PlandAdaptation_Wallonie_2011-2018 by Elia NV

31 janvier 2011

Mise à jour du Plan d’Adaptation 2010-2017

I Plan d’Adaptation Région wallonne 2011–2018

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TABLE DES MATIERES Introduction

OBJET

CONTEXTE LEGAL

QUATRE OBJECTIFS A LA BASE DU DEVELOPPEMENT DU RESEAU D’ELECTRICITE: SECURITE D’APPROVISIONNEMENT, DEVELOPPEMENT DURABLE, FONCTIONNEMENT DU MARCHE ET OPTIMUM ECONOMIQUE 13 LIGNES DE FORCE DU PLAN D’ADAPTATION 2011-2018

La politique de renforcement du réseau mise en œuvre par Elia 19

1.1 POLITIQUE D’INVESTISSEMENTS DU RESEAU

1.1.1 1.1.2 1.1.3 1.1.4

Accroissement des consommations du réseau à moyenne tension Investissements relatifs au niveau de tension 70 kV Politique générale de developpement du réseau 70 kV Transfert de consommation du niveau de tension de 70 kV et inférieur vers le niveau de tension de 220 à 150 kV 1.1.5 Accueil de la production décentralisée 1.1.6 Optimisation des ouvrages en place

Réseau de transport local de référence

24 25 26

2.1 DESCRIPTION DES RENFORCEMENTS

23 23 23

Renforcement du réseau de transport local à l’horizon 2012 33

3.1 ADEQUATION DU RESEAU D’ELECTRICITE AUX NIVEAUX DE PRODUCTION ET CONSOMMATION 35 3.2 DIAGNOSTIC DES GOULETS D’ETRANGLEMENT SUR LE RESEAU D’ELECTRICITE

3.3 DESCRIPTION DES RENFORCEMENTS

3.4 ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ECONOMIQUE

3.4.1 Faisabilité technique 38 3.4.2 Contraintes liées à l’aménagement du territoire et à la protection de l’environnement 39 3.4.3 Recherche de l’optimum socio-économique vis-à-vis du consommateur final 40

3.5 PLANNING DE REALISATION

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Renforcement du réseau de transport local à long terme

4.1 DESCRIPTION DES RENFORCEMENTS A LONG TERME

4.2 NOUVELLES PISTES D’INVESTISSEMENT

4.2.1 Renforcement de la transformation vers la moyenne tension à Stembert 4.2.2 Renforcement de la transformation vers la moyenne tension à Marche-les-Dames 4.2.3 Démantèlement de la ligne Jodoigne-Glatigny 4.2.4 Antoing 4.2.5 Fontaine-l’Evêque et Bascoup 4.2.6 Obourg

Accueil des productions décentralisées en Région wallonne

50 50 50 50 50 51

5.1 LE DEVELOPPEMENT DU RESEAU DE TRANSPORT LOCAL EN PRESENCE DE 55

PRODUCTION DECENTRALISEE

5.2 UNE ETUDE DU POTENTIEL EN PRODUCTION A BASE DE SOURCES D’ENERGIE RENOUVELABLE EN REGION WALLONNE

5.3 UNE APPROCHE PROACTIVE, CONCERTEE ET VISANT L’OPTIMUM TECHNICO-ECONOMIQUE POUR LA COMMUNAUTE

5.3.1 Possibilités actuelles de raccordement traditionel de production éolienne en Région wallonne 5.3.2 Raccordements flexibles et raccordements traditionnels supplémentaires moyennant des renforcements du réseau de transport local 5.3.3 Conclusion : priorité pour une approche pro active et concertée

57 58

5.4 PISTES D’INVESTISSEMENTS POUR L’ACCUEIL DU RENOUVELABLE

Maintien de la fiabilité du réseau existant

6.1 LA MAINTENANCE PREVENTIVE SUR LE RESEAU ELIA

6.2 LES POLITIQUES DE REMPLACEMENT D’ELIA

6.2.1 Besoins et priorités des remplacements 6.2.2 Investissements de remplacement 6.2.3 Synergies et opportunités

66 67 68

6.3 MISE EN ŒUVRE DES INVESTISSEMENTS DE REMPLACEMENT 6.3.1 Investissements de remplacement planifiés jusque 2012 6.3.2 Etude de faisabilité technique et économique 6.3.3 Investissements de remplacement à long terme

Conclusions et mise en œuvre du Plan d’Adaptation

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69 69 71 72

RENFORCEMENTS DU RESEAU PRECONISES A L’HORIZON 2012

RENFORCEMENTS DU RESEAU PREVUS APRES 2012

ACCUEIL DE LA PRODUCTION DECENTRALISEE

MAINTIEN DE LA FIABILITE

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LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX Tableau 2.1: Etat d’avancement des renforcements à court terme préconisés dans les plans précédents

Tableau 3.1: Renforcements à l’horizon 2012

Tableau 4.1: Liste indicative des investissements prévus à long terme, déjà annoncés dans les plans précédents 44 Tableau 4.1 (suite): Liste indicative des investissements prévus à long terme, déjà annoncés dans les plans précédents

Tableau 4.2: Liste indicative des nouveaux investissements prévus à long terme

Tableau 5.1: Investissements en vue de l’accueil de la production décentralisée en Région wallonne 59 Tableau 6.1:

Mise en œuvre des investissements de remplacement de postes annoncés à l’horizon 2012 70

Tableau 6.2: Mise en œuvre des investissements de remplacement de ligne annoncés à l’horizon 2012 70 Tableau 6.3: Mise en œuvre des investissements de remplacement de postes annoncés à l’horizon long terme 72 Tableau 6.4: Mise en œuvre des investissements de remplacement de ligne annoncés à l’horizon long terme 73

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Introduction

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OBJET Le Plan d’Adaptation 2011-2018 a trait au réseau de transport local d’électricité de la Région wallonne pour lequel Elia a été désignée gestionnaire de réseau par les autorités wallonnes. Le Plan d’Adaptation 2011-2018 couvre la période de 7 ans s’étalant du 1er janvier 2011 au 1er janvier 2018.

CONTEXTE LEGAL L’ouverture du marché de l’électricité à la concurrence a été initiée par la directive 96/92/CE du Parlement Européen et du Conseil du 19 décembre 1996 concernant des règles communes pour le marché intérieur de l’électricité. Cette directive spécifie succinctement des obligations de base pour les gestionnaires de réseaux en matière d’investissement pour le développement de leurs réseaux. Cette directive a été remplacée le 1er juillet 2004 par le Directive 2003/54/CE du Parlement Européen et du Conseil concernant les règles communes pour le marché intérieur de l’électricité. La Directive 2003/54 a ajouté aux obligations de développement du réseau la poursuite du couplage des réseaux ainsi que l’obligation de veiller à ce que le réseau puisse, à long terme, satisfaire correctement à la demande d’électricité. Ces directives ont été transposées au niveau de la Région wallonne par le décret du 12 avril 2001 relatif à l’organisation du marché régional de l’électricité et ses adaptations successives (« le Décret wallon électricité »), ainsi qu’au travers des arrêtés d’exécution associés. Aux termes des deux directives 96/92/CE et 2003/54/CE, le gestionnaire de réseau est en charge de l’exploitation, de l’entretien et du développement du réseau. La modification de contexte légal du secteur de l’électricité se poursuivra en 2010-2011 suite à l’approbation, le 31 juillet 2009, de la directive 2009/72 concernant les règles communes pour le marché intérieur de. Cette directive doit être transposée pour le 3 mars 2011 et remplacera la directive 2003/54. Par ailleurs, les règlements suivants sont d’ores et déjà d’application :  Règlement (CE) n° 714/2009 du 13 juillet 2009 sur les conditions d’accès au réseau pour les échanges transfrontaliers d’électricité ; L211/15, du 14/08/2009  Règlement (CE) n° 713/2009 du 13 juillet 2009 instituant une agence de coopération des régulateurs de l’énergie, L211/1 du 14/08/2009. Enfin, la directive 2009/28/CE du 23 avril 2009 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables comporte également des dispositions qui auront un impact sur le développement des réseaux électriques.

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Les compétences du gestionnaire de réseau de transport local concernant l’exploitation, l’entretien et le développement du réseau sont décrites dans l’article 11 du Décret wallon électricité. En application de l’article 13 de ce Décret, le gouvernement wallon a adopté un règlement technique pour la gestion du réseau de transport local d’électricité en Région wallonne et l’accès à celui-ci (« Règlement technique ») au travers de l’arrêté du 24 mai 2007. Il précise les principes de gestion et d’accès au réseau de transport local. Ce règlement technique est entré en vigueur le jour de sa publication au Moniteur. Le Décret wallon électricité, au travers de son article 15, charge le gestionnaire du réseau de transport local d’établir un Plan d’Adaptation en vue d’assurer la continuité d’approvisionnement, la sécurité et le développement de ce réseau. Le Plan d’Adaptation couvre une période de 7 années ; il est adapté tous les deux ans et mis à jour annuellement. Il est soumis à l’avis de la CWaPE, puis à l’approbation du Gouvernement wallon. Le présent Plan d’Adaptation couvre la période 2011-2018 et constitue une mise à jour du Plan d’Adaptation 20102017, conformément à l’article 15 précité1. Le Plan d’Adaptation doit au moins contenir les éléments suivants :  une estimation détaillée des besoins du réseau de transport local, d’une part en matière de capacité de transport d’énergie et, d’autre part, en matière de sécurité, de fiabilité et de continuité de service;  l’analyse des moyens nécessaires pour rencontrer ces besoins;  la comparaison des moyens nécessaires avec les moyens existants;  l’énumération des travaux et investissements nécessaires pour adapter le réseau de transport local en vue de remédier aux problèmes décelés;  l’établissement d’un planning de réalisation. La procédure et le calendrier de réalisation du Plan d’Adaptation est précisée comme suit:  le gestionnaire du réseau de transport local remet le Plan d’Adaptation pour le 15 octobre à la CWaPE;  le Plan d'Adaptation est présenté à la CWaPE durant le mois de novembre;  la CWaPE informe le gestionnaire de réseau de son avis au plus tard fin décembre;  le gestionnaire du réseau de transport local adapte, le cas échéant, son Plan et en remet la version définitive à la CWaPE pour fin janvier;  la CWaPE remet sans délai au Ministre la version définitive du Plan, accompagné de ses commentaires éventuels ;  après approbation par le Gouvernement wallon, le plan est mis en application. Elia a été désignée en 2002 au titre de gestionnaire du réseau de transport local en Région wallonne, pour les réseaux de 70 à 30 kV. L’entreprise est constituée de

L’article 15 du décret du 12 avril 2001 modifié par le décret du 17 juillet 2008 relatif à l’organisation du marché régional de l’électricité précise que le Plan d’Adaptation est établi pour la première fois dans les douze mois suivant l’entrée en vigueur de ce décret.

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deux entités légales opérant en tant qu’entité économique unique sous l’appellation « Elia »: Elia System Operator, détenteur des licences de gestionnaire de réseau, et Elia Asset, propriétaire du réseau. Elia gère un réseau maillé couvrant notamment les niveaux de tension allant de 380 kV à 30 kV inclus2, qui constitue un tout du point de vue de la gestion technique. Les lignes directrices pour ce réseau global constituent le cadre de référence, même si le Plan d’Adaptation proprement dit ne couvre que les niveaux de tension inférieurs à 150 kV. Elia souhaite attirer l’attention sur le fait que de permis d’urbanisme octroyés en Région wallonne ont été annulés par le Conseil d’Etat. Elia souligne tout particulièrement que ces décisions sont susceptibles de créer une jurisprudence concernant les procédures d’obtention de permis, avec pour conséquence potentielle des retards très importants, de l’ordre de plusieurs années, dans la délivrance des permis. Ces retards se répercuteront ipso facto dans la réalisation des investissements programmés, qu’ils concernent la pose de câbles ou l’installation de lignes aériennes. En effet, depuis début 2009 et en l’absence d’une clarification par le gouvernement à ce sujet, Elia est dans l’obligation de faire prendre tous ces renforcements en 150 kV sur un plan de secteur, une procédure qui prend entre 3 et 4 années. Dans certains cas, Elia peut ainsi être amenée à déployer des solutions transitoires pour faire face à un besoin, dans l’attente de la mise en œuvre de la solution optimale de base après obtention des autorisations et permis requis. Ceci génère des coûts supplémentaires susceptibles de peser sur l’objectif d’efficacité technicoéconomique qu’Elia s’efforce de rencontrer dans sa politique d’investissement. Dans ce plan, cela concerne les renforcements à Wavre (section 2.1) et à Waterloo (section 3.3) pour lesquels des solutions transitoires en 36 kV seront mises en œuvre, reportant ainsi le besoin de mise en œuvre de la solution à long terme, à savoir le renforcement en 150 kV.

QUATRE OBJECTIFS A LA BASE DU DEVELOPPEMENT DU RESEAU D’ELECTRICITE: SECURITE D’APPROVISIONNEMENT, DEVELOPPEMENT DURABLE, FONCTIONNEMENT DU MARCHE ET OPTIMUM ECONOMIQUE Le Plan d’Adaptation détermine les investissements nécessaires pour couvrir les besoins à long terme en matière de capacité de transport local, au moindre coût pour la collectivité. Le terme de coût s’entend ici dans une acception plus large qu’économique stricto sensu et englobe les aspects économique, social et environnemental. Elia recherche les investissements les plus avantageux pour la collectivité.

Y compris tout élément accessoire nécessaire à la réalisation des missions légales et à l’objet social d’Elia, notamment découlant du décret du 12 avril 2001 relatif à l’organisation du marché régional de l’électricité.

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La politique d’Elia en matière de développement de réseau vise ainsi à promouvoir le développement durable. Elle s’inscrit de la sorte dans le cadre des politiques énergétiques de l’Union européenne3 et de la Région wallonne4. Plus particulièrement, quatre objectifs majeurs sont poursuivis:  Sécurité d’approvisionnement: Elia vise la fiabilité du transport d’électricité dans une perspective à long terme en tenant compte des moyens de production disponibles, de la consommation, de leurs dispersions géographiques respectives et de leurs évolutions. En outre, le terme sécurité d’alimentation doit être assuré par un large éventail de configurations de parc de production et de capacités d’interconnexion nécessaires.  Développement durable: Elia opte pour des solutions durables avec un minimum d’incidences sur l’environnement et l’aménagement du territoire. La politique d’investissement tient compte d’une augmentation des sources d’énergie renouvelable et de cogénération. A cet égard, Elia accorde une attention particulière aux unités de production décentralisée (parmi lesquelles les parcs d’éoliennes) qui sont raccordées à son réseau ou sur le réseau des gestionnaires de réseau de distribution.  Fonctionnement du marché: Elia développe le réseau de façon à s’inscrire dans un bon fonctionnement de marché. Cela signifie qu’Elia vise à assurer l’accès au réseau, aussi bien du côté de la production que du côté de la consommation, aux utilisateurs existants et aux nouveaux arrivants. Elia veille par ailleurs à la bonne intégration de son réseau au niveau européen, via le développement ou le renforcement de ses lignes d’interconnexion, afin de faciliter le fonctionnement du marché international.  Optimum économique: Elia tient compte de l’optimum économique du point de vue de la collectivité. En concertation avec les gestionnaires de réseau de distribution, Elia vérifie qui investit, où et comment, afin de limiter le coût global d’investissements du point de vue du consommateur final, compte tenu des impératifs précédents. La recherche d’un équilibre entre ces quatre objectifs est l’ambition principale de ce Plan d’Adaptation. Son élaboration a été guidée par la volonté de proposer un développement optimal du réseau d’électricité caractérisé par:  un acheminement de l’électricité fiable à long terme;  un prix de transport compétitif;  un développement durable concernant l’environnement, l’aménagement du territoire et les énergies renouvelables;  une limitation des risques inhérents aux décisions d’investissements face à un avenir incertain.

Green paper: a European Strategy for Sustainable, Competitive and Secure Energy – Commission of the European Community – 8/3/2006 matérialisé notamment par la Directive 2009/29 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. Le 15 mars 2007, le Gouvernement de la Région wallonne a adopté un plan qui vise à remédier à la problématique globale de la pollution atmosphérique dont le réchauffement climatique est un des aspects centraux. Ce programme d’actions « Air – Climat » reprend 82 mesures identifiées, qui concernent tous les secteurs: l’industrie, le résidentiel et le tertiaire, la production, la distribution et la fourniture d’énergie, les transports, les infrastructures, l’aménagement du territoire et les déchets, l’agriculture, la sylviculture.

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LIGNES DE FORCE DU PLAN D’ADAPTATION 2011-2018 Généralités et méthodologie Le Plan d’Adaptation 2011-2018 s’appuie sur les fondements établis dans le Plan d’Adaptation 2006-2013. Le lecteur est invité à se référer au Plan d’Adaptation 2006-2013 pour tout élément relatif:  à la méthodologie de développement du réseau et aux critères de dimensionnement du réseau de transport local mis en œuvre dans le cadre du présent Plan d’Adaptation;  à la méthodologie d’élaboration des scénarios de consommation et de production d’électricité, basée sur la prise en compte de considérations micro- et macroéconomiques. L’approche macroéconomique consiste en l’élaboration de prévisions au niveau national pour la consommation et la production d’électricité et se fonde sur les perspectives macro-énergétiques les plus récentes, disponibles au moment de l’élaboration des hypothèses. L’approche microéconomique, quant à elle, vise à spatialiser les perspectives nationales. Elle est le résultat d’une large concertation entre Elia et les utilisateurs du réseau de transport local. Cette concertation est organisée annuellement, de manière à réactualiser les prévisions de consommation et de production décentralisée au niveau local et tenir compte des évolutions les plus récentes susceptibles d’influencer les besoins de développement du réseau. Soulignons que, dans le cadre du développement du réseau de transport local de la Région wallonne, l’approche microéconomique pèse davantage que l’approche macroéconomique dans le dimensionnement des infrastructures de réseau. Contexte relatif au réseau Elia : stabilité de la planification des investissements liés à l’accroissement de la demande finale et augmentation escomptée des investissements liés à l’accueil du renouvelable et aux interconnexions Après l’important repli de 2009, suite à la crise économique et financière, la croissance de la consommation finale d’électricité s’est réinscrite à la hausse sur le moyen terme. Les attentes demeurent toutefois prudentes et n’envisagent pas encore le rattrapage des niveaux de consommation qui étaient escomptés avant la crise. Les effets de la crise ayant été pris en compte dans le précédent Plan d’Adaptation, la planification des investissements proposée dans cette édition du Plan est stable par rapport à l’an dernier. Parallèlement, une intensification du déploiement de la production décentralisée est attendue, notamment suite à l’impulsion suscitée par une politique énergétique et climatique européenne favorisant les sources d’énergie renouvelable. Tandis que d’un côté les projections à long terme tablent sur un accroissement de la consommation finale d’électricité, stimulée par les mécanismes de substitution favorisant l’électricité à l’occasion des politiques climatiques, de l’autre l’augmentation de la production décentralisée

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s’accompagne d’une diminution des volumes transportés, et peut de la sorte soulager le réseau de transport. Cependant, le raccordement d’unités de production décentralisée ne se traduit pas nécessairement par le report de projets de renforcements. Dans certains cas, le phénomène peut même engendrer des besoins de renforcement plus ou moins importants. Cette problématique sera traitée plus en détail dans le chapitre consacré à l’accueil de la production décentralisée (chapitre 5). Enfin, la poursuite de la libéralisation du marché de l’énergie dans le cadre du troisième paquet nécessitera l’engagement d’investissements en interconnexions afin d’accompagner l’intégration du marché de l’électricité à l’échelle de l’Europe. Cette dernière évolution ne concerne toutefois pas ce Plan d’Adaptation. Compte tenu de ces évolutions initiées par une politique climatique et énergétique européenne volontariste, Elia s’attend à une forte augmentation des investissements en termes d’interconnexions et d’accueil du renouvelable qui dépassent clairement les développements « business as usual ». Elia propose donc de faire évoluer le cadre régulatoire de manière à permettre au gestionnaire de réseau d’avoir un retour sur investissement suffisant pour qu’il puisse trouver les fonds nécessaires pour ce type d’investissement d’intérêt général dépassant sa capacité d’autofinancement. Optimisation technico-économique Elia s’efforce, dans sa politique d’investissement, de tendre vers l’optimum technico-économique pour la communauté. Pour ce qui concerne la politique de remplacement, cette ligne directrice se concrétise par les aspects suivants. D’une part, des synergies sont recherchées entre investissements de renforcement et de remplacement : les investissements de remplacement sont prioritairement mis en œuvre dans les installations dans lesquelles un renforcement de réseau est opéré. Ceci permet de tirer parti d’économies d’échelle. D’autre part, la politique d’investissement intègre le souci de rationalisation des ouvrages anciens ne répondant plus aux besoins actuels. En particulier, les équipements devenus inadaptées sont démantelés. Ce genre d’opérations est toujours mené à bien en concertation avec les utilisateurs de réseau concernés. Enfin, lors du remplacement d’infrastructures, la reconstruction à l’identique n’est pas systématique. Ainsi, la meilleure solution en termes technique et économique est toujours privilégiée, impliquant selon les cas de mettre en œuvre une solution différente de la solution d’origine. Cet objectif d’optimisation technico-économique risque cependant d’être mis à mal dans certaines situations où les procédures d’obtention des permis et autorisations sont sources de retards conséquents dans la mise en œuvre des projets, nécessitant le déploiement d’infrastructures transitoires pour combler les besoins dans l’attente de la solution de base. C’est notamment le cas des

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renforcements à Basse-Wavre et à Waterloo, où le recours à des solutions 36 kV intermédiaires ont dû être décidées afin de répondre temporairement aux besoins compte tenu des retards subis au niveau de la mise en œuvre de la solution optimale basée sur du 150 kV. Structure et objectifs du Plan d’Adaptation Le Plan d’Adaptation 2011-2018 a pour objectif de:  faire le point sur l’état d’avancement des investissements préconisés à l’horizon 2011 dans le Plan d’Adaptation 2010-2017;  élaborer une proposition de renforcement du réseau à l’horizon 2012 basée sur des hypothèses d’évolution de la consommation ;  fournir une mise à jour des pistes indicatives des renforcements et des décisions relatives à des projets d’études, à plus long terme;  présenter les investissements de remplacement nécessaires à l’horizon 2012 et les pistes indicatives de remplacement à plus long terme. Le Plan d’Adaptation 2011-2018 est structuré en 6 chapitres. Le chapitre 1 fournit un bref rappel des principes de base de la politique d’investissements d’Elia. Il s’agit d’un processus complexe qui intègre à la fois les dimensions d’ordre technique, économique et environnemental et les évalue dans leurs multiples interactions. Le chapitre 2 fournit la description du réseau de transport local de référence ainsi que l’état d’avancement des renforcements qui y sont intégrés, comme annoncé dans le cadre du Plan d’Adaptation 2010-2017. Les projets de renforcements du réseau, induits par l’évolution de la consommation et l’évolution du parc de production sont repris aux chapitres 3 et 4:  le chapitre 3 est consacré aux développements du réseau à l’horizon 2012;  le chapitre 4 reprend, à titre indicatif, les investissements envisagés à plus long terme. Le cinquième chapitre évoque la problématique particulière du raccordement massif des parcs d’éoliennes et de production décentralisée en Région wallonne. Les projets relatifs au maintien de la fiabilité du réseau existant, appelés investissements de remplacement, sont présentés au chapitre 6. Ces investissements sont indiqués pour la troisième fois dans un Plan d’Adaptation, conformément au décret électricité du 17 juillet 2008. En conclusion, le gestionnaire de réseau synthétise le plan de mise en œuvre des différents investissements soumis à l’approbation du Gouvernement wallon, en application du règlement technique précité.

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1 La politique de renforcement du réseau mise en œuvre par Elia

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Le réseau d’électricité est continuellement adapté de façon à éliminer les goulets d’étranglement, c’est-à-dire les points critiques où les critères techniques d'adéquation ne sont plus respectés suite, par exemple, à l’évolution de la consommation d'électricité et/ou du parc de production. Une fois ces points critiques décelés, il s’agit de déterminer les solutions à mettre en œuvre, le cas échéant les renforcements du réseau qui garantissent à nouveau la capacité requise. A cette fin, ces critères techniques sont combinés à des considérations économiques et environnementales. La solution retenue constitue ainsi l’optimum du point de vue de la collectivité. Cinq types d’investissements peuvent être distingués parmi les ouvrages en cours de réalisation ou envisagés dans le réseau de transport local de la Région wallonne:  les investissements nécessaires pour faire face à l’accroissement des consommations du réseau à moyenne tension;  les investissements relatifs aux niveaux de tension 70 kV et inférieurs;  la politique générale de débouclage du réseau 70 kV;  le transfert de consommation du niveau de tension de 70 kV et inférieur vers le niveau de tension 220 à 150 kV;  l’accueil de la production décentralisée ;  l’optimisation des ouvrages en place. Ces investissements peuvent résulter en la construction de nouvelles liaisons. Pour rappel, les lignes directrices de la politique globale d’Elia pour le développement du réseau d’électricité belge5 sont les suivantes:  privilégier la réalisation en souterrain des nouvelles liaisons à une tension égale ou inférieure à 36 kV;  en ce qui concerne les liaisons 70 kV, 150 kV et 220 kV:  maximiser l’utilisation de l’infrastructure existante (terne supplémentaire, remplacement des conducteurs existants par des conducteurs de plus grande capacité);  opter, lorsque des nouvelles liaisons sont nécessaires, pour la pose de câbles souterrains à ces niveaux de tension;  développer l’aérien là où sa construction est possible le long des grandes infrastructures existantes ou décidées. Dans ce cas, des lignes existantes pourront, selon les possibilités, éventuellement être supprimées à titre de compensation afin de conserver un équilibre environnemental global;  poursuivre le développement des lignes à très haute tension (380 kV) en aérien, pour des impératifs techniques et économiques. En matière d’enfouissement des liaisons électriques, Elia se conforme à l’article 253 de l’arrêté du 24 mai 2007 du Gouvernement wallon relatif au règlement technique pour la gestion du réseau de transport local d’électricité en Région wallonne et l’accès à celui-ci, en application des principes mentionnés ci-avant dans la politique globale de développement du réseau d’électricité.

La politique menée par Elia en la matière devra parfois être adaptée de façon à tenir compte des modifications et contraintes législatives régionales, notamment découlant du décret du 12 avril 2001 relatif à l’organisation du marché régional de l’électricité.

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1.1 POLITIQUE D’INVESTISSEMENTS DU RESEAU 1.1.1

ACCROISSEMENT DES CONSOMMATIONS DU RESEAU A MOYENNE TENSION L’accroissement continu des consommations locales génère un besoin supplémentaire de capacité de transformation vers la moyenne tension. Les investissements qui y sont relatifs sont réalisés en concertation avec les gestionnaires de réseau de distribution. Pour rappel, la politique menée par Elia face à l’accroissement des consommations du réseau à moyenne tension consiste à:  vérifier avec les gestionnaires de réseau de distribution les possibles reports de charge vers d’autres postes afin d’éviter, autant que faire se peut, des renforcements ;  lorsqu’un report de charges est impossible :  renforcer prioritairement la puissance de transformation du poste existant par:  le renforcement de la puissance des transformateurs existants;  l’ajout d’un (ou de plusieurs) transformateur(s);  créer un nouveau site uniquement en cas de saturation complète des sites existants.

1.1.2

INVESTISSEMENTS RELATIFS AU NIVEAU DE TENSION 70 KV La partie 70 kV du réseau de transport local de la Région wallonne est très développée dans plusieurs zones:  le réseau 70 kV liégeois, qui alimente la ville de Liège et sa périphérie, essentiellement aérien, est renforcé et/ou restructuré en utilisant au maximum les infrastructures existantes; y poser des câbles est très délicat; en effet, du fait de leur faible impédance, ces câbles courtcircuiteraient le réseau aérien et réduiraient dès lors les capacités d’exploitation des infrastructures existantes;  le réseau 70 kV du Hainaut et de l’ouest du Brabant wallon est encore fort important; toutefois, il sera progressivement réduit moyennant substitution par le réseau 150 kV;  historiquement les réseaux namurois et luxembourgeois ont été essentiellement développés en 70 kV; les niveaux de tension de 150 kV et 220 kV y sont peu présents; c’est pourquoi le réseau 70 kV doit y être maintenu voire renforcé.

1.1.3

POLITIQUE GENERALE DE DEVELOPPEMENT DU RESEAU 70 KV Le maillage du réseau 150 kV devient de plus en plus important. Dans ce contexte, il faut éviter que des écoulements alternatifs ne se produisent dans les réseaux 70 kV6. En effet, des flux importants dans le réseau 150 kV risqueraient de solliciter le réseau 70 kV et d’y générer des goulets d’étranglement. Ces goulets d’étranglement limiteraient à leur tour la capacité

Le réseau 70 kV est en effet moins puissant que le réseau 150 kV.

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du réseau 150 kV. Le réseau 70 kV peut dès lors être organisé en poches pour lever ces contraintes, quand cela s’avère favorable du point de vue technicoéconomique.

1.1.4

TRANSFERT DE CONSOMMATION DU NIVEAU DE TENSION DE 70 KV ET INFERIEUR VERS LE NIVEAU DE TENSION DE 220 A 150 KV Elia recherche l’optimum technico-économique du point de vue du réseau à haute tension qu’elle gère, qu’il relève de la compétence régionale ou fédérale. Des études ont montré qu’il est économiquement préférable de favoriser le réseau 220/150 kV et la transformation directe à partir de ce réseau vers le réseau à moyenne tension. Plusieurs éléments principaux ont orienté cette conclusion :  du fait des transferts de charge des réseaux 30 à 70 kV vers le réseau 220/150 kV, le réseau de transport local 30 à 70kV est délesté et soulagé. De la sorte, celui-ci est en mesure d’absorber d’autres augmentations de la consommation. Selon cette approche, l’utilisation des infrastructures existantes est maximisée et les investissements dans de nouveaux postes ou liaisons en 30 ou 36 kV sont minimisés ;  à capacité de transport égale, le prix de revient du développement du réseau est sensiblement plus bas en 150/220 kV qu’à des niveaux de tension inférieurs. Sur le réseau 70 kV, par exemple, davantage d’infrastructures doivent être mises en œuvre pour atteindre la même capacité de transport qu’à un niveau de tension supérieur. Cette multiplication des projets de développement du réseau implique alors des autorisations pour chaque projet individuel, selon une localisation ou un tracé parfois différent et soumis à des contraintes d’espace inhérentes à un environnement potentiellement urbanisé;  les pertes sont moindres aux niveaux de tension 150kV et 220 kV qu’aux niveaux de tension inférieurs ; de plus, alimenter la moyenne tension directement au départ de ces niveaux de tension permet de faire l’économie des pertes de transformation vers les niveaux 70/36/30 kV intermédiaires ;  par l’effet de synergies, il est économiquement plus rentable de restreindre le nombre de transformation de tensions développés dans un réseau. Cela permet notamment de bénéficier d’économies d’échelle pour l’achat de matériel, de modérer le matériel de réserve nécessaire et de limiter le besoin en connaissances spécifiques aux différents types de matériel. Le renforcement de l’alimentation directe du réseau à moyenne tension à partir du réseau 220/150 kV, par l'installation de transformateurs 220-150 kV/MT, a lieu:  à l’occasion d’un renforcement de la puissance de transformation vers le réseau à moyenne tension;  lorsqu’il permet d’éviter des renforcements du réseau de niveau de tension 70 kV et inférieur et/ou des transformations du niveau de tension 220/150 kV vers les niveaux de tension de 70 kV et inférieur. Cette approche ne peut néanmoins être généralisée. En effet, elle n’est pas mise en œuvre dans les zones où:

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   

1.1.5

le réseau 220-150 kV est absent; le réseau de niveau de tension 70 kV et inférieur est suffisamment bien développé; la densité de charge est faible ; cette approche n’est pas optimale d’un point de vue technico-économique.

ACCUEIL DE LA PRODUCTION DECENTRALISEE Le raccordement de productions décentralisées, à base de sources d’énergie renouvelable ou non, peut engendrer des besoins en renforcement du réseau de transport local de la Région wallonne. La nécessité d’augmentation de la capacité du réseau qui en résulte dépend surtout des possibilités de contrôle de ces productions, de leur ampleur, de leur caractère variable, de leur localisation et du niveau de tension auquel elles sont raccordées. D’une part, cette production décentralisée, si elle est raccordée en moyenne tension, peut être destinée aux consommateurs finals via le réseau de distribution. De cette manière, le réseau de transport local est soulagé par suite de la diminution de la quantité d’énergie qu’il voit transiter. Toutefois, l’arrivée de ces unités ne se traduit pas toujours par le report ou la disparition des besoins en renforcement du réseau. En effet, étant donné le caractère souvent variable de ce type de production, Elia doit dimensionner le réseau de transport local de manière à assurer en tout temps la sécurité d’approvisionnement des consommateurs finals : lorsque les productions décentralisées sont à l’arrêt, le réseau doit être en mesure d’acheminer l’électricité mobilisée au départ d’autres sources. D’autre part, le raccordement de la production décentralisée, si celle-ci n’est pas dimensionnée au niveau local de consommation, peut mener, dans certaines zones du réseau, à ce que la production soit plus élevée que la consommation. Ceci est notamment le cas des champs d’éoliennes, déployés dans des zones vierges où il a peu ou pas de consommation. Elia doit alors veiller à ce que le surplus de production soit transporté de manière fiable, via son réseau, vers les lieux de consommation. Pour ces raisons, le raccordement de productions décentralisées, qu’elles soient connectées ou non en moyenne tension, peut amener Elia à renforcer le réseau dont elle a la gestion.

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1.1.6

OPTIMISATION DES OUVRAGES EN PLACE Le souci de l’optimum économique mène Elia à envisager l’optimisation des ouvrages en place qui se traduit par les lignes de conduites suivantes. D’une part, des synergies sont recherchées entre investissements de renforcement et de remplacement : les investissements de remplacement sont prioritairement mis en œuvre dans les installations dans lesquelles un renforcement de réseau est opéré. Ceci permet de tirer parti d’économies d’échelle (voir section 6.2.3). D’autre part, la politique d’investissement intègre le souci de rationalisation des ouvrages anciens ne répondant plus aux besoins actuels. le démantèlement d’ouvrages dont l’utilité n’est plus avérée est mis en œuvre de manière systématique, en accord avec les utilisateurs de réseau concernés (e.a. sortie du niveau de tension 6kV) Enfin, lors du remplacement d’infrastructures, la reconstruction à l’identique n’est pas systématique. Ainsi, la meilleure solution en termes technique et économique est toujours privilégiée, impliquant selon les cas de mettre en œuvre une solution différente de la solution d’origine. Cet objectif d’optimisation technico-économique risque cependant d’être mis à mal dans certaines situations où les procédures d’obtention des permis et autorisations sont sources de retards conséquents dans la mise en œuvre des projets, nécessitant le déploiement d’infrastructures d’attente pour combler les besoins dans l’attente de la solution de base. C’est notamment le cas des renforcements à Basse-Wavre et à Waterloo, où le recours à des solutions 36 kV intermédiaires ont dû être décidées afin de répondre temporairement aux besoins compte tenu des retards subis au niveau de la mise en œuvre de la solution optimale.

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2 Réseau de transport local de référence

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Le réseau de référence (au 01/01/2012) considéré dans le cadre du Plan d’Adaptation 2011-2018 est le réseau en service au début de l’année 2010, auquel s’ajoutent les renforcements planifiés à l’horizon décisionnel 2011 qui ont été repris dans le Plan d’Adaptation 2010-2017 et dont la mise en service planifiée est confirmée. Pour rappel, les renforcements du réseau 150 kV liés au développement du réseau 70-30 kV sont repris à titre indicatif, afin de fournir une description complète et cohérente des investissements. Ils figurent toutefois entre parenthèses car ils relèvent du Plan de Développement fédéral.

2.1 DESCRIPTION DES RENFORCEMENTS Le Plan d’Adaptation 2010-2017 décrit de manière détaillée les investissements à mettre en œuvre à l’horizon 2011 pour faire face aux niveaux de consommation annoncés à cet horizon. Le tableau 2.1 ci-après fait le point sur l’état d’avancement de ces développements du réseau. Parmi les investissements préconisés à l’horizon 2011 dans les précédentes éditions du Plan d’Adaptation, certains projets sont postposés ou légèrement retardés pour différentes raisons :  retards liés aux procédures d’obtention des permis (nécessitant dans certain cas le déploiement d’infrastructures d’attentes);  révision à la baisse des hypothèses de consommation.

Le renforcement de la région de Wavre Comme annoncé dans les précédentes éditions du Plan d’Adaptation, l’important développement économique autour de Louvain-la-Neuve et de Wavre s’accompagne d’un accroissement important de la consommation électrique. Cette évolution entraîne une forte sollicitation du réseau 36 kV au sein de la poche. Selon les prévisions actuelles de consommation électrique, cette tendance devrait se poursuivre et conduire à une saturation des câbles 36 kV de cette zone. La solution optimale au sens technico-économique pour lever cette saturation consiste en la création d’une nouvelle injection 150/36 kV à proximité de la zone de consommation la plus forte en termes d’importance et de potentiel, soit à Basse-Wavre. Ce transformateur sera alimenté à partir du poste 150 kV de Baisy-Thy via le terne 150 kV existant Baisy-Thy – Corbais mis en série avec un nouveau câble 150 kV à poser entre Corbais et Basse-Wavre. Toutefois, comme annoncé dans le précédent plan d’Adaptation, l’obtention des permis nécessaires à la pose de ce câble dans son tracé actuel est retardée par la nécessité préalable d’inscription au plan de secteur découlant de la jurisprudence évoquée dans l’introduction de ce plan. Par rapport à la planification de l’an passé, la mise en œuvre de cet ouvrage serait retardée d’une année supplémentaire, ce qui porte l’horizon de mise en service à 2014 (cf. chapitre 4). Une solution transitoire, déjà évoquée lors de la précédente édition du plan, consistant en la pose d’un câble 36 kV entre Basse-Wavre et Louvain-la-Neuve,

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reste envisagée pour 2011. Sans remettre en question la solution de base, elle permet de résorber temporairement la saturation de la zone. Cette dernière solution est moins favorable et contribue à une allocation sous-optimale des ressources, tant humaines que financières, compromettant l’objectif d’efficacité technico-économique qu’Elia s’efforce de rencontrer.

Le nouveau câble 150 kV Lixhe - Battice et le passage en 150 kV de la ligne Battice - Eupen Le projet relatif au renforcement de l’axe Lixhe – Battice – Eupen avait fait l’objet, l’an dernier, d’une réévaluation du planning de mise en œuvre suite au tassement des perspectives de consommation dans la zone. Ce planning, visant une mise en service en 2015, demeure envisagé. Cependant, la solution retenue pour ce renforcement a été revue pour ce qui concerne la liaison Lixhe – Battice, suite aux difficultés rencontrées par Elia dans le cadre de l’obtention des permis pour la pose du câble entre ces deux postes. Plus particulièrement, la liaison concernée se fera en deux tronçons. Un premier en ligne aérienne, entre Lixhe et Dalhem, pour lequel il est prévu d’utiliser la ligne existante 220 kV entre Lixhe et Jupille, qui sera déjumellée, de manière à permettre l’exploitation d’un de ses ternes en 150 kV pour rejoindre Dalhem. A Dalhem, un poste de transition ligne-câble sera érigé. Le second tronçon prévoit la pose d’un câble souterrain 150 kV entre Dalhem et Battice. L’avancement du projet dépend fortement du progrès de la procédure d’inscription au plan de secteur qui, depuis la jurisprudence mentionnée ci-avant, est requise pour les liaisons en 150 kV.

Seraing-Ougrée Elia et un consommateur industriel du bassin liégeois ont étudié ensemble la rationalisation de leurs installations vieillissantes autour de Seraing. Cette analyse a visé la définition de la topologie future des réseaux 220 et 70kV alimentant les postes Seraing et Ougrée 70 kV, telle que présentée dans les précédents Plans d’Adaptation. La crise économique et financière avait amené le client industriel à postposer le projet dans l’attente de circonstances plus favorables. A ce jour, Elia attend une indication du client pour programmer ces investissements, dont la mise en service n’est pas attendue avant 2012.

Recogne Le projet de remplacement de 2 transformateurs de 13 MVA par 2 transformateurs de 25 MVA est reporté de quelques mois, en accord avec le gestionnaire de réseau de distribution concerné (retard dans un report de charges en moyenne tension).

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Tableau 2.1: Etat d’avancement des renforcements à court terme préconisés dans les plans précédents Moteur de l'investissement

Localisation Zone renforcée

Description du renforcement

Niveau de tension

Statut

Poste ou extrémités de la liaison

Mise en service planifiée en

Renforcement de l'alimentation du réseau 70-36-30 kV et à moyenne tension à partir du réseau 380-150 kV Restructuration du réseau 70 kV

Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Liège

Rimière - Ougrée

Jumelage des 2 ternes existants

70 kV

Reporté

2012

Boucle de Hesbaye

Nouvelle liaison Les Spagnes-CroixChabot

70 kV

Planifié

2012

Boucle de Hesbaye

Alternatives au transformateur 150/70 kV à Ampsin (aménagement des liaisions Rimière-Abé Scry et RimièreAmpsin)

70 kV

Planifié

2011

(Battice-Eupen)

(Passage en 150 kV d'un terne 70 kV existant)

(150 kV)

(Planifié)

(2015)

(Lixhe- Dalhem Battice)

(Nouvelle liaison ligne - câble)

(150 kV)

(Planifié)

(2015)

Seraing-Ougrée

Nouveau câble

70 kV

Reporté

2012

(Basse-Wavre Corbais)

(Nouveau câble en prolongation d'un terne de la ligne Baisy-ThyCorbais)

(150 kV)

(Planifié)

(2014)

Basse - Wavre

Nouveau transformateur de 125 MVA dans un poste existant

150/36 kV

Planifié

2014

Hainaut

Gosselies7

Nouveau transformateur de 40 MVA dans un poste existant

150/10 kV

Réalisé

2010

Liège

Battice

Installation d'un nouveau transformateur de 50 MVA en repiquage sur la liaison Lixhe-Battice-Eupen

150/15 kV

Planifié

2015

Brabant Wallon

Renforcement du réseau de transport local 70-30 kV Dorinne

Nouveau transformateur 70/12 kV de 13 MVA dans un poste existant

70/12 kV

Planifié

2010

Monceau-enArdennes

Remplacement de 2 transformateurs de 8 et 10 MVA existants par 2 transformateurs de 25 MVA

70/15 kV

Planifié

2011

Hainaut, Liège, Luxembourg, Namur

Plusieurs lignes

Passage à 75° C des plusieurs lignes à 40° C8

70 kV

Réalisé

2010

Investissement de remplacement générant un accroissement de la puissance installée

Brabant wallon

Ways

Remplacement des 2 transformateurs de 16 MVA existants par 2 transformateurs de 25 MVA

36/11 kV

Planifié

2010

Restructuration du réseau 70 kV

Liège

Angleur-Sclessin et Angleur-Sart Tilman

Renforcement de la liaison

70 kV

Réalisé

2009

Luxembourg

Recogne

Remplacement de 2 transformateurs de 13 MVA existants par 2 transformateurs de 25 MVA

70/15 kV

Planifié

2011

Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Namur

Renforcement de l'alimentation du réseau 70-36-30 kV et à moyenne tension à partir du réseau 380-150 kV Restructuration du réseau 36 kV

Brabant Wallon Basse-Wavre - Louvain- Nouveau câble 36 kV entre Bassela-Neuve Wavre et Louvain-La-Neuve

36 kV

Y compris le câble 10 kV reliant le secondaire du transformateur à la cabine moyenne tension de Gosselies (+/- 2.5 km). Tel que décrit dans le cadre du Plan d’Adaptation 2009-2016.

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Planifié

2011

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3 Renforcement du réseau de transport local à l’horizon 2012

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3.1 ADEQUATION DU RESEAU D’ELECTRICITE AUX NIVEAUX DE PRODUCTION ET CONSOMMATION La méthodologie d’élaboration des scénarios de consommation et de production a été décrite dans les chapitres 2 et 3 du Plan d’Adaptation 2006-2013. Cette méthodologie reste d’application dans le cadre du présent Plan d’Adaptation. Nous en rappelons dans la suite quelques éléments importants. Tout d’abord, le dimensionnement du réseau 70-30 kV de la Région wallonne est essentiellement lié à l’évolution et la localisation de la consommation locale, ainsi qu’au potentiel de développement de la production décentralisée. Les prévisions relatives à ces paramètres sont adaptées chaque année à la suite d’une large concertation avec les gestionnaires de réseaux de distribution et les clients directs d’Elia. Plus spécifiquement, les prévisions de consommations s’appuient:  d’une part, d’un point de vue macroéconomique, sur les prévisions les plus récentes disponibles au moment de l’élaboration des hypothèses en matière d’accroissement de la consommation électrique belge, totale et par secteur d’activité;  d’autre part, d’un point de vue microéconomique, sur les prévisions d’accroissement local communiquées par les clients directs d’Elia ou établies en concertation avec les gestionnaires de réseaux de distribution; comme indiqué plus haut, ces perspectives sont réévaluées annuellement. Il convient de souligner qu’à court terme, pour tous les nœuds 70-30 kV qui alimentent le réseau à moyenne tension, les informations fournies par les utilisateurs du réseau pèsent davantage sur les prévisions de consommation. Ces informations traduisent les perspectives de développement économique local. Les renforcements de la puissance de transformation vers les réseaux à moyenne tension sont directement induits par ces prévisions. Dans le cadre de la concertation avec les gestionnaires de réseaux de distribution, les possibilités de transfert de puissance vers des postes voisins sont systématiquement examinées, de manière à éviter des renforcements inutiles. Les perspectives locales de consommation et de production décentralisée, telles qu’élaborées en concertation avec les utilisateurs du réseau de transport local, se caractérisent par les tendances suivantes. D’une part, le coup de frein dans les trajectoires de consommation, induit par la crise économique et financière, continuerait à se faire sentir, ce qui se traduit par l’absence de rattrapage des niveaux qui étaient anticipés avant la crise. En conséquence, la plupart des besoins retardés l’an passé du fait d’une modération des prévisions de consommation restent reportés aux mêmes horizons. D’autre part, la progression des productions décentralisées, raccordées en moyenne tension, continue, ce qui diminue globalement les prélèvements constatés sur le réseau de transport local sans pour autant diminuer les besoins d’investissements. Le chapitre 5 de ce Plan d’Adaptation traite plus en détail de cette problématique.

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3.2 DIAGNOSTIC DES GOULETS D’ETRANGLEMENT SUR LE RESEAU D’ELECTRICITE La modélisation des écoulements de charge selon les prévisions de consommation établies pour 2012 confirme les goulets d’étranglements sur le réseau de transport local de la Région wallonne anticipés dans les précédentes éditions du Plan d’Adaptation. Les investissements envisagés pour résoudre ces engorgements sont donc confirmés dans l’horizon 2012, avec une éventuelle révision de la solution initialement préconisée. Ce chapitre s’attache aux investissements autres que ceux induits par l’accueil des productions renouvelables, celui-ci faisant l’objet d’un chapitre spécifique (chapitre 5).

3.3 DESCRIPTION DES RENFORCEMENTS Le réseau d’électricité doit être adapté de façon à éliminer les goulets d’étranglement mis en évidence à l’aide du modèle d’écoulement de charge. L’objectif de ce chapitre est de définir aussi précisément que possible les solutions de renforcement à réaliser à cette fin. Les développements du réseau à réaliser à cet effet à l’horizon 2012 figurent dans le tableau 3.1 ci-après. Pour rappel, la politique générale appliquée dans le cadre du développement du réseau d’électricité vise à utiliser l’infrastructure existante au maximum de ses possibilités. Tableau 3.1: Renforcements à l’horizon 2012 Moteur de l'investissement

Localisation

Zone renforcée

Description du renforcement

Niveau de tension

Statut

Poste ou extrémités de la liaison

Mise en service planifiée en

Démantèlement d’infrastructures Optimisation des assets en place

Liège

Petit-Rechain

Démantèlement de la cabine 6 kV

70/6 kV

Planifié

2012

Chênée

Restructuration du poste en repiquage

70 kV

Planifié

2012

Grivegnée

Restructuration du poste en repiquage

70 kV

Planifié

2012

Restructuration du réseau 70-30 kV Restructuration du réseau 70 kV

Liège

Renforcement de l’alimentation du réseau 70-36-30 kV et à moyenne tension à partir du réseau 380-150 kV Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Liège

Lixhe

Nouveau transformateur de 50 MVA dans un poste existant

220/15 kV

Planifié

2012

Equipement d’un ventilateur

70/15 kV

Planifié

2011

36/11 kV kV

Planifié

Renforcement du réseau 70-30 kV Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Liège

Ampsin

Renforcement du réseau de transport régional 36 kV Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Brabant Wallon

Waterloo

Remplacement d’un transformateur de 12 MVA par un transformateur de 25 MVA

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2012

Province de Brabant Wallon Alimentation de Waterloo La région autour de Waterloo connaît un déploiement résidentiel important, menant à une augmentation sensible des perspectives de consommation électrique. La solution optimale du point de vue technico-économique, annoncée dans les précédents Plans d’Adaptation, consiste à renforcer la transformation à Waterloo au départ du 150 kV ; celle-ci requiert toutefois la pose d’un câble 150 kV depuis Braine-l’Alleud, qui est postposée à longue échéance en raison de la longueur et de l’incertitude des procédures d’obtention des permis (cf. section 4.1). Compte tenu de l’imminence des développements autour de Waterloo, Elia ne peut se permettre d’attendre la mise en œuvre de la solution de base. Dans l’attente de celle-ci, un renforcement de la transformation vers la moyenne tension est programmé pour 2012 à Waterloo. Ceci se traduit par le remplacement d’un transformateur 36/11 kV de 12 MVA par un transformateur 36/11 kV de 25 MVA. Alors que la solution initialement retenue, au départ du 150 kV, était optimale en termes techniques et économiques, cette solution temporaire en 36 kV permet de répondre temporairement à l’accroissement de la consommation. Cet investissement, moins favorable que la solution initialement envisagée, conduit à une allocation sous-optimale des ressources (tant humaines que financières) du gestionnaire de réseau de transport local, in fine à charge de la communauté et des utilisateurs. Province de Liège Equipement d’un ventilateur sur un transformateur du poste Ampsin Cet investissement vient en remplacement d’un investissement qui était préconisé à long terme pour faire face à l’augmentation de la consommation dans les réseaux en moyenne tension. En effet, les perspectives revues de consommation locales, si elles confirment l’existence d’un risque de dépassement de la puissance conventionnelle délivrable au poste d’Ampsin, indiquent que son ampleur est de moindre importance qu’initialement attendu. En conséquence, l’équipement d’un ventilateur sur un transformateur existant, à l’horizon 2011, est envisagée en lieu et place du remplacement des 2 transformateurs par des transformateurs de plus grande capacité. Renforcement de la transformation vers la moyenne tension à Lixhe Comme annoncé lors de la précédente édition du Plan d’Adaptation, les prévisions d’évolution de la consommation en 15 kV dans les environs de Lixhe laissent présager une saturation à moyen terme de la transformation vers ce niveau de tension. En outre, les infrastructures de la cabine 6 kV et le transformateur 70/6 kV qui l’alimentent arrivent en fin de vie.

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Une étude conjointe entre le client industriel alimenté en 6 kV, le gestionnaire de réseau de distribution concerné et Elia devrait livrer ses conclusions prochainement quant aux évolutions optimales au sens technico-économique, pour toutes les parties prenantes. Pour rappel, la piste privilégiée préconise la rationalisation des niveaux de tension en moyenne tension pour ne plus conserver que du 15 kV. La piste d’investissement préconisée dans le dernier Plan d’Adaptation, qui prévoyait le rehaussement de la puissance conventionnelle délivrable vers la tension 15 kV, est néanmoins confirmée, quelle que soit la décision que prendra le client industriel concerné, à savoir une nouvelle sous-station 15 kV à Lixhe. Toutefois, contrairement aux prévisions du Plan d’Adaptation précédent, cette nouvelle sous-station ne sera pas alimentée par le tertiaire du transformateur 270/70/15 kV existant dans ce poste mais plutôt au départ d’un nouveau transformateur 220/15 kV à installer. Démantèlement du postes 70 kV/6 kV de Grivegnée Dans le cadre de la restructuration du réseau 70 kV liégeois, les pistes d’investissements annoncées dans le précédent Plan d’Adaptation se confirment pour l’horizon 2012. Les postes Grivegnée et Chênée sont tous deux pourvus d’une transformation vers le niveau de tension 6 kV. Les deux postes sont en outre fort proches l’un de l’autre (de l’ordre de 2 km les séparent) et alimentent des consommations en 6 kV relativement faibles (respectivement 5,4 MVA et 4,2 MVA) et stables. L’étude conjointe menée par Elia et le gestionnaire de réseau de distribution concerné, menait à préconiser les évolutions suivantes, confirmées pour l’horizon 2012 dans le cadre du présent Plan d’Adaptation :  le poste Elia Chênée sera conservé à moyen terme, moyennant des travaux de remise en état permettant de garantir la fiabilité d’alimentation jusqu’à la disparition complète du 6 kV dans cette zone ;  le poste Elia de Grivegnée 70/6 kV sera démantelé et la consommation alimentée en 6 kV sera reprise en 15 kV par le gestionnaire de réseau de distribution concerné. Parallèlement, à la demande du gestionnaire de réseau de distribution concerné, la partie 6 kV du poste Petit-Rechain sera mise hors service en 2012. La consommation actuellement alimentée en 6 kV sera alors transférée vers la cabine 10 kV du poste.

3.4 ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ECONOMIQUE 3.4.1

FAISABILITE TECHNIQUE A ce stade, les investissements envisagés dans ce chapitre ne posent pas de difficulté particulière quant à leur faisabilité technique.

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3.4.2

CONTRAINTES LIEES A L’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET A LA PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT Aménagement du territoire Tout projet de renforcement de réseau est confronté à un niveau d’incertitude plus ou moins élevé en termes d’aménagement du territoire:  beaucoup de postes ont été construits avant la mise en place des plans de secteur et, de ce fait, peuvent aujourd’hui être situés dans des zones inappropriées au sens de l’aménagement du territoire: par conséquent, lors de renforcements éventuels, l’obtention du permis nécessaire pourrait s’avérer délicate ;  de même, dans le cadre de la réalisation ou de l’adaptation de lignes à haute tension, des efforts et un temps considérables sont consacrés en vue de l’obtention des permis. L’absence de délais de rigueur dans la définition de la procédure accroît encore la longueur du processus. Dans ce contexte, le gestionnaire du réseau de transport local peut difficilement s’engager sur des délais de réalisation alors qu’il est tributaire des délais d’obtention de permis et à plus forte raison, si les procédures en la matière venaient à s’allonger (voir remarques formulées dans le chapitre 1er, partie Contexte légal). Dans le cadre de ce Plan d’Adaptation, l’impact des renforcements sur l’aménagement du territoire est minimisé. Les nouveaux investissements envisagés à l’horizon 2012 dans le cadre de ce chapitre consistent en des interventions sur des postes existants, ne présentant pas d’impact significatif sur l’environnement. Les investissements sont conçus dans le cadre de la politique économique et environnementale reprise dans les sections ci-après.

Protection de l’environnement Politique en matière d’atténuation du bruit Conformément à sa politique en matière d’atténuation du bruit, Elia met en œuvre les mesures nécessaires afin que le niveau des nuisances sonores reste inférieur aux normes fixées par la législation wallonne. Si aucune autre solution ne permet de respecter ces normes, cette mise en œuvre peut conduire au remplacement des éléments bruyants ou à la construction d’un mur antibruit. Cette politique sera notamment appliquée à Ways et à Stembert, où les 2 transformateurs existants seront remplacés par des transformateurs à faible bruit, aux horizons 2010 et 2015 respectivement. Dans le même registre, un mur antibruit a été installé autour du transformateur 220/70/15 kV du poste Mont-lez-Houffalize ; en sus, le transformateur 70/15 kV existant sera remplacé à l’horizon 2013 par un nouveau transformateur à faible bruit. Politique de protection du sol et des nappes phréatiques

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Conformément à la politique de protection du sol et des nappes phréatiques mise en œuvre par Elia, les transformateurs sont équipés d’une cuve étanche de rétention d’huile, en béton. Cette cuve permet de confiner et de récupérer l’huile qui s’échapperait du transformateur lors d’un incident provoquant la rupture de la cuve métallique du transformateur et d’éviter ainsi qu’elle se répande dans le sol. Cette manière de procéder est d’application dans les projets liés aux postes. Conformément à la législation en vigueur, la totalité des transformateurs de puissance seront encuvés pour fin 2015 au plus tard. Politique en matière d’élimination des PCB Conformément aux dispositions légales en matière de PCB, Elia a éliminé tous les appareils isolés aux PCB pour la fin 2005. Néanmoins, certains transformateurs présentent encore des traces de PCB dans l’huile (moins de 500 ppm): ils font l’objet de remplacements en fonction des besoins et dans le respect des dispositions réglementaires de la législation wallonne.

3.4.3

RECHERCHE DE L’OPTIMUM SOCIO-ECONOMIQUE VIS-A-VIS DU CONSOMMATEUR FINAL Pour les projets envisagés à la section 3.3 ci-avant, les différentes variantes envisageables ont fait l’objet d’une comparaison technico-économique. L’évaluation économique est réalisée du point de vue du consommateur final. Elle s’inscrit dans la politique économique et environnementale, décrite à la section 4.2 de l’annexe au chapitre 4 du Plan d’Adaptation 2006-2013.

3.5 PLANNING DE REALISATION Le planning de réalisation est repris au tableau 3.1 ci-avant.

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4 Renforcement du réseau de transport local à long terme

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31 janvier 2011 I

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31 janvier 2011 I

Les pistes d’investissement à long terme sont le reflet de la poursuite du développement du réseau. Elles sont basées sur la politique générale appliquée dans le cadre du développement du réseau de transport local de la Région wallonne. Les sections 4.1 et 4.2 ci-après reprennent la liste des investissements envisagés à long terme (après 2012) sur le territoire de la Région wallonne:  pour les niveaux de tension de 70 à 30 kV;  pour les alimentations du réseau 380-150 kV vers le réseau 70-30 kV, d'une part, et vers le réseau à moyenne tension, d'autre part. Les renforcements des réseaux 150 kV liés aux renforcements relatifs au réseau de transport local 70 kV-30 kV sont repris à titre indicatif, afin de fournir une description complète et cohérente des investissements. Ils figurent toutefois entre parenthèses car ils relèvent du Plan de Développement fédéral. Dans le cadre du présent Plan d’Adaptation:  le statut des pistes d’investissement à long terme qui avaient été proposées dans le cadre du Plan d’Adaptation 2010-2017 est réévalué pour certains investissements;  de nouvelles pistes d’investissement sont apparues ; elles sont reprises dans la section 4.2.

4.1 DESCRIPTION DES RENFORCEMENTS A LONG TERME La description des pistes d’investissement à long terme proposées lors de la précédente édition du Plan d’Adaptation fait l’objet de la section ci-après. Pour rappel, ces pistes d’investissement sont envisagées suite aux perspectives d’évolution de la consommation ou de restructuration du réseau de transport local. Elles sont réévaluées annuellement, au regard notamment des nouvelles perspectives de consommation. Comme indiqué dans l’introduction, le recul des attentes en matière de consommation d’électricité, suite à la crise économique et financière, n’a pas encore été rattrapé par la récente reprise des activités économiques. Les investissements qui avaient été reportés l’an passé demeurent donc planifiés au même horizon qu’annoncé lors de la précédente édition du Plan d’Adaptation. Par ailleurs, faute de confirmation de certaines prévisions d’accroissement de consommation, d’autres renforcements font l’objet d’un report. Outre les aspects liés à une révision à la baisse des attentes en matière de consommation, les aspects suivants entraînent un report plus ou moins important de pistes d’investissement annoncées dans la précédente édition du Plan d’Adaptation:  procédures liées à l’obtention des permis;  synergies entre projets de remplacement et de renforcement sans mise en péril de la fiabilité des installations concernées ;  redéfinition des besoins initialement identifiés suite aux conclusions d’études à long terme.

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Il convient d’insister sur le fait que les renforcements listés ici sont basés sur les prévisions d’accroissement disponibles à ce jour. Le caractère précaire de celles-ci, au regard des importantes incertitudes qui entourent la consolidation du début de reprise économique récemment constaté, implique bien entendu que la nécessité et le timing de ces renforcements devront être réévalués dans les années à venir. Dans cette même logique, la consommation des postes Court-St-Etienne, Quevaucamps, Marche-en-Famenne, Bas-Warneton, Ghlin, Gosselies, Heid-deGoreux et Ehein devra être surveillée dans le futur; des renforcements pourraient y être envisagés en fonction de l’évolution de la consommation. Pour ce qui concerne Bas-Warneton et Ghlin, le renforcement est d’ores et déjà envisagé (solution à l’étude). Tableau 4.1: Liste indicative des investissements prévus à long terme, déjà annoncés dans les plans précédents Moteur de l'investissement

Localisation Zone renforcée

Description du renforcement

Niveau de tension

Statut

Mise en service planifiée en 9

70/12 kV

Reporté

2013

Planifié

2015

Poste ou extrémités de la liaison

Démantèlement d’infrastructures Démantèlement d'infrastructures

Hainaut

Clermont-LezWalcourt

Démantèlement de la cabine 12 kV

Restructuration du réseau 70 kV

Brabant Wallon

Court-SaintEtienne

Suppression du 70kV

70 kV

Renforcement de l'alimentation du réseau 70-36-30 kV et à moyenne tension à partir du réseau 380-150 kV Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Brabant Wallon

Warterloo - Braine

(2° alimentation 150 kV)

150 kV

Reporté

2017

Waterloo

Nouveau transformateur de 50 MVA dans un poste existant

150/11 kV

Reporté

2017

Luxembourg

Aubange

Nouveau transformateur 50 MVA dans un poste existant

220/15 kV

Reporté

Hainaut

Fontaine-l'Evêque

Remplacement d'un transformateur de 20 MVA existant par un transformateur de 40 MVA

150/10 kV

Planifié

2013

La Croyère

2 nouveaux transformateurs de 40 MVA dans un poste à équiper, et une nouvelle cabine 10 kV

150/10 kV

Planifié

2015

Ligne

Nouveau transformateur de 50 MVA dans un poste existant

150/15 kV

Reporté

2013

Montignies-surSambre

Renouvellement poste, remplacement d'un transformateur existant 150/70/10 kV par un transformateur 150/10 kV de 40 MVA et nouveau transformateur 150/10 kV de 40 MVA

150/10 kV

Planifié

2013

(Wattines [repiquage]-Ligne)

(Tirage du deuxième terne dans le cadre de l'alimentation du nouveau transformateur de Ligne)

(150 kV)

(Reporté)

(2013)

(Awirs-Lixhe)

(Passage en 220 kV de la ligne 150 kV existante)

(220 kV)

(Reporté)

Vottem

2 nouveaux transformateurs de 50 MVA dans un nouveau poste

220/15 kV

Reporté

Vottem

Nouveau transformateur de 2 x 80 MVA dans un nouveau poste

220/70 kV

Reporté

Marcourt

Remplacement d'un transformateur de 85 MVA existant par un transformateur de 90 MVA

220/70 kV

Reporté

Saint-Mard

Nouveau transformateur de 75 MVA dans un poste existant

220/70 kV

Reporté

Liège

Luxembourg

Restructuration du réseau 70 kV

La date de mise en service des investissements à long terme est indicative.

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Tableau 4.1 (suite): Liste indicative des investissements prévus à long terme, déjà annoncés dans les plans précédents Moteur de l'investissement

Localisation Zone renforcé

Description du renforcement

Niveau de tension

TFO 70/10 - 40 MVA

70/10 kV

Remplacement des 3 transformateurs existants par 2 transformateurs 70/15kV de 50MVA

70/15 kV

Statut

Poste ou extrémités de la liaison

Mise en service planifiée en 10

Renforcement du réseau 70-30 kV Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Hainaut

Jumet

Planifié

2015

Remplacement d’un transformateur Investissement de remplacement générant un accroissement de la puissance installée

Liège

Bevercé

Planifié

2013

Renforcement du réseau de transport local 70-30 kV Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Namur

Aische-en-Refail - Leuze

Passage à 70 kV d'une ligne existante

70 kV

Planifié

2015

Auvelais - Waret

(Mise à niveau de la ligne 150 kV et exploitation en 70 kV)

150 kV

Planifié

2013

Les Isnes

Nouveau transformateur de 50 MVA dans un nouveau poste

70/12 kV

Planifié

2013

Aische-en-Refail - Sauvenière

Nouveau câble

70 kV

Planifié

2015

Florée-Miécret

Nouvelle liaison

70 kV

Reporté

2017

Hainaut

Deux Acren

Nouveau transformateur de 40 MVA dans un poste existant

70/15 kV

Annulé

Brabant Wallon

Court-SaintEtienne

Remplacement du transformateur 36/11 kV de 16 MVA existant par un nouveau transformateur 36/11 kV de 25 MVA

36/11 kV

Planifié

2015

Liège

Turon

Nouveau transformateur de 25 MVA dans un poste existant

70/10 kV

Reporté

2017

AmelButgenbach

2ème terne Amel-StephanshofButgenbach ou nouveau câble

70 kV

Annulé11

Butgenbach

Nouveau transformateur de 20 MVA dans un poste existant

70/15 kV

Annulé

Fays

Remplacement de 2 transformateurs de 13 et 14 MVA existants par 2 transformateurs de 25 MVA

70/15 kV

Planifié

2016

Orgeo

Nouveau transformateur de 13 MVA dans un poste existant

70/15 kV

Reporté

2013

Soy

Nouveau transformateur de 13 MVA dans un poste existant

70/15 kV

Planifié

2013

Heinsch

Nouveau transformateur de 25 MVA dans un poste existant

70/15 kV

Reporté

Pondrôme

Remplacement de 2 transformateurs de 13 et 14 MVA par 2 transformateurs de 25 MVA

70/15 kV

Reporté

Luxembourg

Harmonisation des couplages des transformateurs

Namur

Dans le cadre de l’évolution de la consommation. Cet investissement est bien prévu dans le contexte de l’accueil de la production décentralisée (voir chapitre 5).

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2016

Clermont-Lez-Walcourt Le démantèlement de la cabine 12 kV est postposé d’une année dans l’attente de la formalisation d’un accord avec le gestionnaire de réseau de distribution concerné. En attendant, l’unique transformateur raccordé à ce poste est mis hors tension la plupart du temps afin de limiter les pertes. Waterloo A terme, l’alimentation du poste Waterloo sera renforcée par l’apport d’un nouveau transformateur 150/11 kV de 50 MVA. Sur les 3 transformateurs présents, les 2 transformateurs 36/11 kV existants sont supprimés. La puissance conventionnelle délivrable sera de la sorte portée à 48 MVA contre 18,8 actuellement. Ce projet implique toutefois l’inscription au plan de secteur du câble Waterloo – Braine pour l’obtention du permis, ce qui occasionne un délai supplémentaire de 5 années par rapport au planning annoncé dans le précédent Plan d’Adaptation. Le besoin sera néanmoins temporairement résolu par le renforcement, à l’horizon 2012, de la transformation du 36 kV vers la moyenne tension à Waterloo (cf. chapitre 3). Aubange, Marcourt et Saint-Mard Les projet de renforcement aux postes Aubange, Marcourt et Saint-Mard sont reportés à plus ou moins longue échéance dans l’attente des conclusions d’une étude au niveau de la zone de Villeroux, destinée à appréhender les développements optimaux à long terme, compte tenu des attentes au niveau de la consommation et de la production locales. Fontaine-L’Evêque Le projet de Fontaine-l’Evêque a été quelque peu revu, suite à une redéfinition des besoins dans la zone. Le renforcement de la transformation par le remplacement d’un transformateur 70/10 kV de 20 MVA par un transformateur 150/10 kV de 40 MVA, pour répondre à l’accroissement de la consommation en moyenne tension, demeure planifié, mais est avancé en 2013. Dans un second temps, le second transformateur 70/10 kV de 40 MVA sera remplacé par un transformateur 150/10 kV de 40 MVA, dans le cadre de la politique générale de restructuration des réseaux 70 kV (cf. section 4.2). Ligne Le poste Ligne fait l’objet d’une attention particulière depuis plusieurs années. Selon les récentes mises à jour des données prévisionnelles, le développement annoncé de zonings alimentés par le poste, couplé à l’arrivée de productions éoliennes, nécessite d’envisager le renforcement de ce poste à terme. Les prévisions de consommation établies en concertation avec le gestionnaire de réseau de distribution indiquent un dépassement de la puissance

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conventionnelle délivrable aux alentours de 2011-2012. Toutefois, l’analyse approfondie des profils de consommation montre que ces dépassements restent peu problématiques (en termes de fréquence et de durée) dans un premier temps, permettant de reporter le renforcement du poste en 2013. Cet investissement de renforcement vise l’installation dans le poste d’un transformateur 150/15 kV de 50 MVA qui sera alimenté par le deuxième terne 150 kV à tirer sur la ligne existante Ligne-Wattines. Par ailleurs, la rénovation complète de la cabine à moyenne tension, prévue en 2012 (cf. chapitre 6), permettra dans un premier temps de libérer de l’espace d’accueil pour le gestionnaire de réseau de distribution concerné. Renforcement de Deux-Acres Suite à l’exercice annuel d’établissement des prévisions de consommation dans le poste, réalisé en concertation avec le gestionnaire de réseau concerné, la croissance de la consommation du poste ne devrait pas atteindre les niveaux pressentis dans le précédent Plan d’Adaptation. La piste de renforcement à Deux-Acres, par l’apport d’un nouveau transformateur 70/15 kV, est donc abandonnée. Renforcement de Vottem Suite à la révision à la baisse de perspectives de consommation dans la région liégeoise, les renforcements de la transformation à Vottem ainsi que le passage en 220 kV de la ligne 150 kV Awirs – Lixhe sont reportés à longue échéance, dans l’attente d’une éventuelle concrétisation des prévisions. Florée-Miécret La pose de la nouvelle liaison 70 kV entre les postes Florée et Miécret est postposée du fait d’une modération des perspectives de consommation. Court-Saint-Etienne Au vu du caractère très limité des dépassements de la puissance conventionnelle délivrable, le renforcement de la transformation à Court-SaintEtienne est retardé d’une année et planifié en 2015. Ce renforcement devrait s’accompagner du passage en 36 kV de la ligne BaisyThy-Ottignies SNCB-Court-Saint-Etienne. Turon Le renforcement de la transformation vers la moyenne tension à Turon est reporté à long terme en raison d’une révision des attentes en matière d’évolution de la consommation locale.

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Orgeo Dans le Plan d’Adaptation précédent, cet investissement était envisagé pour deux raisons :  l’évolution de la consommation qui amenait à un dépassement de la puissance conventionnelle délivrable dans ce poste ;  le raccordement d’une unité de production dans le réseau de distribution qui nécessitait l’installation d’un second transformateur pour éviter des déclenchements de celle-ci en cas d’incident ou d’entretien sur le transformateur existant du poste. Cet investissement pourrait être reporté pour deux raisons :  d’aune part, la puissance conventionnelle délivrable du poste Orgeo est très légèrement dépassée sans accroissements attendus de la charge ;  d’autre part, un réglage adapté des protections de l’unité de production raccordée dans le réseau de distribution permet de lever les contraintes de déclenchement. Sous réserve de l’établissement d’un accord formel entre les gestionnaires de réseau de transport local, de distribution et du producteur concerné, le renforcement pourrait être postposé en 2016. Heinsch Le besoin d’une nouvelle alimentation moyenne tension au poste Heinsch fait actuellement l’objet d’une analyse à long terme avec le gestionnaire de réseau de distribution concerné. En effet, pour le moment, il n’y a plus de dépassements de la puissance conventionnelle délivrable attendus aux postes voisins d’Arlon et Bonnert, ce qui remet en question la pertinence du renforcement à Heinsch. Pondrôme Le projet de renforcement du poste Pondrôme trouve son origine d’un part dans la nécessité d’harmoniser les couplages des transformateurs et, d’autre part, dans la nécessité d’augmenter la puissance conventionnelle délivrable. Toutefois, les dernières prévisions de consommation n’indiquant plus de dépassement à long terme de la puissance conventionnelle délivrable, l’investissement peut être postposé en 2016. Butgenbach Le projet de renforcement de Butgenbach dans sa motivation initiale (accroissement des consommations en moyenne tension) est abandonné au profit d’une autre solution prévoyant un renforcement du poste plus conséquent, consenti dans le cadre de l’accueil de la production décentralisée (cf. chapitre 5).

Aisch-en-Refail – Sauvenière

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Dans la région de Gembloux-Sauvenière, les renforcements destinés à répondre aux accroissements de la consommation locale demeurent planifiés à l’horizon 2015. Une des pistes de développement actuellement envisagée consisterait à tirer un câble 70 kV entre Aisch et Sauvenière et exploiter en 70 kV la ligne existante Aisch-Leuze. En outre, ces développements permettraient, s’ils sont combinés à des investissements dans les postes et transformations vers la moyenne tension (à étudier), d’intégrer les projets d’éoliennes possibles dans cette région : quelques demandes préliminaires en ce sens ont en effet été faites, demandes auxquelles le réseau de transport local, dans l’état actuel, ne peut répondre de manière traditionnelle faute de capacité.

4.2 NOUVELLES PISTES D’INVESTISSEMENT Les nouvelles pistes d’investissements à long terme sont reprises dans le tableau 4.2 ci-dessous. Tableau 4.2: Liste indicative des nouveaux investissements prévus à long terme

Moteur de l'investissement

Localisation Zone renforcée

Description du renforcement

Niveau de tension

Jodoigne Glatigny

Démontage total de la ligne

70 kV

Obourg

Suppression du poste 70 kV

Poste ou extrémités de la liaison

Statut

Mise en service planifiée en12

Démantèlement d'infrastructures Démantèlement d'infrastructures

Hainaut

Planifié

150/6 kV

Planifié

2013

2015

Renforcement de l'alimentation du réseau 70-36-30 kV et à moyenne tension à partir du réseau 380-150 kV Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Hainaut

Antoing

Deux nouveaux transformateurs de 50 MVA dans un poste existant

150/15 kV

Planifié

2014

Obourg

Installation d’un transformateur de 40 MVA

150/6 kV

Planifié

2015

Obourg

Installation d’un transformateur de 40 MVA

150/10 kV

Planifié

2013

Renforcement du réseau de transport local 70-30 kV Accroissement des consommations des réseaux à moyenne tension

Namur

Marche-lesDames

Remplacement d’un transformateur de 13,3 MVA par un transformateur de 25 MVA

70/12 kV

Planifié

2013

Liège

Stembert

Remplacement des deux transformateurs de 20 MVA par deux transformateurs de 50 MVA

70/10 kV

Planifié

2015

Transmission de la charge des niveaux de tension 70 à 30 kV jusqu'au niveau de tension 150 kV Restructuration du réseau 70 kV

Hainaut

Bascoup

Nouveau transformateur 150/10 kV de 40 MVA en remplacement du 150/70 kV

150/10 kV

Planifié

2015

Fontainel'Evêque

Deuxième transformateur 150/10 kV de 40MVA dans un poste existant

150/10 kV

Planifié

2015

La date de mise en service des investissements à long terme est indicative.

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4.2.1

RENFORCEMENT DE LA TRANSFORMATION VERS LA MOYENNE TENSION A STEMBERT Le dépassement de la puissance conventionnelle délivrable du poste de Stembert est attendu vers 2011. Toutefois, l’analyse complémentaire du profil de la charge montre que les dépassements sont limités dans les premières années, permettant d’attendre 2015 pour le renforcement.

4.2.2

RENFORCEMENT DE LA TRANSFORMATION VERS LA MOYENNE TENSION A MARCHE-LES-DAMES Ce renforcement interviendra si le client industriel vient s’installer effectivement dans le poste, ce qui est attendu pour 2013. L’engagement définitif du projet est conditionné à la confirmation de la réalisation effective du projet du client.

4.2.3

DEMANTELEMENT DE LA LIGNE JODOIGNE-GLATIGNY Cette ligne était exploitée en 10 kV par le gestionnaire de réseau compétent dans la zone. Ce dernier a posé un câble 10 kV pour remplacer cette liaison. Etant donné que cette ligne ne présente plus aucun intérêt dans le cadre du développement à terme du réseau 70 kV de la zone, elle sera complètement démantelée à l’horizon 2013.

4.2.4

ANTOING Dans le poste Antoing, deux niveaux de moyenne tension coexistent : le 6 kV et le 15 kV. En fonction de l’évolution de la consommation dans le poste, le développement du 15 kV pourrait être privilégié. Dans cette optique, le gestionnaire de réseau de transport local envisage l’installation de deux nouveaux transformateurs 150/15 kV de 50 MVA, de manière à augmenter considérablement la capacité de transformation vers le 15 kV. Le gestionnaire du réseau de transport local opérera déjà à une extension de bâtiment en 2011 pour permettre l’installation de nouveaux départs 15 kV dans le poste. Si l’augmentation de la consommation dans ce poste se matérialise comme estimé aujourd’hui, ces investissements pourraient être mis en œuvre pour la fin de l’année 2014.

4.2.5

FONTAINE-L’EVEQUE ET BASCOUP La capacité de transformation vers la moyenne tension des postes Fontainel’Evêque 70 kV/10 kV et La Louvière 70 kV sera saturée à terme si les annonces d’augmentation de la consommation dans ces postes se matérialisent dans le futur. Ces postes sont alimentés par les lignes géographiquement très proches:

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 la ligne Monceau – Fontaine-l’Evêque – Piétons – Bascoup – La Louvière – Ville-sur-Haine 70 kV ;  la ligne Monceau – Fontaine - L’Evêque – Bascoup - Ville-Sur-Haine 150 kV. La ligne 70 kV devra être rénovée à terme entre Bascoup et Fontaine-l’Evêque. En outre, elle ne présente pas une capacité de transport d’électricité suffisante en 70 kV pour faire face aux augmentations de la consommation à long terme dans les postes qu’elle dessert. Il convient dès lors de tirer profit au maximum de la ligne 150 kV disponible à proximité pour développer la capacité de transformation vers la moyenne tension dans la région. A terme, le développement optimum du réseau d’un point de vue technique, économique et d’aménagement du territoire consiste en :  la suppression du réseau 70 kV entre Fontaine-l’Evêque et Bascoup ;  la suppression du poste de La Louvière 70 kV/10 kV et la reprise des consommations de ce poste par des postes de transformation à ouvrir à La Croyère et/ou à Trivières ;  le passage en 150 kV du second terne de la ligne existante entre Monceau, Fontaine- L’Evêque, Bascoup et Ville-sur-Haine ;  l’installation de transformateurs 150 kV/10 kV à Fontaine-l’Evêque impliquant une augmentation de la transformation vers la moyenne tension dans ce poste ;  l’installation d’un transformateur 150 kV/10 kV à Bascoup et la suppression du poste 70 kV ;  la suppression du poste 70 kV à Ville-sur-Haine au profit d’installations en 150 kV. Toutefois, pour être mise en œuvre, cette vision à long terme du réseau pourrait impliquer l’ouverture de postes de transformation vers la moyenne tension à La Croyère et/ou Trivières. Ces investissements devront encore être confirmés dans des études à mener avec le gestionnaire de réseau de distribution concerné. Par ailleurs, cette vision présuppose le passage en moyenne tension d’un utilisateur du réseau aujourd’hui raccordé au réseau de transport dans le poste Piétons, passage pour lequel un accord devra encore être établi.

4.2.6

OBOURG Les perspectives d’évolution de la consommation locale combinées au besoin de remplacement d’équipements à fiabilité réduite dans ce poste offrent l’opportunité de repenser globalement la structure des installations qui y sont présentes. La solution optimale retenue à ce jour consiste en :  la suppression du poste 70 kV ;  l’installation de 2 nouveaux transformateurs 150/6 kV (partie du raccordement client) et 150/10 kV raccordés sur un terne 150 kV depuis le poste Ville-sur-Haine;  l’installation d’un transformateur 150/6 kV (partie du raccordement client) raccordé en repiquage sur la ligne 150 kV existante entre Ville-sur-Haine et Baudour ;  la réutilisation d’un transformateur 70/10 kV existant, raccordé en repiquage sur la ligne existante ;

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 la suppression du transformateur 150/70 kV existant à Obourg ou éventuellement son déplacement vers le poste Ville-sur-Haine. Cette solution présente par ailleurs l’intérêt de permettre de porter les installations du poste Obourg au niveau de tension 150 kV, dans un second temps, si la dynamique de la consommation électrique de la zone se renforçait. Elle permet donc de répondre à des contraintes à court terme tout en préparant le terrain pour l’avenir si la consommation venait à croître dans la région. L’entièreté de ces développement sera mise en œuvre pour 2015, sous réserve d’accord des utilisateurs de réseau concernés par ces travaux. Dans tous les cas, un transformateur 150/10 kV sera déjà installé en 2013.

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5 Accueil des productions décentralisées en Région wallonne

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5.1 LE DEVELOPPEMENT DU RESEAU DE TRANSPORT LOCAL EN PRESENCE DE PRODUCTION DECENTRALISEE Le raccordement dans les réseaux moyenne tension de productions décentralisées, à base de sources d’énergie renouvelable ou non, peut conduire à des besoins de renforcement, contrairement à l’intuition qui associe le déploiement de ce type de production à une diminution des prélèvements sur le réseau de transport local et, partant, à de moindres besoins en capacité de transport. D’une part, étant donné le caractère souvent variable de ce type d’unités, le réseau doit être dimensionné de manière à garantir à tout moment la sécurité d’alimentation des consommateurs finals13. D’autre part, une concentration importante de la production décentralisée dans certaines zones peut engendrer un déséquilibre local entre production et consommation. Dans ce cas, le gestionnaire du réseau de transport doit développer ses infrastructures de manière à permettre l’acheminement de cet excédent de production vers d’autres lieux de consommation. La collaboration entre Elia et les gestionnaires de réseau de distribution concernés joue ici un rôle capital dans la mise au point de solutions optimales pour la communauté, sur les plans technique et économique. Cette double réalité des raccordements de production décentralisée, en moyenne tension ou non, peut amener Elia à renforcer le réseau dont elle a la gestion.

5.2 UNE ETUDE DU POTENTIEL EN PRODUCTION A BASE DE SOURCES D’ENERGIE RENOUVELABLE EN REGION WALLONNE De manière à objectiver les demandes de raccordement de production décentralisée qui lui sont adressées et à rendre visibles les développements du réseau nécessaires à terme, Elia s'est associée à des partenaires spécialisés pour dresser une cartographie du potentiel en production d'électricité à base de sources d'énergie renouvelable sur le territoire de la Région wallonne à l'horizon 2020. Les résultats de cette démarche mettent en lumière quatre conclusions principales. D'abord, le potentiel additionnel d’hydroélectricité est limité en Région wallonne: son intégration dans le réseau électrique de distribution ou le réseau de transport local ne devrait pas être problématique. Ensuite, le potentiel de production photovoltaïque, déterminé en fonction de l’hypothèse selon laquelle la Région wallonne parviendrait à atteindre une densité de puissance photovoltaïque par habitant équivalente à la capacité installée dans des pays comparables à la pointe de ce domaine, est limité. De

En l’occurrence, lorsque une unité de production décentralisée est à l’arrêt (pour cause d’absence de vent, pour l’éolien, par exemple), le réseau doit pallier à ce déficit de production en permettant l’acheminement de l’énergie électrique provenant d’une autre source.

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plus, de par sa nécessaire proximité des consommateurs, le potentiel photovoltaïque, s'il se concrétise, devrait avoir relativement peu d’impact sur le réseau de transport, d’autant plus qu’une gestion nouvelle des réseaux électriques de distribution serait mise en place (adaptation des courbes statistiques de la consommation, compteurs intelligents, smart grids, stockage local,…). Par ailleurs, la méthodologie utilisée pour déterminer le potentiel en cogénération a été basée, d'une part, sur l’analyse de la rentabilité économique de l'installation d'équipements de cogénération dimensionnés de manière optimale pour une série d’établissements actuellement actifs dans les secteurs industriel ou tertiaire et, d'autre part, sur une valeur représentative de projets futurs d'installation de nouveaux processus consommateurs de chaleur dans les entreprises de la Région. Selon cette approche, il n’est pas surprenant de constater que le potentiel en cogénération des différentes zones de la Région wallonne sera d'autant plus grand que leur activité économique y est prononcée. Enfin, le potentiel le plus prometteur relève de la production éolienne. Selon la méthodologie suivie, les possibilités d'installation d'éoliennes en Région wallonne seraient bien plus élevées que les potentiels d'hydroélectricité, de production photovoltaïque et de cogénération regroupés. En conséquence, Elia a décidé de se concentrer pour la Wallonie sur l’examen de la capacité d’accueil de l’éolien, puisqu’il présente de loin le potentiel de renouvelable le plus prometteur en comparaison aux autres types de production décentralisée d’électricité.

5.3 UNE APPROCHE PROACTIVE, CONCERTEE ET VISANT L’OPTIMUM TECHNICO-ECONOMIQUE POUR LA COMMUNAUTE En support à la politique européenne énergie-climat, Elia prête une attention particulière aux raccordements de productions décentralisées alimentées par des sources d’énergie renouvelable. La stratégie proposée par Elia dans le cadre du Plan d’Adaptation vise l’accompagnement de la réalisation des objectifs climatiques et environnementaux de la Région ainsi que la plus grande efficacité économique possible.

5.3.1

POSSIBILITES ACTUELLES DE RACCORDEMENT TRADITIONEL DE PRODUCTION EOLIENNE EN REGION WALLONNE L'analyse du potentiel éolien en Région wallonne évoqué dans la section 5.2 a permis l’identification de 89 zones géographiques propices à l'implantation de productions éoliennes et, pour chacune d’entre elles, le potentiel de puissance installée total. Ces données ont été confrontées à la capacité du réseau de transport local afin d’évaluer dans quelle mesure le réseau de transport local peut accueillir ce potentiel important et de prévoir les éventuels renforcements nécessaires pour accompagner cette évolution. Les études d'écoulement de charge sur le réseau

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de transport local effectuées à cette fin mettent en lumière 70 zones dont le potentiel éolien identifié pourrait être raccordé sans nécessiter de renforcements structurants (adaptations limitées à un renforcement ou à la rénovation de postes existants sans développement ou renforcement de liaisons). Considérées dans leur ensemble, ces 70 zones pourraient accueillir une capacité totale de près de 2800 MW. Il convient toutefois de nuancer ceci en précisant que, si ces zones prises individuellement permettent effectivement l’accueil de production éolienne sans remaniement conséquent du réseau, une concentration excessive des projets dans certaines de ces zones pourrait néanmoins nécessiter des renforcements structurants du réseau de transport local. En effet, le déséquilibre local ainsi créé entre production et consommation nécessiterait le déploiement d’infrastructures pour évacuer la puissance produite vers des lieux de consommation. Le réseau de transport local existant met donc d’ores et déjà à disposition une capacité importante de raccordements en unités de production décentralisées. Par capacité de raccordement s’entend la somme des puissances qui peuvent être raccordées à des postes individuels, sans investissement structurel dans des lignes ou des câbles, mais éventuellement grâce à la rénovation ou au renforcement de postes du réseau de transport. Il serait dès lors souhaitable de raccorder prioritairement les productions décentralisées dans les 70 zones géographiques présentant une telle capacité. En effet, les délais d’obtention des permis et autorisations étant plus courts pour les travaux dans des postes que pour des travaux de lignes ou câbles, cette approche permet de mettre en œuvre les investissements éventuellement nécessaires dans les postes selon un planning compatible avec les impératifs des promoteurs de projets de production décentralisée.

5.3.2

RACCORDEMENTS FLEXIBLES ET RACCORDEMENTS TRADITIONNELS SUPPLEMENTAIRES MOYENNANT DES RENFORCEMENTS DU RESEAU DE TRANSPORT LOCAL Etant donné que l’approche détaillée à la section précédente ne permet pas de couvrir l’ensemble des besoins, d’autres raccordements de productions sont envisagés. Dans un premier temps, des raccordements de type flexible permettent à Elia d’accepter le raccordement de productions prévues dans des zones moins favorables pour le réseau, sous condition de la mise en place d’outils de modulation de ces unités durant des périodes critiques pour la sécurité du réseau. Par exemple, les unités raccordées de la sorte se verraient imposer des limitations de production lorsque la fiabilité d’alimentation serait mise à mal. Dans un deuxième temps, sur base de considérations techniques et économiques, des renforcements du réseau peuvent être prévus pour lever le caractère flexible des raccordements accordés. Les délais d’obtention des permis et autorisations pour le développement de liaisons dans le réseau pèsent souvent leur planning de réalisation. Il serait dès lors idéal de regrouper et d’orienter les unités de production en question dans les zones géographiques identifiées a priori et pour lesquelles le réseau de transport pourrait être dimensionné de façon adéquate.

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Dans l’intérêt du consommateur final, les renforcements présentant le meilleur rapport "potentiel de MW raccordables/coût à consentir" devraient être envisagés en priorité. Sur base de l’analyse évoquée dans la section 5.3.1, 19 zones à potentiel éolien additionnelles nécessiteraient des renforcements plus conséquents du réseau de transport local d'électricité pour accueillir le potentiel identifié. Des études d’écoulement de charges menées par Elia ont permis d’identifier, dans une première analyse sommaire, les pistes d’investissements pour accueillir ce potentiel et d’hiérarchiser ces 19 zones en fonction des coûts d’investissements nécessaires. Ces pistes concernent des niveaux de tension rentrant dans le périmètre du Plan de développement fédéral. Des renforcements régionaux sont toutefois également envisagés pour l’accueil de production à base de sources d’énergie renouvelable, sur base de considération techniques et économiques (cf. section 5.4).

5.3.3

CONCLUSION : PRIORITE POUR UNE APPROCHE PRO ACTIVE ET CONCERTEE Les développements destinés à accueillir les projets de production renouvelable décentralisée en Wallonie ne peuvent raisonnablement pas être appliqués sur base des demandes effectives de raccordement de la part des candidats producteurs. Le temps nécessaire à la construction des infrastructures de transport essentielles aux raccordements et la durée d’obtention des permis sont souvent incompatibles avec les exigences de délais exprimées dans ces demandes. Pour lever à terme cette contrainte, Elia a réalisé une analyse du potentiel en production décentralisée (éolien, photovoltaïque, cogénération, hydraulique) en Région wallonne. Ses résultats ont été confrontés aux capacités actuelles du réseau de transport local, permettant de préciser les possibilités d’accueil rapidement mobilisables moyennant des investissement mineurs, d’une part, et les renforcements plus conséquents les plus rationnels au sens technique et économique pour accueillir davantage encore de potentiel, d’autre part. Sur cette base, les autorités peuvent contribuer au développement rapide, efficace et économique de ce type de production en menant une politique à moyen et court termes qui précise aux promoteurs de projets de production comme aux gestionnaires de réseau de transport ou de distribution concernés quelles zones géographiques sont désignées pour le déploiement de la production décentralisée et/ou à base de source d’énergie renouvelable. Une telle démarche permettrait à l’intégration de la production décentralisée et/ou à base d’énergie renouvelable de s’opérer sur une base gagnantgagnant :  les promoteurs de projets dans ce type de production obtiennent une vue claire quant aux possibilités de raccordement à terme au réseau ;  si nécessaire, les gestionnaires de réseau d’électricité pourront renforcer leurs infrastructures pour raccorder la production décentralisée spécifiquement dans ces zones, avec une vue à long terme sur la

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pérennité des investissements consentis dans les réseaux, in fine à charge des utilisateurs du réseau.

5.4 PISTES D’INVESTISSEMENTS POUR L’ACCUEIL DU RENOUVELABLE Accueil du renouvelable dans la boucle de l’Est Depuis plusieurs années déjà, on assiste dans la zone dite de la « boucle de l’Est14 » à un important développement des projets de production d’électricité décentralisée. Cette zone du réseau de transport local atteint une saturation avérée. Afin d’accompagner le déploiement de la production renouvelable en Région wallonne, et après avoir déjà réalisé une première étape en ce sens (passage à 75° des liaisons Heid-de-Goraux – Comblain – Bomal – Rimière et Bévercé – Soiron – Romsée), Elia propose les pistes d’investissement suivantes. D’une part, Elia planifie l’augmentation de la capacité de transport entre les postes Bévercé - Stephanshof – Amel ainsi qu’entre Stephanshof et Butgenbach, via le remplacement de la ligne actuelle à un seul terne par une ligne à deux ternes d’un gabarit suffisant pour permettre la prise en compte de l’évolution ultérieure de la production décentralisée dans cette région. Tableau 5.1: Investissements en vue de l’accueil de la production décentralisée en Région wallonne Moteur de l'investissement

Localisation

Zone renforcée Accueil production décentralisée

Liège

Luxembourg

Description du renforcement

Niveau de tension

Statut

Poste ou extrémités de la liaison Bévercé - Stephanshof - Butgenbach

Remplacement de la ligne simple terne par une ligne double terne

70 kV

Planifié

2014

Butgenbach

Deux nouveaux transformateurs de 50 MVA

70/15 kV

Planifié

2014

Heid-de-Goreux Bronrome

Renforcement du conducteur

70 kV

Planifié

2014

Stephanshof - Amel

Remplacement de la ligne simple terne par une ligne double terne

70 kV

Planifié

2014

Houffalize

Nouveau transformateur dans un poste existant

220 kV/*

Piste

* tension secondaire encore à étudier

D’autre part, le poste Butgenbach serait renforcé par l’installation de 2 nouveaux transformateurs 70/15 kV de 50 MVA. Ce renforcement est conditionné par l’arrivée des productions décentralisées annoncées à Butgenbach.

Mise en service planifiée en

Cette zone couvre l’est du territoire de la Région wallonne et comprend le nord de la province de Luxembourg et le sud de la province de Liège.

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Enfin, le renforcement de la capacité de la ligne Bronrome – Heid-de-Goreux est envisagé, par le biais du remplacement des conducteurs (a priori de type 242 AMS). Autres investissements envisagés Mont-les-Houffalize Parallèlement aux projets de renforcement de la boucle de l’Est décrits cidessus, une seconde piste d’investissement permettrait d’accueillir de la capacité complémentaire à Mont-les-Houffalize. Cette piste consisterait à installer un nouveau transformateur depuis le 220 kV dont la tension secondaire est encore à définir, exclusivement dédicacé à l’accueil des projets d’éoliennes attendus dans la zone. Cette piste sera mise en œuvre sous réserve d’une confirmation du potentiel par les autorités, d’une part, et d’un engagement ferme des promoteurs des projets éoliens souhaitant s’installer dans la zone. Renforcements complémentaires de la boucle de l’Est Si après ces différents travaux de renforcement, une saturation devait encore se présenter dans la boucle de l’Est, d’autres pistes d’évolution pourraient être envisagées à long terme. Parmi ces pistes, celle qui est actuellement privilégiée, sur base des hypothèses connues à ce jour, consisterait à découpler les réseaux 70 kV existants. Cette dernière se concrétiserait par les projets suivants :  Mise hors tension de la ligne entre les postes Bévercé et Soiron ;  ouverture de la ligne entre les postes Bronrome et Heid-de-Goreux ou Heid-de-Goreux et Comblain (les options sont à l’étude) ;  passage à deux ternes de la ligne Bévercé – Bronrome – Trois-Ponts – Brume ;  renforcement de la boucle par la pose d’un second transformateur à Brume ;  renforcement des lignes 70 kV Cierreux - Saint-Vith et Amel – Saint-Vith. Gemboux, Aisch-en-Refail et Sauvenière Dans la région de Gembloux-Sauvenière, la pose d’un câble 70 kV entre Aisch et Sauvenière et l’exploitation en 70 kV la ligne existante Aisch-Leuze permettraient d’intégrer , si elles sont combinées à des investissements dans les postes et transformations vers la moyenne tension à Gembloux, Aisch et/ou Sauvenière (à étudier), les projets d’éoliennes dans cette région, si ceux-ci devaient se matérialiser. Autres pistes potentielles Le gestionnaire du réseau de transport local considère également avec attention le renforcement potentiel des postes pour lesquels des raccordements flexibles ont été ou pourraient être raccordés à des candidats-producteurs. Citons, à titre d’exemple :  le poste Sol-St-Géry, dont les transformateurs 70kV/MT pourraient être remplacés par des transformateurs au gabarit supérieur ;

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 les postes Hastière et Romedenne qui pourraient être équipés d’un second transformateur 70 kV/MT pour augmenter la capacité d’accueil de ces postes ;  la capacité de transformation depuis la moyenne tension des postes Orgeo et Recogne pourraient être augmentée. Comme discuté dans une section précédente, dans l’intérêt du consommateur final, les renforcements présentant le meilleur rapport "potentiel de MW raccordables/coût à consentir" devraient être envisagés en priorité. Dans tous les cas de figure, leur engagement ne pourra avoir lieu qu’après la confirmation formelle de la réalisation effective des projets des candidatsproducteurs.

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6 Maintien de la fiabilité du réseau existant

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Le gestionnaire de réseau veille à maintenir le réseau existant dans un état adéquat de fiabilité en évitant la dégradation de l'infrastructure. Dans cette optique, Elia a mis en place une stratégie visant à gérer au mieux, de façon préventive, les risques d’incidents. Cette stratégie se compose:  d’un programme de maintenance préventive;  des politiques de remplacement des éléments à fiabilité réduite.

6.1 LA MAINTENANCE PREVENTIVE SUR LE RESEAU ELIA L’inspection et l’entretien préventif des équipements sont organisés selon une fréquence qui est propre à chaque type de matériel.   

Le contenu, la fréquence et la durée de ces interventions sont définis de manière à équilibrer deux objectifs: maintenir le niveau des performances des équipements; maximiser la disponibilité du matériel, c’est-à-dire minimiser les périodes pendant lesquelles les équipements sont consignés pour intervention et ne peuvent dès lors remplir leur fonction dans le réseau.

Pour ce faire, la maintenance préventive est planifiée de façon à:  minimiser le temps nécessaires aux interventions;  grouper les différentes interventions nécessaires sur un équipement de manière à limiter la durée de ses consignations. Dans le cadre de cet entretien et de ces inspections, une série d’indicateurs traduisant l’état de fonctionnement et de vétusté de différents éléments du réseau, à court ou à long terme, sont suivis. Parmi ceux-ci, nous pouvons mentionner:  pour les transformateurs, le suivi est réalisé sur base périodique par une analyse de l’huile qu’ils contiennent: cette analyse vise à mettre en évidence l’affaiblissement et/ou d’autres problèmes de fonctionnement interne des transformateurs; il en résulte, si nécessaire:  un suivi plus assidu du ou des transformateur(s) suspect(s);  des interventions sur le(s) transformateur(s) fragilisé(s);  le remplacement du (des) transformateur(s) déficient(s);  pour les câbles, l’examen se base sur le nombre et la fréquence des défauts survenus sur la période des 10 dernières années: cet examen fournit un indicateur de la qualité des câbles et conduit éventuellement à leur remplacement partiel ou total;  pour les disjoncteurs, une mesure des résistances de contact, du temps de déclenchement et de la synchronisation de déclenchement des trois pôles est effectuée lors de l’entretien, programmé tous les trois à cinq ans selon les types; en cas d’anomalie, le réglage est réajusté;  pour les protections qui sont également examinées lors de chaque entretien et des analyses d’incidents, le suivi des défauts de fonctionnement (non-fonctionnements et/ou fonctionnements intempestifs) conduit à une classification des éléments à fiabilité réduite selon les différentes actions à entreprendre:  mise hors service et remplacement sans délai;

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 

remplacement au plus court terme, programmé en fonction des possibilités de coupure des éléments du réseau; remplacement lors de l’entretien ou d’un projet programmé.

6.2 LES POLITIQUES DE REMPLACEMENT D’ELIA Le gestionnaire de réseau veille à maintenir le réseau existant dans un état adéquat de fiabilité en évitant la dégradation de l'infrastructure. Cet objectif amène Elia à remplacer les équipements dont la fiabilité ne rencontre plus cette exigence.

6.2.1

BESOINS ET PRIORITES DES REMPLACEMENTS Dans un souci d’efficacité de la gestion du réseau, Elia a développé des méthodologies pour établir les besoins et les priorités en termes de remplacement d’éléments du réseau: une pour les liaisons et une pour les postes. Elles ont pour objectif de déterminer les installations dans lesquelles des interventions sont prioritaires en fonction de l’importance des travaux, du risque de défaillance et de l’importance de l’installation. Cette approche tient compte d’une multitude de paramètres, dont certains sont qualitatifs et reflètent l’expérience accumulée à l’intérieur de l’entreprise (par exemple des situations spécifiques dans certains postes ou dans le réseau). Parmi ces facteurs d’influence, nous pouvons mentionner:  des indicateurs du degré de vétusté du matériel, évalués sur base des résultats des inspections et entretiens dans le cadre de la maintenance préventive ou d’audit spécifiques;  l’historique des incidents observés sur le matériel dans le passé;  la technologie du matériel, ses caractéristiques constructives;  l’âge du matériel et sa durée de vie;  la disponibilité de pièces de réserve;  le degré d’influence stratégique des éléments dans le réseau;  les expériences particulières vécues avec le matériel. Grâce à cette approche, la détermination des besoins et priorités de remplacement intègre des aspects de modélisation, des observations du terrain et l’expérience accumulée au sein d’Elia.

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6.2.2

INVESTISSEMENTS DE REMPLACEMENT Les résultats de la démarche indiquée à la section 6.2.1 ont mené à identifier les besoins en remplacements dans le réseau de transport local de la Région wallonne. Ces investissements peuvent être catégorisés de la manière qui suit, selon leur objet. L’objectif commun de ces investissements relève du maintien de la fiabilité du réseau existant. Remplacement de protections Les protections dont le niveau de fiabilité n’est plus adéquat sont remplacées. En synergie avec des projets de renforcements, des nouveaux systèmes de protection sont placés. Si le remplacement est urgent, un projet isolé de remplacement d’équipements spécifiques peut être mis en œuvre. S’il est impossible d’acquérir des pièces de rechange pour ces équipements, le matériel récupéré après remplacement est utilisé en réserve dans d’autres postes. Remplacement de disjoncteurs Suite au développement du réseau (placement de câble à faible impédance, augmentation du maillage), le niveau de puissance de court-circuit global augmente dans celui-ci. Les disjoncteurs n’offrant pas toutes les garanties en termes de pouvoir de coupure sont remplacés, soit dans le cadre d’un projet de renforcement, soit dans le cadre d’un projet isolé. Ces remplacements de matériels de technologie ancienne par des équipements modernes amènent une plus grande fiabilité, un moindre entretien et parfois une plus grande capacité de coupure. Remplacement de transformateurs Les transformateurs dont l’âge atteint la durée de vie technique sont remplacés. Une solution alternative à ces remplacements, comme l’installation d’un transformateur d’un poste pour éviter le remplacement d’un transformateur dans un autre poste, peut être mise en œuvre, si elle s’avère optimale. Installation de protections contre les manœuvres fautives (p.m.f.) On appelle p.m.f. un équipement permettant de réduire fortement le risque de fausse manœuvre lors de changement topologiques, de la mise en et hors services d’installations pour maintenance. Historiquement, le réseau de transport local n’en était pas équipé de manière systématique. D’une part, les p.m.f. contribuent à la sécurité physique des opérateurs qui manœuvrent. D’autre part, ces équipements contribuent à la fiabilité de l’approvisionnement en réduisant le nombre de défauts entrainant des interruptions de l’alimentation.

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Ces protections contre les manœuvres fautives sont installées dans toutes les nouvelles travées ainsi que dans le cadre de travaux importants dans les postes. Amélioration du télécontrôle Le télécontrôle consiste en la commande, la signalisation des équipements dans les postes à haute tension. Les équipements installés par le passé ne permettaient pas toujours de fournir des informations individuelles ou détaillées. Les informations et commandes à distance sont donc parfois insuffisantes pour diagnostiquer de façon correcte les anomalies observées dans les centres de contrôle. Par conséquent, un agent doit être envoyé sur place pour analyser la situation et prendre les décisions adéquates. Ce manque peut dès lors mener à un délai dans la reprise de l’alimentation des consommateurs après un incident. L’installation d’équipements de télécontrôle augmente la qualité et la quantité des informations et commandes disponibles. Elle participe à la fiabilité de l’approvisionnement par la diminution du temps de restitution que ces équipements amènent après un incident. Ces travaux sont mis en œuvre à l’occasion de travaux importants dans les postes. Rénovation de cabine à moyenne tension Pour des raisons de fiabilité ou de sécurité, les gestionnaires de réseau de distribution peuvent décider de remplacer leur installation en moyenne tension par des équipements plus modernes. Le gestionnaire de réseau de transport local participe à cette opération en rénovant les cellules dont il a la gestion: les cellules d’arrivée des transformateurs vers la moyenne tension et les couplages. Rénovation de lignes Les lignes aériennes à haute tension dont l’âge atteint leur durée de vie technique sont rénovées. Une solution alternative à ces rénovations, comme la réorganisation du réseau pour éviter une rénovation totale d’une ligne, peut être mise en œuvre, si elle s’avère optimale.

6.2.3

SYNERGIES ET OPPORTUNITES Par souci d’économie d’échelle, des synergies sont recherchées entre investissements de renforcement et investissements de remplacement. Les investissements de remplacement sont prioritairement mis en œuvre dans les installations dans lesquelles un renforcement de réseau est réalisé. Des projets isolés peuvent toutefois être envisagés selon l’urgence des travaux. Cette approche suppose un planning flexible des investissements de remplacement. Ainsi, des investissements de remplacement ont déjà été mentionnés dans les chapitres 3 et 4 de ce plan. En général, du fait de l’augmentation de la performance des équipements standard, le remplacement des câbles et

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transformateurs s’accompagne souvent d’un accroissement de capacité, ou viceversa. Ce type d’investissement est ainsi repris dans le cadre du renforcement du réseau de transport local.

6.3 MISE EN ŒUVRE DES INVESTISSEMENTS DE REMPLACEMENT 6.3.1

INVESTISSEMENTS DE REMPLACEMENT PLANIFIES JUSQUE 2012 L’approche relative aux investissements de remplacement explicitée à la section 6.2 a permis d’identifier les investissements dont la programmation est détaillée dans cette section. Les tableaux 6.1 et 6.2 fournissent, par installation concernée, la liste des investissements de remplacement retenus dans le cadre de ce plan, planifiés jusqu’en 2012. Les projets de rénovation identifiés à l’horizon 2012 dans le cadre du Plan d’Adaptation 2010-2017 restent d’application. Une partie de ces investissements qui étaient prévus avant la fin de l’année 2012 est encore planifiée pour la même date. D’autres investissements sont confirmés mais retardés pour différentes raisons :  organisation des travaux;  problématique des autorisations;  synergies avec des projets de renforcement eux-mêmes reportés;  réévaluation de la fiabilité des équipements.

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Tableau 6.1: Mise en œuvre des investissements de remplacement de postes annoncés à l’horizon 2012

Localisation du poste

Politique de maintien de la fiabilité Remplacemen t des disjoncteurs

Remplacement des protections

Mise en service Installation de p.m.f.

Amélioration du télécontrôle

Rénovation des cabines à moyenne tension

Date

Statut

2012

Planifié

2011

Planifié

2011

Planifié

x15

2011

Planifié

2011

Planifié

2011

Planifié

2009

Réalisé

2011

Planifié

2011

Planifié

2011

Planifié

2012

Planifié

2010

Réalisé

2011

Planifié

Glain Arlon Baulers

Antoing Dinant x

Heid-deGoreux

Namur Neuville

Orgeo

Remplacement d'un transformateur

Rimière

Lixhe

Rosière

Louvain-laNeuve Dorinne

2010

Réalisé

Monceau-enArdennes

2011

Planifié

Recogne

Mouscron Basse-Wavre Ougré

Planifié

2009

Réalisé

2010

Réalisé

2012

Planifié

2009

Réalisé

Villeroux Saint-Vith

2011

Planifié

Solre-Saint-Géry

2011

Planifié

Trois-Ponts

2011

Planifié

Ligne

2012

Planifié

Tableau 6.2: Mise en œuvre des investissements de remplacement de ligne annoncés à l’horizon 2012

Localisation de la liaison

Rénovation de la ligne

Mise en service Date

Statut

Eupen Plenesse Petit Rechain

2009

Réalisé

Ciply Pâturages16

2012

Planifié

Harmignies Monceau

Fin 2011

Planifié

15 16

Extension du bâtiment Au gabarit 150 kV

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6.3.2

ETUDE DE FAISABILITE TECHNIQUE ET ECONOMIQUE A ce stade, les investissements envisagés ne posent pas de difficulté particulière quant à leur faisabilité technique. Tout projet de remplacement est confronté à un niveau d’incertitude plus ou moins élevé en termes d’aménagement du territoire:  beaucoup de postes ont été construits avant la mise en place des plans de secteur et, de ce fait, peuvent aujourd’hui être situés dans des zones inappropriées au sens de l’aménagement du territoire: par conséquent, lors de renforcements éventuels, l’obtention du permis nécessaire pourrait s’avérer délicate;  de même, dans le cadre de la réalisation ou de l’adaptation de lignes à haute tension, des efforts et un temps considérables sont consacrés en vue de l’obtention des permis. L’absence de délais de rigueur dans la définition de la procédure accroît encore la longueur du processus. Dans ce contexte, le gestionnaire du réseau de transport local peut difficilement s’engager sur des délais de réalisation alors qu’il est tributaire des délais d’obtention de permis, à plus forte raison si les procédures d’obtention du permis venaient à s’allonger. Dans le cadre de ce Plan d’Adaptation, l’impact des remplacements sur l’aménagement du territoire est minimisé. A l’horizon 2012, les investissements envisagés consistent en l’adaptation d’infrastructures (poste, ligne, câble) existantes. Les investissements de remplacement sont conçus dans le cadre de la politique économique et environnementale reprise au paragraphe 3.4.2 du présent Plan. Ils font par ailleurs l’objet d’un examen avec les administrations compétentes. C’est ainsi que deux des rénovations des lignes indiquées au tableau 6.2 ont fait l’objet d’une demande de dérogation au principe d’enfouissement auprès de la CWaPE, qui l’a acceptée. La rénovation de la liaison Ciply-Pâturage fera quant à elle prochainement l’objet d’une demande de dérogation.

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6.3.3

INVESTISSEMENTS DE REMPLACEMENT A LONG TERME Les tableaux 6.3 et 6.4 décrivent les équipements impliqués comme pistes indicatives de remplacement à long terme. Tableau 6.3: Mise en œuvre des investissements de remplacement de postes annoncés à l’horizon long terme

Localisation du poste

Maintien de la fiabilité du réseau Remplacement des disjoncteurs

Latour

Remplacement des protections

Mise en Service Installation de p.m.f.

Amélioration du télécontrôle

Rénovation des cabines à moyenne tension

Remplacement d'un transformateur

2014

Antoing

Fays-les-Veneurs

2014

Bressoux Seilles

2016

x17

2015

Ehein

Houffalize

Achêne 70 kV

Aleurope/SAPA

2016 x

2014

Bomal

Chênée

Farciennes

Gouy

x x

Marche-enFamennes

2014

2013

2014

Namur

Rimière

Ronquière

2015

x x

2014

x18

x x

2014

2014 x

x x

2012

Pondrôme

2015

Monceau

Ottignies

2013

Mouscron

Neufchateau

x x

2013 2014

Ligne

2014

Bevercé

Hanzinelle

2016 2013

2016 2015

Warnant

Marche-les-Dames

Trois-Ponts

2013

Chassart

2013

2017 2014

Cet investissement fait l’objet d’une étude approfondie et pourrait impliquer une augmentation de la capacité de transformation vers la moyenne tension du poste. Dans ce cas, il sera intégré dans le chapitre 4 du prochain Plan d’Adaptation. Cet investissement fait l’objet d’une étude approfondie et pourrait impliquer une augmentation de la capacité de transformation vers la moyenne tension du poste. Dans ce cas, il sera intégré dans le chapitre 4 du prochain Plan d’Adaptation.

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2013

Fosses-la-Ville

2013

Dinant

2013

Orgeo

Gembloux

Ampsin

2013 x

2015

2016

Angleur

2015

Tableau 6.4: Mise en œuvre des investissements de remplacement de ligne annoncés à l’horizon long terme19 Localisation de la liaison

Date de mise en service20

Rénovation de la ligne

Bascoup Fontaine-l'Evêque

2014

Chassart Liberchies

2014

Chassart Marbais

2014

Marbais Sombreffe

2014

Basse-Wavre Ottenburg

2015

Montegnée Voroux

2013

Ces rénovations de lignes devraient faire l’objet d’une demande de dérogation au principe d’enfouissement auprès de la CWaPE. La date de mise en service des investissements à long terme est indicative.

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I Plan d’Adaptation Région wallonne 2011–2018

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Conclusions et mise en œuvre du Plan d’Adaptation

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Le présent Plan d’Adaptation est basé sur les hypothèses dont la méthodologie d’élaboration a été présentée dans le cadre du Plan d’Adaptation 2006-2013. Pour rappel, ces hypothèses s’appuient sur un cadre macro-énergétique de référence et sur les attentes des utilisateurs du réseau en matière de consommation et de production locale. Ces hypothèses sont réévaluées sur base annuelle, de manière à intégrer les dernières tendances en matière de consommation et production d’électricité. L’évolution du réseau 70-30 kV étant fortement influencée par l’accroissement des consommations locales et leur localisation, les prévisions «microéconomiques» communiquées par les utilisateurs de réseau jouent un rôle très important. Le processus de planification est un exercice complexe:  d’une part, il nécessite la prise en compte d’un grand nombre de sources d’incertitudes liées au marché. Elles sont liées principalement, dans le cadre du présent Plan d’Adaptation, aux perspectives de consommation et de production décentralisée et à leurs localisations respectives;  d’autre part, il intègre à la fois des dimensions d’ordres technique, économique et environnemental et les évalue dans leurs multiples interactions.

RENFORCEMENTS DU RESEAU PRECONISES A L’HORIZON 2012 La mise en œuvre des renforcements du réseau planifiés en vue d’assurer la continuité et la fiabilité d’approvisionnement, à l’horizon 2012, figure au tableau 3.1 du présent plan. A l’horizon 2012, la plupart des investissements préconisés confirment des pistes déjà évoquées dans la précédente édition du Plan d’Adaptation. Deux nouveaux investissements sont toutefois programmés. En premier lieu, le renforcement de la transformation vers la moyenne tension est prévu à Waterloo. Cet investissement intervient comme solution d’urgence pour le renforcement de la région de Waterloo rendue nécessaire du fait de la forte probabilité de voir le projet de renforcement initialement retenu retardé par les procédures d’autorisations. Ce projet d’attente ne présente a priori pas de difficultés particulières en termes de faisabilité technique et de contraintes d’aménagement du territoire et permet de faire face à la consommation électrique croissante dans la région de Waterloo dans un premier temps, dans l’attente de la mise en service de la solution optimale de base. En second lieu, l’équipement d’un ventilateur sur un transformateur du poste Ampsin est planifiée pour 2011, permettant de faire face à l’augmentation modérée de la consommation en moyenne tension.

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RENFORCEMENTS DU RESEAU PREVUS APRES 2012 Le chapitre 4 fait l’objet de la description des pistes indicatives de renforcement à long terme. Ces pistes seront infirmées ou confirmées lors des prochains plans, sur base de perspectives réévaluées en matière de consommation et de production. Les études relatives aux pistes de renforcement présentées dans ce plan seront poursuivies en étroite concertation avec les administrations compétentes afin de rencontrer au mieux les exigences du point de vue de l’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement.

ACCUEIL DE LA PRODUCTION DECENTRALISEE En support à la politique énergie-climat européenne, Elia est particulièrement attentive aux raccordements de productions décentralisées basées sur des sources d’énergie renouvelable. La stratégie proposée dans ce Plan d’Adaptation vise la réalisation des objectifs climatiques et environnementaux de la Région tout en favorisant l’efficacité économique maximale pour la communauté. Cette stratégie s’articule autour de deux axes. Au départ, l’analyse de potentiel en Région wallonne pour les productions décentralisées alimentées par des formes d’énergie renouvelables a conduit au constat de la disponibilité, sur le réseau de transport local, d’une importante capacité d’accueil rapidement mobilisable moyennant des investissements non structurants. Il est ainsi souhaitable de raccorder les productions dans les zones dotées de capacité d’accueil. En effet, grâce aux délais d’obtention de permis et autorisations, plus courts pour des interventions dans des postes que pour des travaux de lignes ou de câbles, cette approche permet de mettre en œuvre les investissements éventuellement nécessaires dans les postes selon un planning compatible avec les impératifs des promoteurs de projets de production renouvelable. Le second axe se réfère aux besoins supplémentaires allant au-delà des capacités déjà présentes. Etant donné que l’approche détaillée ci-dessous ne permet pas de couvrir l’ensemble des besoins, d’autres raccordements de productions sont envisagés. Dans un premier temps, des raccordements de type flexible permettent à Elia d’accepter le raccordement de productions prévues dans des zones moins favorables pour le réseau, sous condition de la mise en place d’outils de modulation de ces unités durant des périodes critiques pour la sécurité du réseau. Par exemple, les unités raccordées de la sorte se verraient imposer des limitations de production lorsque la fiabilité d’alimentation serait mise à mal. Dans un deuxième temps, sur base de considérations techniques et économiques, des renforcements du réseau peuvent être prévus pour lever le caractère flexible des raccordements accordés. Dans l’intérêt du consommateur

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final, les renforcements présentant le meilleur rapport "potentiel de MW raccordables/coût à consentir" devraient être envisagés en priorité. Par ailleurs, Elia propose dès lors de consentir, le cas échéant, à des investissements structurants permettant de répondre au potentiel de productions décentralisées renouvelables identifié, pour autant qu’un regroupement rationnel de ces projets s’opère dans des zones identifiées a priori et pour lesquelles le réseau de transport local pourrait être dimensionné en conséquence. Dans cette optique, Elia sollicite l’appui des autorités dans le cadre d’une stratégie d’orientation des projets de production décentralisée renouvelable transparente, tant pour les gestionnaires de réseau que pour les promoteurs de ce type de projet.

MAINTIEN DE LA FIABILITE Le gestionnaire de réseau veille à maintenir le réseau existant dans un état adéquat de fiabilité en évitant la dégradation de l'infrastructure. Dans cette optique, Elia a mis en place une stratégie visant à gérer au mieux, de façon préventive, les risques d’incidents. Cette stratégie se compose:  d’un programme de maintenance préventive;  des politiques de remplacement des éléments à fiabilité réduite. L’objectif de maintenir le réseau existant dans un état adéquat de fiabilité amène Elia à remplacer les équipements dont la fiabilité ne rencontre plus cette exigence. Dans un souci d’efficacité de la gestion du réseau, Elia a développé des méthodologies pour établir les besoins et les priorités en termes de remplacements d’éléments du réseau: une méthodologie pour les liaisons et une méthodologie pour les postes. Les résultats de cette démarche ont mené à identifier les besoins en remplacements dans le réseau de transport local de la Région wallonne. Ces investissements de remplacements sont explicités au chapitre 6 de ce plan. Ils feront l’objet d’un examen avec les administrations compétentes.

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