FICHE-ARGUMENT N° 1 :
IL N’Y A PAS ASSEZ DE VENT DANS NOTRE REGION POUR INSTALLER DES EOLIENNES RENTABLES
>>La carte de l’ADEME, ci-dessus, montre que la pointe sud-est de la région Centre, (qui est précisément la zone de la Communauté de communes Boischaut-Marche) est en zone 1 blanche. Si l’on s’appuie sur la légende,
n’ayant ni lacs ni mer, ni montagnes, on voit que la vitesse des vents est inférieure à 5 m/s et sans doute en moyenne de l’ordre de 4 m/s, le bocage étant encore le cas de figure le plus courant. >>Notre lecture est confirmée par l’étude de la DDEA du Cher qui précisait (1) en juillet 2007 autour de la carte ci-dessous :
« Le Cher n'est pas un des départements les plus ventés mais pourrait présenter des territoires adaptés à l'implantation de parcs éolien, à l'image de la Beauce (2) ». Aujourd’hui, les éoliennes produisent dès que la vitesse du vent atteint 15 km/h (4 m/s) Leur rendement devient optimal à partir de 50km/h (14 m/s). Il convient donc de rappeler que le potentiel éolien dans le département est relativement faible étant donné que les vents ont une vitesse de 15 km/h (4 m/s) à 20 km/h (5,5 m/s) ».
TRES MAUVAIS RENDEMENT >> Les éoliennes auraient donc en Boischaut-Marche un très mauvais rendement. Même dans les régions plus venteuses, leur production n’est pas régulière et elles ne produisent, au mieux, que 28,5 % du temps. .EDF doit donc créer des centrales thermiques pour produire du courant (et donc du CO2) quand les éoliennes ne tournent pas. Certains notent même – comme l’association voisine de Chazemais, dans l’Allier - que l’engouement de grandes sociétés pour l’éolien dans des régions sans vent suffisant ne s’explique que par la nécessité d’installer des centrales à gaz pour compenser les facéties d’Eole . Or ces sociétés (au premier rang desquelles on trouve Gaz de France-Suez) pourront implanter d’autant plus de centrales thermiques à gaz qu’il y aura d’éoliennes en manque de vent. Ainsi cet aveu de GDF Suez (3)) : « Les énergies renouvelables, par nature intermittentes, demandent des compléments pour lesquels les centrales à gaz naturel constituent une bonne solution grâce à leur souplesse d'utilisation ». De même Poweo, très impliqué dans le développement éolien a mis en service à proximité des éoliennes du Nord-Pas-de-Calais sa première centrale électrique fonctionnant au gaz naturel, .à Pont sur Sambre. TROP SOUVENT INEFFICACES >>Par temps très froid, où la demande de courant est maximale, une masse d’air anticyclonique s’établit sur la France. C’est à dire pas de vent, donc pas de courant d’origine éolienne. En situation de hautes pressions ces machines géantes sont inutiles. En cas de tempête, même résultat, car les éoliennes cessent automatiquement de fonctionner dès que le vent atteint 90 km/h. A noter que ces chutes brutales de vent ne laissent pas le temps aux centrales thermiques de prendre immédiatement le relais. En février 2002, ce phénomène s’est produit en Allemagne (où la production d’électricité éolienne est élevée). L’effondrement du réseau n’a été évité que de justesse grâce aux pays voisins. ……………………………………………………………………………………. Fiche établie par l’Association Boischaut-Marche environnement ……………………………………………………………………………………. Notes :
(1) "Aide à la définition des ones de développement de l'éolien terrestre (ZDE)" (2) Allusion est faite ici aux plaines de la Champagne berrichonne (NDLR) (3) Gaïa Eolis qui travaille dans notre CDC est une filiale de GDF Suez