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Editorial

L’Editorial du Président

Deux femmes et deux hommes étaient candidats à la succession de Pierre de Coubertin pour le Comité olympique français - créé en 1894 - et de Claude Collard pour le CNOSF (après la fusion du Comité national des sports avec le Comité olympique en 1972). Le 29 juin 2021, après douze ans de mandat, Denis Masseglia a remis la clef du CNOSF à Brigitte Henriques, brillamment élue pour lui succéder. Nous exprimons notre reconnaissance à Denis Masseglia qui a toujours accompagné le Comité Français Pierre de Coubertin dans sa démarche culturelle.

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Le choix de Brigitte Henriques est unanimement salué dans les médias. Le Comité Français Pierre de Coubertin lui souhaite chaleureusement un plein succès dans l’exercice d’un mandat particulièrement important pour tout le sport français puisqu’il conduira aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Un successeur féminin n’aurait sûrement pas déplu à Pierre de Coubertin, compte tenu de l’évolution de la société. Il n’y a d’ailleurs pas si longtemps qu’en France les femmes ont pu faire valoir leurs droits à tous les sports; l’arrivée récente de journalistes sportifs féminins dans les grands médias est relativement récente. Il y a plus d’un siècle, dans une société française encore totalement patriarcale qui soumettait l’activité féminine - pas seulement sportive - au regard des hommes, le créateur des Jeux olympiques modernes précisait qu’ « il convient de travailler à l’égalité des sexes » et estimait que le couple devait réunir deux associés. A l’initiative de nos collègues Ivan CosteManière et Bernard Maccario, du Cercle Pierre de Coubertin PACA, l’Université Côte d’Azur organise un colloque international Pierre de Coubertin en collaboration avec Skema Business School, génération 2024 et le Musée national du sport. L’événement est soutenu par des partenaires essentiels à sa réussite : la ville de Nice, la Région Sud, le CDOS Alpes- maritimes et le CROS PACA. Ce colloque « Sport, Art et Olympisme » aura lieu les 13, 14 et 15 octobre 2021 à Nice Sophia Antipolis. Une occasion exceptionnelle de réfléchir à l’évolution du sport et à mettre en avant la culture. Les arts plastiques, la musique et le sport -

sans doute sous forme d’épreuves rituelles - illuminent notre préhistoire. Ces trois domaines de la culture relèvent-ils aujourd’hui de la même rémanence anthropologique ? Le sens même du mot culture est essentiel puisque c’est lui qui définit le rôle fondamental du CNOSF : défendre le droit des sportifs à disposer d’eux-mêmes. Il s’agit de prendre le sport dans sa plénitude, avec son identité, sa spécificité ; culture signifiant donc ici autonomie.

Toute réduction du sport à un ornement superflu ou à son utilité sociale serait une aliénation. Nous comptons sur le CNOSF pour faire respecter cette dimension sociétale du sport.

Colloque Sport, Art et Olympisme

André Leclercq Prés. du Comité Français Pierre de Coubertin

Le Bureau exécutif reçoit Gary Rhodes président du Comité américain Pierre de Coubertin

Pierre de Coubertin fondateur de l’Olympisme moderne

Les origines du Comité Français Pierre de Coubertin

L’Association nationale pour la défense et le développement du sport, des activités physiques et du plein air est créée le 3 août 1950 par Alfred Rosier, ex-chef de cabinet de Jean Zay au min. de l’Éducation nationale, par Jean-François Brisson et Pierre Rostini, tous deux journalistes au Figaro. Déclarée le 16 août 1950, le professeur Paul Chailley-Bert premier président, elle est enregistrée au JO du 24 et domiciliée au 15 rue de Clichy.

Deux ans plus tard, Henri Bourdeau de Fontenay, premier directeur de l’ÉNA lui succède avant de céder la place en 1954 à Louis Bontemps, président de la FF d’Escrime. Elle comprend 78 membres issus des milieux sportif, médical, administratif et militaire. En 1956 Louis Bontemps intervient vigoureusement auprès des pouvoirs publics pour « défendre l’éducation physique et sportive du pays ». La même année il se propose, en accord avec la baronne Pierre de Coubertin, « de maintenir l’œuvre intellectuelle de Pierre de Coubertin dans son ensemble » et intervient en ce sens auprès d’Avery Brundage.

En 1961 parait la revue “Défense du sport”, organe de l’association. En 1973, année qui suit la création du Comité national olympique et sportif français, l’association devient enfin officiellement Comité français Pierre-deCoubertin (CFPC) avec l’assentiment d’Yvonne de Coubertin, nièce du rénovateur des Jeux olympiques.

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