Extrait Papillons-295 espèces - Éditions Ulmer

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Nymphalidés 149

148 Papillons de jour

Grande tortue

Nymphalis polychloros · Nymphalidés Dessus des ailes postérieures avec tache foncée au milieu de la côte (chez la Petite tortue, très semblable, toute la moitié basale de l’aile postérieure est brun-noir). toute l’année. Envergure 50-55 mm. Chenille brun-gris, avec bandes longitudinales brun-jaune peu apparentes et épines de la même couleur. Habitat : dans les lisières forestières, les forêts claires, sur les prés secs embroussaillés ainsi que dans les jardins et les vergers extensifs ; en fort recul partout en Eur. moy., entièrement disparue de nombreuses régions, par contre encore fort fréquente par endroits en Eur. du S. À savoir ! Le papillon s’observe souvent lorsqu’il visite les fleurs, p. ex. à la fin du repos hivernal sur les saules marsaults en fleurs ou plus tard sur les fleurs des prunelliers et des pissenlits. Il butine en outre volontiers la sève qui s’écoule des arbres, l’eau des flaques ou les excréments frais. Les plantes nourricières des chenilles sont principalement différentes

espèces de saules, peupliers et ormes, en outre les arbres fruitiers. Les œufs sont pondus en plaques serrées de 70-100 œufs autour de fins rameaux. Les chenilles vivent d’abord ensemble et ne se séparent qu’au dernier stade. Le recul de l’espèce s’explique aussi bien par l’augmentation de l’épandage d’insecticides dans l’agriculture que par l’élimination traditionnelle des bois tendres le long des chemins et ourlets forestiers. §

tache foncée

À gauche : chenille Ci-dessus : chrysalide

Grande tortue

Morio

Nymphalis antiopa · Nymphalidés Particulièrement grand avec 55-75 mm d’envergure, dessus des ailes brun foncé avec taches marginales bleues et bande jaune (blanche après l’hivernage) sur les toute l’année. bords externes. Chenille brun-noir, avec une série de taches rouges au milieu du dos. Habitat : généralement dans les forêts de feuillus et de conifères, également dans les allées et les vergers, volontiers dans les endroits un peu humides ; devenu assez rare en Eur. moy., présence encore la plus fréquente dans les régions climatiques humides et fraîches (p. ex. en montagne). À savoir ! Les papillons ne visitent que rarement les fleurs. On les voit beaucoup plus souvent butiner sur les blessures des arbres, en automne aussi sur les fruits tombés. Les plantes nourricières des chenilles sont le plus souvent le saule marsault et les bouleaux. Les chenilles vivent en société jusqu’au dernier stade et peuvent défolier des branches entières de la plante nourricière.

Le fort recul de cette espèce n’est sans doute pas uniquement dû à des modifications environnementales. Des parasites spécialisés (tachinides et ichneumons) jouent aussi un rôle déterminant. Après une augmentation frappante du parasitisme durant les bonnes années à papillons, les populations ont connu un recul dramatique dans les années qui ont suivi. L’espèce n’est à nouveau observée plus fréquemment que très récemment. Avec le recul de leurs hôtes, les parasites se sont forcément raréfiés eux aussi, mais avec un temps de retard. Cette « fluctuation des populations » s’observe aussi chez quelques autres espèces de papillons indigènes. §

Morio


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