No bullshit ! samedi 14 juillet 2012

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Magic Cannibal dans la Sound Balzaal Stage Prairie System

DOUR D'HIER

Elektropedia

LA PETITE MAISON...

Les Fils De Teuhpu

15:20-16:10

Spector

16:10-17:00

16:10-17:00

IT! DES FESTIVALS H S L L U LE GUIDE NO B 2 15 JULY 201 12 13 14

Andrew Tosh

17:00-18:00

Dimlite

17:10-18:00

Comel Campbell & Soothsayers

Pomrad

15:40-16:20

16:10-17:00

Frànçois & The Atlas Mountain

Stuck In The Sound

18:00-19:00

Marcel et son Orchestre

18:00-19:00

The War On Drugs

Nada Surf

19:00-20:00

DâM-FunK

19:00-20:00

Skarhead

22:00-23:00

The Pharcyde

20:00-21:00

Parov Stelar Band

+ live band

Midnite

20:00-21:00

Destroyer

20:00-21:00

Caliban

DOOM

Bon Iver

21:00-22:00

21:00-22:00

Little Dragon

22:00-23:00

Dilated Peoples

23:00-00:00

NoBullShit! sélection

Brodinski

03:00-05:00

Kolombo

04:00-05:00

vs Gesaffelstein

02:30-04:00

03:00-05:00

LeFtO ‘10th annversary’

03:00-04:00

Marcel Dettmann

01:15-03:00

Ben Klock

01:00-02:30

Dorian Tnght Concept 02:00-03:00

01:00-02:00

The Panacea Counterstike

01:45-03:00

vs Limewax

Club Cheval Dj set BROMANTSCE The Shoes (Canblaster vs Sam Tiba vs...) PRESEN 00:00-01:00

Dj Koze

Lunice

00:00-01:00

Audio

00:30-01:45

23:30-01:00

Punish Yourself

23:00-00:00

Cookie Funtcase monsta 03:00-04:00

01:00-02:00 02:00-03:00

04:00

Surfing Kurt Vile & A.T T. Williams Julio Bashmore Mosca goldFFinch Leons The Violators FOPRRM ESENTS 23:30-00:45 00:45-02:00 02:00-03:15 03:15-04:15 04:15-05:00 22:00-23:00

21:30-22:30

23:00-00:00

Flux US Brown & Doctor P Killsonik CIPRRC ESENTS Gammon 00:00-01:00 Pavillon

Heaven Shall Burn

21:45-23:00

Gemini

20:30-21:45

20:10-21:00

Figure

19:15-20:30

18:50-19:40

Bar9

18:00-19:00

Cerebral Do Or Die Ballzy 17:40-18:20

16:30-17:10

AVPRESS

AVPRESS

BaliMurphy

14:00-14:40

The Bots

14:40-15:20

Sunrockers

14:40-15:20

LEFTO

PRESENTS

Poliça

14:40-15:20

Defeater

15:20-16:00

Subscape

16:45-18:00 18:00-19:15

AVPRESS

BRNS

Kapitan Korsakov

13:20-14:00

13:20-14:00

Dirty Fingers

15:30-16:45

Kastor & Dice feat. MC Swift

03:00

De

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14:20-14:50

PRESEN

02:00

Outre le supplément gratuit Moustique NoBullshit! que vous tenez dans les mains, retrouvez chaque semaine dans Moustique nos deux pages spéciales Festivals et notre agenda des concerts. L'actu des festivals, les comptes rendus, les interviews et les potins du backstage, c'est aussi sur www.moustique.be

01:00

BACKSTAGE

00:00

Bienvenue dans l’univers très personnel de Annie Clark, ex-membre de la chorale de pop symphonique Polyphonic Spree et membre du groupe de Sufjan Stevens à ses débuts. Ce qui situe déjà le personnage. Sa pop décalée, faussement simple est un espace de folie douce où rien ne semble être ce qu’il est vraiment. Difficile à comprendre? Oui autant qu’il est ardu de décrire ce joli chant aérien, cette guitare pas vraiment rock, pas vraiment pop, ces mélodies étranges, peuplées de sons inattendus, qui hésitent entre rêves et cauchemars. Et si sa manière de bouger évoque parfois un petit robot en fin de batterie, on soupçonne Annie d’être plutôt une drôle de fée qui n’a pas toujours envie d’être gentille.

23:00

LA PETITE MAISON...

Même le silence qui suit un concert de Napalm Death fait encore du bruit dans les oreilles. N’empêche, la formation grindcore de Birmingham n’a jamais baissé les bras en trente ans de carrière et on n’osera jamais coller l’étiquette “vétérans” à leur nom. Puisse le bassiste Shane Embury, sosie du sorcier concierge Hagrid dans Harry Potter, d’ ne pas nous entendre. Bon, et le concert dans tout ça? Puissant a tel point qu’il nous a presque scotché à la bâche du chapiteau et décapé le vernis rouge sur nos ongles. On admire le combat politique de Napalm Death toujours prêt à monter aux barricades pour dénoncer le capitalisme et les dysfonctionnements de son Angleterre natale, mais leur musique sert surtout d’exécutoire et de défoulement à leur horde de fans composée de plusieurs générations. Et vu comme ça, ils ont mérité leur chèque. Ah oui, leur nouvel album “Utilitarian”, quinzième du nom, est sorti l’hiver dernier. Et ça dépote sec.

22:00

ST. VINCENT

CANNIBAL STAGE

21:00

Jah sait si l’on a écouté ses premiers albums en boucle et que l’on conserve un respect éternel pour Rodney Hilton Smith. C’est peut-être l’âge, 40 ans, mais désormais Roots Manuva semble clairement privilégier ses racines jamaïquaines. Malgré l’aide de deux compères au micro, d’un bassiste, d’un synthé et d’une batterie, l’espèce de reggaeragga, mâtiné tout de même d’un peu de hip-hop, qu’il a livré ne nous a pas convaincus. Bien sûr, il garde le secret du refrain qui fait sautiller et ne chôme pas sur scène, mais on ne peut s’empêcher de penser que son temps est révolu. La même impression que nous avaient déjà laissé ses troisième et quatrième albums. On conservera donc le souvenir des bonnes vibes qu’il envoie et on oublie le reste.

NAPALM DEATH

20:00

ROOTS MANUVA THE LAST ARENA

On ne changera plus J Mascis et ses deux compagnons de scène. Aller voir Dinosaur Jr, c’est comme passer un moment avec cette vieille connaissance que l’on croise en concert depuis plus de vingt ans. Et qui, à part ses cheveux qui ont blanchi, n’a pas vraiment changé. Il a, par exemple, gardé son habitude de réaccorder sa guitare avant chaque morceau. Un maniaque de la gratte. On parle tout de même d’un gars qui en interview, après quelques minutes, finit par ne plus faire attention à vous pour jouer de son instrument débranché. True story. Parrain de la scène alternative américaine pré-grunge, le chanteur-guitariste a imposé un style: des lignes de guitare pleines de feedbacks mais qui dessinent des mélodies et une voix de vieille porte qui grince qui chante de manière un peu nonchalante. Par moment, le passé hardcore et punk du groupe ressurgit et le ton se durcit. De quoi apporter un peu de variété à un concert par lequel on s’est une fois de plus laissé emporter. Et on est vraiment content d’avoir une de plus pu entendre leur reprise déglinguée du Just Like Heaven de Cure.

19:00

Toujours masqué de blanc, Fuzati revient nous dire ses quatre vérités. Difficile à comprendre le petit succès de ce rappeur-looser. Le flow n’est pas exceptionnel, voire monocorde, la gestuelle typiquement hip-hop mais maladroite et l’interaction avec le public hésitante. Pas étonnant en soi pour un mec dont le titre le plus connu est “Baise les gens”. Mais si ça marche, et qu’une partie du public reprend en choeur les punchlines du Versaillais, c’est sans doute par ce qu’il représente. Fuzati n’aime pas les gens (déjà dit), les jeux de séduction et la société dans laquelle il vit. Miroir grossissant des malaises d’une génération sans illusions, il permet d’extérioriser ce petit bonhomme aigri en nous qui hésite entre tirer dans la foule ou se pendre. Gloups!

18:00

DINOSAUR JR THE LAST ARENA

DANCE HALL

17:00

KLUB DES LOOSERS

CLUBCIRCUIT MARQUEE

16:00

Sans vouloir manquer de respect aux très bons Doomtree, des copains à Danger Mouse, le crew parisien était le premier grand rendezvous hip-hop de la journée. En deux albums, et une flopée de concerts, ils s'imposent comme la nouvelle sensation française. Et au vu du concert, on comprend mieux pourquoi. Ils ont su trouver la manière de fonctionner qui concilie rap grand public et image d’intégrité. Les cinq MC’s et leur DJ maîtrisent tous les aspects du live. Le show est dynamique, les flows sont sans faille et les petits trucs pour impliquer le public fonctionnent à tous les coups. Mais c’est aussi leur limite: tout cela paraît un peu trop clean et manque d’originalité. Reste que l’efficacité est au rendez-vous. Concert réussi, donc.

! UNTITLED TS

L’Alliance Bleue, nouvelle secte créée par Sébastien Tellier, a accueilli des centaines de nouveaux adeptes ce vendredi à Dour, même si “les petits enfants handicapés passant avec des chapeaux” promis par son gourou ne sont pas venus. Accompagné d’un claviériste et d’un batteur, Tellier est apparu, tel Jésus pour distiller sa pop synthétique, croisement improbable d’un Michel Polnareff sous acide et d’un Patrick Juvet époque Rêves immoraux. Sa mission? “S’amuser car ça aide à mieux comprendre la vie.” Glissant ses mots bleus à chacune de ses interventions, Tellier n’assure pas toujours côté voix, mais ses chansons sexuelles succédant à d’autres chansons sexuelles (Cochon Ville, Russian Attractions, Yes It’s Possible) possèdent un magnétisme fou. Il n’a pas fendu la foule, n’a pas transformé l’eau en pils, mais a célébré une eucharistie euphorisante. Ce type-là est complètement à la masse et ça fait du bien. Amen.

15:00

1995 THE LAST ARENA

SÉBASTIEN TELLIER

14:00

Le mélange américain-palestinien-philippin du Californien, et son look en jean avec barbe de trois jours comprise, donne au rockeur une belle petite gueule d’amour. Mais Hanni n’est pas un tendre. Flanqué d’un deuxième guitariste et de Nick, son fidèle batteur, il ne fait pas de round d’observation. Pas le temps. Il attaque directement son garage rock, avec chant et batterie rockabilly, et aligne les riffs saignants. Si ce style particulier sert de fil rouge au concert, le rockeur multiplie les influences. La reprise de The Fly des Cramps et du standard You Rascal You, qui a inspiré le Vieille canaille du grand Serge, faisant foi. Tranchant, le trio sait aussi se tenir et se montrer lancinant avant de lâcher la sauce. Bref: c’était tendu, électrique, diaboliquement sexy et foutrement bien foutu. On n’en attendait pas moins de sa part.

13:00

Victorieuse du prestigieux Mercury Prize en 2009 avec son premier album “Speech Therapy”, Corynne Elliott écrit des chansons en forme de pamphlets mais sait aussi trouver les mots pour exprimer toute sa sensibilité. Autant nous avions été séduits par son dernier disque “Freedom Of Speech”, autant sa prestation au Dance Hall nous a quelque peu laissés sur notre faim. Entourée d’un groupe qui se contente de jouer la note, elle impose toujours un flow impressionnant, mais déçoit en enrobant ses propos conscientisés d’une musique soul/jazzy digne d’un Lidl. Devant un public plus curieux qu’attentif, Corynne a essayé à deux ou trois reprises de relancer la machine avant de termine en roue libre. Un peu court mademoiselle Debelle.

Petite Magic LaMaison Red Bull Sound dans la Cannibal Elektropedia System Prairie Stage Balzaal

HANNI EL KHATIB

DANCE HALL

Club The Dance Circuit Last Hall Marquee Arena

The Club Last Circuit Dance Arena Marquee Hall

SPEECH DEBELLE

La Petite Maison

De

Red Bull

BON IVER

THE L AST ARENA - 21:00

14/07/12 13:37


VU DU BAR

DOOM

COUP DE CŒUR

lCamping Sauvach. Deux jeunes festivaliers ont été blessés dans la nuit de jeudi à

vendredi suite à l’explosion d’une bouteillle de gaz d’un réchaud. Ils ont été rapidement évacués vers l’hôpitel des grands brûlés de Loverval (Charleroi). Selon les pompiers de Dour, une mauvaise manipulation de la bouteille de gaz d’un réchaud serait à l’origine de l’incident. “La bouteille aurait été mal percée. Il n’y pas eu d’explosion. Une nappe de gaz se serait formée qui s’est enflammée dès que les jeunes ont voulu allumer le réchaud”, a indiqué le porte-parole des pompiers de Dour. Les blessés étaient dans un état rassurant ce vendredi. Bon, faites gaffe les mecs.

lLes bottes in. Il était impossible de trouver une paire de bottes dans les 7 € ,45

commerces de Dour tous pris d’assaut par les festivaliers. Notre webmaster Marie et notre graphiste Delphine ont réussi à en dégoter au Hubo à Boussu à 7,45 € (pour une pointure 39).

lRagga vibes. La boue, la

pluie, le froid... Rien ne peut démoraliser l’équipe de la Raggaravane qui distille ses bonnes vibes en toutes circonstances. Chargée de l’animation du Bar dans les bois, la Raggaravane, en fait une caravane de camping vintage entièrement customisée à la gloire de Jah- met à l’honneur tous les sons reggae, dancehall et nu roots mixés à partir de vinyles. NoBullshit! sera de la party ce samedi à 1h30 du mat’ avec des special guests.

lAlexandrie Alexandra. Elle nous vient de France et elle s’ap-

pelle Alexandra F. Oui, F comme Flaming Lips. Vous avez été nombreux à tenter votre chance, mais c’est Alexandra l’heureuse élue. Avec deux potes de son choix, elle montera sur scène demain pour danser avec les Flaming Lips. Cool...

lCourt-Circuit dans la place.

Ils ont changé de lieu et leur stand est désormais labellisé “Wallonie-Bruxelles”, mais l’association Court-Circuit est bien là, à gauche de The Last Arena et à côté de La Petite Maison Dans La Prairie. Les candidats au Concours Circuit section “Electronique” (une première) et pop/rock peuvent s’y inscrire pour de prochaines joutes musicales prévues à la rentrée et la revue L’écho du Circuit est également distribuée gratuitement. On y trouve plein d’infos pratique susceptibles d’intéresser les nouveaux acteurs de la musique.

lObjets trouvés. On a retrouvé un oeil de verre, une casquette cy-

cliste Sky, quatre dents cassées, une botte Kangourou pointure 45 et un t-shirt immaculé de sang à l’effigie de Justin Bieber à l’issue du concert de Napalm Death. Pour les récupérer, s’adresser à Claire Montiel-Font, responsable des objets trouvés du Dour Festival.

Q

NO BULLSHIT!

sur ton smartphone

CHACUN SON DOUR "Quand tu vas à Dour, tu sais que tu vas être aussi déglingué que le site!"

SASHA

LE MASQUE DE FER

uand le rappeur masqué se présente sur scène, les initiés se posent toujours la même question: est-ce bien lui ou a -t-il envoyé quelqu’un d’autre rapper à sa place? Mystérieux et torturé, Doom est aussi l’artisan d’un hip-hop futuriste et glaçant. Séquence frisson.

Doom, MF Doom, Metal Fingers, Madvillain et on en passe des meilleurs: dans la jungle du hip-hop underground, Daniel Dumile avance masqué. Au propre comme au figuré. Au point qu’il a avoué lui-même que ce n’est pas toujours lui qui est sur scène quand il est annoncé. Mais le masque qu’il porte n’est pas seulement un accessoire qui lui permet de rouler son monde dans la farine. C’est aussi le symbole de la transformation subie à la moitié des années 90. La décennie avait pourtant bien commencé pour l’homme et son frère Dingilizwe, rassemblés sous le nom de groupe KMD. Mais après deux albums plutôt bien accueillis, une voiture fauche Dinglizwe sous les yeux de Daniel. Un malheur n’arrivant jamais seul, il est aussi jeté par sa maison de disques. Suivent alors trois ans d’errance, de clochardisation, de défonce et de pure gamberge. Il réapparaît en 1997 sous le nom de MF Doom (MF pour Metal Face) et arbore sur scène ce masque de fer inspiré de la BD Marvel du même nom.

tion physique, et à la société en général. Son hip-hop devient âcre et ténébreux. Il multiplie les pseudos et les projets - King Geedorah chez Ninja Tune, Viktor Vaughn, Madvillain, Danger Doom avec Danger Mouse - et gagne la reconnaissance de ses pairs et du public grâce à un flow introspectif, inquiétant voire apocalyptique, mais aussi à sa voix grave et rocailleuse délivrant un flow particulier. C’est en 2010 qu’il met, pour la première fois, les pieds en Belgique lors d’une prestation mémorable au VK. Le voilà de retour et quelque chose nous dit que ça va chauffer.

Une festivalière comme les autres...

PUNK’S NOT DEAD Les Gallagher blacks affichent trente-deux ans au compteur. A eux deux... Malgré leur jeune âge, ils assurent comme des grands. Mikaiah Lei et son frangin Anaiah avaient respectivement 15 et 12 ans lorsqu’ils ont enregistré leur premier album sobrement intitulé “Self-titled Album”. Une batterie, une guitare, des amplis Marshall dans le rouge, des cookies et du milkshake fraise dans le gobelet... Il n’en faut pas plus à The Bots pour pondre un brûlot composé de douze chansons originales jouées à fond de balle et d’une reprise insolente, mais réussie, d’Art Star des Yeah Yeah Yeahs en guise de cerise sur le cake. Nous sommes alors en 2009. Originaires de Californie, la fratrie connaît déjà tous les bons plans pour se produire aux légendaires Roxy et Whisky, des clubs dont les portiers leur interdisaient l’accès quelques mois plus tôt. Tout est en place pour la hype. Même si les lascars citent des influences qui vont de Talking Heads à Arcade Fire, c’est bien dans la famille punk qu’ils recueillent le plus d’adeptes. The Bots se distinguent ainsi au festival afro-punk de New York et, consécration suprême, ont l’honneur d’ouvrir pour les concerts des mythiques Bad Brains. La presse indie voit en The Bots l’avenir du rock. Refrain connu qui n’impressionne guère Mikaiah et Anaiah. Ils préfèrent ne pas penser au lendemain et profitent de chaque instant présent. Ils publient deux Ep’s (“Black And White Lights”, “Ladies And Gentleman”), participent au festival rock itinérant The Warped Tour et sont accueillis à bras ouverts en Europe cet été. Après le Dour Festival, The Bots assurent la première partie de Blur en Angleterre et reviennent au Pukkelpop le 16 août. On vous a prévenu!

Le vengeur masqué en veut à l’industrie du disque qu’il estime responsable de tous ses malheurs, et de sa transforma-

lCorruption aux pralines. Il ne faut pas croire toutes les rumeurs. Ainsi celle qui veut

que le groupe Ministry a voulu ajouter “de la Rurality” à son nom pour rendre hommage au fondateur du festival est fausse. Par contre, il est vrai que le tour manager du groupe a demandé un “bakchich” au moment de confirmer la présence du groupe. Et l’a obtenu. Après enquête, NoBullshit! est même en mesure de vous révéler le montant exact de ce dessous de table: deux boîtes de praline. Bon appétit messieurs.

FOCUS

MAGIC SOUNDSYSTEM - 21 H 00

CLUBCIRCUIT MARQUEE - 14H40

Souriante et reposée, Sasha nous raconte son expérience au camping, transformé en champ de boue après une quinzaine d’heures de pluie, dans la nuit de jeudi à vendredi Quelles sont tes premières impressions de cette édition du Dour Festival?

Je viens à Dour depuis 2005, et c’est la première fois qu’il fait aussi crade. C’est l’anarchie, les gens deviennent dingues avec toute cette boue. Question programmation, dimanche, on va courir, c’est la meilleure journée selon moi. Pour le reste, il faut piocher.

Équipée pour la pluie?

L’année passée, on avait déjà pas mal subi la drache, j’avais les pieds trempés et des ampoules à chaque orteil. Donc j’ai prévu le coup cette fois: j’ai une tente résistante, pas une de celles qui se déplient en deux secondes et qui transpercent dès qu’il y a 10 secondes de bruine, des bottes, deux k-way. Mais mes Nike sont foutues.

Comment s’est passée la nuit de jeudi à vendredi au camping?

J’ai des courbatures tellement j’ai grelotté cette nuit. J’avais prévu la pluie, mais pas le froid. J’ai dormi tout habillée, avec tout ce que j’ai pu trouver autour de moi. Quand j’ai enfin réussi à

sombrer, un crétin est venu vomir à côté de ma tente. Fantastique.

Et pour tes potes?

Ils ont eu moins de chance que moi... Une amie a eu sa tente inondée tout de suite et ne sait pas où elle va dormir ce soir. Y’en a un qui se souvient qu’il a baisé avec quelqu’un, mais par contre il avait tellement bu qu’il ne sait plus s’il s’agissait d’un mec ou d’une fille. Un autre a fait un slam et a perdu gsm, portefeuille, tickets boissons, tout.

Quelle est ta solution miracle pour passer une nuit correcte?

Boire, boire et boire,... Y’a pas de secret pour se réchauffer. Quand tu vas à Dour, tu sais que tu vas être aussi déglingué que le site. D’ailleurs, les organisateurs devraient investir dans du gravier ou de la paille pour rendre le terrain praticable. Y’a même plus moyen d’accéder au Last Arena.

Tu vas mettre combien de temps pour t’en remettre?

4 jours. Pour faire les lessives et épurer mon corps.

À L’AFFICHE A L'HEURE D'ETE S’il y a bien un artiste qui a contribué à façonner l’image du folkeux du XXIe siècle composant dans une cabane en bois, c’est Justin Vernon. Parce qu’il l’a vraiment fait pour un premier album “For Emma, Forever Ago” sentant vraiment le feu de camp. Son second opus “Bon Iver, Bon Iver” est plus arrangé, mais la musique est toujours aussi céleste. Voici tout ce que tu dois savoir sur ce phénomène musical, toi, le dur-à-cuire qui va verser une larme en cachette, ce soir, sur la plaine de Dour. LE GROUPE Bon Iver est souvent considéré comme le groupe d’un seul homme. C’est faire peu de cas des complices musicaux de Justin, Mike Noyce (guitariste) et Sean Carey (batteur et seconde voix). RÉCOMPENSES Aux derniers Grammy Awards, Bon Iver s’est vu couronner “meilleure découverte” et “meilleur artiste alternatif”. Ce qui nous a valu un discours un peu étrange d’un Justin Vernon au look de comptable écolo (si, si, ça existe). Plus original: le maire de la ville de Milwaukee (Wisconsin) a

décidé que le 22 juillet 2011 serait férié en hommage au groupe. En Belgique, c’est tous les 21 juillet en hommage au Grand Jojo. BANDES ORIGINALES La musique ultra-sentimentale du groupe lui assure une présence dans plein de séries et films lors des moments les plus lacrymaux, Grey’s Anatomy et Dr House en tête. A ce petit jeu, ce sont les morceaux Flume, Woods et Skinny Love qui sont les plus utilisés. Flume est également repris par Peter Gabriel sur l’album “Scratch my back” et Woods est samplé par Kanye West sur son morceau “Lost in the World”. BONNES ACTIONS On ne compte plus le nombre d’actions caritatives pour lesquelles cette bonne âme de Justin Vernon a composé des morceaux. Il a même été plus loin: il a créé, en collaboration avec la marque Keep, une paire de sneakers. Les bénéfices des ventes iront à la Best Friends Animal society, le plus grand refuge américain pour animaux abandonnés. C’est pas un peu énervant toute cette gentillesse?

THE LAST ARENA - 21 H 00

Rédaction: Luc Lorfèvre et Pascal De Gendt - Conception graphique: Delphine Doerane - Webmasters: Marie Frankinet et Alain Nassogne - Photos: Simon Grossi. Supplément gratuit édité par Moustique - Éditeur responsable: Jean-Luc Cambier, 5-7 Telecomlaan à 1831 Diegem.

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