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Cetinska krajina

Alka (Tournoi de l’anneau). Compétition équestre où les chevaliers sur leurs montures essaient en plein galop (la vitesse ne doit pas être inférieure à 45 km/h) d’atteindre avec leurs lances l’anneau en fer suspendu sur une corde à une hauteur de 3.22 m. L’anneau ou alka (de l’arabe «halqua») est composé de deux cercles concentriques attachés au moyen de trois pièces métalliques: on obtient 3 points si l’on réussit à atteindre le centre, 2 points pour avoir atteint l’ouverture la plus haute, 1 point pour avoir atteint l’une des ouvertures latérales. Le «tir au centre» est suivi de la musique et des coups de canon de la petite forteresse Kamičak. Le vainqueur du tournoi est le chevalier qui a le plus grand nombre de points à l’issue des trois courses successives. Si plusieurs chevaliers ont le même nombre de points, on assiste aux prolongements («pripetavanje»). Le vainqueur gagne le grand prix et une récompense matérielle qui lui permet d’organiser le cocktail auquel sont invités tous les participants à ce tournoi chevaleresque. De nombreux spectateurs suivent également la «répétition générale»: la «bara» se déroule vendredi et la «coja» samedi (sans costumes solennels). Seuls les citoyens irréprochables, originaires de Sinj et de la région de Cetina, peuvent participer en tant que chevaliers («alkari») à cette compétition annuelle, organisée suivant le modèle des tournois chevaleresques médiévaux (le tournoi de l’anneau a eu lieu aussi à Makarska, à Split et dans d’autres villes) le premier dimanche du mois d’août, en l’honneur de Notre-Dame (Gospa) qui, selon la légenda, a sauvé la ville, et pour commémorer la victoire glorieuse, en 1714, de 700 chevaliers de Sinj sur l’armée turque, beaucoup plus nombreuse (60.000 soldats), qui assiégeait la ville. La procession solennelle est tout aussi impressionnante que la compétition elle-même, avec le duc et sa suite, le chef de haïdouks et une unité d’apprentis chevaliers, le porteur de massue, deux jeunes hommes qui guident le cheval Edek (le cheval sans chevalier qui porte le trophée, et qui appartenait au chef de l’armée turque, le serasker Mehmed-pasha Ćelić), le porte-drapeau et sa suite, et à la queue de la colonne, l’«alajčauš» (commandant de l’unité d’alkari qui participe lui-même à la course) – tous habillés en costumes authentiques et richement décorés.

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