Post-punk
Chanson
Reggae, dub
Grime
albums Dizzee Rascal
Raskit (Island Records)
Portée par l’incontournable Skepta et le jeune Stormzy, la vague de renouveau du grime ne pouvait pas se faire sans « papa » Dizzee Rascal. Vu le regain d’intérêt du public pour la scène britannique, le rappeur d’East London revient à ses fondamentaux - bien loin de ses tentatives pop -, histoire de montrer qu’il est (encore) le patron ! De véritables morceaux de performers (« Space », « I Ain’t Even Gonna Lie »), enrichis d’influences west coast (le bijou « Bop N Keep It Dippin ») livrées par le producteur américain Cardo. Maintenant on le sait, Dizzee n’a pas jeté l’éponge, loin de là ! | P.M.
BRAIN DAMAGE & HARRISON STAFFORD
LIBERATION TIME (JFX)
Quand une légende du dub hexagonal rencontre une voix mythique du reggae californien, la fusion ne peut être que divine. Brain Damage et Harrison « Groundation » Stafford distillent ici un top 10 aux sonorités jamaïcaines dont on va pouvoir se délecter tout l’hiver. Si rien n’est clairement à mettre de côté, on ne peut que vous conseiller de vous servir un grand mug de mate tout en écoutant « Everyone a Christ », « Rebel music », « Raw talking Rebels » ou encore « Baby ». Liberation time n’a pas fini de squatter vos platines tels les pingouins squattent la banquise. | M.L.
Loïc Lantoine
Nous (Irfan, le label)
Cela fait plus de 15 ans désormais que la « chanson-pas-chantée » de Loïc Lantoine, nous bastringue le corps et nous chamboule l’âme. Au compteur, quatre albums indociles et des performances scéniques incroyables, de celles qui réconfortent nos âmes cabossées. Touchés par l’écriture brute et écorchée vive de Loïc Lantoine, les musiciens du jazz band The Very Big Experimental Toubifri Orchestra ont écrit un spectacle à son image : aussi poétique que déjanté, puissant que fragile. Entre la voix chaude et rocailleuse du poète et le son complexe des instruments, l’alchimie devient évidence. Dans un tendre et joyeux fracas. | C.L.
Futur(s) Mort(s)
Futur(s) Mort(s) II (Autoprod)
Toujours aussi habités, les Futur(s) Mort(s) (ex-Ultrademon) sortent un projet plus court, varié et nerveux que le précédent. Délaissant ses penchants cold-wave, le binôme de Villefranche-de-Rouergue synthétise un son viscéral particulièrement représentatif de ses performances live, entre chants inquiétants (« Darkness », « Fake »), mélodies entêtantes (« Another »), balades orageuses (le superbe « BM (metal noir fondu) », grand moment de l’album) et jeu de guitare à la dextérité élastique, s’accommodant volontiers des réponses entre larsens et pédales d’effets (« Thank You »). Merci vous ! | P.M. 68 •