Extrait cahier Épopées 3

É PO P É ES

Cahier d’apprentissage

Alexandre Belliard

Marie-Andrée Latendresse Louis-Pascal Rousseau

Chapitre 1

La collection Épopées te permettra de découvrir la vie des gens qui ont habité le territoire du Québec, et de comparer cette société à d’autres sociétés dans le monde à différentes époques. Dans ce cahier, tu découvriras des personnages historiques. Chacun te présentera son histoire et son époque. Tu y apprendras comment les Iroquoiens, les Algonquiens et les Incas vivaient vers 1500. Tu verras aussi de quelle façon la société iroquoienne a changé entre 1500 et 1745. Le cahier propose de grandes cartes géographiques ainsi que des exercices variés et amusants pour mettre en pratique tes apprentissages.

Les techniques en géographie et en histoire

Les pages reliées aux techniques en géographie et en histoire contiennent des informations utiles pour lire différents types de cartes géographiques . Tu y trouveras aussi des conseils sur la façon d’interpréter une ligne du temps, des documents visuels et des diagrammes

La géographie du Québec et du Canada

De grandes cartes géographiques te sont proposées pour te situer et comprendre les caractéristiques du territoire du Québec et du Canada, par exemple, le climat, le relief, les cours d’eau et la végétation

Les

grandes

scènes d’ouverture

Chaque chapitre s’ouvre sur une scène historique qui présente le chapitre . Un grand nombre de détails te permettront de comprendre comment vivaient les gens à cette époque .

Des questions te sont proposées pour susciter la discussion en classe .

Une ligne du temps te permet de situer chronologiquement chaque événement marquant .

Les personnages historiques

Chaque unité est présentée par un personnage historique qui te racontera son histoire et de quelle façon il a marqué son époque .

Des notions en images et des exercices en contexte

Le cahier propose des textes courts et faciles à lire . Au fil de ta lecture, des lignes du temps illustrées, des schémas, des diagrammes, des photos et des illustrations sont présentés pour t’aider à bien comprendre

Dans chaque unité, des exercices variés et amusants te sont proposés pour mettre en pratique tes apprentissages .

Chaque chapitre comporte une page de révision pour t’aider à bien comprendre la matière étudiée

Le glossaire

Pour t’aider au fil de ta lecture, tu verras des mots moins familiers en bleu . Ces mots en bleu sont définis dans la marge

Ils sont aussi présentés, en ordre alphabétique, à la fin de ton cahier, dans le glossaire .

Interpréter une carte géographique

Une carte géographique, c’est la représentation d’un territoire ou d’une partie de territoire.

Le titre montre le sujet qui est représenté par la carte à une date ou à une période donnée .

Carte du Canada de nos jours

La rose des vents indique les quatre points cardinaux (nord, sud, est, ouest)

La légende explique ce qui se trouve sur la carte Elle donne la signification des couleurs et des symboles utilisés sur la carte .

L’échelle est le rapport entre la distance réelle sur le terrain et cette même distance sur la carte L’échelle est donc utile pour calculer la distance réelle entre deux endroits représentés sur la carte .

La carte historique

La carte historique montre une situation du passé. Toutes les informations sur la carte et les questions que tu te poses sont importantes : tu dois donc en tenir compte pour bien lire et interpréter une carte.

Les trois voyages de Jacques Cartier

1 À l’aide du titre, indique ce que cette carte représente.

2 Utilise la légende et observe la carte. Quels trajets montrent que Jacques Cartier s’est rendu jusqu’à Hochelaga ?

3 Sers-toi de la rose des vents. Où est situé Sept-Îles par rapport à Gaspé ?

au sud au nord à l’est à l’ouest

Interpréter une ligne du temps

La ligne du temps est un outil qui permet de présenter des événements passés en ordre chronologique, c’est-à-dire du plus ancien au plus récent.

titre indique le sujet et la période que couvre la ligne du temps .

La société française en Nouvelle-France, de 1534 à 1642

L’ intervalle est l’espace de temps entre deux dates (en nombres d’années) Ici, les intervalles sont de 1 an et de 10 ans .

La flèche indique le sens dans lequel on doit lire la ligne du temps : les événements se suivent, du plus ancien au plus récent, soit de gauche à droite .

Une coupure indique qu’il y a un saut dans le temps . Elle permet de raccourcir le tracé .

poste de traite à Tadoussac

de Québec

Fondation de la Compagnie des Cent-Associés

de Ville-Marie

de la première famille française au Canada

de Trois-Rivières

voyage de Jacques Cartier

1541-1542 Troisième voyage de Jacques Cartier

1535-1536 Deuxième voyage de Jacques Cartier

Le

Construire une ligne du temps

1 Détermine le sujet et la période que tu veux représenter avec une ligne du temps

Les grandes explorations de l’Amérique de 1490 à 1530

2 Sélectionne les événements à placer et leur date .

Voyage de Christophe Colomb (1492), voyage de Jean Cabot (1497), voyage de Vasco de Gama (1497), voyage de Fernand de Magellan (1522), voyage de Giovanni da Verrazzano (1524).

3 Calcule la durée à représenter

Je calcule la différence entre le dernier événement (1524) et le premier (1492).

J’arrondis à la hausse. 1524 – 1492 = 32 ans. La ligne couvrira 40 ans.

4 Trace la ligne .

Les grandes explorations de l’Amérique de 1490 à 1530

1492

1 an

5 Détermine l’ intervalle .

L’intervalle est de 1 an.

6 Note les événements sur la ligne du temps .

7 Donne un titre à ta ligne du temps .

Voyage de Christophe Colomb

1524

Voyage de Giovanni da Verrazzano 1497

Voyage de Jean Cabot, voyage de Vasco de Gama

1522

Voyage de Fernand de Magellan

Lasociété iroquoienne vers 1500

Le jour se lève sur le village de Stadaconé. C’est l’automne de l’année 1500. Le jeune Donnacona est avec sa grand-mère. Elle lui a demandé de l’accompagner sur la colline près du village. Elle veut lui parler. C’est tout un honneur pour Donnacona, car la vieille dame est très respectée dans la communauté.

Elle lui explique comment le village est organisé. Par exemple, pendant que certains chassent, d’autres s’entraînent à défendre le village. D’autres encore préparent de la nourriture ou confectionnent des vêtements. Tous travaillent et tous doivent communiquer pour s’entraider.

Donnacona observe le village. Sa grand-mère lui dit : « Je vois que tu comprends bien l’organisation du village. Je sens que tu as les qualités pour devenir chef et préserver cette harmonie. »

• Combien d’enfants vois-tu dans ce village ? Que font-ils ?

• D’après toi, que mangent les gens dans ce village ?

• Que font les deux hommes en haut de la palissade ?

• Peux-tu nommer des activités pratiquées par les hommes et les femmes de ce village ? Lesquelles ?

Vers -15 000 Arrivée des premiers humains en Amérique

Vers 500 Développement des bandes algonquiennes

Vers 1200 Début des cités incas

Vers -10 000 Arrivée des premiers humains sur le territoire du Québec

Vers 1000 Développement des premiers villages iroquoiens

1492

Premier voyage de Christophe Colomb

1497

Voyage de Jean Cabot

Les origines des Iroquoiens

Kwe : Mot utilisé par de nombreux Autochtones pour dire bonjour. Pacificateur : Qui apporte la paix.

Kwe ! Je suis Dekanawida , un personnage légendaire de l’histoire des Iroquoiens. Notre histoire pourrait remplir bien des livres. Mais nous n’utilisons pas l’écriture pour la raconter. C’est par la parole qu’elle se transmet de génération en génération. C’est la tradition orale.

On raconte que j’ai travaillé à réunir différentes nations iroquoiennes. Comme tu le sais, l’union fait la force ! L’alliance entre les nations iroquoiennes favorise la paix entre nous. Selon la légende, j’aurais planté l’arbre de la paix pour que ses racines s’étendent aux quatre coins de la Terre. On me surnomme le « Grand Pacificateur ».

1 Vrai ou faux ? Si l’énoncé est faux, corrige-le.

a) L’Iroquoien Dekanawida a fait de nombreux efforts pour que les nations iroquoiennes soient unies. V F

b) Les Iroquoiens écrivaient des récits pour raconter leur histoire. V F

2 Pourquoi surnomme-t-on Dekanawida le « Grand Pacificateur » ?

origine des premiers êtres humains au Québec

Les humains apparaissent sur Terre, en Afrique, il y a environ 200 000 ans, à une époque que l’on appelle la Préhistoire. Durant cette période, les humains sont nomades. Ils chassent de gros animaux, comme le mammouth, pour se nourrir et se vêtir. Ces chasseurs nomades se déplacent en suivant les troupeaux d’animaux. Peu à peu, ils finissent par occuper d’autres continents. Il y a environ 15 000 ans, les premiers humains arrivent en Amérique en suivant les troupeaux. Durant la période glaciaire, ils passent de l’Asie à l’Amérique en traversant une plaine appelée la Béringie. Une fois en Amérique, les humains se déplacent et peuplent plusieurs régions. Ils atteignent le Québec pour la première fois il y a environ 10 000 ans !

Nomade : Qui ne vit pas toujours au même endroit et qui se déplace selon les saisons.

Période glaciaire : Époque où de nombreuses régions de la Terre étaient recouvertes par des glaciers.

3 Observe la carte. Encercle le continent sur lequel tu vis.

4 Sur cette ligne du temps, situe l’arrivée des premiers êtres humains à chacun des endroits suivants.

Les premiers habitants de l’Amérique

Avec le temps, les premiers humains arrivés en Amérique occupent une grande partie du continent. Ces Autochtones vivent en petits groupes. Les groupes qui se côtoient finissent par développer des caractéristiques semblables. C’est ainsi que des sociétés autochtones différentes se forment.

Autochtones : Descendants des premiers peuples d’un territoire. Société : Groupe de personnes qui vivent sur le même territoire et qui partagent les mêmes règles de vie.

5 Encercle le bon mot dans chaque phrase.

a) Les ancêtres des Autochtones | sociétés d’aujourd’hui sont les premiers premiers habitants de notre territoire.

b) Les petits groupes de nomades qui vivent proches les uns des autres et qui ont des caractéristiques semblables se regroupent pour former des Autochtones | sociétés .

Le développement de la société iroquoienne

Parmi les sociétés autochtones présentes sur le territoire du Québec actuel, on compte celle des Iroquoiens. De l’an 1000 à l’an 1500, les Iroquoiens se distinguent des autres peuples autochtones parce qu’ils construisent des villages permanents et pratiquent l’agriculture. C’est un peuple sédentaire.

6 Encercle les images qui montrent des activités d’un peuple sédentaire.

Sédentaire : Qui habite longtemps au même endroit.

Le territoire des Iroquoiens

Condoléances : Témoignage de partage de la douleur.

Wampum : Ceinture de perles blanches et violettes fabriquées à partir d’une sorte de coquillage.

Kwe ! Je suis Hiawatha . Je suis un Iroquoien de la nation des Mohawks.

Les guerres ont causé la mort de ma famille. Depuis, j’aide Dekanawida à unir des nations iroquoiennes. J’ai réussi à réunir cinq d’entre elles pour fonder la Ligue des Cinq-Nations. Je souhaite que la guerre cesse et que la paix règne parmi nous !

Je parcours le territoire pour rencontrer diverses nations et partager avec elles la cérémonie des condoléances. Cette cérémonie encourage l’écoute et la prise de parole nécessaire au pardon. Le wampum que je tiens à la main est le symbole de cette réconciliation et de mon message de paix.

1 Pourquoi Hiawatha fait-il la cérémonie des condoléances ? Coche la bonne réponse.

Pour se souvenir des personnes décédées.

Pour se consoler des mauvaises récoltes.

Pour encourager l’écoute, la parole et le pardon.

Pour célébrer les naissances.

Une société composée de plusieurs nations

En 1500, la population iroquoienne compte près de 100 000 habitants. La société iroquoienne est composée de plus d’une dizaine de nations différentes. Ces nations occupent un territoire bien défini. Certaines font des alliances et se regroupent ensemble.

Les nations iroquoiennes

Les Hurons-Wendats La Ligue des Cinq-Nations ou les Iroquois

Nation : Groupe de personnes qui possède une langue commune et la même culture.

Les Iroquoiens du Saint-Laurent D’autres nations iroquoiennes

2 Encercle les mots qui représentent ce que les Iroquoiens doivent avoir en commun pour faire partie d’une même nation.

Animal domestique

3 Ajoute les syllabes qui manquent pour former les noms de trois nations iroquoiennes de 1500. a)

Avec Dekanawida, j’ai fondé la Ligue des Cinq-Nations.

Des nations réparties dans deux grandes régions Vers 1500, les nations iroquoiennes vivent dans deux grandes régions : la région des Grands Lacs et celle des basses-terres du Saint-Laurent. La carte ci-dessous présente le territoire occupé par l’ensemble des nations qui composent la société iroquoienne.

Le territoire des Iroquoiens

Basses-terres du Saint-Laurent

4 Nomme les cinq Grands Lacs.

Hurons-Wendats

5 Relie chacun de ces groupes de nations de la société iroquoienne à son territoire.

a) Hurons-Wendats

b) Ligue des Cinq-Nations

c) Iroquoiens du Saint-Laurent

d) Autres nations iroquoiennes

• Basses-terres du Saint-Laurent

• Région des Grands Lacs

Golfe du SaintLaurent

Sur cette carte, colorie :

a) en rouge les basses-terres du Saint-Laurent ;

b) en vert la région des Grands Lacs.

7 Complète ce texte à l’aide de la banque de mots.

cérémonie des condoléances • coquillages • guerre iroquoiennes • Ligue des Cinq-Nations • wampum

Hiawatha et Dekanawida ont fondé la . Ce regroupement de cinq nations a pour but de mettre fin à la . Pour négocier la paix, les nations se rencontrent au cours d’une . On y apporte un fait de comme symbole de paix.

L’ accès aux

ressourcesnaturelles

Kwe ! Je suis Ochasteguin , chef des Hurons-Wendats.

Comme tous les Iroquoiens, nous sommes sédentaires. Nous vivons dans des villages de maisons longues.

En été, nous pratiquons l’agriculture et la cueillette des fruits sauvages. La forêt, les rivières, la chasse, la pêche et les échanges comblent nos autres besoins.

L’hiver, les pistes des chevreuils et des orignaux sont bien visibles dans la neige. Nous en profitons pour chasser ces animaux.

J’ai ici des épis de maïs que j’irai échanger contre un grattoir de pierre. Il sera utile pour nettoyer les peaux de castors.

1 Complète les énoncés. Coche la bonne réponse.

a) Un peuple autochtone est sédentaire : s’il se déplace régulièrement afin de survivre.

s’il demeure longtemps au même endroit.

b) Les Iroquoiens sont : nomades. sédentaires.

Un relief de plaines

Les Iroquoiens se sont installés dans les plaines des basses-terres du Saint-Laurent et de la région des Grands Lacs. Comme ces plaines sont situées près de l’eau et que leur sol est fertile, cela constitue un atout important. Les Iroquoiens peuvent pratiquer l’agriculture. Ils disposent aussi de grandes quantités d’eau pour leur usage et pour arroser les champs. Les montagnes qui entourent les plaines ne permettent pas facilement l’agriculture.

Le relief du territoire iroquoien

Plaine : Grande étendue de terrain plat.

Fertile : Qui permet aux plantes de pousser abondamment.

Atout : Avantage.

2 À quel type de relief appartient la région des basses-terres du Saint-Laurent ? Cours

3 Encercle l’image qui correspond au relief de plaine du territoire iroquoien.

Chez les Iroquoiens, les étés sont courts, chauds et pluvieux. Ce climat est favorable à l’agriculture, qui fournit une importante source de nourriture aux Iroquoiens. Les hivers sont longs, froids et enneigés. L’hiver est une contrainte à l’agriculture : les Iroquoiens ne peuvent pas cultiver la terre parce que le sol est gelé. Cependant, les animaux se déplacent plus lentement dans la neige et leur fourrure est très épaisse. L’hiver est le meilleur temps pour chasser et trapper sur le territoire iroquoien.

Contrainte : Inconvénient, obstacle.

Trapper : Chasser à l’aide d’un piège.

Les pièges à collet sont utilisés par les Iroquoiens. Ils les installent là où les animaux passent souvent.

4 Encercle les mots qui complètent correctement les phrases.

a) Le climat chaud et humide constitue un atout | une contrainte pour l’agriculture.

b) L’hiver long, froid et enneigé est un atout | une contrainte à l’agriculture.

c) La neige en hiver représente un atout | une contrainte pour la chasse.

Se déplacer selon les saisons

Au printemps, en été et en automne, le canot est le moyen de transport le plus efficace pour parcourir le territoire. Les rivières et les lacs sont des voies de communication. Lorsqu’ils rencontrent des rapides ou des chutes, les Iroquoiens font du portage.

Durant ces saisons, les Iroquoiens utilisent également la marche pour se déplacer, mais la navigation est plus rapide.

L’hiver, les rivières et les lacs gèlent. Les Iroquoiens ne peuvent pas se déplacer en canot. Ils marchent alors en raquettes pour éviter de s’enfoncer dans la neige. Comme durant l’été, les lacs et les rivières demeurent les principales voies pour se déplacer sur le territoire. Pour transporter de lourdes charges, ils utilisent aussi des toboggans.

Rapides : Zone d’un cours d’eau où le courant est rapide et tourbillonnant.

Portage : Action de transporter un canot sur son dos lorsque la navigation devient trop difficile.

Toboggan : Long traîneau de bois recourbé à l’avant.

été pour l’agriculture, un hiver pour la chasse

Les déplacements chez les Iroquoiens

Le transport du printemps à l’automne

Rapides

Village

Le transport en hiver Rapides Village

Raquettes et toboggan

5 Relie chaque mot à sa description.

a) Toboggan •

b) Portage

•

c) Raquettes •

d) Rapides

•

e) Canot •

1 Partie d’un cours d’eau où le courant est tourbillonnant.

2 Permettent de marcher dans la neige sans s’y enfoncer.

3 Utile pour se déplacer rapidement sur les cours d’eau et les lacs.

4 Action de marcher avec un canot sur le dos pour éviter un obstacle.

5 Utilisé pour transporter des marchandises sur la neige.

La populationiroquoienne

Kwe ! Je suis Gandiaktua . Je suis une femme de la nation des Ériés, une nation iroquoienne. Mon époux est un Huron-Wendat. Comme moi, c’est un Iroquoien.

Mon époux habite la maison longue que je partage avec ma mère et les autres femmes de ma famille, leurs époux et leurs enfants.

J’ai vécu une grande partie de ma vie dans la région des Grands Lacs. Par la suite, j’ai habité les basses-terres du Saint-Laurent. J’ai participé à la fondation d’un village situé sur la rive sud du Saint-Laurent, à l’ouest de Montréal. Ce village porte aujourd’hui le nom de Kahnawake.

1 Gandiaktua parle de deux nations iroquoiennes. Lesquelles ?

2 Quel nom porte aujourd’hui le village que Gandiaktua a fondé ?

Les Iroquoiens : 100 000 personnes bien organisées Vers 1500, la population iroquoienne compte environ 100 000 personnes réparties dans la région des Grands Lacs et celle des basses-terres du Saint-Laurent. Cette population a une organisation bien particulière.

L’organisation de la population iroquoienne

La maison longue Une famille

Le clan Plusieurs maisons longues de la même famille

Le village Plusieurs clans

La nation Plusieurs villages

La population iroquoienne Plusieurs nations

La maison longue

Une maison longue abrite des femmes qui appartiennent à une même grande famille, ainsi que leurs époux. La maison longue comprend des grands-mères (et leurs époux), leurs filles (et leurs époux), leurs fils qui ne sont pas mariés, ainsi que tous les enfants de leurs filles. Une maison longue compte généralement de 30 à 60 personnes.

Lorsqu’ils se marient, les hommes iroquoiens quittent la maison longue de leur mère pour aller vivre dans celle de leur femme.

L’organisation de la famille iroquoienne

Une famille Une autre famille

3

Lis les mises en situation suivantes.

a) Une Iroquoienne nommée Amarok épouse un Iroquoien nommé Isha. Après leur mariage, dans quelle maison longue iront-ils vivre ? Coche la bonne réponse.

Dans leur propre maison longue

Dans celle des parents d’Isha

Dans celle des parents d’Amarok

Dans celle de leur choix

b) La petite Chenoa habite avec sa mère Kanda et son père Jolan. Qui vit avec eux dans leur maison longue ? Coche les bonnes réponses.

Les grands-parents paternels de Chenoa

Les frères de Kanda qui ne sont pas mariés

Les grands-parents maternels de Chenoa

Les sœurs de Kanda

Fils marié Fille mariée

Petits-enfants

Le clan

Un clan comprend les familles liées à une même ancêtre, qui a fondé le clan. Chaque clan est rattaché à un symbole animal. On parle du clan du loup, de l’ours, de la tortue, etc. Un clan peut compter de 60 à 120 personnes et parfois plus. Le clan peut alors occuper une ou plusieurs maisons longues à l’intérieur du village.

Les femmes jouent un rôle très important dans l’organisation de la population. On dit que les Iroquoiens forment une société matriarcale.

4 Complète le texte à l’aide de la banque de mots.

clan • famille • grands-mères

Ancêtre : Personne à l’origine d’une famille qui a vécu longtemps avant nous.

La maison longue abrite des personnes de la même . Il y a des (et leurs maris), leurs filles (et leurs maris), ainsi que les enfants de leurs filles. Toutes ces personnes font partie du même .

Le village, la nation et la population iroquoienne

Le village La nation

Un village regroupe les maisons longues de plusieurs clans. Un village compte environ 50 maisons longues, soit environ 1 500 habitants.

Une nation est composée des villages dont les habitants partagent une langue et une culture communes. Une nation peut comprendre des milliers de personnes.

Vers 1500, la population iroquoienne regroupe plus d’une dizaine de nations situées en bordure du Saint-Laurent et des Grands Lacs.

5 Complète ce tableau à l’aide de la banque de mots et de la banque de nombres.

un clan • une maison longue • une nation

Nombre d’Iroquoiens dans…

1 500 • 100 000

un village sur le territoire

de 30 à 60 de 60 à 120 environ

plusieurs milliers

Le mode de vie des Iroquoiens

Kwe ! Je suis Asenragéahon . Comme toutes les femmes iroquoiennes, j’ai beaucoup de responsabilités. Ensemble, nous cultivons et récoltons le maïs, les courges et les haricots. Nous devons moudre le maïs pour en faire de la farine. Nous ramassons du bois pour cuire les aliments et pour chauffer nos maisons l’hiver.

Le bois sert aussi à la construction des maisons longues. Ce sont les femmes qui décident de la construction de nouvelles maisons longues.

Lorsque les hommes partent à la guerre ou à la chasse, ce sont les femmes qui assurent le bon fonctionnement du village !

1

Coche les responsabilités des femmes iroquoiennes.

Récolter le maïs, les courges et les haricots. Aller à la chasse.

Ramasser du bois pour faire du feu.

Moudre le maïs en farine.

Décider quand construire une maison longue. Faire la guerre.

Un lieu pour cultiver

Les Iroquoiens s’installent à un endroit où la terre est bonne pour l’agriculture. L’agriculture fournit une grande partie de leur nourriture.

Les Iroquoiens cultivent principalement trois légumes : le maïs, le haricot et la courge. On appelle ces plantes les trois sœurs parce qu’elles poussent bien ensemble. Le plant de maïs est formé d’une haute tige droite. Le plant de haricots monte sur cette tige pour profiter du soleil. Finalement, les courges qui poussent au sol gardent la terre humide. Elles empêchent aussi les mauvaises herbes de pousser.

2 Utilise les lettres suivantes pour former le nom des trois sœurs.

3 a) Relie chaque plante à sa caractéristique.

Cette plante pousse au ras du sol et garde la terre humide.

Cette plante est formée d’une longue tige droite.

Cette plante pousse en grimpant sur une longue tige.

b) Explique comment le plant de maïs et la courge aident le plant de haricots à pousser.

La culture des trois sœurs Plant de maïs Plant de haricots

Plant de courges

Un lieu pour se loger

Pour bâtir des maisons longues, les Iroquoiens utilisent de jeunes arbres, surtout des pins. Ces arbres sont hauts, minces et flexibles. Ce bois est un matériau idéal pour construire la structure d’une maison longue, car il peut être plié facilement.

Les Iroquoiens ont également besoin de vieux arbres, surtout des bouleaux ou des ormes.

L’écorce de ces arbres est facile à découper. Les Iroquoiens utilisent de l’écorce pour couvrir les maisons longues et les rendre imperméables. Ils ont aussi besoin d’arbres de grandeur moyenne pour construire des palissades.

La construction des maisons longues et des palissades

Bois de jeunes pins

Écorce d’orme ou de bouleau

Tronc d’arbre de grandeur moyenne

4 Fais des paires. Colorie de la même couleur les éléments qui vont ensemble.

Palissade du village

Écorce de vieux arbres

Jeunes arbres hauts, minces et flexibles

Arbres de grandeur moyenne

Structure de la maison longue

Couverture de la maison longue

Les Iroquoiens pratiquent l’agriculture et construisent des villages, car ils sont

5 Complète la phrase à l’aide du rébus.

Un nouveau village tous les 20 ou 30 ans

Au bout de 20 ou 30 ans, les Iroquoiens abandonnent leur village pour en construire un nouveau. Deux raisons expliquent cela.

D’abord, comme les Iroquoiens n’utilisent pas d’engrais et ne labourent pas le sol, la terre s’appauvrit d’année en année. Les récoltes deviennent moins abondantes. Les Iroquoiens cherchent alors une terre plus fertile pour installer un nouveau village. Ensuite, au bout de 20 ou 30 ans, les Iroquoiens ont souvent coupé une grande partie de la forêt avoisinante. Le bois a servi à construire le village, à cuire les aliments et à chauffer les maisons durant l’hiver. Le bois se fait plus rare. Un nouveau village doit donc être construit à une bonne distance de l’ancien, là où la forêt est encore abondante. Souvent, les Iroquoiens construisent le nouveau village à une ou deux heures de marche de l’ancien.

Engrais : Produit que l’on ajoute à la terre pour la rendre plus fertile.

Labourer : Remuer la terre pour permettre aux plantes de s’enraciner.

6 Pourquoi les Iroquoiens doivent-ils déménager leur village ? Donne deux raisons. Sers-toi des images.

7 Encercle les mots qui complètent correctement les phrases.

a) Les Iroquoiens vivent dans des villages | terrains isolés | forêts .

b) Pour construire leurs maisons, ils ont besoin de beaucoup de briques | de pierres | d’arbres

c) Pour eux, il est important de trouver un endroit où la terre permet

la construction de routes | l’agriculture | l’élevage de caribous .

d) Après 10 à 20 ans | 20 à 30 ans | 30 à 40 ans , les Iroquoiens doivent

s’installer près | loin de leur ancien village.

économie chez les Iroquoiens

Troc : Échange d’un produit contre un autre.

Kwe ! Je suis Taignoagny . J’habite Stadaconé, aujourd’hui la ville de Québec. Je suis l’un des fils de Donnacona, le grand chef iroquoien.

Vers 1500, notre économie est basée sur la chasse, la pêche, la cueillette, l’agriculture et le troc . Durant l’été, nous cueillons des petits fruits. Nous accumulons aussi des réserves de racines et d’herbes. Nous les utilisons pour nous soigner.

Lorsque les récoltes sont bonnes, nous faisons du troc avec d’autres nations. Nous profitons de ces échanges pour compléter nos réserves de nourriture et nous procurer divers objets fabriqués par d’autres nations.

1 En 1500, comment les Iroquoiens appellent-ils la ville de Québec ?

Donnacona Stadaconé Montréal Taignoagny

2 Pourquoi les Iroquoiens pratiquent-ils le troc ? Coche les bonnes réponses.

Pour compléter leurs réserves de nourriture. Pour faire de l’argent.

Pour se procurer des objets qu’ils n’ont pas. Pour s’acheter des bijoux.

Le travail des Iroquoiens

Les Iroquoiens travaillent beaucoup pour assurer le développement de leur société. Ils exercent plusieurs activités.

Harpon : Lance dont la pointe est munie de plusieurs crochets pointus.

Massue : Bâton à gros bout arrondi qui sert à assommer un animal.

Trappe : Activité qui consiste à chasser un animal avec un piège.

Comme les Iroquoiens habitent près de l’eau, ils pratiquent la pêche toute l’année. Ils pêchent des poissons comme l’anguille et le brochet à l’aide de lignes, de harpons ou de filets. Ils font ensuite sécher ce poisson pour le conserver.

Les Iroquoiens pratiquent la chasse et la trappe. Ils font des expéditions en forêt pour chasser de grands animaux, comme le caribou et l’ours. Ils les chassent à l’aide d’arcs et de flèches, de lances ou de massues. Ils trappent aussi de petits animaux, comme le lièvre et le castor. Ils leur tendent des pièges en creusant des trous dans le sol ou en posant des collets.

3 Fais un « x » sur l’information qui est fausse

a) Les Iroquoiens pêchent avec :

b) Les Iroquoiens chassent avec :

Les Iroquoiens cultivent plusieurs plantes pour se nourrir, dont les trois sœurs : le maïs, le haricot et la courge.

Au printemps, les femmes sèment les plantes. En été, elles entretiennent les cultures. À l’automne, tous participent à la récolte et à la conservation des plantes récoltées.

La culture du maïs est à la base de l’alimentation des Iroquoiens. Le maïs est facile à transformer en farine. Elle se conserve longtemps. Les haricots sont séchés et les courges sont conservées dans le sol.

Les fruits sauvages et divers produits de la forêt que cueillent les Iroquoiens s’ajoutent à leur alimentation.

Au printemps, ils recueillent la sève de l’érable pour en faire du sirop. En été, les Iroquoiens cueillent des noix et des petits fruits sauvages, comme des fraises, des framboises, des bleuets, des mûres et des canneberges.

Toute l’année, les Iroquoiens ramassent des herbes, des racines et de l’écorce de certains arbres pour se soigner.

4 Quelle plante cultivée est à la base de l’alimentation des Iroquoiens ?

5 Nomme quatre végétaux que les Iroquoiens cueillent dans la forêt en été pour se nourrir.

6 Complète ces phrases qui décrivent comment les Iroquoiens conservent des aliments pour l’hiver.

a) Les Iroquoiens font la viande, le poisson et les haricots.

b) Ils font de la à partir du maïs.

c) Ils conservent des courges dans le .

La cueillette

Durant l’été, plusieurs nations autochtones se rencontrent pour échanger des produits. C’est ce qu’on appelle faire du troc. Ils obtiennent des biens sans échanger d’argent. Par exemple, un groupe autochtone peut échanger des surplus de viande contre de la farine de maïs ou contre un produit qu’il n’a pas sur son territoire. Les Iroquoiens échangent avec les autres Autochtones toutes sortes de produits : du poisson fumé ou séché, des peaux, des fourrures, des bijoux, des produits de l’agriculture ou de la forêt.

7 Qui parle ?

Coche la ou les bonnes réponses.

a) J’échange le maïs que je cultive et de la farine de maïs contre des herbes qui poussent chez moi.

b) Je fais du troc en échangeant mes produits contre des produits que je n’ai pas.

c) Je ne vends pas mes produits en échange d’argent.

d) Je donne des fourrures et de la viande séchée pour obtenir de la farine de maïs.

Un Iroquoien ou une Iroquienne

Un ou une Autochtone d’une autre nation

organisation politique chez les Iroquoiens

Kwe ! Je suis Tsikonshase . On me surnomme la « mère de la Ligue des Cinq-Nations ». Avec Hiawatha et Dekanawida, je suis à l’origine de la Grande Loi de la paix qui permet de garder la Ligue des Cinq-Nations unie.

Dans cette loi, ce sont les femmes qui choisissent les chefs de clans. Les femmes les plus sages et les plus expérimentées se regroupent pour conseiller les chefs.

Les femmes ne sont pas les seules à décider. Des conseils d’hommes sages sont aussi formés et tout le village participe aux discussions. L’entente conclue satisfait donc tout le monde !

1 Vrai ou faux ?

a) Chez les Iroquoiens, le chef du village prend toutes les décisions.

b) Les femmes iroquoiennes ont le pouvoir de choisir leur chef de clan.

c) Les jeunes femmes adultes doivent conseiller les chefs.

Des décisions prises ensemble

Le pouvoir chez les Iroquoiens est partagé entre plusieurs chefs et plusieurs groupes. Ces groupes sont appelés des conseils. Dans un conseil, des personnes se réunissent pour donner leur avis et prendre des décisions ensemble. Les chefs et les divers conseils se consultent. Ils font cela pour s’assurer que les décisions prises sont bonnes pour tous.

Le clan est à la base de l’organisation de la société iroquoienne. Chaque clan a son conseil des femmes, son conseil des aînés, son chef civil et son chef de guerre.

Le partage du pouvoir dans un clan iroquoien

cours d’une réunion du clan, le chef civil mentionne qu’il serait temps de construire une autre maison longue pour le clan. Le conseil des femmes approuve cette décision. Par contre, le conseil des aînés pense que ce n’est pas nécessaire. Le chef de guerre dit qu’il vaudrait mieux attendre quelques mois, car il doit entraîner plusieurs jeunes hommes du clan. Selon toi, que se passera-t-il ?

Tous se consultent au besoin.

Le conseil des femmes

Le conseil des aînés

conseille

nomme

Dans chaque clan, il existe un conseil des femmes qui regroupe les femmes les plus âgées. Ces femmes choisissent ensemble le chef civil du clan, appelé sachem. Elles peuvent aussi décider de le changer à tout moment.

Le conseil des femmes a aussi la responsabilité d’aider le chef civil et le chef de guerre à prendre des décisions. Par exemple, elles peuvent conseiller au chef civil d’utiliser plus de farine de maïs pour faire du troc afin d’obtenir de la viande.

Dans chaque clan, il existe aussi un conseil des aînés. Il est composé surtout d’hommes âgés qui ne peuvent plus chasser ou faire la guerre. Comme le conseil des femmes, son rôle est d’aider le chef civil et le chef de guerre. Par exemple, ce conseil peut suggérer au chef de guerre d’entraîner de jeunes garçons pour en faire des guerriers.

Associe chaque énoncé au conseil correspondant. Fais un « x » dans la ou les bonnes colonnes.

Le conseil des femmes Le conseil des aînés

a) Il est composé surtout d’hommes âgés.

b) Il conseille le chef civil et le chef de guerre.

c) Il choisit le sachem.

d) Il est composé des femmes les plus âgées du clan.

4 Encercle le mot qui complète correctement chaque phrase.

a) Chez les Iroquoiens, on accorde une petite | grande importance à l’opinion des personnes âgées.

b) Chez les Iroquoiens, les femmes ont un petit | grand rôle à jouer dans la prise de décision.

c) Les femmes iroquoiennes choisissent le chef civil | chef de guerre , aussi appelé sachem.

Le conseil des femmes

Le conseil des aînés

Le chef civil ou sachem

Le chef civil est nommé par le conseil des femmes. Il consulte son entourage avant de prendre des décisions qui ont une influence sur la vie du clan (par exemple, décider du meilleur moment pour partir en expédition de chasse). Le sachem est choisi pour son intelligence et pour sa capacité à bien communiquer ses décisions.

Le chef de guerre

Le chef de guerre participe à la protection du village en tout temps. En temps de guerre, il est responsable d’attaquer les ennemis du village. Il est choisi en raison de ses exploits guerriers et de ses connaissances sur la manière de mener les combats. Le chef de guerre est reconnu par tous pour sa bravoure, son courage et sa capacité à diriger les guerriers.

Le conseil du village

Les sachems de chaque clan d’un village se réunissent pour former le conseil du village. Ensemble, ils prennent des décisions qui concernent tous les clans.

5 Associe chaque énoncé au chef correspondant. Fais un « x » dans la ou les bonnes colonnes.

a) Il est nommé par le conseil des femmes.

b) Il assure la protection du village.

c) Il participe à l’attaque d’autres nations lors d’une guerre.

d) On le choisit pour son intelligence et son talent à communiquer.

e) Il fait partie du conseil du village.

Chef civil Chef de guerre

La spiritualité chez les Iroquoiens

Guérisseur : Personne capable de guérir les malades.

Rituel : Ensemble de gestes et de pratiques toujours faits de la même façon.

Esprit : Être qui n’est pas matériel.

Kwe ! Je suis Tehorenhaegnon , un personnage important de la culture huronne-wendate. Je suis un guérisseur . La nature offre tout ce qu’il faut pour rester en santé. Mes ancêtres m’ont appris à soigner les maladies et les blessures avec les plantes, les racines, la sève et l’écorce des arbres.

J’accomplis aussi des rituels où la danse, les chants et les rêves sont importants. C’est notre lien avec le monde des esprits . Par exemple, la cérémonie de la suerie se passe sous une tente. On arrose des pierres chauffées. Cela fait transpirer. Cette cérémonie purifie le corps et l’esprit.

1 Qu’est-ce que les ancêtres de Tehorenhaegnon lui ont enseigné ? Coche la bonne réponse.

La danse et le chant servent à communiquer avec les autres nations.

Le chef civil sait comment guérir les malades du village.

La nature offre ce qu’il faut pour bien vivre.

Les esprits ne communiquent pas avec les Iroquoiens.

Une spiritualité animiste

Vers l’an 1500, les nations iroquoiennes vivent différentes formes de spiritualité. Cependant, ces formes de spiritualité ont toutes une caractéristique commune. Cette caractéristique est l’animisme.

Dans la spiritualité animiste, on croit que les humains vivent dans un monde occupé par des esprits. Ces esprits animent tout ce qui est vivant : les êtres humains, les animaux et les plantes. On pense aussi qu’il existe des esprits dans certaines choses qui ne sont pas vivantes, comme le feu, le vent et l’eau. Dans cette spiritualité, il est important que les humains respectent les esprits et soient en harmonie avec eux. En retour, les esprits protègent les humains.

Spiritualité : Croyances ou pratiques liées à l’esprit, à l’âme.

Animisme : Croyance qui veut que tous les éléments de la nature possèdent un esprit.

2 Encercle les cases qui décrivent la spiritualité des Iroquoiens.

Il existe un seul Dieu.

Les esprits n’existent pas.

Des Iroquoiens discutant autour d’un feu

Chez les Iroquoiens, les croyances spirituelles sont transmises par la tradition orale. Les gens âgés expliquent leurs croyances aux jeunes. C’est ainsi que les croyances se conservent dans la communauté.

Tous les êtres vivants (humains, animaux, plantes) ont un esprit.

Le récit des événements importants est écrit dans un livre sacré.

Toutes les nations iroquoiennes ont une spiritualité animiste.

Les prières doivent se faire dans un bâtiment dédié à la religion.

Certains éléments qui ne sont pas vivants (feu, vent, eau) ont aussi un esprit.

Le monde est occupé par des esprits que les humains doivent respecter pour être protégés.

Des pratiques spirituelles animistes

Dans la spiritualité animiste, on cherche à être en harmonie avec les esprits. Les Iroquoiens ont développé différentes façons d’établir des liens avec les esprits pour être en harmonie avec eux. Voici des exemples de pratiques spirituelles animistes chez les Iroquoiens.

Les offrandes

Offrande à la rivière.

Les chants et les danses

Les Iroquoiens croient que les esprits peuvent leur être favorables si on leur offre des choses qui ont une signification importante. Les offrandes se font au cours de divers rituels. Par exemple, dans l’espoir de faire une bonne pêche, un homme peut lancer un peu de nourriture dans la rivière pour que l’esprit de l’eau lui soit favorable.

Les Iroquoiens croient que les maladies sont causées par des mauvais esprits. Ainsi, plusieurs Iroquoiens peuvent se rassembler autour d’une personne malade. Puis ils chantent et dansent pour éloigner les mauvais esprits et attirer les bons.

3

Complète les phrases sur les pratiques spirituelles des Iroquoiens. Utilise la banque de mots. chance • chant • danse • esprits • offrandes

a) Les Iroquoiens font des aux esprits afin que ceux-ci leur apportent de la ou du succès.

b) Chez les Iroquoiens, la et le sont des pratiques qui permettent de soigner les malades. Elles servent aussi à appeler les bons et à éloigner les mauvais.

4 Replace les lettres en ordre pour compléter la phrase. M I R A H O N E

Les Iroquoiens cherchent à rester en avec les esprits.

Des représentants spirituels

Les Iroquoiens croient que certaines personnes communiquent plus facilement que d’autres avec les esprits. Souvent, ce sont elles qui sont responsables d’organiser les rituels dans leur communauté. Par exemple, elles organisent les sueries. Elles font aussi des offrandes aux esprits pour la communauté. Ces personnes sont souvent des guérisseurs. Elles préparent des remèdes à base de plantes. Elles soignent les malades en organisant des cérémonies de chants et de danses. Au cours de ces cérémonies, elles traitent les malades avec leurs remèdes.

5 Trouve les mots suivants dans la grille. Trouve ensuite le mot caché pour découvrir le nom autochtone donné au représentant spirituel de la communauté.

danse • esprit • feu • remède • rituel • suerie • vent

Le représentant spirituel de la communauté est le .

6 Quelle qualité une personne doit-elle posséder pour devenir le représentant spirituel de sa communauté ?

Cérémonie de guérison près de la tente d’un malade.

Instrument de musique, semblable à un hochet Sac contenant des remèdes

Des événements vers 1500

Kwe ! Je suis Domagaya, fils de Donnacona et frère de Taignoagny. À l’été 1534, nous avons aperçu un grand navire français. C’était la première fois que j’en voyais un !

C’est là que nous avons rencontré Jacques Cartier. C’était notre premier contact avec les Français. J’ai monté à bord du navire et j’ai vu des tas de nouvelles choses, comme des chaudrons et des haches en métal, des couteaux et des miroirs.

Tous ces objets peuvent nous être utiles. Chaque fois que les Français viendront, nous échangerons nos fourrures et de la viande contre ces objets.

1

Surligne les mots qui désignent des nouvelles choses que les Iroquoiens ont vues à l’arrivée de Jacques Cartier.

fourrure

vêtement en cuir

hache en métal

tambour grand navire

chaudron en métal

arc et flèche viande fraîche

maïs

Deux mondes se rencontrent

Durant les années 1400, les Européens font de grands progrès en navigation. Ils inventent et améliorent des instruments de navigation comme l’astrolabe. Ils construisent la caravelle, une nouvelle sorte de navire qui va très vite. Grâce à l’astrolabe et à la caravelle, les Européens peuvent faire des voyages de plus en plus longs en mer. C’est ainsi qu’ils traversent l’Atlantique et entrent en contact avec les Autochtones d’Amérique.

Astrolabe : Instrument qui mesure la position géographique à partir de l’observation des astres.

Caravelle : Navire rapide conçu pour les longs voyages en mer.

Principales

2 Quel objet utilise-t-on de nos jours pour remplacer l’astrolabe ?

Reproduction d’un astrolabe utilisé dans les années 1400.

3 Complète le texte à l’aide de la banque de mots.

carrée • coque • navire • proue • triangulaires

La caravelle est un qui possède des caractéristiques particulières.

Elle a une voile qui la fait avancer, et ses voiles la guident dans la bonne direction. La partie avant de la caravelle, qu’on appelle la , est très haute. Cela brise les vagues. Enfin, la étroite permet à la caravelle d’avancer plus rapidement.

caractéristiques d’une caravelle.

La voile carrée fait avancer la caravelle.

Le grand mât est le plus haut. Le mât de beaupré tient une autre voile.

La proue haute brise les vagues.

Les voiles triangulaires aident à la navigation.

La coque étroite fait avancer la caravelle rapidement.

Les grands explorateurs

Parmi les Européens qui ont traversé l’Atlantique vers 1500, il y a Christophe Colomb, Jean Cabot et Jacques Cartier.

Ils cherchent un passage vers l’Asie. La carte ci-dessous montre leurs trajets.

Les grandes explorations

Légende

Christophe Colomb (1492)

Jean Cabot (1497)

Jacques Cartier (1534, 1535, 1541)

4 Observe la carte ci-dessus et réponds aux questions.

a) Quel océan les explorateurs ont-ils traversé pour se rendre en Amérique ?

b) Quelle différence peux-tu observer entre la destination de Jean Cabot et de Jacques Cartier par rapport à celle de Christophe Colomb ?

5 Situe les premiers voyages de ces trois explorateurs européens sur la ligne du temps. Relie chaque rectangle à la ligne du temps.

Jean

:

Année :

Jacques

Année :

Christophe Colomb arrive en Amérique. Année

Cabot arrive en Amérique.

Cartier arrive en Amérique.

L’arrivée de Jacques Cartier

Jacques Cartier est le premier navigateur à faire la traversée de l’Atlantique au nom du roi de France. En 1534, il arrive à l’endroit que l’on appelle aujourd’hui Gaspé. Il rencontre le chef iroquoien Donnacona et ses deux fils.

Jacques Cartier fait deux autres voyages au Canada : en 1535 et en 1541. Chaque fois, il retrouve Donnacona et ses fils. Durant ces voyages, il établit des contacts avec beaucoup d’autres Iroquoiens. Avec leur aide, Jacques Cartier explore le territoire. Il tente aussi de fonder une première colonie française en Amérique. Ces événements marquent le début des contacts entre les Européens et les Iroquoiens. Ils se poursuivront durant les siècles suivants.

6 Qu’est-ce que Jacques Cartier fait lors de ses trois voyages ? Coche les bonnes réponses.

Il construit une caravelle pour les Iroquoiens. Il rencontre Donnacona et ses fils.

Il amène le roi de France en Amérique. Il rencontre beaucoup d’Iroquoiens.

Il fonde une colonie française. Il explore le territoire.

7 Replace les lettres en ordre pour trouver chaque nom.

a) Explorateur français qui a fait trois voyages au Canada.

b) Sorte de navire utilisé par les explorateurs pour traverser l’océan.

c) Chef iroquoien qui a rencontré Jacques Cartier.

d) Nom actuel de l’endroit où Jacques Cartier est arrivé.

e) Activité d’échange de produits entre les Iroquoiens et les Européens.

Révision du chapitre 1

Complète le résumé à l’aide de la banque de mots.

banique • canot • civil • crosse • esprits • femmes • festin • haricots

Iroquoiens • Ligue des Cinq-Nations • maïs • maisons longues • mocassins

orale • pagne • pêche • raquettes • Saint-Laurent • troc

La société iroquoienne vers 1500

Territoire

• basses terres du

• région des Grands Lacs

Transmission des connaissances

Moyens de transport

• marche

• • • toboggan

• tradition Spiritualité

• animiste

Population

• nombre : 100 000

• nations : les Hurons-Wendats, la , les Iroquoiens du Saint-Laurent, etc.

Alimentation

• courge

•

•

• petits fruits et noix

• poissons

• viande sauvage

• pain

Mode de vie

• sédentaire

• présence d’ dans toutes les choses de la nature Habitation

• village de

Dirigeants

• Conseil des

• Conseil des aînés

• Chef ou sachem

• Chef de guerre

Divertissements

• jeu de

• chant et tambour

• danse

•

• tunique

•

• jambières

• mitaines

•

Vêtements

Activités économiques

• chasse

•

• agriculture

• cueillette

•

3 É PO P É ES

La collection É PO P É ES offre une approche simple et ludique qui tient compte de vos pratiques d’enseignement.

La collection É PO P É ES propose les éléments suivants :

• Une grande scène historique, au début de chaque chapitre, pour stimuler la discussion en classe

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• Une grande variété d’exercices (choix de réponse, inférence, jeux) pour consolider les apprentissages et mettre en pratique les techniques en géographie et en histoire

• Une révision sous forme d’activité synthèse à la fin de chacun des chapitres

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