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AVEC LES YEUX DEDYLAN

AU MAXXI DE ROME, JUSQU'AU 30 AVRIL, LA PREMIÈRE RÉTROSPECTIVE EUROPÉENNE DES ŒUVRES VISUELLES DU MÉNESTREL ROCK. CAPABLE DE CRÉER DES IMAGES UNIVERSELLES QUI OFFRENT D’INTERMINABLES DÉJÀ-VU

Il racconto della schietta quotidianità è il suo mestiere da oltre 60 anni, fin dal suo album di debutto nel 1962. Gli sterminati paesaggi nordamericani e le iconiche, interminabili strade, la vita lenta e difficile degli emarginati, l’amore: immagini che il menestrello del rock ha descritto accuratamente nelle sue ballate e dipinto su vere e proprie tele, esposte al MAXXI di Roma fino al 30 aprile. La mostra Bob Dylan: Retrospectrum raccoglie oltre 100 opere di arte visuale create dal cantautore a partire dagli anni ‘70. Dagli acquerelli alle sculture in metallo, dai video ai disegni composti con inchiostro e grafite, Dylan mette in scena – ancora una volta ma in modo nuovo – la sua visione del mondo. L’obiettivo è lo stesso della sua musica: dare voce e volto alle realtà condivise, a metà tra un’allucinazione collettiva e la nuda esistenza. Ma non bisogna tentare di distinguerle. Se infatti il visitatore o la visitatrice osservasse «il luogo in cui quell’immagine è realmente esistita, vedrebbe la stessa cosa», ha sintetizzato il cantautore, «e questo ci unisce tutti». Le opere visuali dell’artista, proprio come i testi che gli sono valsi il premio Nobel per la letteratura nel 2016, hanno un carattere di ambigua universalità, che porta il visitatore a pensare di aver percorso, magari senza averne memoria, proprio la route 61, la via del blues che attraversa i luoghi d’infanzia del musicista, di aver sostato vicino a quel motel ormai abbandonato o di aver condiviso il tempo di una sigaretta con l’uomo vestito di blu del dipinto Marlboro Man. È la capacità di Dylan di creare immagini che dalle canzoni e dalle tele si trasferiscono nella mente del pubblico, regalando malinconici déjà-vu, fumosi spaesamenti. Esce dall’ottica del consumo dell’arte, si allontana dall’estetica delle locandine e dei cartelloni pubblicitari, cerca il dettaglio apparentemente insignificante nella realtà visibile – come la baracca a pochi passi dal curato campo da golf o il piccolo chiosco di hot dog di Coney Island a cui fanno da sfondo i grattacieli di New York – e lo offre al pubblico nella speranza che ne possa apprezzare la bellezza.

La retrospettiva sull’artista, che arriva in Europa dopo una tappa al Museo d’arte contemporanea di Shanghai e al Patricia & Phillip Frost Art Museum di Miami, è composta da otto sezioni che ne ripercorrono i cambiamenti di stile e soggetti dagli anni ‘70 a oggi, le sperimentazioni e il legame con la musica e le parole. Il risultato è una rassegna che racconta per immagini oltre mezzo secolo di ricerca artistica. Trascorso nel tentativo di cercare le risposte sussurrate dal vento. maxxi.art museo_maxxi museomaxxi

Raconter sans concession le quotidien est son métier depuis plus de 60 ans, depuis son premier album en 1962. Les paysages infinis de l'Amérique du Nord et ses routes iconiques et interminables, la vie lente et difficile des marginaux, l'amour : des images que le ménestrel du rock a décrites avec précision dans ses ballades et peintes sur de véritables toiles, exposées au MAXXI de Rome jusqu'au 30 avril. L’exposition Bob Dylan : Retrospectrum rassemble plus de 100 œuvres d'art visuel créées par l'auteur-compositeur depuis les années 1970.

Des aquarelles aux sculptures en métal, des vidéos aux dessins composés à l'encre et au graphite, Dylan met en scène – une fois de plus mais d'une manière nouvelle – sa vision du monde. L'objectif est le même que celui de sa musique : donner une voix et un visage à des réalités partagées, à cheval entre hallucination collective et le réel nu. Mais il n'est pas nécessaire de les distinguer. Car si le visiteur regarde « l'endroit où cette image a réellement existé, il verrait la même chose, résume le chanteur, et cela nous unit tous ». Les œuvres visuelles de l'artiste, tout comme les textes qui lui ont valu le prix Nobel de littérature en 2016, ont une universalité ambiguë, laissant penser au visiteur qu'il s'est promené, peutêtre sans en avoir le moindre souvenir, sur la Route 61, la route du blues qui passe par les lieux d'enfance du musicien, qu'il s'est arrêté dans ce motel abandonné ou a partagé une cigarette avec l'homme en bleu du tableau Marlboro Man. C'est la capacité de Dylan à créer des images qui se transfèrent des chansons et des toiles dans l'esprit du public, offrant un déjà-vu mélancolique, une désorientation intrigante. Il s'éloigne du consumérisme de l'art, de l'esthétique des affiches et des panneaux publicitaires, recherche le détail apparemment insignifiant de la réalité visible – comme la cabane à quelques pas du terrain de golf entretenu ou le petit stand de hotdogs à Coney Island avec les gratte- ciel de New York en toile de fond – et l'offre au public dans l'espoir qu'il en apprécie la beauté.

La rétrospective sur l'artiste, qui arrive en Europe après des étapes au Musée d'art contemporain de Shanghai et au Patricia & Phillip Frost Art Museum de Miami, se compose de huit sections qui retracent ses changements de style et de sujets des années 1970 à nos jours, ses expérimentations et son lien avec la musique et les mots. Le résultat est une exposition qui retrace en images plus d'un demisiècle de recherche artistique. Passé à chercher les réponses murmurées par le vent. maxxi.art museo_maxxi museomaxxi

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