pour une pride politique et politisée La Pride n'est pas un folklore. La Pride n’est pas une fête. Elle n'est pas une excuse pour que les cis-hétéros se mettent des paillettes sur la tête et profitent de concerts gratuits en ville. Et elle n'est surtout pas un prétexte pour qu'iels affichent une position d'allié.e performative à coups de brèves story sur les réseaux sociaux. C'est une révolte. Une lutte pour le droit de vivre, et de survivre, tel.le que l'on est. Le lendemain de la Pride, un influenceur belge cis-hétéro a subi une vague de harcèlement en ligne après avoir mis des story de la journée. Il fait ensuite une vidéo pour en parler, où il a reçu beaucoup de soutien et de visibilité : "je vivais jusqu'à hier en pensant que le monde était beau, que le monde était rose", "Je ne savais pas que ça existait, force et soutien à vous". Alors oui, même "en 2022 ??? en Belgique ???", les discriminations envers la communauté LGBTQIA+ existent. Encore. Les personnes concernées le savent très bien, on leur rappelle tous les jours : à l'école, à l'université, au travail, en famille, dans la rue, dans les espaces de fêtes. Et sur les réseaux sociaux. Car cet harcèlement qu’il a subi, il est quotidien pour les militant.e.s queer, ou de manière générale, pour une majorité de la communauté qui s’exprime publiquement sur le sujet. Mais au final, c'est peut-être ça le problème de la Pride, de cette Pride là, et de l'arc-en-ciel sur les réseaux sociaux. .............Tout d'abord, d'oublier ses origines et ses fondements. D'oublier son contexte révolutionnaire et anarchiste, contre les violences policières et l'homophobie structurelle de l'Etat, des Etats. D'en oublier ses figures de proues : racisé.e.s, transgenres, séroposifs.tives, travailleurs.euses du sexe. Les freaks, les renégats, les intouchables.
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