zone libre
L’Atelier La Mine Coup de crayon !
15 rue Pargaminières |
La-Mine
Ils inventent des histoires, font naître des bonhommes avec des crayons et aiment faire pousser des patates sur leur balcon. Coloriste, storyboarder ou dessinateur, ils créent depuis 7 ans leurs bandes dessinées dans cet espace à leur image. Clutch s’est engouffré dans La Mine. | Maylis Jean-Préau
R
ue Pargaminières, quelque part entre les kebabs et les terrasses vegans. Un porche, un escalier et une porte qui s’ouvre sur un espace rempli de dessins. À l’étage, en grand conciliabule, les membres de la Mine dissertent dans la cuisine. Il est question d’illustration pour l’affiche de la braderie. « On travaille ici, c’est notre atelier, mais nous organisons aussi chaque année une braderie, cette année le 7 décembre, où nous vendons des dessins originaux de l’année », explique Paul Cauuet, dessinateur de la BD Les vieux fourneaux (voir p.41) et l’un des cinq pionniers du lieu. La vente des dessins, de 2 à 50 €, permet d’alimenter une cagnotte qui assure près de la moitié du coût des loyers de l’année. Ici, le principe de solidarité 8•
prime. « De façon générale, les auteurs de BD gagnent en moyenne 600 € par mois ! », lâche le dessinateur et auteur Sébastien Goethals. Bureaux qui débordent de dessins et cuisine bucolique, La Mine n’est pas vraiment un espace de coworking ambiance startuppeurs ! « On a créé le lieu il y a 7 ans parce qu’on avait envie de partager nos expériences du dessin et de vivre une aventure communautaire », poursuit Sébastien Goethals. Coup de chance, un propriétaire sensible à leurs talents accepte de louer au collectif naissant un local doté d’un balcon sur les toits ! « Le but c’était à la fois de venir travailler ici mais aussi de donner des stages de BD, ce qu’on fait trois fois par an ou quand on a assez de temps ! », poursuit le dessinateur Jérôme Maffre. Aujourd’hui,