Dossier de presse LA CAGNOTTE by DA SILVA

DOSSIER DE PRESSE

CONTACT : DA SILVA PATRCIA ericetpatricia@wanadoo.fr Tel : 06 .89.44.77.32

Un groupe de provinciaux de la Ferté-sous-Jouarre a accumulé une cagnotte à force de jouer. Ils décident de dépenser cette cagnotte lors d'un voyage à PARIS. Mais ces provinciaux ne connaissent pas les usages de la grande ville et le voyage se transforme en une série de catastrophes, provoquées par leur naïveté: Les quiproquos s’enchaînent et transforment ce « voyage initiatique » ils sont victimes d'une arnaque au restaurant, accusés de vol et arrêtés par la police, dépouillés de leurs achats...Labiche propose dans cette comédie-vaudeville, une satire du bourgeois provincial en dénonçant les faux-semblants de la cupidité.

Mise en sceè ne par Danieè le BOUVIER Avec les compagnons de jeu :

Alain ALLARY : Ludovic BREYSSE : Elodie CAMIER : Patricia Da SILVA : Denis HAB : Ozden CERAN : Pierre LETEINTURIER : Luciano PAOLANTONACCI : Patricia PERROT : Quentin RAMIREZ :

Baucantin Chambourcy Léonida Serveuse et Miranda Cordenbois Blanche Sylvain, et Bechut Colladan Cocarel Felix

Caractérisation des personnages : - Champbourcy : le rentier : chef de famille qui vit avec sa sœur et sa fille. Il aime diriger son monde. Il aime donner des ordres. Prétentieux ( histoire de la pompe) - Léonida : vieille fille – sentimentale qui rêve de trouver son âme sœur (relire la petite annonce) - Cordenbois : pharmacien – sentimental - Blanche et Félix sont les jeunes amoureux - Colladan : peu de délicatesse (relations avec son fils) – avare – idiot - Baucantin, percepteur

METTEUR EN SCENE :

Danièle Bouvier Après une carrière de comédienne, sa compagnie fondée avec JACKY VIALLON s’est sédentarisée à partir des années 80 sur les départements du Val-de-Marne (Villiers-sur-Marne) et de la Seine-Saint-Denis (Clichy-sous-Bois). C'est dans le cadre de ces implantations qu’elle établit des relais entre les établissements scolaires et les structures culturelles, et dirige des ateliers théâtre. Avec En passant par Prévert, elle aborde sa vingtième création dont les plus importantes : L’Ecume des Jours de Boris Vian, Le Chemin aux pieds nus de Jacky Viallon, Le Grand Meaulnes d’Alain Fournier, Le Prince des Rats de Jacky Viallon (Ed. Actes-Sud-Papier) Eugénie Grandet d’Honoré de Balzac, Le Directeur des Mouches de Jacky Viallon (Ed. Avant-Scène-Théâtre), Des Oiseaux dans ma Tête et Le Sens de l’Ombre de Jacky Viallon (Ed. Lansman). Noces de Sang de F.G. Lorca, La Mécanique de l’Autruche de Jacky Viallon (Ed. Avant-Scène-Théâtre). Toutes ces créations ont été mises en scène par Danièle Bouvier. Également comédienne, elle dirige l’École de Théâtre de Fontenay-sous-Bois. Elle collabore comme metteur en scène avec différentes compagnies de danse contemporaine et de théâtre musical, notamment avec l’Ensemble Éclat de Souffle. Elle crée l’atelier Semilla, groupe constitué d’anciens élèves de l’école de théâtre. En 2015 elle adapte à la scène le roman de Jacky Viallon : La Maison Cassée Voici quelques exemples : C'était un temps de crise et de délation. C'était tout près d'ici, il n'y a pas si longtemps.

Dans l'Allemagne de l'entre-deux guerres, le nazisme, ogre vorace, se pourléchait les babines face à la misère économique qui sévissait dans le pays. A la peur, tout était réduit. A partir d'extraits de journaux et de récits de témoins, Bertolt Brecht a sondé cette ère de turpitudes. Par la lucarne de scènes quotidiennes, avec le regard distancié qu'on lui connait, il a composé Grand-peur et misère du IIIème Reich, pièce publiée en 1938 sous le titre : Allemagne, conte noir. Auteur : Bertolt Brecht Metteur en scène : Danièle Bouvier

Une histoire qui flaire bon la tarte aux pommes et les foins fraîchement coupés !

Dans le monde urbain où tout va vite, on oublie le temps de se souvenir. Arrêtonsnous de courir et le temps d'un spectacle retrouvons les peintures rurales de nos traditions de la terre perdues au profit d'autres valeurs plus discutables. Replongeons-nous dans un milieu riche de sensations où la rudesse côtoie des moments de purs bonheur. Auteur : Jacky VIALLON Metteur en scène : Danièle BOUVIER

Une petite entaille La sirène de l'usine ne rythmera plus ses journées, il va devoir raccrocher son bleu, alors ses potes sont là pour l'aider,...

... le soutenir, mais on fait comment pour retenir la vie quand elle vous coule entre les doigts. Auteur : Xavier Durringer Metteur en scène : Danièle Bouvier

Un regard panoramique sur un auteur déjà identifié par sa polyvalence. Un rendez-vous avec l'humour, la poésie et l'insolite.

Cette manifestation propose un regard panoramique sur un auteur déjà identifié par sa polyvalence. Un rendez-vous avec l'humour, la poésie et l'insolite : des questionnements drôles sur la condition du comédien, les fausses conférences du professeur Barbu, les visites guidées qui nous égarent, la célébration du culte des objets bureaucratiques, des fragments de nouvelles ou du dernier roman... Spectacle à histoires courtes. Extrait du recueil "Théâtre en zig-zag" Dorval Editions. Multiples personnages, l'absurde devient logique. Un regard espiègle. Une écriture mordante, drôle et fantaisiste...

Auteur :Jacky Viallon Metteur en scène : Avec le regard complice de Danièle Bouvier et Christian Baltauss

Mussée Haut, Mussée Bas Musée Haut, Musée Bas convoque une sorte de musée imaginaire où le spectateur plaquera sur les toiles souvent blanches du décor ses propres projections, fantasmatiques ou artistiques. À travers des séquences où le burlesque n’est jamais loin, dans une langue frottée au quotidien, et l’air de rien, mais provoquant sourires ou francs éclats de rire, J.-M. Ribes pose un regard à la fois tendre et ironique sur les rapports qu’entretient la Cité avec l’art, car « ce qui [l’]intéresse, c’est plutôt nous face à l’art, dans les musées - lieux de folie et lieux de névrose, ou espaces de liberté… ». Mise en abyme de l’artiste, miroir de chacun et perspective(s)…

Auteur :Michel RIBES Metteur en scène : Danièle Bouvier « CHEZ LEON » 1945 après-guerre : Un atelier de confection pour homme ;les ouvrières et ouvriers, très marqués par la seconde guerre mondiale, vivent dans le passé proche. La pièce est une suite d’instants de vie, souvent drôles, série de tableaux ou l’humour participe au témoignage. Dans une langue crue et allégorique, les personnages font sourire, alors même qu’ils évoquent une réalité douloureuse. L’action prend fin en 1952. Auteur : Jean Claude GRUMBERG Metteur en scène : Danièle BOUVIER

« Les prétendants » Le directeur d'un centre culturel de province est remplacé. A l'occasion de son départ et de l'arrivée de son successeur, un cocktail est organisé avec les représentants de l'ancienne et de la nouvelle équipe, de la mairie et du ministère. Cette réunion révèlera toutes les petitesses de ce milieu où les apparences sont nombreuses. Dans un texte alerte, surprenant et caustique, Jean-Luc LARCE dépeint de manière douce et féroce les lâchetés et les connivences de ce monde

Auteur :Jean-Luc LAGARCE Metteur en scène : Danièle Bouvier

Les compagnons de jeu Semilla :

Alain ALLARY

Ludovic BREYSSE

habitant Fontenay, il a commencé à faire du théâtre en 2009, en s'inscrivant au cours d'Agnès Arnaud à l'EGP à Fontenay, pendant 5 ans mais aussi à Vitry quelquefois. Puis fin 2014, a intégré la troupe d'expression théâtrale de Danielle Bouvier, puis Semilla cette année. A joué dans : La répétition à partir de textes de Sacha GUITRY, Jacky VIALLON, Xavier DURRINGER, François BOURGEAT

comédien depuis bientôt 25 ans. Entre troupes étudiantes et ateliers amateurs, les expériences ont été nombreuses et variées. Il a aussi participé à une belle aventure de création de spectacles pour enfants, entre théâtre d'ombres, marionnettes et jeu d'acteur, durant quelques années à Marseille. De retour en région parisienne, il intègre l'école de théâtre de Fontenay-sous-Bois en 2011, puis Semilla en 2015. Il vient d'avoir sa première expérience d'acteur dans un long-métrage, dans le film JoeyRose. Cour masque et clown avec Philippe RISLER Cour de mime avec Ahmel BAICHOU A Joué dans : « Musée haut Musée bas » de J-P. Ribes, chez Léon Léon (d’après « l’Atelier » de Jean-Claude GRUMBER). Leçon de choses « à partir de texte de Denis BONAL, Xavier DURRINGER, Pierre DESPROGEs , Eugene IONESCO, Christian RULLIER,

Elodie CAMIER

Je fais du théâtre depuis 20 ans. Après avoir obtenu un bac littéraire option théâtre en Guadeloupe, j'ai intégré l'école Charles Dullin dans le 10 arrondissement de Paris. Quelques mois plus tard, je rencontre Philippe Adrien qui me permets de jouer au côté de Firmine Richard dans une adaptation créole de la noce chez les petits bourgeois de Bertold Brecht. Après une tournée à Avignon et Paris, je participe à d'autres projets au cinéma comme sur les planches. Intègre la compagnie semilla en 2016

J’ai une passion pour le théâtre depuis toute petite et, d’ailleurs, j’ai sauté le pas il y a 7 ans, suivi ma formation de comédienne à l’Ecole municipale de Théâtre de Fontenay-sous-Bois avec Pascal SANDOZ, puis intégré la Compagnie Semilla sous la direction de Danièle Bouvier. Je prends aussi des cours de chant, car cela me permet de m’évader et de travailler ma voix. Patricia DA SILVA

Cour masque et clown avec Philippe RISLER Cour de mime avec Ahmel BAICHOU A Joué dans : « Musée haut Musée bas » de J-P. Ribes. Leçon de choses « à partir de texte de Denis BONAL, Xavier DURRINGER, Pierre DESPROGEs , Eugene IONESCO, Christian RULLIER, La valse jaune texte de Louis CALAFERTE , chez Léon Léon (d’après « l’Atelier » de Jean-Claude GRUMBER).« Les prétendants » de J-L. Lagarce,

C’est en 2010 que je décide de m’essayer au théâtre en m’inscrivant au cours municipal de Fontenay-sous-Bois afin de briser une certaine routine et de mettre de côté les tracas du quotidien assez pesants. Je réalise très vite le plaisir que me procure le théâtre dans le fait d’incarner un personnage Cour masque et clown avec Philippe RISLER Cour de mime avec Ahmel BAICHOU Denis HAB

A Joué dans : « Musée haut Musée bas » de J-P.

Ribes, chez Léon Léon (d’après « l’Atelier » de JeanClaude GRUMBER). ).« Les prétendants » de J-L. Lagarce, Les femmes savantes de MOLIERE, Théâtre Darius Mihaud La compagnie PASSEURS Mise en sène stéphane BAROUX.

suivi sa formation de comédienne à l’Ecole municipale de Théâtre de Fontenay-sous-Bois auprès de Corinne Lallemand, Agnès Arnaud, puis Danièle Bouvier, avant d'intégrer la Compagnie Semilla dans laquelle elle jouera, sous la direction de Danièle Bouvier.

OZDEN CERAN

A Joué dans : « Musée haut Musée bas » de J-P. Ribes, « Une petite entaille » de X. Durringer, La répétition à partir de textes de Sacha GUITRY, Jacky VIALLON, Xavier DURRINGER, François BOURGEAT « La cagnotte » de E.Labiche,

Cela fait 12 ans que je fais du théâtre. A Joué dans : « Musée haut Musée bas » de J-P. Ribes, « Une petite entaille » de X. Durringer, La répétition à partir de textes de Sacha GUITRY, Jacky VIALLON, Xavier DURRINGER, François BOURGEAT « La cagnotte » de E.Labiche,

Pierre LETEINTURIER

ce n’est que tardivement lorsque je suis passé au statut d' »inactif » libre de tom temps, que j’ai pu exaucer le souhait que j’avais depuis longtemps de faire du théâtre cela m’apporte beaucoup de satisfactions et le plaisir de faire connaissance avec les autres acteurs et aussi… avec moi-même. Quel agrément de jouer et d’avoir l’impression d’être dans le personnage, d’y être, de chercher et de parfois se surprendre. Que du positif !

Cour masque et clown avec Philippe RISLER Cour de mime avec Ahmel BAICHOU

Luciano PAOLANTONACCI

A joué dans : « La répétition » à partir de textes de Sacha GUITRY, Jacky VIALLON, Xavier DURRINGER, François BOURGEAT

.« Les prétendants » de J-L. Lagarce,

j'ai commencé le théâtre lorsque j'étais au collège. c'est ma mère qui m'a forcé à y allé car elle était sur que ça me plairait vus ma personnalité. ça fait maintenant 10 ans que j'en fais. j'ai arrêté une année lors de mes premières épreuves du BAC me disant que je n'aurai pas le temps de tout concilier. grosse erreur j'ai regretté et repris l'année d'après. j'ai toujours été à l'Espace Gérard Philippe. j'ai suivi les cours plusieurs années avec agnès Arnaud, Pascale Sandoz et ça doit être ma troisième année avec danièle , Je suis rentré à semilla cette année . Quentin RAMIREZ

A joué dans : j'ai déjà joué ZUCCO de Koltès, ainsi que ACTING de DURRINGER. j'ai joué le rôle de KALIAYEV, dans les justes de CAMUS. La répétition à partir de textes de Sacha GUITRY, Jacky VIALLON, Xavier DURRINGER, François BOURGEAT

j'ai choisi comme exutoire le théatre. j'ai pensé que le théâtre pourrait me faire le plus grand bien. J'avais envie de me déguiser, de jouer des rôles de personnes qui ne me ressemblent pas forcément. Au théâtre depuis bientôt 10 ans et 3 ans avec Danièle Bouvier, je m'éclate et compte bien continuer. Cour masque et clown avec Philippe RISLER Cour de mime avec Ahmel BAICHOU Patricia PERROT

A Joué dans : « Musée haut Musée bas » de J-P. Ribes, » chez Léon Léon » (d’après « l’Atelier » de Jean-Claude GRUMBER). ).« Les prétendants » de J-L. Lagarce,

Les compagnons de jeu Semilla :

Alain ALLARY

Ludovic BREYSSE

DESPROGEs , Eugene IONESCO, Christian RULLIER,

Elodie CAMIER

Denis HAB

Cour de mime avec Ahmel BAICHOU A Joué dans : « Musée haut Musée bas » de J-P. Ribes, chez Léon Léon (d’après « l’Atelier » de JeanClaude GRUMBER). ).« Les prétendants » de J-L. Lagarce, Les femmes savantes de MOLIERE, Théâtre Darius Mihaud La compagnie PASSEURS Mise en sène stéphane BAROUX.

OZDEN CERAN

Pierre LETEINTURIER

Cour masque et clown avec Philippe RISLER Cour de mime avec Ahmel BAICHOU A joué dans :

Luciano PAOLANTONACCI

Quentin RAMIREZ

« La répétition » à partir de textes de Sacha GUITRY, Jacky VIALLON, Xavier DURRINGER, François BOURGEAT .« Les prétendants » de J-L. Lagarce,

A Joué dans : « Musée haut Musée bas » de J-P. Ribes, » chez Léon Léon » (d’après « l’Atelier » de Jean-Claude GRUMBER). ).« Les prétendants » de J-L. Lagarce,

, un chef-d’oeuvre burlesque

Il arrive que la hiérarchie du talent bouscule celle des genres… Et La Cagnotte d’Eugène Labiche, un chef d’oeuvre dans l’art du mouvement et du burlesque, s’est hissée à la hauteur des grands classiques grâce au génie de son auteur. Labiche a déjà connu un triomphe avec Un chapeau de paille d’Italie en 1851… La Cagnotte, écrite en 1864 est de la même veine, une comédiecortège en 5 actes écrite sur un rythme de Carnaval, passant tour à tour de la farce à la tragédie et du rêve au cauchemar, mettant en scène le ridicule et l’absurde d’une petite bourgeoisie ambitieuse et corrompue. Donc, une amicale société de notables provinciaux, que réunit à jour fixe une sempiternelle partie de cartes, décide un beau jour d’aller à

Paris dépenser l’argent de la cagnotte… S’en suit une cascade de catastrophes savamment orchestrées par le hasard : pris pour une bande de voleurs, ces « nantis » de La FertésousJouarre seront accusés, emprisonnés, dévalisés et humiliés. C’est Félix, l’heureux jeune clerc de notaire plein d’avenir qui ramènera tout ce « petit » monde au bercail, où l’on est à l’abri de tout, même des rêves…

Bibliographie Eugène Labiche, La cagnotte, Classiques Larousse, 1990. Labiche, Théâtre, en deux volumes, choix de trentetrois pièces de la période 18421853, GarnierFlammarion, 1979. Jacqueline Autrusseau, Labiche et son théâtre, l’Arche, 1971. Philippe Soupault, Eugène Labiche, sa vie, son oeuvre, Mercure de France, 1966. L’école des lettres (collèges) du 15 avril 1992.

La Cagnotte, un choc entre deux mondes Résumé de la pièce

Acte premier : une soirée à La Ferté-sous-Jouarre, ou comment manger la cagnotte ? Nous sommes à La Ferté-sous-Jouarre dans le salon de M. Champbourcy, rentier qui reçoit ses amis, comme à l'accoutumée, pour une partie de cartes : Colladan, riche fermier, Cordenbois, pharmacien, Baucantin, percepteur, Félix Renaudier, jeune notaire. Champbourcy vit avec sa soeur célibataire, Léonida, et Blanche, sa fille. Cette petite société se réunit régulièrement, mais l'heure est pour chacun tout à fait solennelle ce soir-là : il s'agit de compter la cagnotte amassée depuis un an et de se prononcer sur l'usage de la somme réunie. À travers les propos entrecroisés des personnages, qui se relaient à la table de jeu, nous apprenons que Léonida a passé une petite annonce dans un journal pour trouver un mari, que Colladan a un fils (Sylvain)

étudiant à Grignon, que Félix est amoureux de Blanche et s'apprête à demander sa main, tandis que le maître de maison a mal aux dents. Contrairement à ce qu'on pourrait attendre, ce n'est pas le mariage de Blanche qui fera le sujet de l'intrigue (Champbourcy, occupé à compter, donne de l'espoir au prétendant), mais bien le projet de dépenser la cagnotte. Léonida fait habilement triompher l'idée d'un voyage à Paris. On vote : la « société » partira le lendemain matin, par le chemin de fer, pour « le rendez-vous des arts, de l'industrie et des plaisirs », où chacun compte bien réaliser sa petite idée. Acte II : des provinciaux au restaurant. Une odyssée qui commence mal En ce jour de mardi gras, où la capitale est particulièrement agitée, les citoyens de La Ferté se retrouvent avec leurs paquets dans un restaurant (du boulevard Haussmann, sans doute). Malgré l'assurance feinte de Champbourcy, ils sont totalement dépaysés : ils ignorent tout des us et coutumes de la ville et, en particulier, de la manière de se comporter au restaurant. Ils viennent d'être les témoins d'un vol à la tire, mais ils n'y prêtent guère attention. Ils ont faim, et ils passent leur commande, non sans avoir discuté point par point du menu et des prix. En attendant de passer à table, Léonida s'ouvre à son frère de son projet de rendre visite au directeur d’une agence matrinomiale, Cocarel, et, comme par hasard, Sylvain, le fils de Colladan, qui a projeté de dîner là avec une grisette, tombe sur le groupe. Et voici la première catastrophe : effarés par l'addition, qu'ils avaient mal évaluée, nos provinciaux refusent de payer. Dispute, protestations, bruit. Et, pour comble d'infortune, Champbourcy, en gesticulant, sort une montre. La serveuse du restaurant, qui se méfiait déjà, emmène tout le monde au poste.

Acte III : où le groupe est pris pour une bande de voleurs et envoyé vers la Prison La scène se déroule maintenant dans un bureau de police. Interrogé par M. Béchut, secrétaire du commissaire, le groupe est de plus en plus suspect : les références qu'il donne, les excuses qu'il allègue, les explications qu'il fournit ne servent qu'à augmenter la confusion et les soupçons. Son compte est bon : en attendant d'emmener ce petit monde au dépôt, on lui confisque tout ce qu'il a. Non seulement le langage même de Chambourcy et de ses amis s'avère d'une inefficacité croissante, mais les voici maintenant dépouillés de leurs objets et de leurs avoirs, réduits à leur dégaine (qui est de plus en plus défaite), sans recours d'aucune sorte. Tentent-ils de s'évader qu'ils aggravent encore leur situation en commençant à se salir avec des plâtras. Béchut, cependant, semble intéressé par Léonida, mais il est trop tard : la voiture de la police est là. Adieu Cocarel et cette bonne soirée que chacun se promettait ? Acte IV : une embellie qui tourne court

Voici les salons illuminés de Cocarel, directeur de l'agence matrimoniale où les voyageurs de La Ferté se sont donné rendez-vous. Sylvain, arrivé le premier, est pris pour le remplaçant d'un serveur, mais le malentendu est rapidement levé : c'est qu'il faut faire place au coup de théâtre ménagé par Labiche. À peine Cordenbois, tout bombé et sentant le détachant, estil entré que les « prisonniers » arrivent à leur tour : ils ont profité d'un encombrement causé par Carnaval pour fausser compagnie à leurs gardiens. Cocarel essaie tant bien que mal de trouver qui il peut marier et avec qui. L'intrigue semble bien être repartie dans la bonne humeur et à travers une cascade classique de quiproquos. On s'empiffre, on parle dot, on tire des plans, et on finit par tomber sur le partenaire qu'on attendait le moins. Mais, patatras, le dernier prétendant possible de Léonida n'est autre que Béchut : un bref moment charmé, le policier reconnaît la bande. Ce n'était qu'un répit : il faut, une fois encore, s'enfuir. Acte V : au bord du gouffre, avant la bienveillante intervention du hasard La scène, pour la première fois, est dans la rue. Le carnaval est fini, les masques sont rangés. Aux alentours, un chantier dont le baron Haussmann a couvert Paris. C'est le début d'une nouvelle journée : quelques fêtards attardés rentrent chez eux. Soudain, délabrés, poussiéreux, écrasés de fatigue, surgissent les rescapés de la cagnotte. ils ont dormi comme ils ont pu. Sans un sou, ils cherchent désespérément de nouvelles idées pour s'en sortir : toutes échouent. Sylvain, qui arrive fortement éméché, est jeté par son père. Le groupe ne sait littéralement plus où il en est et ce qu'il peut faire : il est en miettes, au bord de la clochardisation. Mais nous sommes dans une comédie, et Labiche avait gardé une carte dans sa manche pour nous en faire souvenir : Félix, qui n'avait pas réussi

à rejoindre le groupe, débarque soudain, frais et dispos, et, ce qui vaut mieux encore, pourvu de son portefeuille. C'est ainsi qu'il tire du guêpier où ils s'étaient mis son futur beau-père, sa fiancée et ses amis. Tout est bien qui finit bien : le groupe peut rentrer à La Ferté-sousJouarre, chez lui. Qu'est-il donc allé faire dans Paris, cette galère ?

EN PREVISION -

Tournée « CHEZ LEON » Préparation d’un spectacle sur Jean VILAR, écrit par JAKY VIALLON.