Un pas vers Soi

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son livre “Guérir (le stress, l'anxiété et la dépression sans médicaments ni psychanalyse)”, dont je me suis en partie inspirée pour certains chapitres de ce livre. Par l'angle de la neurobiologie, il a démontré à quel point certaines techniques pouvaient soulager l'émotionnel négatif sous-jacent à nos symptômes. Et a contribué ainsi à faire connaître l'EMDR en France. Je sortais des cinq années d'études universitaires requises pour obtenir le diplôme de “Psychologue Clinicienne”, pendant lesquelles j'avais été abondamment abreuvée de théorie psychanalytique, et me retrouvais impuissante à soulager mes premiers patients ! Les écouter, établir une bonne alliance thérapeutique, leur demander de revenir parler de leur(s) problème(s)… J'avais fait ça moi-même pendant de longues années, suite à mon divorce douloureux, et j'en étais toujours au même point : mon enfancedifficile-avec-papa-et-maman… Je me suis donc formée à l'EMDR et, dès la première séance avec David (en tant que cobaye devant de nombreux autres psys en formation), j'ai déprogrammé une culpabilité d'enfant totalement inconsciente. L'intégration neuro-émotionnelle par les mouvements oculaires, dont les trois maîtres-mots sont : exposition, désensibilisation et reprogrammation, permet de cicatriser de grandes douleurs en s'appuyant sur les capacités naturelles de guérison du cerveau. Cette approche est qualifiée d' “intégrative” car, à l'instar de la psychanalyse, elle favorise les associations libres et réveille de nombreux souvenirs, enfouis dans l'inconscient ; comme dans l'approche centrée sur le patient de Carl Rogers, le psychothérapeute s'abstient de toute interprétation ; comme l'hypnose, elle favorise un état de conscience modifié et exploite la “dissociation” mentale entre divers 110


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