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I « MONTAGE DE REPÉRAGES À L’HÔPITAL DE LA FAUNE SAUVAGE »

« MONTAGE DE REPÉRAGES À L’HÔPITAL DE LA FAUNE SAUVAGE »

d’Éliane de Latour

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Vautours - ©Isis Olivier / ©Sarah Desteuque

| 2021 | 35mn | LES FILMS DU TAMBOUR DE SOIE

Ceci n’est pas un film ! En préparation d’un long métrage documentaire, Animal chez les sauvages, que je compte réaliser dans les Cévennes, j’ai fait des repérages en décembre 2020 à l’Hôpital de la faune sauvage centrés sur Marie-Pierre et Isis, personnages de mon récit. Sans aucun travail de post production, nous avons organisé des séquences avec Giles Gardner, monteur anglais lasallois du futur film. Ce fut aussi l’occasion de tester un style de musique pour la composition originale qui sera travaillée et enregistrée au Centre de formation et de Création La Cure à Lasalle.

Marie-Pierre Puech, vétérinaire, soigne les animaux abîmés par les humains à l’Hôpital de la faune sauvage. Elle est la porte-parole des sans voix qu’elle défend sur de multiple fronts. La dame de la faune voudrait retrouver les grands équilibres inter-espèces. « One earth, one health, one wealth » est son adage favori [Une Terre, une santé, une richesse].

« Tout va trop vite, sans penser » ! On le voit au niveau politique. Ils préfèrent le populisme et taper sur le renard, par exemple : un bouc émissaire de plus pour simplifier le monde dualiste dont on ne veut plus ! Mais on va le sortir de sa catégorie de « nuisible ». D’abord pour s’en débarrasser, ils l’ont accusé de la rage et massivement détruit. Nous la France, c’est Pan ! Pan ! Pan ! Tout dans douilles, rien dans les couilles ! Et allez, la ligne Maginot, la guerre de 39, les Anglais ! On sort tout ce qui nous ne plaît pas. Entre temps, on a aussi détruit le lynx, le loup, l’ours qui étaient aussi les limitateurs au-dessus du renard et on a laissé le renard tout seul qui au moins limitait les campagnols. Les mulots sans prédateur se sont évidemment mis à pulluler et les paysans n’ont pas aimé ça du tout. Dans les années 1990, on a fini par vacciner les renards et éradiquer la rage. Mais ce petit rouquin malin est quand même resté encore dans la catégorie « nuisible devant être détruit chaque année ». Le renard n’a pas besoin d’être multiple, il a juste besoin d’avoir sa place. Et l’homme doit reculer à sa place d’homme, qu’il se régale de son intelligence, qu’il fasse de la musique, qu’il fasse de la science. Qu’il arrête d’accuser et surtout de nuire à son voisin. C’est ça qui est intéressant. » Marie-Pierre Puech

Isis Olivier avec ses pinceaux et Sarah Desteuque avec ses photos Noir et Blanc sont des alliées de ce combat par sa transmission artistique.