projection
Virtual Revolution,
de l’indépendance
[Science Fiction] American Cosmograph | dim. 8 jan. | 21h american-cosmograph.fr
Comment passer de la composition de bandes-originales à la réalisation d’un premier et ambitieux film de science-fiction en complète indépendance ? Éléments de réponse avec le cinéaste Guy-Roger Duvert, avant de s’immerger dans Virtual Revolution à l’American Cosmograph. | Propos recueillis par Baptiste Ostré
Comment tourne-t-on un film de Sf en France ? En se ruinant totalement, en misant toutes ses billes dans le film, en s’endettant au passage, et en trouvant quelques amis et famille pour compléter le financement. Concrètement, le film est 100 % indépendant. Pas un centime ne provient de l’industrie. Dans les faits, un film de genre en France déclenche au mieux l’indifférence, au pire de l’aggressivité de la part des institutions, donc il ne faut rien attendre de ce coté là. Quant aux professionnels, la règle est que vous commencez à être intéressant une fois que vous avez déjà fait un long-métrage. Pour le premier, le risque est perçu comme trop grand. C’est d’ailleurs pour ça que, lors d’une table ronde, à un jeune cinéaste qui lui demandait des conseils, Robert Rodriguez a répondu : le meilleur conseil, pour faire un long, c’est de le faire. Concrètement de le faire soi-meme, en complète auto production. Quels modèles aviez-vous en tête au moment de la conception du film ? Plusieurs. Visuellement, Blade Runner, bien évidemment, car c’est le film qui a créé les codes du tech noir, ce mélange entre film noir 58 •