Jean-Jacques Olier (1608-1657)

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Introduction

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Il en existe une copie du xixe siècle dans les archives de Saint-Sulpice à laquelle nous nous référerons51. Ce texte est surtout intéressant pour la première partie de la vie d’Olier. Nous utiliserons aussi les Mémoires de Marie Rousseau52, répartis en treize volumes sur 10 000 pages. Parmi les biographies publiées, celle de M. Nagot53, directeur au Séminaire Saint-Sulpice, s’impose comme un jalon entre les écrits des successeurs immédiats d’Olier et la première grande biographie à prétention scientifique, celle de Faillon ; elle fut écrite en 1790, avant le départ de l’auteur pour les États-Unis où il fonda le séminaire de Baltimore. Ce dernier cite abondamment les Mémoires, mais sans aucune référence. Surtout, il avertit son lecteur qu’il s’est appliqué à rendre le langage d’Olier avec fidélité et qu’il ne s’est permis « que les changements nécessaires soit dans l’arrangement des phrases, soit dans l’expression, pour ne rien laisser qui pût déplaire ou donner du dégoût ». C’est évidemment ainsi que l’on transforme l’histoire. M. Nagot déclare qu’il avait en mains deux autres biographies, celle du P. François Giry, de l’ordre des Minimes, publiée en 1687, et celle d’un père dominicain écrite en 1657. Faillon a fait justice de cette indication de Nagot en montrant qu’en réalité il n’y eut pas de biographie écrite en 1657. Nagot s’est trompé sur la date. Il parle en fait de la vie écrite par le P. Jean-Charles Aroux de Saint-Vincent, dominicain dont la date de publication est 1702. Cette vie n’a rien d’original puisqu’elle a été composée avec des fragments divers, en particulier la vie en abrégé de la vénérable mère Agnès de Jésus (vie composée par le P. Boyre, jésuite) et la vie d’Olier par le P. Giry54. 51. ASS, ms 1926. 52. BnF, mss fr., 19326-19338. Ces manuscrits sont présentés sous le titre Visions, révélations et œuvres mystiques de la veuve Rousseau. Pour plus de commodité, nous les désignerons par le terme Mémoires, en les faisant précéder du nom de M. Rousseau, pour ne pas les confondre avec les Mémoires d’Olier ou de Du Ferrier. Une thèse de doctorat de 3e cycle a été soutenue à l’Université Paris-Sorbonne, le 25 mai 1983 par M. Thierry Bourgeois sur les Mémoires de Marie Rousseau : Approche de la mentalité et de la spiritualité d’une dévote parisienne au temps de la Réforme catholique à travers le journal spirituel de Marie de Gournay, veuve Rousseau. Le directeur de thèse était le professeur Pierre Chaunu. Cette thèse, qui avait obtenu la mention T.B. avec félicitations du jury, n’a pas été publiée ; malgré les recherches assidues effectuées par M. Longère, archiviste de la Compagnie de Saint-Sulpice, elle n’a pu être retrouvée. 53. Francis-Charles Nagot (1734-1816), né à Tours, directeur au séminaire de Nantes, supérieur du séminaire Saint-Sulpice, il partit en 1791 aux USA où il fonda avec quelques confrères le séminaire de Baltimore. Après avoir échoué dans l’installation d’un collège, il se démit de sa charge de supérieur et consacra ses dernières années à écrire et à traduire des ouvrages de l’anglais au français et vice versa. La vie de M. Olier, curé de Saint-Sulpice fut publiée chez Le Bel, à Versailles, en 1818. 54. Voir Faillon, Vie de M. Olier, éd. 1873, préface, p. xxi. Faillon donne d’autres sources, comme Bretonvilliers, Baudrand et Grandet. Mais le volume lui-même indique seu-


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