Interview exclusive de Mathias Malzieu

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Une réédition attendue

38 Mini-westerns (avec des fantômes) est le premier livre de Mathias Malzieu. A l’occasion de sa nouvelle sortie, celui pour qui un « bouquin est un ticket de voyage pas cher » dévoile en exclusivité aux Editions Pimientos ses premières sensations d’écrivain. Editions Pimientos. Entrons tout de suite dans le vif du sujet. Quel souvenir gardez vous de votre première parution ? Mathias Malzieu. 38 Mini-westerns (avec des fantômes) est primordial pour moi. Je me souviens encore de la toute première fois que je l’ai eu entre les mains. C’était une super émotion. Je le trimballais partout avec moi parce que je ne savais pas où le ranger. Je ne pouvais quand même pas le mettre parmi les livres illustres que j’ai. Après sa rédaction je savais que j’avais encore envie d’écrire mais le voir, l’avoir, a rendu la chose encore plus réelle, évidente. Editions Pimientos. 38 Mini-westerns (avec des fantômes) rassemble, logiquement, 38 nouvelles. Comment sont-elles nées ? Mathias Malzieu. Je les ai surtout écrites en tournées. Au départ il y en avait 21, puis il y a eu un élan. J’étais tellement enthousiaste. J’écrivais des débuts de romans mais j’étais si excité par le projet que finalement ils sont devenus d’autres nouvelles. Les 3 ou 4 dernières sont arrivées de manière spontanée, à la dernière minute, juste avant que le livre ne soit mis sous presse. Editions Pimientos. Le Kinder surprise, les écureuils, le surf, les fantômes bien-sûr… Vous semblez apprécier ces personnages car ils reviennent plusieurs fois dans ces nouvelles ? Mathias Malzieu. Oui. Vous remarquerez qu’ils sont là également dans mes autres romans. Tout comme l’œuf, la glisse, l’écureuil ou d’autres animaux ridicules. Il s’agit de personnification comme dans les contes. Cela a toujours était très présent chez moi. Ils sont mes madeleines de Proust. Enfin, c’est un peu prétentieux. Ce sont des marottes que j’aime retrouver. Je me suis attaché à des personnages que j’ai fait évoluer dans les autres livres comme le géant qui est déjà là dans 38 Mini-westerns. Ce sont plein de choses interconnectées qui me permettent de construire mon univers. Editions Pimientos. Il n’y a pas que de l’écrit dans 38 mini-westerns vous avez ajouté des photographies polaroïd. Vous aimez la photo ? Mathias Malzieu. Ce qui m’a surtout plu ce n’était pas la photographie en elle même mais plutôt le côté bricolage, foutraque de l’objet. Faire du collage, du montage, du découpage pour ensuite en faire un faux polaroïd, j’aime ce côté direct, tout comme j’aime l’image d’ailleurs.


Editions Pimientos. Parlons d’un autre art qui vous est cher, la musique. Vos autres romans ont un lien avec certaines de vos chansons. Est-ce que cela est déjà le cas avec ces nouvelles ? Mathias Malzieu. Oui il y a par exemple le « Longboard blues », qui est sur l’album « Western sous la neige », il est lié aux deux nouvelles éponymes de 38 Mini-westerns. Ce livre marque le début de ces connexions entre les histoires et les chansons. Je prends beaucoup de plaisir à amener ces écrits dans les chansons. J’aime ce genre de transpositions. Tout se mélange. J’ai une passion équilatérale pour le cinéma, les livres et les disques. En ce qui me concerne ces choses sont liées. L’expérience que je fais de la scène, le partage avec le groupe me nourrit. En ce moment je travaille aussi tous les jours sur l’adaptation de la « Mécanique du cœur » en film d’animation 3D, une nouvelle expérience. Puis il y a aussi un troisième roman. Je ne sais pas trop quand il paraîtra. L’écrire c’est comme être dans une cachette dans laquelle j’aime me réfugier. Editions Pimientos. Pour finir parlez nous de votre première collaboration avec un éditeur, comment cela s’est-il déroulé ? Mathias Malzieu. J’ai beaucoup aimé le livre d’Hugo Verlonne « 100 pages de vagues », paru aux éditions Pimientos. L’esprit me plaisait vraiment et j’avais écrit ces nouvelles alors j’ai décidé de les envoyer au même éditeur : Alexandre Hurel de la maison d’éditions Pimientos. Il m’a fait confiance et on a lancé le projet. Le livre s’est fait de manière artisanale et aujourd’hui encore je suis très fier de l’avoir fait paraître chez lui. Ce bouquin là est aussi important que les autres pour moi. Sans lui, bordélique et vivant, je n’aurais pas écris les suivants comme ça.


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