Diasporas news n°49

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sport

AUDREY NAHI, UNE ETOILE DU FOOTBALL FEMININ ITALIEN

Jeune Footballeuse, championne des écoles de Football féminin en Italie avec son équipe pour la saison 2013, Audrey Nahi, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, nous raconte son histoire, sa passion pour le Football et ses projets pour une future carrière prometteuse.

Diasporas-News : Qui est Audrey Nahi, et quelle est votre histoire ? Audrey Nahi : Je vous remercie. Je m’appelle Audrey Nahi, née à Abidjan il y a bientôt 17 ans en Côte d’Ivoire. Je vis depuis près de sept ans en Italie avec mes parents à Fermo, dans la province d’Ancona, région des Marches. Je suis étudiante en 3ème année tourisme à Fermo. Je joue au ballon depuis cinq ans. J’ai commencé à jouer depuis la Côte d’Ivoire, mon pays d’origine, mais à Abidjan je faisais plutôt le football de rue.

D-N : Pourquoi avez-vous choisi le football ? A.N. : Le football me plaît beaucoup. J’ai une grande passion depuis ma tendre enfance du sport en général et particulièrement pour le football. Malheureusement je vivais avec mes oncles à Abidjan qui m’interdisaient d’aller jouer au football, parce qu’ils trouvaient que c’était un sport pour homme. Quand je suis arrivée en Italie où j’ai rejoint mes parents, mon père Nahi Henri a voulu que j’aille jouer au basket, je n’ai pas voulu. J’avais ma passion que je tenais à satisfaire. Je me suis donc mise à chercher une équipe de football dans la région. C’est donc de cette manière que j’ai pris les informations dans une école de formation. Mes parents ont

été après obligés de respecter mon choix. Je joue donc depuis 5 ans dans l’équipe de l’ASD Porto Sant’Elpidio. Nous participons au championnat national de football féminin.

D-N : Peut-on avoir une idée de votre palmarès depuis que vous jouez ? A.N. : Depuis que je joue, j’ai remporté trophées et médailles avec mon équipe. Il y a 20 équipes du football féminin en Italie. Et mon équipe au championnat national, comptant pour la saison 2013, occupe la 5ème place. Au niveau du championnat régional, notre équipe est la championne des écoles de football après avoir remporté le titre pendant les jeux sportifs estudiantins de 2013.

D-N : Quels sentiments éprouvez-vous aujourd’hui au sein de cette équipe ? A.N. : Au sein de mon équipe « ASD Porto Sant’Elpidio », il y a une bonne ambiance. Je me sens très à l’aise à jouer avec mes coéquipières. Ma plus grande satisfaction est d’avoir réalisé mon rêve d’enfance, celui de jouer au football. Je suis donc contente parce que, comme je vous le disais le football est ma passion depuis mon enfance. J’ai le soutien de mes parents qui m’encouragent à continuer et

aller de l’avant et cela me donne encore plus de courage à jouer.

D-N : Que pensez-vous du football féminin, surtout en Côte d’ivoire ? A.N. : Je pense que le football féminin en Côte d’Ivoire est en évolution. C’est vrai que j’étais très jeune à Abidjan, donc je n’ai pas pu apprécier le niveau du football féminin. Mais ce que je puisse dire, j’ai connu des jeunes filles dans mon quartier à Yopougon avec qui je jouais, qui évoluent aujourd’hui au championnat national de Côte d’Ivoire. A l’image de ces anciennes camarades, je peux dire que le football féminin évolue dans mon pays d’origine. En Afrique, les talents existent, mais il manque énormément de structures appropriées pour l’encadrement des jeunes sportifs. La situation de crise politique qu’a connue la Côte d’Ivoire a beaucoup affaibli les possibilités économiques de plusieurs familles qui ne peuvent pas envoyer les enfants à l’école à plus forte raison dans des écoles de football. Et puis je ne pense pas qu’il y ait des structures adaptées pour la formation des jeunes filles désireuses d’évoluer dans cette discipline. Sur le plan international, quand vous suivez l’actualité sportive, vous vous rendez compte que le football féminin évolue autant que le football masculin, même si on lui accorde peu d’espace dans les médias internationaux.

AUDREY NAHI

D-N : Quels sont vos projets pour cette carrière ? A.N. : Pour le futur, je souhaite que j’aie toujours la possibilité physique de pouvoir jouer au ballon. J’ai de grandes ambitions comme tout jeune de mon âge que je me réserve de révéler ici actuellement. J’aimerais un jour évoluer dans l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire si l’on fait appel à moi. C’est un de mes vœux majeurs, jouer en équipe nationale de mon pays.

D-N : Au terme de cet entretien quel est votre dernier mot ? A.N. : Je voudrais vous remercier de me donner cette grande opportunité. Je souhaite que les dirigeants Africains mettent sur pieds des structures de formation qui puissent prendre en compte aussi bien les jeunes filles que les garçons. Parce que généralement, au niveau des centres de formations de football dans les pays Africains, l’on ne tient pas compte des filles. Je souhaiterais que cela change pour donner la chance à tous les jeunes. Je remercie mes parents pour le soutien qu’ils me donnent dans la voie que j’ai choisie. Contacts : Audrey Nahi : enrinahi@gmail.com Compte rendu RENE KOUAME ( Italie) 19 N°49 Février 2014

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