MARITIME
Tanger Med repart à l’abordage
DÉCIDEURS
Amadou Ousmane Guitteye Directeur général de l’Asecna
BANQUE
Les annonces d’UBA manquent de crédit
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les prochaines vacances 50 % à 60 % en basse saison, le taux de remplissage est attendu à 95 % au plus fort de l’été. De son côté, le groupe Seabel Hotels a mis à profit la pause forcée en 2011 pour remettre à neuf le Seabel Rym Beach de Djerba, investissant 3 millions d’euros dans sa rénovation pour passer de trois à quatre étoiles. Quant au groupe Yadis, il a conjuré la crise avec deux ouvertures et autant de réouvertures. Il a ainsi investi 35 millions d’euros dans la construction du Yadis Imperial Beach & Spa Resort, à Djerba, un cinq-étoiles de 500 chambres avec un centre de thalassothérapie de 4 000 m2 ; 5 millions d’euros dans la rénovation du Yadis Oasis (quatre étoiles), à Tozeur ; et 3,3 millions d’euros dans le lifting du Yadis Morjane (trois étoiles), à Tabarka. Par ailleurs, le groupe mise sur l’essor du tourisme responsable en étant la première chaîne hôtelière du pays à s’être engagée à respecter les dix principes universels du Pacte mondial des Nations unies (droits de l’homme, normes de travail, environnement, lutte contre la corruption…). L’objectif est d’attirer une clientèle essentiellement britannique, allemande et scandinave, aux moyens financiers supérieurs à la moyenne des touristes regroupés dans les hôtels de bord de mer.
ONS ABID
MISE À NIVEAU. Cette évolution vers une offre
cette année, le ramadan se tient de la mi-juillet à la mi-août. Alors le secteur s’adapte. « Les établissements hôteliers réputés ont résisté. Nous avons ciblé une clientèle de niche et créé de l’événementiel », affirme Mehdi Allani, vice-président de l’hôtel Le Sultan, à Hammamet. En dehors des périodes de vacances, ce quatre-étoiles a fait le plein toutes les fins de semaine grâce à des actions promotionnelles auprès d’une clientèle locale en quête de nouveautés: gratuité pour les femmes le 8 mars à l’occasion de la Journée de la femme, création d’événements équestres, thème de la gastronomie… Résultat: de JEUNE AFRIQUE
SCÈNE ORDINAIRE À SIDI BOU SAÏD. En 2011, les revenus du tourisme ont chuté de 30 %.
de meilleure qualité, plus diversifiée et respectant des règles de gouvernance reconnues est l’objectif de la plupart des établissements tunisiens. Sur les 560 hôtels classés du pays, 177 ont été éligibles, au vu de leur bonne santé financière, au programme national de mise à niveau et profiteront de soutiens en matière de formation, de marketing, de promotion… Mais tous les établissements tunisiens ne bénéficieront pas de ce coup de pouce. La crise a fait des victimes. Confrontés à de graves difficultés financières aggravées par la chute du tourisme en 2011, 25 hôtels du Nord-Ouest et du Sud ont fermé après la révolution. Certains établissements de Hammamet-Sud qui ne sont pas situés sur le front de mer croulent encore sous les dettes avec des intérêts bancaires parfois plus élevés que le capital. Il y a donc urgence à agir. « Mais, pour créer de la valeur dans le secteur du tourisme en Tunisie, il faudra quatre ans de travail, estime Olivier deNicola, président des voyages Fram. Nous sommes passés de 90 000 à environ 35 000 clients sur la Tunisie N o 2678 • DU 6 AU 12 MAI 2012