EN HAUSSE
15
OUMAMA MINT CHEIKH SIDYA
Ex-président du Burkina, pédiatre de formation, il joue les médiateurs entre Blaise Compaoré et l’opposition. Une opération délicate…
N
À 44 ans, cette avocate, épouse d’un officier supérieur de l’armée, est la première femme à accéder à la magistrature en Mauritanie. Une révolution dans ce pays, où les fonctions de juge étaient théoriquement interdites aux femmes.
WATT
Jean-Baptiste Ouédraogo C’est grave, docteur?
BILL DE BLASIO Le nouveau maire démocrate de NewYork a annoncé le 10 février que la ville délivrerait une carte d’identité municipale au demi-million de sans-papiers qui y résident. Objectif: leur permettre d’accéder au logement et aux services bancaires. CHRISTINE IRÈNE MINDJOM
JEAN-PIERRE KEPSEU
Cette Camerounaise est devenue, le 11 février, la première femme commissaire central àYaoundé. Diplômée de l’École nationale supérieure de la police, elle a fait l’essentiel de sa carrière à la Direction générale de la sûreté nationale. EN BAISSE
DR
SAMIR EL WAFI L’animateur vedette de la télévision tunisienne s’est attiré les foudres de la profession après avoir laissé ses invités faire l’apologie du terrorisme. Ils avaient présenté Kamel Gadhgadhi, l’assassin de Chokri Belaïd, comme un martyr.
MEUNIER AURELIEN/SIPA
DIEUDONNÉ Les dernières perquisitions menées au domicile de l’humoriste franco-camerounais, qui s’était déclaré insolvable, ont montré qu’il était toujours propriétaire de sa résidence située en Eure-et-Loir et qu’il menait un train de vie fastueux. DUDUZANE ZUMA
DR
HIPPOLITE SAMA
JEUNE AFRIQUE
SIPA
«
’est pas médiateur qui veut », moque un leader de l’opposition. Sévère (et un peu hâtif), son jugement sur les premiers pas de Jean-Baptiste Ouédraogo en tant qu’arbitre danslacrisequetraverseleBurkinadepuisplusieurssemaines n’en estpas moinspartagépar unepartiedelaclassepolitique. Le pédiatre et ancien médecin militaire Ouédraogo, éphémère président – sans grande autorité – d’une république de putschistes tiraillée entre conservateurs et révolutionnaires (1982-1983), a beau faire preuve « de volonté », dit-on à Ouagadougou, il ne possède « ni l’expertise ni l’expérience » pour mener à bien la mission délicate qu’il s’est lui-même fixée : trouver un terrain d’entente entre l’opposition et la majorité en vue d’aboutir à ce qu’il appelle « une transition démocratique apaisée ». Las, depuis qu’avec trois dignitaires religieux et l’assentiment du président il s’est, fin janvier, « autoinvesti » de cette gageure, Ouédraogo multiplie les couacs. Début février, les prises de contact ont à peine commencé que Il avait été écarté du pouvoir par Thomas Sankara, en 1983. l’un des médiateurs rend son tablier. Puis, Ouédraogo distribue un document dans lequel il fait dire à Blaise Compaoré (à la grande surprise de ses représentants) qu’il renonce à modifier l’article 37 de la Constitution, qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels. Cinq jours plus tard, l’opposition, échaudée, exige que les négociateurs de la majorité soient officiellement mandatés par le président. C’est l’impasse. Depuis la polyclinique Notre-Dame-de-la-Paix, qu’il dirige et dans laquelle il exerce toujours à 71 ans, Ouédraogo se dit pourtant confiant. « Les débuts sont laborieux, mais nous avons réussi à réunir toutes les parties autour d’une table. C’est déjà pas mal. » Certains se demandent encore ce qu’il est venu faire dans cette galère. Depuis qu’il avait été écarté du pouvoir en 1983 par des sous-officiers menés par le capitaine Sankara, il s’était consacré à la médecine. Un art dans lequel il excelle. l RÉMI CARAYOL
Le fils du président sud-africain risque d’être poursuivi pour homicide involontaire après avoir percuté un taxi au volant de sa Porsche, le 1er février. L’accident a coûté la vie à une personne et en a blessé deux autres. N O 2771 • DU 16 AU 22 FÉVRIER 2014