Villages
Numéro 48 • Octobre 2012 • page 8
Vincent Lafargue est le nouveau vicaire des paroisses de Lens, Chermignon, Montana-Village et SaintMaurice-de-Laques. Interview.
Vincent Lafargue savoure la vie PASTORALE • Comédien, metteur en scène et enseignant à Genève, rien ne destinait Vincent Lafargue à la prêtrise. Et pourtant… Retour sur un parcours semé d’embûches. Vincent Lafargue ou l’art de rebondir. Pourquoi avoir décidé de devenir prêtre à 28 ans? Vincent Lafargue: C’est une succession de coïncidences. Mais le facteur déclencheur demeure un grave accident de moto qui m’a laissé entre la vie et la mort. Je me suis alors questionné sur cette deuxième existence qui s’ouvrait à moi. Si Dieu m’avait laissé une seconde chance, il fallait saisir cette opportunité mais que faire? Avant mon accident, si on m’avait dit que j’allais devenir prêtre, j’aurais hurlé de rire! Puis à nouveau sur pieds après deux ans de rééducation, je pars travailler et je tombe sur une émission radio avec un invité qui disait des choses très profondes sans évoquer explicitement la foi catholique. Je suis resté scotché. L’émission étant déjà bien entamée au moment où j’ai allumé la radio, je ne l’ai pas écoutée en entier. Le surlendemain, en reprenant le volant, je tombe sur la suite de ce témoignage. Et là, je suis littéralement foudroyé, à tel point que j’ai dû m’arrêter au bord de la route. A la fin de l’émission, je décide de contacter l’intervenant qui n’était autre que l’abbé Gilbert Vincent (ndlr: ancien prêtre de Pully, aujourd’hui à la retraite). Suite à une longue discussion
vous engager sur la voie de la prêtrise? La question du célibat a été bien vite réglée. J’adore les enfants mais je ne me voyais pas en père de famille. Le vœu d’obéissance m’a donné plus de fil à retordre car je menais une vie d’artiste à l’opposé de ce principe. Mais finalement j’ai très bien intégré ce vœu à mon existence dans la mesure où il s’agit d’un choix librement consenti. Dans un autre ordre d’idée, c’est un peu comme si vous vous engagez sur la voie du mariage, il y a des contraintes mais vous décidez de vous marier, personne ne vous y oblige.
Vincent Lafargue, le nouveau vicaire des paroisses de Lens, Chermignon, Montana-Village et Saint-Maurice-de-Laques. avec le religieux, je trouve ma voie spirituelle. En quoi votre vocation a-telle changé votre vie? Mon entourage me trouve plus serein, moins stressé. Comme tout bon comédien et metteur en scène (rires!), j’étais un peu imbu de moi-même voire même insupportable parfois. Aujourd’hui, mes proches me disent différent. La prière m’a apporté une bulle d’oxygène,
une respiration bienvenue dans ma nouvelle vie trépidante. C’est aussi une autre façon d’être relié aux autres en pensant à eux. Vous vous définissez comme un bon vivant, l’ascèse catholique n’est-elle pas un peu dure à porter? Aujourd’hui, j’ai, certes, laissé ma vie d’artiste au vestiaire. Je ne me couche plus à 4 h du matin pour me lever à midi. Mais je n’ai pas abandonné
tous les petits plaisirs de la vie pour autant. J’aime partager un bon verre de vin entre amis, aller au cinéma, manger dans un bon restaurant et, de temps en temps, fumer un cigare. D’ailleurs, la Bible n’interdit pas ce genre de comportement. Au contraire, Dieu donne la vie aux hommes pour qu’ils la «savourent». Avez-vous rencontré d’autres difficultés au moment de
Pourquoi avez-vous décidé de venir vous installer ici? J’ai demandé à mon évêque à venir ici, parce que cette région est paradisiaque. J’ai toujours été attiré par ce petit coin de pays que j’ai beaucoup sillonné lors de nombreuses balades. J’ai aussi fait cette demande car j’avais envie de travailler dans une région de montagne touristique avec une ambiance villageoise. J’ai d’ailleurs été enchanté lorsque j’ai appris ma nomination. Les endroits tenus par les chanoines du Grand-Saint-Bernard sont mes préférés, en Valais, depuis toujours. Mais j’ai toujours pensé que je pouvais faire une croix dessus. Heureuse surprise! Maude Bonvin
Pour en savoir plus sur Vincent Lafargue: www.ab20100.ch www.iletaitunefoi.ch
Georges Cordonier va manquer à l’administration chermignonarde. Après 39 ans comme secrétaire communal, il s’apprête à prendre sa retraite.
«Le métier de secrétaire communal a évolué» CHERMIGNON • «C’est un collaborateur remarquable, dévoué et intègre. Au-delà de ses compétences professionnelles, il se démarque par ses qualités humaines et son sens aigu de la solidarité. Toujours de bon conseil, efficace dans les contacts avec le personnel communal et les citoyens, il va beaucoup manquer à notre administration». JeanClaude Savoy, le président de Chermignon, ne tarit pas d’éloges à l’égard de Georges Cordonier. Il est même dithyrambique. Chérir sa petite-fille Entré en fonction le 1 er février 1974, tour à tour caissier puis secrétaire communal et bourgeoisial, l’intéressé s’apprête à goûter à une retraite ô combien méritée. «Je ne peux pas dire que j’appréhende ce moment. Au contraire, précise-t-il. J’ai toujours travaillé au plus près de ma conscience et me réjouis de vivre quelques années, et pourquoi pas quelques décennies, sans pression. Je
la fonction de secrétaire communal. Et quelle évolution! «Au début, nous étions en tout et pour tout deux pour gérer les affaires courantes, se souvient-il. On faisait tout ou presque... Le courrier, la comptabilité, les impôts et j’en passe. Durant toutes ces années, j’ai par exemple dû m’adapter à trois plans comptables différents. À partir des années 1990, les charges cantonales et fédérales sont devenues de plus en plus importantes, contraignantes. Il a fallu créer des services spécialisés, des départements bien distincts, de plus en plus structurés». Tant et si bien que Georges Cordonier gère aujourd’hui – et à quelques semaines de tirer définitivement sa révérence – une dizaine de collaboratrices et collaborateurs, sans compter les travaux publics. Il gérera désormais son putt, son swing, son dérailleur, sa cadence de pédalage et son rythme de marche.
vais pouvoir intensifier mes hobbies, le golf et le vélo, et aller marcher plus souvent avec mon épouse Marie-Thérèse. Je vais aussi pouvoir m’occuper et chérir ma petite-fille Yasmine (10 mois). Ce sera tout un programme...». Et d’ajouter: «Je vais tout de même continuer à rendre service, notamment aux personnes âgées, et m’impliquer davantage dans diverses actions sociales communales». D u r a n t s a t r a j e c t o i re professionnelle, le futur retraité a connu 10 périodes administratives et 5 «patrons»: Gaston Barras, Jean Clivaz, Nicolas Cordonier, Gaston Clivaz et Jean-Claude Savoy. «Je me suis bien entendu avec tous les présidents, assure-t-il. À leur manière et avec leurs personnalités respectives, chacun a eu sa propre vision du pouvoir, ses propres convictions dans le développement communal». Sacrée évolution! Georges Cordonier s’inscrit surtout comme un témoin privilégié de l’évolution de
Georges Cordonier: un secrétaire communal compétent et charismatique qui a contribué – à sa manière – au développement chermignonard.
Blaise Craviolini
B R è V E S TSAMPéHRO La Cave La Romaine à Flanthey se lance dans le très haut de gamme et investit plusieurs millions pour créer un domaine (Tsampéhro), un cellier et une ligne de vins visant le très haut de gamme. Quatre partenaires se lancent dans cette ambitieuse aventure. De la cave sortiront un assemblage rouge et un assemblage blanc vinifiés en fûts de chêne, et un mousseux. • LENS & ICOGNE BOUGENT Ce projet vise à améliorer la santé, la qualité de vie et à promouvoir l’activité physique des habitants de ces deux communes. Ainsi une dizaine de personnes mettent en place des activités extrascolaires pour enfants, pour les adultes et pour les aînés. Le prix est volontairement accessible au plus grand nombre. Le programme est disponible sur www.lens.ch et www.icogne.ch Prochaines activités pour les adultes dès 16 ans: initiation à l’escalade (7 octobre), initiation au volley (12 octobre), brame du cerf (16 octobre), trottinette 4x4 (20 octobre). • PÉDIBUS Pour faire suite à notre article d’août 2012 sur le Pédibus de Lens, nous avons fait le tour des communes pour connaître la situation à la rentrée. À Randogne, il existe une ligne depuis six ans, six enfants l’empruntent. Le Pédibus de Lens est en fonction depuis ce printemps. Il comprend deux lignes utilisées par une douzaine de petits. En revanche, un tel service n’existe pas à Icogne, Flanthey, Montana-Village et Chermignon. Dans la plupart des cas, les bus ou les parents assurent le transport des écoliers. • COURS DE TENNIS Les inscriptions pour les cours d’hiver dispensés par le Tennis Club Chermignon sont ouvertes. Les cours s’adressent aux jeunes de 6 à 18 ans, qu’ils soient membre du TC Chermignon ou non. En cas d’intérêt, des cours adultes (débutants/moyens) seront également mis en place. En tout, 16 leçons d’une heure sont proposées de novembre à mars. Inscriptions et informations sur www.tcchermignon.ch. • COURS SAUVETEURS Prochain cours pour les personnes désirant obtenir le permis de conduire ou se former aux premiers secours: 15 octobre de 18 h 45 à 21 h 30, 16 octobre, 22 et 23 octobre de 19 h à 21 h 30. Salle paroissiale de Chermignon-d’enHaut. Inscription par e-mail avec nom, prénom, date de naissance, adresse exacte et N° de téléphone à cedric.vocat@bluewin.ch ou un SMS avec ces informations au 079 347 57 75. Prix du cours CHF 150.- à payer le premier soir. • NUIT DES NEIGES La fondation caritative fêtera le 16 février 2013 ses 30 ans d’existence. Pour marquer le coup, l’organisation se déplace à Lens dans les locaux du futur centre d’art et d’exposition de la Fondation Pierre Arnaud. Le grand chef Philippe Chevrier (19/20 au Gault-Millau) assurera le repas de gala. En août dernier, le comité de la Nuit des Neiges remettait un bénéfice de 120’000 francs à la Fondation Mimi, l’Association suisse de l’ataxie de Friedreich, la Fondation Nino Feliz, Insieme et l’Association Valais Argentine.