littérature
L’Histoire à venir : récit collectif
[Conférences, ateliers, lectures] Toulouse | du 18 au 21 mai | 10h-minuit 2017.lhistoireavenir.eu
D’où vient l’Histoire à venir ? D’une poignée de citoyens, qu’ils soient libraire, éditeur, homme de spectacle, professeurs et chercheurs préoccupés par la façon dont l’Histoire tend à être réécrite, singulièrement à notre époque de crispation. Pour tenter d’enrayer le cauchemar orwellien, 65 événements répartis sur 4 jours sont à découvrir dans près d’une vingtaine de lieux. Entretien avec Charles-Henri Lavielle, fondateur des éditions Anacharsis et co-organisateur de cette édition « zéro ». | Propos recueillis par Baptiste Ostré
Quel a été le point de départ de l’Histoire à venir ? L’idée était de faire une sorte de mise en avant d’un des piliers de la démocratie. Ça nous semble particulièrement important à notre époque, où l’on parle tout le temps de fake news. Aujourd’hui, on peut dire tout et n’importe quoi, le message ne semble même pas heurter. On sort des contres-vérités sans que ça ne pose de problème à personne. On voulait rappeler le rôle de l’Histoire dans la construction d’un esprit critique. Parce que la connaissance est l’élément indispensable de tout choix. Pourtant, nombre d’adeptes de théories du complot sont persuadés d’exercer un regard critique... C’est bien de douter ! Mais encore faut-il que cela amène derrière une réflexion, où tu compares des sources. Le doute ne doit pas être qu’une posture. Comprendre comment on élabore un savoir, une pensée, c’est primordial. L’Histoire se construit avec des méthodes. Ce qu’on sait sur un moment T est démontré. Ça permet de faire la distinction entre les régimes de vérité. 38 •