Q qualification L'emploi de ce mot au sens de compétence, formation ou qualités est considéré par la majorité des auteurs comme un anglicisme. • Il a toutes les qualités pour occuper ce poste. On peut cependant parler de la qualification professionnelle pour décrire la « formation et les aptitudes d'un ouvrier qualifié ». quart (accord) Voir sujets collectifs. quart (trois) La fraction trois quarts s'écrit sans trait d'union, mais elle prend la marque du pluriel. quartier Ce mot prend une majuscule s'il est suivi d'un adjectif. • Le Quartier latin. • Le Quartier chinois. Il s'écrit avec une minuscule s'il est déterminé par un nom propre. • Le quartier de Rosemont. Par ailleurs, lorsqu'il est question non pas du quartier, mais du cinéma Quartier Latin, l'usage veut que l'on mette deux majuscules. quartier général Ce mot désigne le « poste de commandement d'une armée et, par analogie, de la police ou d'une bande de truands ». Il constitue un anglicisme au sens de siège social d’une société ou de permanence d’un parti. Il faut noter que c'est sous l'influence de l'anglais headquarters qu'on parle erronément des quartiers généraux pour désigner le quartier général. Bien entendu, il faut employer le pluriel si l'on désigne plusieurs postes de commandement. quasi Cet adverbe prend un trait d'union devant un substantif (quasiunanimité). Il ne prend pas de trait d'union devant un adjectif (quasi insurmontable), un autre adverbe (quasi unanimement) ou un pronom (quasi personne). quasiment Cet adverbe est demeuré courant dans la langue familière au Québec. Québec L'OLF propose d'abréger Québec en QC (et non Qc). Suggestion intéressante puisque PQ est le sigle du Parti québécois. Quant à Québ., il s'agit d'une abréviation un peu longue pour un mot aussi court. québécois Le substantif s'écrit avec une majuscule, l'adjectif avec une minuscule. • Les Québécois. • La nation québécoise. Par ailleurs, l'évolution du Québec pose d'intéressants
problèmes de langue. Jadis, les Québécois francophones se considéraient comme des Canadiens français et les Québécois anglophones comme des Canadiens anglais. Quant aux Québécois allophones, naguère peu nombreux, on les appelait immigrés. Mais les choses ont bien changé. Peu de Québécois francophones se reconnaissent encore sous l'appellation Canadiens français, quelle que soit leur allégeance politique. On emploie souvent pour les désigner la locution Québécois de souche, qui est imprécise. Il vaudrait mieux dire de vieille souche, par opposition à de souche récente. Mais même là , l'expression reste contestable, car les autochtones (Amérindiens et Inuits) sont de souche plus ancienne encore, et certains anglophones québécois, de souche presque aussi vieille. On parle aussi à l'occasion de Québécois pure laine. L'expression est plaisante ou péjorative ; c'est selon. Aussi son emploi devrait-il se limiter à certains contextes : chroniques, citations, etc. Il vaudrait mieux s'en tenir, en général, à Québécois francophones pour désigner les quelque 80 % de Québécois de langue maternelle française. Nos compatriotes de langue anglaise sont, pour leur part, des Québécois anglophones (qu'on peut abréger en anglophones). On peut aussi parler d’Anglo-Québécois. Quant aux immigrés de souche autre que française ou anglaise, on peut les regrouper sous le vocable Québécois allophones (qu'on peut abréger en allophones). Ce terme désigne également leurs descendants. Il est préférable, dans leur cas, d'éviter de parler de gens d'origine ethnique, car nous le sommes tous. En revanche, on peut parler de membres des communautés culturelles. Il est préférable également d'éviter de regrouper anglophones et allophones sous le terme non-francophones, si cher aux sondeurs. Cette façon de définir nos compatriotes, outre qu’elle les irrite, n’est pas précise, car bon nombre d’entre eux parlent couramment français. Bien entendu, dans la majorité des cas, on peut tout simplement qualifier les uns et les autres de Québécois. quelque Il ne faut pas confondre l'adverbe quelque, qui signifie environ, et l'adjectif indéfini quelque, qui veut dire un certain nombre. Le premier est invariable, le second variable. • Quelque 50 personnes sont venues. • Quelques personnes sont venues. Soulignons au passage qu'on abuse souvent de l'adverbe quelque. Dans la phrase suivante, par exemple, son emploi n'ajoute rien. • Le camion-citerne contenait quelque 20 000 litres de mazout. question En français, on ne demande pas une question, on la pose. questionnable Questionnable est une francisation de l’adjectif anglais questionable. Les dictionnaires ne l’attestent pas. Il est d’ailleurs inutile, faisant double emploi avec les adjectifs discutable, contestable, douteux, voire louche ou suspect. • C’est une pratique discutable, estime le ministre de la Santé. questionner Le verbe questionner a en français le sens de « poser des questions à quelqu'un ». Sous l'influence de l'anglais, on lui donne 144