Le récit du pèlerin

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LE RÉCIT DU PÈLERIN

Matthieu (3, 8 ; 3, 10 ; 7, 17-l9) et saint Luc (3, 8-9 ; 6, 43 ; 13, 9). Voir nos 57, 88. 18. Voir no 41. Cf. nos 44, 48, 52, 96, 99. 19. Il est difficile de déterminer la nature exacte de ces faveurs. Le bon juge qu’est le père de Guibert y souligne deux traits : la très grande pauvreté de l’élément imaginatif de ces visions et la richesse de contenu que trente ans après, saint Ignace leur attribuait encore. Selon lui, cette richesse serait inexplicable si nous étions en présence de simples visions imaginatives, même d’origine préternaturelle. L’objet de telles visions, en effet, n’est atteint par l’intelligence qu’à travers les formes imaginatives et dans la mesure où ces formes sont aptes à le manifester. Or, les images rapportées par saint Ignace ne pouvaient lui manifester sur la Trinité que les vérités les plus rudimentaires. A plus forte raison, l’importance donnée à ces visions serait-elle inexplicable si l’on voulait y voir de simples hallucinations visuelles au contenu le plus indigent. Il faut donc admettre que dès Manrèse… les grâces reçues par saint Ignace furent en réalité de hautes lumières intellectuelles infuses directement par Dieu dans son intelligence et que les images notées par lui sont simplement le contrecoup de ces lumières dans une âme naturellement imaginative, mais encore très pauvre en images symboliques adaptables à cet ordre de connaissances (cf. de Guibert, p. 13-14). 20. Cette illumination eut lieu pendant le mois d’août 1522, à ce qu’il semble. 21. Voir no 19. 22. Voir no 91.


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