Clutch Toulouse fév. 2017

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état des lieux

Galeries d’art :

derrière les vitrines Derrière son image élitiste, la galerie d’art cache une autre réalité : à Toulouse, peut-être plus qu’ailleurs, les galeries sont en difficulté. Qui sont vraiment ces lieux, à la frontière du commerce et du centre d’art ? Clutch s’est creusé le ciboulot. | Maylis Jean-Préau

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n juillet 2011, la galerie GHP fermait ses portes après 5 ans d’une belle existence vouée aux arts graphiques. La même année, trois autres galeries lui emboîtaient le pas. En 2012, c’était au tour de l’historique Sollertis de mettre la clé

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sous la porte. Sale temps pour les galeries toulousaines ? « En MidiPyrénées il n’y a pas de clientèle pour l’art contemporain. Il y a un public qui vient voir des expos mais qui n’achète pas. C’est une question d’habitude, de mentalité : on achète une table design à 20 000 € mais on ne met pas d’argent dans l’art », explique Jérôme Carrié, président du réseau d’art contemporain PinkPong. Manque de soutien des pouvoirs publics, blocage psychologique des Toulousains... Les raisons de ce climat morose sont nombreuses. Pour résister, les galeries optent pour différentes stratégies. Il y a celles qui misent sur leur dimension internationale, comme la galerie Sourillan, plus ancienne galerie du sud de la Loire, pratiquant l’achat et la revente de tableaux. L’un des secrets de sa longévité : près de 50 % des ventes sont réalisées à l’export. La galerie Daudet, 30 piges au compteur,


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