état des lieux
Culture & patrimoine : la fête des pierres
Les Journées du Patrimoine ne sont pas la seule occasion de découvrir les joyaux toulousains. Depuis plusieurs années, les lieux patrimoniaux tentent de dépoussiérer leur image en faisant venir des artistes et en organisant des soirées festives. Effet de mode ou véritable façon de mettre le patrimoine à la portée de tous ? Clutch a mené l’enquête. | Maylis Jean-Préau
L
a Basilique de la Daurade et sa Vierge Noire vous connaissez ? Comment ? Vous avez raté la messe dimanche dernier ! Clutch vous absout et vous donne une pénitence : aller devant la Basilique les 15 et 16 septembre prochains, à l’occasion des Journées du Patrimoine, pour voir la fonte de trois nouvelles cloches, dont le coût a été réglé via un financement participatif. Une façon pour la Ville de Toulouse de donner à voir « le patrimoine autrement ». Depuis quelques années, musées, monastères ou châteaux font preuve d’audace et d’imagination. Ils invitent, au milieu des vieilles pierres, des artistes contemporains et n’hésitent pas à monter le son des Dj’s. Pas seule4•
ment pour le fun. Si les lieux patrimoniaux se démènent de la sorte c’est surtout parce qu’ils tentent d’élargir et de rajeunir leur public. L’idée ? Attirer, par exemple, des amateurs de théâtre qui n’auraient jamais mis les pieds aux Jacobins si une pièce n’y était pas jouée. Ces actions ont aussi pour but d’encourager les habitués à revenir ou encore de « permettre à tous publics de se réapproprier des lieux de mémoire à travers une lecture différente », explique Vincent Gilbert, le président de la Commission Culture du Conseil départemental. Comme en Haute-Garonne, à Toulouse, cet objectif d’élargissement des publics est devenu une volonté politique : « restaurer et conserver notre patrimoine, c’est bien, mais