Les soins palliatifs

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Tu souffres ? Alors offre tes souffrances à Dieu Nous sommes là devant un terrible raccourci. « Puisque la souffrance en elle-même détruit, le “plaisir” de Dieu ne saurait être de recevoir ce qui abîme. Par contre, la joie de Dieu est de recevoir ce qui construit l’homme. Elle est d’accueillir ce que l’amour du Christ permet à l’homme de bâtir malgré les forces de désunion que représente la souffrance. Ce que Dieu aime à recevoir, c’est la foi, l’espérance, l’amour, l’humilité, la patience au cœur de la souffrance. Voilà vraiment ce qui construit l’être humain et qui permet à la personne qui souffre de continuer à entrer en relations » (Xavier Thévenot). Dans le contexte particulier de la fin de vie, il est peutêtre utile de rappeler que l’Eglise s’est démarquée de la conception qui tentait de donner à la souffrance une valeur positive et indispensable pour obtenir la vie éternelle. En 1958 déjà , le pape Pie XII précisait que « les soignants devaient faire le nécessaire pour soulager les souffrances des malades et prendre leurs responsabilités par rapport aux effets secondaires des médicaments qui peuvent entraîner une moindre vigilance ou même abréger une fin de vie ».

Lutte et abandon La foi donnerait-elle donc un sens à la souffrance et à la mort ? Non, si elle n’est que démarche rationnelle. Oui, si elle est une affaire d’amour où l’homme se laisse rejoindre par Dieu. Mais c’est à chacun d’y donner libre43


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