état des lieux
CULTURE ET RECYCLAGE, PLUS VERTE LA VIE !
Contradictoires en apparence, sobriété énergétique et festivités culturelles sont loin d'être incompatibles. Partout sur le territoire, des artistes et structures culturelles revisitent leurs pratiques à l'aune du dérèglement climatique. | Nicolas Mathé
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as d'exception culturelle en matière d'impact environnemental. Si la problématique se pose de manière évidente dans des secteurs comme l'agriculture, l'industrie, l'énergie et les transports, celui de la culture aurait tendance à être « victime d'un trompe-l'œil », estime le think tank Shift Project, qui œuvre
LA CULTURE, COMME L’ENSEMBLE DE NOS ACTIVITÉS, CONSOMME BEAUCOUP D’ÉNERGIE
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à la réduction de la dépendance de l'économie aux énergies fossiles. « Les professionnels de la culture ont l’impression de ne pas être directement concernés. Pourtant, lorsque l’on regarde les données physiques, la culture, comme l’ensemble de nos activités, consomme beaucoup d’énergie pour s’alimenter, se chauffer, s’éclairer, se déplacer... », écrit l'association dans son rapport intitulé Décarbonons la culture. Représentant tout de même près de 3 % de la population active, le secteur culturel n'échappe donc pas à la nécessité de revoir ses pratiques et traquer ses émissions de gaz à effets de serre. Une tâche d'autant plus délicate que le plus gros impact carbone du secteur est causé par la mobilité des publics. Autrement dit, le nerf de la guerre pour beaucoup de structures.