zone libre
Scènes ouvertes : free party
Du bon vieux bœuf dans un bar à l’audition plus formelle dans une salle, les scènes ouvertes peuvent prendre différentes formes. Petit tour d’horizon. | Nicolas Mathé
A
vec les quiz et les blind tests, c’est l’autre activité hebdomadaire incontournable de nombreux bars. Dans les progs du Filochard, de l’Ôbohem, de l’Internazionale, du Dubliners, d’Ô Boudu Pont et d’autres encore, la formule « scène ouverte » revient inlassablement et on finirait presque par ne plus vraiment y prêter attention. Pourtant, en plus de représenter une manière de faire vivre un lieu, les scènes ouvertes sont des espaces d’expression formidables pour les musiciens. « C’est la manière la plus libre de jouer. Pas de logistique, pas de préparation comme pour un concert, on vient avec son instrument et c’est parti », s’emballe Sylvain Peyrières, musicien aux manettes de la scène ouverte jazz manouche du mardi à la Maison Blanche. Comme le nom l’indique, tout le monde peut donc se lancer dans une scène ouverte à condition, bien sûr, de
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savoir jouer d’un instrument. « Il y a tous les profils, des gens qui vivent de la musique, des débutants mais aussi de très bons musiciens qui bossent dans un autre domaine et ne font ça que pour le plaisir », détaille Sylvain. Jazz manouche oblige, contrebassistes, clarinettistes, violonistes et bien sur guitaristes sont les espèces les plus représentées le mardi soir à la Maison Blanche, et forment une petite communauté qui s’échange les plans concerts. Mais le but est tout de même d’éviter l’entre-soi : « c’est mon rôle de faire en sorte que tout le monde puisse jouer. Il y a un cadre à respecter pour que tout le monde s’écoute et puisse échanger ». Initié dès la création du bar, la scène ouverte du mardi fait pleinement partie de l’identité du lieu - et était d’ailleurs représentée le mois dernier au Metronum pour les 4 ans de la Maison Blanche.