état des lieux
Le Café-théâtre à Toulouse La fureur de rire
Difficile à définir, parfois caricatural et souvent caricaturé, le caféthéâtre fait en tout cas recette à Toulouse. Derrière les 3T, le plus ancien et le plus fréquenté des temples locaux du genre, une demidouzaine de structures mise sur l’humour dans toute sa diversité. | Nicolas Mathé
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e ne vous jette pas la pierre, Pierre, mais j’étais à deux doigts de m’agacer ». Quand on parle de café-théâtre, on pense évidemment à cette fameuse ordure de Père Noël, à cette pauvre Thérèse (qui n’a pas un physique facile) et à ces tirades cultes issues des cerveaux de la troupe du Splendid. Mais aussi plus
Toulouse est devenue incontournable dans le monde de l’humour. Le public y est franc et n’a pas peur de sanctionner 4•
généralement à toute une période de création débridée et de lieux emblématiques comme le Café de la Gare, le Point Virgule ou le Blanc-Manteau. Celle des années 70 à Paris, durant lesquelles le nombre de compagnies de théâtre explose. Dans la foulée de mai 68, toute une génération d’auteurs et de comédiens laissés à la porte des théâtres traditionnels inventent alors de nouvelles façons de faire avec les moyens du bord et donnent naissance à un genre. À Toulouse, on peut dater à 1988 l’arrivée du café-théâtre. Cette année là, Édouard Pey, plus connu aujourd’hui sous son nom d’artiste, Gérard Pinter, fonde avec son épouse Corinne les 3T dans un ancien entrepôt, au fond d’une cour sombre de la rue Gabriel Péri. « Nous étions une petite troupe qui cherchait un lieu pour jouer et on a fait ça de manière assez rock. On nous avait prévenus de