Evangelii Gaudium 04-12-13 10h25 Page31
qui offre un banquet désirable. L’Église ne grandit pas par prosélytisme mais « par attraction 13 ». 15. jean-paul II nous a invité à reconnaître qu’il « est nécessaire de rester tendus vers l’annonce » à ceux qui sont éloignés du christ, « car telle est la tâche première de l’Église 14 ». L’activité missionnaire « représente, aujourd’hui encore, le plus grand des défis pour l’Église 15 » et « la cause missionnaire doit avoir la première place 16 ». Que se passerait-il si nous prenions réellement au sérieux ces paroles ? Nous reconnaîtrions simplement que l’action missionnaire est le paradigme de toute tâche de l’Église. Dans cette ligne, les évêques latino-américains ont affirmé que « nous ne pouvons plus rester impassibles, dans une attente passive, à l’intérieur de nos églises 17 », et qu’il est nécessaire de passer « d’une pastorale de simple conservation à une pastorale vraiment missionnaire 18 ». cette tâche continue d’être la source des plus grandes joies pour l’Église : « Il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent que pour quatre-vingt-dix-neuf justes, qui n’ont pas besoin de repentir » (Lc 15, 7).
13. Benoît XVI, Homélie de l’Eucharistie d’inauguration de la V e conférence générale de l’Épiscopat latino-américain et des caraïbes (13 mai 2007), Aparecida, Brésil : AAs 99 (2007), 437. 14. Lettre encyclique Redemptoris missio (7 décembre 1990), no 34 : AAs 83 (1991), 280. 15. Ibid., no 40 : AAs 83 (1991), 287. 16. Ibid., no 86 : AAs 83 (1991), 333. 17. Ve conférence générale de l’épiscopat latino-américain et des caraïbes, Document d’Aparecida (29 juin 2007), no 548. 18. Ibid., no 370.
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