Corbellini, CaPPoni
et les Peintres d
’ajaCCio : 1890-1960
attachée à ses traditions avec, toutefois, un style pictural
grand peintre paysagiste corse de la première moitié du
moderne. « Rif », à qui l’on doit de nombreux travaux
xxe siècle, artiste prolifique, très en vogue à Paris pendant
de décoration dans les églises de Corse fait également
plus de vingt ans ainsi que Dominique Frassati, peintre
le lien, comme peintre de chevalet, avec la nouvelle
attachant à la grande force créatrice qui fut conservateur
génération des peintres ajacciens attirés par la repré-
des musées de la ville à la fin des années 1930 et qui
sentation figurative des paysages et de certains sujets
marqua de son empreinte la peinture à Ajaccio.
traditionnels. La peinture corse a été en vogue à Paris et au-delà des Le catalogue de cette exposition a été élaboré selon la
frontières nationales dans les années 1920-1930. Elle a
même démarche que le catalogue de l’exposition Bassoul-
connu un fort regain d’intérêt au début des années 1990.
Canavaggio-Frassati de décembre 2008-janvier 2009,
L’École d’Ajaccio reçoit en 2010 un nouvel hommage,
privilégiant une approche et une présentation mettant
rendu par cette exposition. Les visiteurs et lecteurs peuvent
l’accent sur la vie et l’œuvre de ces sept artistes, évoquant
ainsi découvrir de nombreuses œuvres qui font pendant
leur personnalité, la diversité de leurs talents et de leurs
aux collections du Palais Fesch, musée des Beaux-arts
carrières tout en montrant les liens qui les unissent. Il donne aussi l’occasion d’évoquer d’autres artistes de l’École d’Ajaccio comme Jean-Baptiste Bassoul, qui fut un des pionniers et promoteurs de la peinture à Ajaccio et en Corse et Léon Charles Canniccioni, peintre des types et coutumes de la Corse par excellence, artiste d’envergure nationale et internationale et en même temps le plus parisien des peintres corses. Sont également évoqués, au fil des pages, Lucien Peri, sans doute le plus
4
d’Ajaccio qui a ouvert au public en juin 2010 un département des peintures corses, dont une part importante des collections provient de récentes donations réalisées entre 2005 et 2009. Enfin, soulignons ici que cette exposition illustre une fois de plus le fécond partenariat entre l’institution ajaccienne et « Le lazaret Ollandini-musée Marc-Petit », au service du public et de l’art. Pierre Claude Giansily Commissaire de l’exposition