Clutch Toulouse oct. 2016

Page 52

Thriller

Anticipation

Cyberpunk

Thriller

vidéo club GREEN ROOM

Jérémy Saulnier (M6 Vidéo)

On avait laissé Jérémy Saulnier il y a deux ans avec Blue ruin, film culte retraçant l’histoire d’un SDF sorti de sa Pontiac résidentielle pour venger la mort de ses parents. Aujourd’hui, sur un scénario toujours aussi minimaliste, le réalisateur américain revient avec Green Room, retraçant les aventures macabres d’un groupe de punk coincé dans un rade miteux tenu par des skinheads. Respectant parfaitement l’adage du « mauvais endroit au mauvais moment », la traque menée par un Patrick « Professeur X » Stewart grandiose va rapidement s’avérer jubilatoire et sanguinolente. Adrénaline quand tu nous tiens... | M.L.

Tetsuo

Shinya Tsukamoto (Studio Canal)

Près de 30 ans plus tard, tout est là : la fureur biomécanique, la frénésie indus, la rage critique. En 1989, Shinya Tsukamoto réveillait un cinéma japonais moribond comme un pionnier du piratage. En à peine plus d’une heure, dans un noir & blanc cradingue, Tetsuo concasse Vidéodrome et Akira pour donner corps au seul véritable manifeste cyberpunk du cinéma. Complété par deux suites tout autant subversives, son style a depuis largement été recyclé - de Pi à Black Swan, Darren Aronofsky lui a chipé nombre d’idées -, mais Tsukamoto lui n’est jamais réellement sorti du circuit underground. Ce n’est pas forcément un mal. | B.O.

High Rise

Ben Wheatley (M6 Vidéo)

Même quand il adapte un classique de l’anticipation (mieux connu chez nous sous le nom IGH), Ben Wheatley ne fait rien comme les autres. En tordant le matériau de départ pour lui donner des contours actuels, le réalisateur de Kill List et Touristes s’approprie l’histoire de J.G. Ballard (Crash) pour en tirer une énergie punk qui peut à tout moment changer de direction. Autour du classieux Tom Hiddleston, High Rise s’apparente moins à de la SF qu’à un film catastrophe zébré d’humour violent : ou comment un micro-monde d’habitants d’un immeuble rétro-futuriste se désagrège vitesse grand V. L’harmonie du chaos ? | B.O.

NEON DEMON

NWR (Wild Side)

Résumer Neon demon à un film au goût douteux sur la jalousie, le cannibalisme et la nécrophilie dans le milieu de la mode serait clairement faire parjure à la dernière création de Nicolas Winding Refn. Alors certes, le réalisateur de l’indémodable Bronson traite les sujets précédemment abordés, mais il signe ici une fabuleuse fable esthétiquement parfaite à l’image de son héroïne principale : la succulente Elle Fanning (Will you marry me ?). Ambiance tamisée limite glauque, plus seconds rôles somptueux (merci pour la résurrection Keanu Reeves), plus intrigue vraiment malsaine. Égal : coup de maître estampillé NWR. | M.L. 52 •


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