M. Mohamed Abdellahi OULD OUDAA ADMINISTRATEUR DIRECTEUR GÉNÉRAL DE LA SNIM
« Nous devons atteindre 25 MT par an » Ministre de l’Industrie et de Mines, entre août 2008 et février 2011, Monsieur Mohamed Abdellahi OULD OUDAA a piloté la dernière réforme du secteur minier en Mauritanie. Ingénieur d’État en électromécanique, il dirige actuellement la SNIM (Société Nationale Industrielle et Minière), première entreprise du pays et deuxième producteur africain de minerais de fer. Vous venez d’adopter un nouveau cadre stratégique de développement (CSD) ; pourquoi maintenant ? M.A.O.O. : Le CSD adopté par notre Conseil d’Administration, le 7 octobre dernier, est une réponse à notre volonté de booster nos activités de production de minerais de fer, dans un contexte national, de plus en plus, marqué par la concurrence consécutive à l’affluence d’opérateurs miniers. Notre objectif est de porter notre niveau de production à 25 MT par an à l’horizon 2018. Déjà, le Programme de Développement et de Modernisation dont la mise en place des différentes composantes est en cours, permettra d’atteindre le seuil de 18 MT en 2014.
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Comment allez-vous réaliser ce grand bond en avant ? M.A.O.O. : Les leviers de mise en œuvre de ce nouveau CSD sont : le développement des compétences, la dynamisation de la recherche géologique, l’augmentation de notre capacité de production, l’amélioration de notre efficacité opérationnelle, le renforcement de notre positionnement sur le marché et le développement des partenariats. Quels sont les moyens de mise en œuvre de cet ambitieux cadre ? M.A.O.O. : Ce cadre cohérent intègre toutes nos actions dans les court, moyen et long termes. Sa principale force ce qu’il a été conçu en interne, à partir d’un diagnostic objectif de l’entreprise, mettant en évidence les points forts à renforcer et les points faibles à combattre. Aujourd’hui, nous disposons d’atouts majeurs pour sa réussite : • L’étendue de notre Programme de Développement et Modernisation bien démarré ; • La maîtrise de notre offre produit, correspondant bien aux possibilités de nos gisements et aux besoins de nos clients ;
• Notre introduction réussie sur le marché chinois ; • La disponibilité d’importants moyens matériels pour la recherche ; • L’accroissement de notre production minière (terrassements, + 21% en 2011 et +20% en 2012 par rapport à la tendance 2011) ; • Une bonne tenue de nos installations de traitement de minerais et du chemin de fer ; • Un fort potentiel humain ; La SNIM intègre-t-elle le développement des partenariats dans sa nouvelle vision ? M.A.O.O. : C’est une dimension stratégique déjà intégrée dans notre vision, notamment dans le domaine du minerai de fer où nous avons conclu des accords couvrant un potentiel important. Et en la matière, les domaines pouvant faire l’objet de partenariat sont nombreux : enrichissements, pelletisation, développement des mines souterraines, eau, métaux non ferreux, etc. Cependant, nous voulons aujourd’hui développer des partenariats garantissant une meilleure prise en compte de la valeur réelle de nos gisements et permettant une exécution conforme aux plans initiaux de mise en vigueur. Ces partenariats doivent surtout créer de la valeur ajoutée et promouvoir les investissements extérieurs en Mauritanie, sans pour autant remettre en cause le cœur de métier de la SNIM.