LE SOL
Le sol est formé de particules minérales (≤ 2 mm : sable, limon, argile), de fragments grossiers (> 2 mm : graviers, cailloux, pierres), de matières organiques plus ou moins décomposées, d’air et d’eau. La teneur pondérale en matière organique qui distingue les sols minéraux des sols organiques est de 30 %. Les sols minéraux supportent environ 98 % des superficies en culture du Québec. Les couches de sol sont désignées par les horizons A, B et C pour les sols minéraux et l’horizon O pour les sols organiques, lequel est accompagné d’un suffixe en minuscule (p, f, g, m, etc.) indiquant un processus modificateur. L’ensemble des horizons constituent un profil de sol. Des profils semblables sont regroupés en série de sols. La couche de surface constitue l’horizon Ap (p pour perturbé par les instruments aratoires) chez les sols minéraux et Op chez les sols organiques. On utilise aussi les termes suivants : sol de surface, couche ou sol arable et couche de labour. L’horizon Ap est colonisé par la majorité des racines des plantes et contient de nombreux organismes vivants. L’utilisation des expressions « top soil » et « terre végétale » est à proscrire, car celles-ci ne réfèrent pas à des horizons bien identifiés. Le Manuel de description des sols sur le terrain (SISCan, 1982) permet de bien caractériser et décrire les sols.
LES SOLS DU QUÉBEC : CLASSIFICATION, CARTOGRAPHIE ET CARACTÉRISATION 3 Le potentiel de productivité des sols diffère d’une région agricole à l’autre, d’une ferme et d’un champ à l’autre et souvent à l’intérieur du champ. Les besoins en éléments fertilisants dépendent d’abord de la culture, car la dose économique est calculée en fonction du rendement et de la qualité des récoltes. Par ailleurs, la réaction des éléments fertilisants dans le sol varie selon le type de sol. La fertilisation doit intégrer des caractéristiques du sol afin de limiter les impacts négatifs des activités agricoles sur l’environnement. Elle est complémentaire aux réserves nutritives du sol. Son ajustement dépend des conditions locales des sols, soit leurs caractéristiques morphologiques, physicochimiques et biologiques. Au cours des années 1970, les pédologues ont proposé une classification des sols canadiens basée sur leur genèse et leurs propriétés physiques, biologiques et chimiques. À ce jour, 689 séries de sols ont été identifiées 3 : Michel Nolin, Luc Lamontagne, Lucie Grenon et Gilles Gagné
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Guide de référence en fertilisation