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albums EIFFEL
STUPOR MACHINE ([PIAS])
Stupor Machine, le sixième effort studio d’Eiffel, intervient après une pause de 7 ans durant laquelle le chanteur guitariste Romain Humeau a sorti deux albums solo. Eiffel de retour aux affaires avec un disque bien rentrededans en forme de mise au point. Fidèle à ses idéaux rock, le combo livre une généreuse enfilade de 13 brûlots aussi efficaces qu’inspirés. Les rythmiques tapent dur mais savent aussi se faire plus volatiles, les riffs sont au diapason et la production emballe le tout avec un mordant appréciable. Eiffel se rappelle à notre bon souvenir et ça fait plaisir ! Un album à vite découvrir sur scène également. | G.R.
MY IMAGINARY LOVES
ASIDE (Dead Bees Records)
My Imaginary Loves se serait apaisé ? On pourrait le croire avec « We Falter », qui ouvre ce disque sur un air de pop revêche. Mais pas de méprise. Le feu couve toujours, bien qu’il soit peut-être moins directement noisy que sur Face, précédent album sorti en 2016. On y décèlerait même des ramifications grunge, voire shoegaze - soyons fous -. D’un hypnotique morceau instrumental (l’insomniaque « AM/PM : I can’t sleep ») aux nerveux « A performance of intimacy » et « Deep Pink », les Toulousaines gardent le cap d’un rock où la mélancolie n’est jamais dépressive, mais toujours fiévreuse et volcanique. | B.O.
MOAAN EXIS
POSTMODERN THERAPY (Audiotrauma)
Le duo Moaan Exis ajoute une strate supplémentaire à sa cathédrale hardcore indus. La voix de Mathieu Caudron est ici de presque tous les morceaux, narrateur s’adressant à nous depuis une post-apocalypse technoïde. L’organe est constamment trituré et torturé, passé au filtre d’agressives percussions tribales et de basses de destruction massive. Il faudra attendre « Insight », final tout en boucles minimalistes hantées, pour que les choses s’apaisent un peu. Entre temps, orchestrant les noces du sound design futuriste et de l’electropunk immédiat, Postmodern Therapy aura déchaîné un monstrueux tonnerre mécanique. | B.O.
OROUNI
PARTITIONS (Differ-ant)
Rémi Antoni annonce avoir illustré chaque titre de ce quatrième album par un schéma chromatique. C’est dire à quel point ce songwriter prend la musique au sérieux. Le danger aurait pu être de réduire la créativité à une formule. C’est tout l’inverse, Partitions ne souffrant jamais ni d’un manque de spontanéité, ni d’inaccessibilité. Mieux encore : cela définit la tonalité d’ensemble, qui fait valser toutes les couleurs de la pop. Orouni s’amuse à prendre des risques, contrecarrant la construction classique (intro, couplet, refrain), tout en maintenant l’horizon d’une musique aérienne. Surprenant. | B.O. 50 •