Viaggio e politica

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Fine del viaggio. I ‘colloqui americani’ di Tocqueville

S’entrassi ‘ndru Paradisu santu, santu, E nun truvassi a tia, mi n’esciria.

4. La chiave di lettura dei quaderni, del resto, sta nelle pagine introduttive della Démocratie en Amérique I, esattamente là dove Tocqueville giustifica il proprio metodo ricalcando il metodo del giurista e l’ordine dei giudizi, cioè fondando la sua testimonianza («ce que j’ai vu en Amérique») col rendere al lettore-giudice la causa scientiae (si noti l’implicito richiamo al canone che impone di consultare «gli uomini più istruiti» – éclairés, nel suo francese – quando si tratti di accertare la consuetudine, così come all’enunciazione dell’antico principio unus testis, nullus testis, valido a maggior ragione nel caso della testimonianza de auditu alieno)16: «Lorsqu’un point pouvait être établi à l’aide de documents écrits, j’ai eu soin de recourir aux textes originaux et aux ouvrages les plus authentiques et les plus estimés. J’ai indiqué mes sources et notes, et chacun pourra les vérifier. Quand il s’est agi d’opinions, d’usages politiques, d’observations de mœurs, j’ai cherché à consulter les hommes les plus éclairés. S’il arrivait que la chose fût importante ou douteuse, je ne me contentais pas d’un témoin, mais je ne me déterminais que sur l’ensemble des témoignages». I costumi («mœurs»), i mores, lo strato ordinamentale che non si contrae nel normativo, sono il vero soggetto dell’indagine tocquevilliana. Mi sia permesso di rileggere una pagina celebre del capitolo IX (Des causes principales qui tendent à maintenir la république démocratique aux ÉtatsUnis) della seconda parte della Démocratie en Amérique I, là dove si tratta dell’influenza dei costumi nella conservazione dell’ordinamento, anticipando la definizione di «mœurs» che si legge più oltre, in quella vera e propria glossa apposta al passaggio nel quale Tocqueville giudica le leggi più importanti delle condizioni naturali e i costumi più importanti delle leggi stesse («Je rappelle ici au lecteur le sens général dans lequel je prends le mot mœurs; j’entends par ce mot l’ensemble des dispositions intellectuelles et morales que les hommes apportent dans l’état de société»)17. Scrive Tocqueville18: «J’ai dit plus haut que je considérais les mœurs comme l’une des grandes causes générales auxquelles on peut attribuer le maintien de

A. de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique I, Introduction, cit., pp. 16-17. Ivi, II, ix, Que les lois servent plus au maintien de la république démocratique aux États-Unis que les causes physiques, et les mœurs plus que les lois, cit., p. 354. 18 Ivi, II, ix, De l’influence des mœurs sur le maintien de la république démocratique aux Etats-Unis, cit., p. 331. 16 17


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