuseum Leipzig

II+63+II Bl.

Talhoffers Fechtbuch Sachsenspiegel

Universitätsbibliothek Augsburg, Oettingen Wallersteinische Bibliothek Andreas-Möller-Bibliothek des Geschwister-SchollGymnasiums Freiberg Universitätsbibliothek Augsburg, Oettingen Wallersteinische Bibliothek Bayrische Staatsbibliothek München

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ANNEXE N°2 : Liste des costumes demandés du fond de Burgstädt pour le tournage du film 07/08/2017

Kostüme - Burgstädt

Thomas: Tim Leinenkittel, 12€, gr. 52 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=126&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Baumwollhemd, 12€, gr. 42 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=143&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Novize: Johnny Kutte mit Kapuze, 12€, gr. 50 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=124&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Abt: Ulrich Martin Luther, 14€, gr. 52 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=453&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Chemnitzer Meister: Lars Leinenkittel, 12€, gr. 52 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=126&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Naumburger Meister: Jo Weigel Leinenkittel, 12€, gr. 52 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=126&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Kniebundhose, 12€, gr. 52 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=142&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Schwester: Josefine Kleid mit Überwurf, 12€, gr. 40 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=525&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Kinderkleid mit Überwurf, 12€, gr. 134 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=514&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Geselle: Stefan Männerkleidung MA, 12€, gr. 54 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=558&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT Männerkleidung MA, 12€, gr. 54 http://www.burgstaedt.de/burgstaedt/module/shop/kostuemfundus.asp? op=show_artikel&id=557&sid=snaxmcsDkj3NkKYhUgX3ykhavsSjMT

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ANNEXE N°3 : Cartels d’exposition – 26/07/2017

CARTELS D’EXPOSITION 1 Fabian von Auerswald Ringer kunst : fünff vnd achtzig stücke, zu ehren Kurfürstlichen gnaden zu Sachsen etc. Druck bei Hans Lufft, Holzschnitte von Lucas Cranach d. J. Wittenberg, 1539 Deutsches Buch- und Schriftmuseum Leipzig 1.1 Ringergruppe Gips, gegossen Deutsch oder italienisch (?), um 1800 Kulturstiftung Dessau-Wörlitz 2 Hans Talhoffer Fechtbuch Papierhandschrift, kolorierte Federzeichnungen Südwestdeutsch, um 1555 Universitätsbibliothek Augsburg, Oettinger-Wallersteinsche Bibliothek 2.1 Eike von Repgow Sachsenspiegel Handschrift, farbig illuminiert Deutsch, I. Hälfte 15. Jahrhundert Andreas-Möller-Bibliothek des Geschwister-Scholl-Gymnasiums Freiberg 2.2 Fußstreitaxt (Mordaxt) Eisen, Holz, Originalschaft mit Brandmarke Süddeutsch oder eidgenössisch, 2. Hälfte 15. Jahrhundert Reichsstadtmuseum Rothenburg o. d. T., Stiftung Hermann Baumann 2.3 Schwert zu anderthalb Hand (Gerichtsschwert)

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ANNEXE N°3 : Cartels d’exposition – 26/07/2017 Klinge Stahl, flache, angedeutete Hohlkehle, drei in Gold tauschierte Marken, Kreuzgefäß und Knauf Eisen geschwärzt, Scheibenknauf mit abgesetzter Kante, Gehilze fehlt Passau (?), 15. Jahrhundert Kreismuseum Grimma 2.4 Schwert zu anderthalb Hand Stahl, Holz, Griffleder erneuert Mitteleuropäisch, Mitte 15. Jahrhundert Leihgabe aus Privatbesitz 2.5 Nierendolch Eisen, Holz Deutsch oder burgundisch (?), Anfang 15. Jahrhundert (Klinge), Griff später Leihgabe aus Privatbesitz 3 Anonymus Fecht- und Ringbuch („Codex Wallerstein“) Papierhandschrift, kolorierte Federzeichnungen Süddeutsch, Mitte 15. Jahrhundert Universitätsbibliothek Augsburg, Oettingen-Wallersteinsche Bibliothek 3.1 Scheibendolch Dreikantklinge Stahl, eiserner Griff mit Perlschnurverzierung, vergoldeter Vernietknauf und –scheibe Deutsch oder italienisch, um 1479-1480 Reichsstadtmuseum Rothenburg o. d. T., Stiftung Hermann Baumann 3.2 Scheibendolch Stählerne Dreikantklinge, Stichblatt durchbrochen mit gotischen Ornamenten, Scheibe hohl, Griffstück aus kanneliertem Eisenblech Deutsch (?), 2. Hälfte 15 Jahrhundert Leihgabe aus Privatbesitz 3.3 Einschneidiger Dolch („Burgunderdolch“)

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ANNEXE N°3 : Cartels d’exposition – 26/07/2017 Eisen, Reste von Messing, Knauf hohl Frankreich, Schweiz (?), 2. Hälfte 14. Jahrhundert Leihgabe aus Privatbesitz 3.4 Schwert zu anderthalb Hand Klinge Stahl, zwei Halbmondmarken auf der Klinge beidseits, Parier Eisen, Hilze Holz mit Schnürung und Lederbezug Deutsch, um 1520 Leihgabe aus Privatbesitz 4 Johannes Lecküchner Kunst des Messerfechtens Papierhandschrift, kolorierte Illustrationen, Halblederbindung (neu) Nordbayern, 1482 Leihgabe Bayerische Staatsbibliothek München 4.1 Dusägge Klinge Stahl, mit Sägezahnmuster verziert, Hilze lederbezogen Süddeutsch oder österreichisch, um 1580 Leihgabe aus Privatbesitz 4.2 Großes Kriegsmesser Stahl, gebogene Rückenklinge (Säbelklinge) mit eingeschlagenen Marken (Stern unter Halbmond); hölzernes lederbezogenes Gehilze Böhmisch, 2. Hälfte 15. Jahrhundert Reichsstadtmuseum Rothenburg o. d. T., Stiftung Hermann Baumann 4.3 Falchion (Storta) Stählerne einschneidige Rückenklinge mit durchgehender Hohlkehle, unterhalb des Ricassos beidseitig eingeschlagene Rosettenmarke; lederbezogene Hilze mit Drahtwicklung und Türkenbundabschlüssen Norditalienisch, um 1600 Reichsstadtmuseum Rothenburg o. d. T., Stiftung Hermann Baumann

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ANNEXE N°4 : Visite du musée Visite du 13.07.2017 1. 2. 3. 4. 5.

Voir maquette à l’entrée A Commencer dehors: l’Eglise, bâtiment, étang (histoire début + cloître devenu un château, rénovations, aujourd’hui un musée) Monter dans la grande sale et expliquer le rôle de la pièce – maquette de la ville B Quotidien au MA : les explorations archéologiques C Le développement de la ville : mines (pièces D et Bergmann E optionnel) ; industrie (horloge F et tableau G)

A. Schlossmodell

B. Stadtmodell : Chemnitz im Mittelalter -

Bis in das 12. Jh. : wild, wüst, mit kaum dort lebenden Menschen Gebirge (Erzgebirge) : vom Wald bedeckt, mit einzelnen Häusern Seit dem 10./11. Jh. : königliche Wolfsjäger in Stadtteile angesiedelt (Altchemnitz, Altendorf)

Fluss : kamenici voda (=Steinbach) – Stadt begründet, parallel zur Begründung des Klosters Handwerker und Händler aus Franken, Schwaben, … haben es besiedelt, das Sumpfgebiet ausgetrocknet Entwicklung von Siedlungskernen: Niklasberg, Johanniskirche, am Roten Turm 

13. Jh.: Planung der Besiedlung, mit einer Mauer und Toren → ab dem 15. Jh. „Feste Stadt“ mit Bastionen, mehr Türme, der Zwingermauer

Ermöglicht die Schutz der Stadt und die Zollkontrollen: Menschen und Importe werden dadurch kontrolliert, Gebühren eingenommen 

Es ist nicht viel von der Mittelalterlichen Stadt übrig geblieben: heute sind nur noch der Rote Turm, das alte Rathaus und die Sankt Jakobi Kirche zu finden, die Stadtmauer, Türme, das Gewandhaus wurden durch die Industrialisierung zerstört

C. Grabfunde Grabungsfunde: Schmuck, Spielzeuge, Keramik, Glas, Stein, …, ab dem 14. Jh. Elemente des Alltags Die Beispiele beweisen, dass jeder anders gelebt und gewohnt hat, und dass die Menschen damals ähnliche Beschäftigungen hatten wie wir. 

Schmuck: rote Glasperle, bronzener Gürtelschloss → gut aussehen, Bedürfnis nach der Schönheit

Figur eines jungen Mannes in Tracht → Mode? Sich modisch anziehen, oder original sein, sich abgrenzen

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ANNEXE N°4 : Visite du musée 

Würfel und Spielmarken: Kinder und Erwachsene (nach der Arbeit) spielen auch gerne → das Leben ist hart, es wird viel gearbeitet, es sind vielen Krankheiten, Hungersnot: Spiele sind ein Zeitvertreib

Geschirr, Schlüssel, Werkzeuge → Importwaren aus anderen Regionen, Keramik

D. Silbermünzen Ab 1470-71: Silberfunden im Erzgebirge, Wachstum Sachsens und Chemnitz Reichtum der Stadt: Bau des Rathauses, Gewandhauses, der Kirch St Jakobi Verschiedene Geldmünzen sind hier ausgestellt, u.a. eine Geldmünze aus Annaberg, um 1500-08, Friedrich III. darstellend. 1496: Gründung der Bergstadt St Annaberg - Damals hat jeder im Erzgebirge Silber gesucht, denn es konnte einem Reich machen - Wenn viel Silber auf einmal gefunden wurde, konnte man den „Berggeschrei“ hören 1465: Gründung von Schneeberg Eine gab eine Zeit, wo so viele Silber gefunden wurde, dass man die Münzen nicht schnell genug prägen konnte → dickere Münzen mit mehr Wert: den Taler wurde erfunden

E. Bergmannsleuchter Kerzenständer, 1807 Dunkelheit: Die Bergleute haben in den Wintermonaten kaum Licht gesehen, gingen vor dem Sonnenaufgang arbeiten und kamen nach dem Sonnenuntergang zurück Es besteht in den Bergmannsfamilien eine Sehnsucht nach Licht in der Feiertagskultur

F. Sanduhr 1680, aus einer Stofffabrik in Chemnitz → Mittel der Regelung offizieller Abläufe im Handwerk → Vermeiden von unproduktiven Pausen – so kurz wie möglich → einen hohen Verdienst fördern: nicht viele Sprechzeiten → Jedes Stück soll in einer bestimmten Zeit gefertigt werden → Vermessen der Dauer der Anfertigung eines Produktes Zeigt die ¼, ½, ¾ Stunde, und eine volle Stunde an + das Datum und die Uhrzeit G. Chemnitz: Blick vom Kaßberg auf das Hartmannwerk Hartmannwerke wurden als allererstes Industrie Monument betrachtet → Darstellung eines industriellen Erfolgs → Richard Hartmann (1809-1878) Zu dieser Zeit war der Kaßberg noch nicht besiedelt und gebaut. Man kann die ‚alten Monumente‘ am Rand des Bildes sehen

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ANNEXE N°5 : présentation d’un ouvrage de l’exposition temporaire – 23/08/2017 Nicoletto Giganti „Fecht-Kunst“ Ausgabe aus dem Jahr 1644, aus Frankfurt/Main Der Verfasser des Buchs ist Nicoletto Giganti. Giganti ist ca. 1550 geboren, nach 1622 gestorben, und war im 16./17. Jahrhundert Fechtmeister und Soldat. Er kommt aus Fossombrone und ist danach nach Venedig umgezogen. Eine Abhandlung aus dem Jahr 1606 bestätigt seine 27 Jahren Erfahrung. Seine Familie, ursprünglich aus Fossombrone, ist eine kleine Adelfamilie, deren Mitglieder meistens immer nur im Militärdienst der Stadt Venedig gewesen sind. 1606 veröffentlicht er sein Buch ‚Scola, avero, teatro‘: es wird 1628 in Italienisch neugedruckt 1619, 1622, 1644: in Französisch und Deutsch, die letzte Ausgabe ist in beiden Sprachen Giganti ist Vertreter der Venedigen Fechtschule. Fechtbuch 1606 veröffentlicht, unsere hier ausgestellte Ausgabe ist aus dem Jahr 1644 datiert. In dem Fechtbuch geht es darum zu wissen, wie man mit einem Rapier kämpft, und dann mit und ohne Dolch. In diesem Werk wird das Fechten erklärt, mit immer schwierigeren Lektionen. Es ist auch besonders, indem es eine volle Verwendung des Ausfalles gibt. Die Postura und Contrapostura wurden hier auch erfunden. Die Bilder sind manieristischen Darstellungen, mit nackten Körpern, und sehr genauen wissenschaftlichen Methoden erklärt. 1619 wurde es als „Fechtkunst“ beim Frankfurter Verleger Jacobi de Zetter veröffentlicht. Ausstellungsstück 1644: einzige deutsch-frz. Ausgabe, von Jacob de Zetter übersetzt worden. (Verleger, hat viele Übersetzungen gemacht, besonders in der Kunst wirkend und hat im 17. Jahrhundert zu den dt-fr-niederl Kulturtransfers beigetragen) Es ist ein Zeugnis dafür, dass die italienische Fechtkunst mit dem Rapier im 17. Jahrhundert erfolgreich wurde. Es enthält 58 Seiten Text und 42 Figurenpaaren, die von Odocurdo Fialetti gezeichnet worden sind. Giganti fängt sein Werk mit dem Rapier an, da es für ihn das „gemeinste und gebräuchlichste Waffen“ ist. Die Fechtkunst ist für ihn eine ‚Adeliche Scienca‘. Es beruht auf Geometrie und Arithmetik. (inspiriert von Camillo Agrippa) Er kritisiert die ‚verächtliche Duellisten’ die diese Kunst nicht beherrschen und/oder es im falschen Kontext benutzen. Die Anwendung der Fechtkunst erfolgt seiner Meinung nach in den Fällen: - Zum Schutz des Glaubens - Zum Schutz des Vaterlandes - Um sich selber zu schützen - Um seine Ehre zu schützen Das sog. „II. Buch der Fechtkunst“ wurden wahrscheinlich von Jacob de Zetter entnommen. Es wurde wahrscheinlich von Salvator Fabris geschrieben und unter Gigantis Name veröffentlicht. Quelle: En Garde ! (URL : https://escrimespectacle.wordpress.com/) Giganti demonstriert in seinem Fechtbuch ausführlich die Ausgangsstellungen, die postura und die contrapostura und die Garden, die guardie und die contraguardie. Er kombiniert Einladungen mit Klingenbindungen und lehrt, dass Ausfall und Stoß immer mit Klingenbindung beginnen und mit einem Sperrstoß (Parade und Riposte in einem) enden. Entsprechend seiner Lehre ist die contrapostura mit contracavatione dargestellt.

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ANNEXE N°6 : Liste des scènes documentaires tournées le 21.07.2017, après visionnage

Nr. Szene D1 D1 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D3 D9 D9 D2 D2 D1 D4 D4 D4 D5 D5 D5 D5 D5 D10 D10 D10

Nr. Szene 1 1/2/1 1/1 2 4 4 5 6 7 8 9 10 10 11 11 13 13 14 15 15 2 2/2 2 3 2/1 1 1 2 1 2 3 4 5 1 1 1

Beschr. Bewegung > Hoch; mit Kruzifix Bewegung > Hoch; ohne Kruzifix ohne Bewegung Schwenk Schwenk ohne Bewegung ohne Bewegung Schwenk ohne Bewegung Schwenk ohne Bewegung Schwenk Schwenk ohne Bewegung Schwenk Schwenk Detail Schwenk Detail ohne Bewegung Schwenk Schwenk Schwenk Oben > Unten Schwenk Unten > Oben Zoomen Zoomen Zurück, Bew. > Hoch Zoomen + Bew. Detail Zoomen + Bew. Detail Keine Bewegung / Ganz Ganz / ohne Bewegung Ganz / ohne Bewegung Fries: Ganz + Zoom Detail Bewegung Unten Detail Ganz / ohne Bewegung Ecke + Schwenk > Oben Ecke + Schwenk > Unten Ecke + Schwenk > Oben

Ort Kreuzgang Richt. Kirche Kreuzgang Richt. Kirche Konsolstein 1 Konsolstein 1 Konsolstein 2 Konsolstein 2 Konsolstein 3 Konsolstein 3 Konsolstein 4 Konsolstein 4 Konsolstein 5 Konsolstein 5 Konsolstein 5 Konsolstein 6 Konsolstein 6 Konsolstein 6 Konsolstein 6 Konsolstein 7 Konsolstein 7 Konsolstein 7 Schlussstein Taube Schlussstein Taube Schlussstein Blätter Schlussstein Blume Kreuzgang Tür Kirche Tür Kirche Tür Kirche rom. Apsis Draußen rom. Apsis Draußen rom. Apsis Draußen rom. Apsis Draußen rom. Apsis Draußen rom. Apsis Draußen rom. Apsis Draußen rom. Apsis Draußen

Zeit 00.01 00.20 00.50 01.02 01.15 01.33 01.40 01.52 02.08 02.18 02.36 02.49 03.10 03.19 03.30 03.40 03.57 04.10 04.21 04.32 04.45 05.24 05.55 06.20 06.42 07.02 07.30 07.50 08.02 08.14 08.26 08.58 09.18 09.44 10.15 10.49

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ANNEXE N°7 : Transcription d’un parchemin et commentaire pour catalogue 28.07.201717.08.2017 ADELSBRIEF

2.3 Kaiser Ferdinand I. (1503–1564) Adelsbrief Kaiser Ferdinands für die Familie Neefe Pergament, anhängendes rotes Siegel Kaiser Ferdinands in hölzerner Kapsel Augsburg, 20. M[ai] 1559 76 cm x 48 cm, Siegel D 18 cm Chemnitz, Stadtarchiv Bestand Neefe-Lade Nr. 13 Der Adelsbrief wurde 1559 von Ferdinand I. in Augsburg unterschrieben, wo er den Reichstag gerufen und geleitet hatte. (1) (AUGSB REICHST) Reichstag zu Augsburg: Bei Verhandlungen der protestantischen Fürsten, zu denen auch Reichsstädte hinzugezogen wurden, formierte sich eine protestantische Ständepartei, die unter anderem den Geistlichen Vorbehalt außer Kraft setzen wollte. Ein Streitpunkt war, ob man dafür eine Steuerverweigerung riskieren könne (Position der Kurpfalz) oder weiterhin Reichstürkenhilfe gewähren solle (Position Kursachsens). Außerdem wurde auf dem Reichstag durch den Trienter Fürstbischof Ludwig von Madruzzo eine weitere Reichsmünzordnung erlassen, die jedoch nicht allgemein anerkannt wurde. Durch diesen Adelsbrief erfahren wir die Erhebung der Familie Neefe in den erblichen Adelsstand. Diese Verleihung des Adelstitels findet durch die vielfältige Verdienste Johanne Neefes‘ als Leibarzt des Kurfürsten Moritz und aufgrund des Gehorsams und der Treue der Familie Neefe an dem Kurfürst und dem Kaiser Ferdinand, statt. Auf dem Adelsbrief sind die in der Mitte die Wappen der Familie Neefe zu sehen: anlässlich der (anoblissement) bat Johanne Neefe dem Kaiser um eine Wappenbesserung (1). Die Beschreibung dieser neuen Wappen ist im Brief zu finden: „mit namen sein ain gelber oder gold schilt. […] Auf dem schilt ain adelicher offner turnierßhelm mit schwartzer vnd gelber oder goldfarber helmdeckhen und darob ainer guldmen cron getziert aus derselben ubersich aufnebeneinander entspringent zway schwartze püffelshörner deren wundlöcher voneinander gekheret.“

Literatur: Ernsting, Bernd (Hrsg.), Georgius Agricola – Bergwelten 1494-1994, S. 220 Laubach, Ernst, Ferdinand I. als Kaiser – Politik und Herrscherauffassung des Nachfolgers Karls V., Aschendorff, Münster, 2011, S. 317 ff. Anmerkungen: Siehe …..Kat. 10.40 Testament

TRANSKRIPTION (Elisabeth Meissner)

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ANNEXE N°7 : Transcription d’un parchemin et commentaire pour catalogue 28.07.201717.08.2017 Kennzeichnung des Wappens ? PVLCHRIVS CREARI QVA PARINOBILEM (=Vorzüglichkeit erschaffen durch gleicher Adlige) Wir Ferdinand von Gottes Genaden Erwelter Römischer Kaiser zu allen Zeiten Merer des Reichs in Ger= manien zu Hungern, Behann [Böhmen], Dalmatien, Croatien vnnd Sc[…] Künig Infant in Hispanien, Erzherzog zu Österreich, Herzog zu Burgunde, zu Brabant, zu Steyr zu Kärndten, zu Crain, zu Lußenburg, zu Wiertemberg, Ober und Nider Schlesien, Fürst zu Schwaben, Marggrave des Heiligen Römischen Reichs […] zu Märhern, Ober und Nider Laußitz, Gefürsteter Grave zu Hapsburg, zu Tyrol, zu Phyrdt, zu Kyburg und zu Gortz (Görz) Lanndgrave in Elsaß, Herr auf der windeschen Marck, zu Portenaw (Portenau/Pordenone) und zu Salins. Bekhennen […]a mit disem brief und thuen khundt allermenigelich wiewoll wir aus Römischer Kaiserlicher Hohendwierdigkeit, darein uns der almechtig nach seinem götlichen willen gesetzt hat […] mit angeborner guete und mi[…] alle zeit genaigt sein aller und yeder unserer und des Heiligen Reichs auch anderer unserer Künigreich[…] Fürstenthumbs und Landsunderthanen und getreuen Ihr nun aufnemen und pestes zubefurdern und zu= be[…]. Howierdet doch unser kaiserlich gemite[…] und begierlicher bewegt denen unser kaiserliche gnad und senfftmuetigkait mittzuthailen auch Iren namen und

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