Revue de presse du 5 02 08

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LES LIBRAIRES ONT LA PAROLE

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HUMEUR… (MAUVAISE) Source : http://livres.blogs.liberation.fr

Décidément, le journal Le Monde aime bien polémiquer autour du livre en ce moment. A défaut de se faire des amis, cela fait peut-être vendre du papier… Après la critique des romans pour adolescents et le débat enflammé qui a suivi (voir mon post précédent), voilà qu’un nouveau sujet issu de leurs pages remue la blogosphère livresque qui a déjà fait monter au créneau Christophe Dupuis de la librairie L'Entre-deux noirs. A mon tour. Un historien, monsieur Wolton (en manque de publicité ?), a signé le 18 janvier dernier un papier intitulé « les libraires contre internet ». Dans ce dernier, monsieur Wolton, qui n’a, apparemment, pas une connaissance profonde du sujet ni du métier de libraire, signe un véritable plaidoyer pour Amazon et sa politique de frais de port gratuit. Certes… c’est un vrai sujet et cela mérite un débat mais monsieur Wolton va beaucoup plus loin quand il se met à descendre les libraires et leur travail. Reprenons ses théories une par une… 1) Les libraires sont les principaux bénéficiaires de l’économie du livre. Ah bon ! ça serait bien… mais ce n’est malheureusement pas le cas. Allez voir vos libraires de quartier, de villes moyennes ou des librairies spécialisées et demandez-leur s’ils ont l’impression d’être les principaux bénéficiaires de la chaîne du livre? La plupart ne se paient même pas tous les mois… Avez vous déjà vu un libraire riche, avec du temps libre et reposé ? Non… c’est normal. Ça n’existe pas… 2) Les libraires n’ont plus le temps de lire. Ils ne savent pas ce qu’ils vendent. (C’est vrai qu’Amazon le sait beaucoup plus…). C’est un peu insultant tout cela quand même… Dire que les libraires ne lisent plus, c’est un peu comme dire que les bouchers ne mangeraient plus de viande ou que les instits n’auraient plus d’enfants… un contresens en quelque sorte… Les livres sont notre matière première, ce pour quoi nous faisons ce métier. Si nous ne lisions plus, nous arrêterions ce métier. Tout simplement. Alors oui, nous ne lisons pas tout. C’est juste irréalisable. Il sort plus de 100 nouveautés par jour ! ! Mais de là à être de mauvaise foi. Cela fait longtemps que Monsieur Wolton n’a pas du mettre les pieds dans une librairie pour tenir de tels propos. Peut-être qu’il devrait quitter un peu internet et retourner dans la vraie vie de l’extérieur. 3) Les libraires sont contre internet. Ah bon… J’avais pourtant l’impression que de plus en plus de librairies avaient un blog ou un site de conseil, de présentation, de discussion… Mais c’est vrai qu’on ne sait pas bien vendre en ligne. Nous n’en avons pas les moyens actuellement et nous sommes sans doute de bien piètres commerçants. J’espère que le grand projet qui inclut les libraires, le syndicat et les éditeurs verra le jour bientôt. Alors nous pourrons proposer une autre offre, une autre qualité de service que celle proposée actuellement sur internet. Page 2/20


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4) Les libraires appartiennent à la seule profession commerciale à ne prendre aucun risque avec le produit qu'elle vend, puisque le libraire paye à l'éditeur les seuls livres qui lui ont été achetés, puis il lui renvoie le reste à ses frais. Les libraires sont donc non seulement protégés de toute concurrence, grâce au prix unique, mais de plus ils n'ont aucun problème d'invendus, le risque inhérent à tout commerce. Là, il me semble que Monsieur Wolton connaît bien mal son sujet. Les libraires, comme tout commerçant, paient la marchandise qu’ils ont en stock. Ils paient aussi leur transport évidemment. En revanche, il est vrai qu’ils ont la possibilité de retourner une partie de leurs nouveautés mais à certaines conditions. Ces retours ne concernent que les livres qui ont entre 3 et 12 mois de présence en librairie et permettent aux libraires de faire face à une production éditoriale de plus en plus importante. Plus qu’un privilège donné aux libraires, c’est surtout pour eux l’opportunité de proposer un maximum de titres à leur clientèle tout en ne se faisant pas asphyxier par la quantité de nouveautés. Là encore, le transport de ces retours se fait à la charge du libraire. Pour ce qui est de la non-concuurence, c’est un propos étonnant. Il y a de la concurrence partout (!) et bien des risques à créer sa propre librairie, essayer de dynamiser son quartier, proposer un vrai commerce de proximité, créer des lieux de vie et d’échange… Il y a donc pas mal à dire sur cet article et certains

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Le e-commerce surfe sur le sentiment de baisse du pouvoir d'achat Source : LE MONDE Auteur : Nathalie Brafman En 2007, le commerce en ligne a connu une nouvelle explosion en France. Le chiffre d'affaires a augmenté de 35 % par rapport à 2006, à 16,1 milliards d'euros, pour 180 millions de transactions, selon le bilan du commerce en ligne présenté, jeudi 24 janvier, par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad).

Désormais, un Français sur trois est un cyberacheteur. "Compte tenu du fait qu'un Français sur deux est internaute, la marge de progression est donc importante", se félicite Marc Lolivier, délégué général de la Fevad. En 2007, 13 000 nouveaux sites marchands ont été créés, portant leur nombre total à 37 000. "Alors qu'en 2005, plus de la moitié de sites réalisaient moins de dix commandes par mois, en 2007, ils étaient 60 % à réaliser entre 10 et 1 000 commandes par mois", note la Fevad. Et, les internautes dépensent plus. Le montant moyen d'une transaction est passé à 91 euros, contre 88 euros en 2006 (+ 4 %). En moyenne, un acheteur en ligne dépense environ 800 euros et effectue près de neuf commandes par an sur Internet. Les internautes se ruent toujours autant sur eBay, la Fnac, Priceminister, La Redoute ou encore Amazon, mais ils achètent aussi du luxe, des cosmétiques et du gros électroménager. Ce secteur est passé de pratiquement zéro il y a un an à 4 % de parts de marché aujourd'hui, selon des données du cabinet GfK. L'une des explications de cet engouement est que pour de très nombreux consommateurs, acheter sur Internet permet d'augmenter son pouvoir d'achat. "On est effectivement dans une logique de solderie permanente sur Internet. Mais quand le prix "normal" devient une exception, cela risque de déboussoler le consommateur, qui finit par se demander : "quel est le juste prix ?"", s'interroge Philippe Moati, professeur de sciences économiques et directeur de recherche au Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc). "La solution n'est pas forcément de gagner plus mais autrement, explique Pierre Kosciusko-Morizet, le patron fondateur de Priceminister, un site d'achat-vente sur Internet entre particuliers créé il y a sept ans. Chaque année, nos clients vendeurs augmentent de 50 %. C'est la preuve qu'ils cherchent à augmenter leur pouvoir d'achat." A Noël, le site a même choisi le slogan "devenez radin !" pour prouver aux internautes qu'ils peuvent regagner du pouvoir d'achat. "On avait utilisé ce thème dès 2001 mais on l'avait abandonné car les gens étaient choqués, se souvient M. Kosciusko-Morizet. Aujourd'hui, ils assument totalement. Mieux, il y a une valorisation du bon plan par rapport à celui qui va payer le prix fort, alors qu'auparavant c'était le contraire."

Le chiffre d’affaires de la Fnac en hausse de 7,4 % Page 5/20


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Publié le 24 janvier 2008 par hh La Fnac a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 4,6 milliards d’euros, en France et à l’étranger. Le dernier trimestre a été « excellent ». En 2007, le chiffre d’affaires de la Fnac a progressé de 7,4 % à 4,58 milliards d’euros a annoncé le groupe Pinault-Printemps La Redoute (PPR), propriétaire de la chaîne de magasins, dans un communiqué publié le 24 janvier. Le dernier trimestre s’est révélé « excellent », avec une progression de 8%, à 1,63 milliard d’euros. L’activité a progressé plus vite à l’étranger (+15 %), où l’enseigne est engagée dans un fort programme de développement, qu’en France (+6 %), où les ventes de produits techniques se sont de nouveau montrées les plus dynamiques (+11 %). Les ventes sur fnac.com ont progressé de 30 % au 4ème trimestre. La part du livre n’est pas indiquée. « En France, l’enseigne a gagné des parts de marché sur tous les segments », souligne le communiqué. La chaîne de grandes surfaces spécialisées dans les loisirs culturels a ouvert 14 magasins en 2007, dont 6 au dernier trimestre. La Fnac a représenté l’an dernier 23,2 % du chiffre d’affaires du groupe PPR, qui a atteint 19,76 milliards d’euros, en hausse de 16,1 % (à périmètre comparable, la hausse est de 6,7 %). Les résultats annuels complets seront communiqués le 27 février. http://www.livreshebdo.fr

Les Français à l’heure d’internet http://www.innovationlejournal.com/spip.php?article1970

Cette enquête, qui vient d’être dévoilée, a été menée en juin 2007 par le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de Vie (CREDOC), à la demande de l’ARCEP et du CGTI. Elle a été réalisée auprès d’un échantillon de 2.230 personnes représentatif de la population française de 12 ans et plus. On y apprend que les Français vivent aujourd’hui à l’heure d’Internet : les deux tiers disposent d’un micro-ordinateur (+7% en un an) et plus de la moitié d’une connexion Internet (+10% en un an). Le haut débit devient la norme : 92% des connexions sont à haut débit, ce qui porte à 49% le taux d’équipement en haut débit des personnes de plus de 18 ans. La connexion par ADSL reste très largement majoritaire (95%). Une utilisation qui varie avec l’âge L’usage quotidien d’internet se développe également. Près de la moitié de la population utilise désormais tous les jours un ordinateur. Avec, cependant, de fortes disparités selon l’âge : 63% des 12-17 ans s’en servent quotidiennement alors qu’à l’inverse, 64% des 60-69 ans ne l’utilisent jamais ; 89% des cadres s’en servent tous les jours mais seulement 16% des retraités. Cette utilisation concerne de nombreux aspects de la vie quotidienne comme l’administration en ligne (pour 57% des internautes, soit 19 millions de personnes, soit 4 millions de plus qu’en 2006) et le commerce électronique (54% ont effectué en 2007 des achats par Internet, soit 17 millions de personnes). Près d’un tiers des internautes ont également recherché l’an dernier un emploi sur le web (soit près de 9 millions de personnes), soit un actif sur trois et un étudiant sur deux disposant d’Internet. Ce mode de recherche est d’autant plus utilisé que le revenu de la personne est faible. Autre usage populaire : le téléchargement. Il continue à se développer, particulièrement chez les adolescents : 58% d’entre eux (et 29% des adultes) déclarent télécharger de la musique Page 6/20


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(respectivement +16% et +3% par rapport à 2006). Près d’un tiers des adolescents téléchargent des films (20% des adultes). Enfin, il faut noter le succès fulgurant du téléphone par ADSL : en à peine deux ans, son taux d’utilisation chez les personnes de plus de 12 ans a quadruplé pour atteindre 28% !

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DU PRIX DES LIVRES NUMERIQUES Source : aldus.fr Très intéressant post relevé sur le site TheDigitalist (Via Alain Perrot par mail, merci à toi) qui revient sur le prix des livres dématérialisés -ou plutôt virtuels comme le souligne très justement Milad Doueihi. Sortes d'avatars de livres papiers "réels"? Donc combien, ça peut valoir le fichier numérique d'un livre? J'avais déjà essayé d'approcher la question il y a quelque temps, c'est vrai que pour l'instant on nage dans le flou total. Les coéfficients multiplicateurs font partie des secrets de cuisine chez les éditeurs. Je me rappelle une confidence du regretté Jean Guéret, éditeur chez Dessain et Tolra, qui m'avait expliqué que le fondateur Monsieur Dessain (il y avait une demoiselle Tolra) avait dans sa maison d'édition une grande balance. Chaque titre, une fois fabriqué, passait sur la balance et le prix était fixé au poids ! Pas si bête que ça finalement et sa petite économie se portait bien à l'époque ! Mais dans ce monde numérique, comment va t-on fixer les prix ? "Il y a l'instinct de protéger les revenus futurs, afin d'éviter une cannibalisation de l'impression. Que l'instinct conduit à la tarification qui flotte dans ou autour de la tarification des produits d'impression comparables, ce qui d'un point de vue du consommateur, apparait tout simplement absurde - ce n'est pas un "produit" palpable, pas de stock ou de distribution physique, alors pourquoi le prix élevé? Mais cet instinct ne va t'il pas se révéler insensé finalement pour les éditeurs? Et cette remarque judicieuse de Seth Godin (Combien pour le digital?) qui concerne la vidéo mais que l'on peut aisément transposer aux livres : «Il est important de faire payer quelque chose, parce que l'acte de payer modifie fondamentalement la dynamique de la relation. La question est la suivante : au départ, votre objectif est-il de maximiser le profit ou de construire une plate-forme avec des barèmes? Le fait est que le marché est trop petit pour le moment pour le prix à la matière. Ce qui importe est de savoir si vous pouvez construire un public qui est dans l'habitude de vous payer, un public qui veut entendre parler de vous, un public avec qui l'on peut bâtir une entreprise. A cinquante cents la location, tout désir de la piraterie passe par la fenêtre, remplacé par la commodité, la facilité d'utilisation et une bonne conscience pour le lecteur. Plus important, la totalité des nouveaux services apparaissent, les habitudes sont construites et les studios de se retrouver avec une relation directe avec les consommateurs qui veulent bien les écouter. Tout cela s'ils ne sont trop gourmand au départ." Je repense à la longue confession de Paulo Coelho (via Lafeuille) qui organise le téléchargement gratuit de tous ses livres sur BitTorrent pour maximiser (selon lui) ses ventes en papier. Mais est-ce vraiment bâtir un contrat de confiance dans une économie du numérique ?

DROITS NUMERIQUES, ET POURQUOI PUBLIE.NET Jan 29, 2008 18:43:20 GMT François Bon Source : publie.net En préambule, une question sur les droits numériques : le fichier numérique, juridiquement, ne devient livre que lorsqu'il est imprimé (voir en particulier récente intervention d'Alain Absire dans Le Monde [1]). Cela entraîne qu'il n'est soumis ni au dépôt légal ni à l'ISBN, avec dommages probables pour la mémoire collective ou l'archivage. On sait que, dans les contrats d'édition standards, les droits d'auteur sont fixés à 10 ou 11% du prix hors taxe, évoluant jusque vers 14% à mesure des tirages. Nous touchons un pourcentage de 5% sur Page 9/20


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les livres de poche. Les droits d'adaptation cinématographique font l'objet d'un contrat à part, que l'auteur n'est pas contraint de signer. Mais les droits dérivés, les droits « non livre », adaptation théâtrale, et surtout traductions, sont toujours fixés moitié moitié. Enfin, les PDF qui servent à cette numérisation ne demandent pas (depuis au moins 2001/2002) de préparation spéciale : ce sont ceux qui servent à l'impression… Et on sait que le gouvernement a débloqué 400 000 euros pour la numérisation de 9 000 ouvrages, sans concertation pour le contenu et l'orientation de ce qui aurait dû être une mission de service public et non une simple opération commerciale. Ceci parce que nos éditeurs nous proposent, ces jours-ci, massivement, des contrats pour « diffusion numérique de l'ouvrage », où bien sûr le mot livre n'est jamais prononcé, mais qui tente de faire passer l'idée de droits d'auteur à 10/11% comme le livre, et non pas 50% comme la traduction. Appel aux auteurs : et s'il était urgent d'abord de temporiser ? Attendons prise de position SGDL . Pour l'instant tout ça est très mineur (quoique), mais va prendre progressivement une importance essentielle… Je rappelle aussi, pour mémoire, qu'en Italie ou dans les autres pays, les contrats d'édition ne font pas d'exception au droit commercial et sont fixés à dix ans, et non pas pour jusqu'à 70 ans post-mortem – question qui avec le numérique revient au premier plan : parlez-en à vos éditeurs. Nous avons tous à gagner, eux et nous, à revenir à des contrats commerciaux à durée fixe et précise. Ceci étant, mise en ligne, ci-dessous, d'un dialogue mail avec Louis Imbert, concernant publie.net, pour un dossier en préparation dans le journal La Croix, merci à eux.

UN ENTRETIEN AVEC LOUIS IMBERT (LA CROIX) A PROPOS DE PUBLIE.NET c'est la première fois que je suis amené à m'exprimer sur ce projet qui débute, alors merci spécial ! Vous précisez que ce projet n'est pas pour faire des sous : il s'agit plus d'un acte militant. Quelle cause ? C'est quand même aborder la question par le petit bout de la lorgnette ! Je ne crois pas (on regardait ces jours-ci au Seuil comment se diffusaient la collection Ecrire de Jean Cayrol ou Tel Quel) ait tant varié. Mais nous sommes dans un contexte durci, grandes concentrations éditoriales, puissance des diffuseurs (POL et Verticales, par exemple, sont des filiales de Gallimard), et rôle de ce qu'on disait « avant-gardes », ou disons simplement recherche et expérimentation devenu quasi invisible dans les instances critiques principales. En complément, la surproduction éditoriale, les libraires noyés sous les cartons de retour. Les revues littéraires ont disparu, et celles qui naissent travaillent directement en ligne. L'autre versant, que je connais aussi en tant qu'éditeur, c'est le processus de validation symbolique auquel procède, pour un texte, le fait d'être accueilli dans une collection, et, très matériellement, le processus d'édition lui-même : correction, relectures, accompagnement, typographie et graphismes. Si la mutation numérique laisse cette instance se perdre, c'est les contenus eux-mêmes qu'on perd en partie. Reconstruire ces processus sur Internet ne nous laisse pas le choix : à nous de les transférer et de les inventer. Les éditeurs basculent massivement dans la numérisation, ça va évoluer très vite. Mais cette idée de « coopérative » publie.net est née d'abord d'utiliser le numérique pour rendre accessible nous-mêmes, auteurs, des contenus que ne peuvent pas prendre en charge nos éditeurs : essais, variations libres publiées en revues, formes brèves. C'est en appui à nos livres, c'est une proposition intellectuelle, esthétique. Cela coûte un peu, machines, serveurs, logiciels, mais si la question c'était de faire fortune on essayerait de vendre autre chose plutôt que nos textes ! Pourquoi est-ce une nécessité vitale, pour les écrivains, d'être présent sur Internet ? Pourquoi « dans deux ans, il sera trop tard » ? Là vous me prenez en défaut : on ne peut pas être prédictif, sur Internet. Ça fait dix ans qu'on Page 10/20


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l'apprend. Le nouveau surgit toujours d'à côté d'où on l'attend. Mais, si les musiciens sont désormais tous présents sur le Net, et non pas seulement via les fiches de leurs maisons de disques, ce n'est pas le cas pour les écrivains. J'ai souvent tenté de les alerter. Voyez le catalogue Minuit ou le catalogue POL, et comptez combien d'auteurs ont leur site personnel… Pour nous, qui pratiquons le Net tous les jours, on ne se pose pas la question de cette nécessité – j'ai au contraire l'impression de retrouver ce qui faisait la peau vivante de la littérature jusqu'au début du 20ème : les échanges, les lectures en commun, la lecture à voix haute ou l'arrivée des images. Plus la capacité d'interagir avec le monde : on oublie combien, de Balzac à Zola, ou Maupassant, ou même Mallarmé quand il écrit sur le théâtre ou la mode, le rapport à l'esthétique de leur temps passe par l'intervention immédiate, les mains dans le cambouis du temps. Internet est aujourd'hui définitivement le lieu de cette interaction, on en a des exemples tous les jours. D'autre part, l'onde de choc qui a traversé la musique il y a 6 ou 8 ans a rejoint maintenant l'édition, la librairie, la littérature. Moi, c'est fini, je n'alerte plus. On veut bien aider, accueillir les amis auteurs dans nos sites. La nouvelle génération (voir magnifique articulation web et livre pour Philippe Vasset en septembre) l'a bien compris. Tant mieux pour ceux qui prennent pied : voir Eric Chevillard, ou même Michel Chaillou, à 76 ans, il n'est pas trop tard… J'ai peur, juste, qu'on assiste au remplacement d'une génération sans le virtuel par une génération avec. Et qu'on ne vienne pas nous opposer l'instance nécessaire de la solitude dans le travail : Samuel Beckett a écrit plus de 3000 lettres, en 5 langues. C'est cet espace-là, autour de l'œuvre, dialoguant avec elle, qu'Internet aurait magnifiquement accueilli. Qu'on déplace au passage la frontière public/privé, c'est autre chose. Vous refusez la distinction lecture-plaisir (livre) et lecture-d'info (Internet), pouvez-vous éclaircir cette idée d'une lecture écran qui trouve peu à peu son propre temps ? Il était rassurant de penser, il y a encore quelques mois, que les écrits techniques ou scientifiques basculeraient dans le numérique tandis que la littérature resterait à l'abri dans ses livres. Il y a 5 ans, je me servais de l'ordinateur pour le travail du texte en cours, et la correspondance e-mail, je lisais le Monde et Libération en ligne, mais cela ne m'empêchait pas d'acheter le journal papier. Depuis 2 ans, la hausse de qualité et de précision des contenus en ligne leur a fait prendre la première place. Donc, dans mon temps quotidien d'ordinateur, il y a le développement d'un temps de lecture-écran bien spécifique, en particulier via mon agrégateur Netvibes (ça aussi, immense étonnement à constater que relativement peu d'internautes utilisent un agrégateur). Je constate aussi, rencontrant beaucoup d'étudiants, combien le temps écran est devenu un temps social, images, audio (dont un vrai renouveau pour les émissions radio, France Culture ou Arte TV par exemple), et bien sûr le texte. Comment ne pas se dire que la littérature livre et la littérature numérique ne s'opposent pas, mais qu'il est de notre responsabilité d'insérer, dans cet espace seulement numérique, les enjeux esthétiques et les recherches qui sont les nôtres ? Ajoutons que le matériel évolue tellement vite, autonomie des batteries, confort des écrans, multiplication des supports, sans parler de ce qui s'annonce avec les tablettes numériques… Que disent "les" libraires de votre projet ? Vous aviez déjà retiré de votre site tierslivre.net une libraire en ligne. Depuis dix ans, via remue.net, puis tiers livre, je ou nous parlons de nos lectures, signalons l'intérêt de livres du domaine contemporain qui nous semblent être un peu trop « passés à l'as » dans le bruit général. Nous sommes tous des lecteurs assidus, familiers des librairies. Mais – je prends l'exemple l'an dernier de Fini mère, de Gérard Haller, lorsqu'on sait qu'un livre est mis en place à 160 exemplaires, comment ne pas souhaiter en rendre l'accès facile ? Pendant des années, nous avons demandé aux libraires de nous proposer un lien direct à leurs magasins alors que tous les media (et encore aujourd'hui, voir Nouvel Observateur ou Télérama) renvoient à la librairie froide, les grands sites de vente en ligne. Les libraires s'organisent pour cela, tant mieux. Mais aucun pour proposer encore des outils équivalents de prescription. Pour ce qui est de publie.net, cela ne les concerne pas, puisqu'il ne s'agit pas de matériaux relevant de l'édition. Par contre, nous travaillons dès à présent (j'ai pour partenaire de publie.net le groupement titelive.com) à comment ces textes et fichiers pourraient être diffusés via bornes numériques en librairie, comme nous travaillons à un site miroir disponible sur abonnement en facs et bibliothèques. Ou comment proposer des « bonus tracks », dossiers numériques d'accompagnement au livre : il y a des tas de pistes pour que les librairies, qui ne sont pas uniquement des lieux marchands, heureusement, mais Page 11/20


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des lieux de croisement, de rencontres, se saisissent des outils numériques, y compris commercialement. Les lecteurs peuvent "forwarder" ces textes sans difficulté. Faites-vous simplement confiance ? Ce n'est pas alors que la musique abandonne massivement les verrous drm que nous devrions, nous, perdre notre temps à les installer. Les éditeurs commerciaux préfèrent s'abstenir, ou retarder, parce que ces verrous n'ont jamais été fiables. Sur PDF on peut facilement les contourner, et il y a tout un lobbying pour promouvoir le format .prc (Mobipocket), qui lui est verrouillable, mais moyennant une régression typographique considérable. Quand nous achetons un livre, nous le prêtons, on le fait lire à notre entourage : qu'il en soit de même avec un fichier. Faire le pari, si le texte est intéressant, qu'il renverra le lecteur aux livres publiés, ou à d'autres lectures virtuelles. D'autre part, nous souhaitons travailler à des tarifs minimum (les formes brèves sont téléchargeables au prix d'un café au comptoir), et en redistribuant la moitié de la somme, moins la commission et taxe, directement à l'auteur. Là aussi, la musique nous donne l'exemple.. Et à nous de faire en sorte que le prix du téléchargement sur publie.net soit moins dissuasif que d'aller chercher Bernard Noël sur eMule… Enfin, nous avons une grande chance : si le texte est repris en publication ou sur un format de presse, s'il est lu en public ou adapté, les droits de l'auteur sont intacts, et les sociétés habituelles, SCAM, SACD, SOFIA, habilitées à les faire valoir. Profitons de cette faille : et merci à Balzac et Hugo, fondateurs du droit d'auteur, qui continue de s'exercer à plein. A terme, l'idée est-elle de pousser d'autres auteurs à ouvrir leur atelier en ligne, à votre manière ? Vous vous sentiez seul ? Je ne me suis jamais senti seul sur Internet. Si restreinte qu'elle était, dès 1996-1997, la petite communauté virtuelle était ouverte, partageuse. De nombreuses amitiés privées sont nées de ces relations virtuelles. C'est plutôt l'inverse, qui est curieux : du fait que nous sommes peu d'auteurs à être présents sur le Net, nos sites prennent une visibilité exagérée, alors que la dimension de recherche personnelle en est la première justification. On pourrait d'ailleurs renverser votre question : ceux qui sont familiers de l'Internet peuvent à vue de nez, comme d'un arbre, dater un site, ou la façon de s'exprimer sur Internet. Les sites et expériences, celles qui apparaissent, naissent dans les formes et techniques virtuelles d'aujourd'hui. Je pourrais très vite me retrouver, au contraire, dans un club d'Internet « vintage » ! Ceux qui vous ont envoyé leurs textes avaient-ils déjà une identité numérique ? Double réponse. L'identité numérique, elle est constituée pour chacun, indépendamment de son vouloir. Pascal Quignard ou Pierre Bergounioux disposent d'une identité numérique, la somme des interventions qui les concernent sur le Net, même s'ils ne s'en sont jamais préoccupés. La question, c'est donc : que perd un auteur à ne pas maîtriser cette somme numérique, alors que tout journaliste ou animateur ou enseignant qui prépare une émission, un débat, un cours, ira d'abord chercher sur le Net. L'autre volet de la réponse c'est un paradoxe : j'ai à convaincre mes amis auteurs que cette diffusion numérique de leur travail présente un intérêt complémentaire à celui du livre. Alors publie.net intègre aussi bien des textes d'auteurs ayant peu publié, mais fondateur d'expériences virtuelles de premier plan (Pierre Ménard, Fred Griot, Philippe De Jonckheere, Emmanuelle Pagano) et des textes d'auteurs n'ayant jamais mis le doigt dans Internet (Olivier Rolin, François Salvaing) : mais je crois qu'on y trouve amusement et étonnement parfaitement réciproque. Voir Jacques Roubaud, qui répond à ma proposition par l'envoi d'un texte en quatre couleurs… Vous parlez d'éditer de jeunes écrivains. C'est un coup à vous retrouver avec beaucoup de textes, même avec rude sélection ? Est-ce une façon de poursuivre des projets qui ne trouvent pas place au Seuil ? La collection que j'anime au Seuil (Déplacements) peut éditer six livres par an. Nous recevons effectivement a de nombreux textes qui mériteraient publication, mais cette limitation la rend impossible : alors oui, tel essai sur Koltès (Maïsetti), tel essai sur Guyotat (Boute), que perd-on à les proposer en ligne, avec une vraie maquette et la même exigence d'édition ? D'autre part, le contemporain, en se renouvelant, renouvelle aussi ses formats : je reçois souvent des textes brefs, 50 à 70 pages, ou de mise en page très élaborée, ou intégrant des images. Pourquoi, là encore, ne pas Page 12/20


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transférer l'aventure sur Internet ? Mais je ne vois pas cela comme un choix compensatoire, ou choix par défaut : la vie intellectuelle et artistique digital native mérite qu'on y importe de la littérature. Qu'il y ait une production autonome de contemporain sur Internet. La question du nombre n'est pas à contourner : le principal acteur du livre numérique vient d'intégrer à son catalogue 1700 titres de l'Harmattan, c'est son choix. publie.net sera une coopérative, donc, plutôt qu'un comité de lecture rigide, la souplesse de pratiquants d'Internet habitués à échanger : on cooptera les titres, on prend avis les uns des autres. On sait tous que la seule chance de promouvoir un tel modèle c'est la pertinence du catalogue. Le seul axiome que m'ait donné Bernard Comment quand on a lancé cette collection au Seuil : n'éditer que ce qu'on a vraiment envie.

ALAIN ABSIRE | LE LIVRE NUMERIQUE EN ZONE DE NON-DROIT ? La numérisation massive des contenus des livres, et leur diffusion sur Internet, est en passe de modifier nos usages face à l'écrit. Le moment d'actualiser nos processus de création, de diffusion et de lecture, tant publique que privée, est venu. A chaque époque son médium : aujourd'hui, c'est Internet. A l'heure où la médiatisation du livre (critiques et blogs littéraires, conseils de lecture en fonction des comportements d'achats, forums de lecteurs, etc.) se déplace vers la Toile, c'est le concept même de l'oeuvre qui risque de se diluer. Comme si, usant de l'outil Internet, chacun s'improvisait écrivain ou journaliste, et si éditer, ou prescrire un livre qu'on a aimé, n'était plus un métier. Face à cette révolution comparable à celle qui a sinistré le marché des supports musicaux et audiovisuels, la tentation est forte de ne surtout rien changer. Dès lors, chaque acteur est enclin à jouer son jeu individuel. Les éditeurs, confrontés à une mutation technologique sur laquelle ils ont peu de prise, se replieraient sur des pratiques juridiques et commerciales issues du XIXe siècle, et les auteurs, plus indépendants que jamais, envisageraient soit de mandater des agents littéraires pour que leurs droits soient respectés, soit de devenir « éditeurs et diffuseurs d'eux-mêmes », grâce aux nouvelles licences « libres » qui leur permettent de moduler le périmètre de leurs droits. Sauf que tous les textes n'ont pas pour vocation d'être malléables, ouverts et sécables à volonté. Et que, sans référence de qualité, sans engagement de l'éditeur en faveur du livre qu'il choisit de publier, sans prescription du libraire ni conseil du bibliothécaire, le lecteur n'a aucune chance de s'y retrouver. Au coeur du débat : le contrat d'édition. Qui se souvient qu'en matière de relations contractuelles entre écrivains et éditeurs, le dernier code des usages date d'il y a... vingt-six ans, à une époque où l'idée même de numérisation n'existait pas ? Or, à l'heure où, dans le cadre du projet de bibliothèque numérique européenne, la numérisation et la diffusion en ligne de dizaines de milliers de livres se mettent en place, sans que les auteurs soient consultés, rien n'est envisagé pour encadrer la cession des droits numériques qui, en référence aux termes de la Convention de Berne, ne peut se présumer. Le problème est d'autant plus crucial pour les contrats signés il y a quelques années, dans lesquels il n'est pas question d'Internet. Sommes-nous en présence d'un nouveau mode d'exploitation nécessitant un véritable travail d'adaptation éditoriale, ou d'une exploitation dérivée de l'ouvrage papier ? Si tel est le cas, au regard des droits d'adaptation audiovisuelle (partagés moitié/moitié entre l'auteur et l'éditeur), la cession devrait s'effectuer par acte séparé. A moins que l'économie juridique des contrats ne soit renversée, et que, pensée en amont, l'édition numérique ne génère des droits primaires, l'édition graphique devenant à son tour « secondaire » ? Des droits numériques cédés pour « l'éternité »... Bien qu'il n'y soit pas contraint par le code de la propriété intellectuelle, l'auteur cède le droit d'exploitation commerciale de chacun de ses livres édités sur papier pour sa vie entière, augmentée d'une durée de soixante-dix ans post mortem. En échange l'éditeur est dans l'obligation d'assurer « l'exploitation permanente et suivie de l'oeuvre » concernée. Faute de quoi, l'auteur est habilité à reprendre ses droits et à republier le livre « épuisé » sur le support de son choix. Mais avec la vente de livres sur Internet, et la diffusion des contenus par simple téléchargement, la notion de stock nécessaire à l'alimentation d'un circuit commercial via les libraires, n'a plus cours. L'oeuvre, qui reste disponible en permanence sur le Web, Page 13/20


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même si elle est oubliée, n'a plus lieu de faire l'objet d'un nouveau tirage... D'où la nécessité de définir la durée de cession de droits d'un nouveau type, et de rééquilibrer les obligations contractuelles des uns et des autres. Il est regrettable que, le 9 octobre dernier, le 21e séminaire des responsables de droits de la Foire de Francfort, n'ait réuni qu'une demi-douzaine de Français. D'autant que, à l'instar de Lucy Vanderbilt, directrice des droits d'HarperCollins UK, les représentants de grands éditeurs internationaux y sont convenus que l'impératif pour les droits numériques est, entre autres, d'en limiter la licence dans le temps. Le jour même, au Forum intitulé « Pour une nouvelle dynamique du livre » à la Société des gens de lettres (débats mis en ligne sur sgdl. com), il apparaissait clairement qu'une nouvelle négociation du code des usages en matière de contrat serait légitime. C'était déjà la proposition no 19 du Rapport Livre 2010 de Sophie Barluet, datée de juin dernier et relayée par le rapport de la commission des affaires culturelles du Sénat, présidée par Jacques Valade. Alors que Google numérise nos livres sans autorisation, et que l'actualité est au papier électronique, et aux terminaux de lecture Cybook de troisième génération, une articulation entre chaque type d'usage numérique (lecture à distance, abonnement, téléchargement, etc.), et les droits qui y sont attachés s'impose. Pour que la dématérialisation des supports ne s'accompagne pas d'une dévitalisation des droits, il revient aux éditeurs et aux auteurs d'envisager ensemble ces nouveaux modèles économiques de gestion des droits numériques. Mais est-ce aux auteurs de sortir du statu quo pour que ce dialogue s'ouvre sur des bases équitables ? Ou faut-il avoir recours à ce médiateur que la plupart des acteurs de la chaîne du livre appellent de leurs voeux ? © Alain Absire – Le Monde, 16 novembre 2007

DROITS D'AUTEUR ET INDUSTRIES CULTURELLES Source : Bloc-notes de Jean-Michel Salaün

Feb 05, 2008 07:35:55 GMT Le département de la recherche du ministère français de la culture a mis en ligne une série de notes très éclairantes sur les relations entre le droit d'auteur et l'évolution explosive des industries culturelles. Voici le résumé de celle qui fait la synthèse : La révolution numérique touche à des degrés divers l’ensemble des filières des industries culturelles. Les modes de rémunération de la création artistique et le système du droit d’auteur s’en trouvent profondément bouleversés. On assiste à une course-poursuite entre des modèles en plein changement, qu’accompagnent de nécessaires adaptations du droit, et les pratiques effectives. Le système de droits proportionnels, lourd à gérer et aux coûts induits élevés, coexiste de plus en plus fréquemment avec des rémunérations forfaitaires : à-valoir généralisés dans le secteur du cinéma et de la télévision, photographies libres de droits ; rémunération forfaitaire dans l’édition, notamment d’ouvrages collectifs… Parallèlement, la multiplication des licences légales et le développement des accords généraux de représentation constituent des formes d’organisation nouvelles adaptées aux évolutions des modèles de valorisation des oeuvres dont les caractéristiques de biens collectifs (non-exclusion, non-rivalité des consommateurs) ont tendance à se généraliser. Page 14/20


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Mais elles se heurtent à la complexité et parfois à l’opacité des mécanismes de répartition des droits. Sur internet, des modèles alternatifs de production et de distribution sont mis en oeuvre, qui se traduisent par l’abaissement progressif de la frontière entre amateurs et professionnels, et qui transforment radicalement les filières, les oeuvres pouvant être remises en circulation après achat par un consommateur qui n’est plus « final ». Ces évolutions semblent pour le moment avoir des conséquences négatives sur le revenu des auteurs, dont le pouvoir de négociation au sein des filières s’affaiblit, d’autant que nombre de secteurs sont ou deviennent des économies de commandes, qui s’insèrent dans des filières très intégrées verticalement et dominées par l’aval. 1. Benhamou, Françoise et Peltier, Stéphanie, “Économies Des Droits d’auteur III. La Télévision,” DEPS, Ministère de la Culture, no. 6 (2007), ici 2. Joëlle Farchy et dir, “Économies Des Droits d’auteur II. Le Cinéma,” DEPS, Ministère de la Culture, no. 5 (2007), ici 3. Moureau, Nathalie et Sagot-Duvauroux Dominique, “Économies Des Droits d’auteur IV. La Photographie,” DEPS, Ministère de la Culture, no. 7 (2007), ici 4. Christian Robin, “Économies Des Droits d’auteur I. Le Livre,” DEPS, Ministère de la Culture, no. 4 (2007), ici 5. Benhamou, Françoise et Sagot-Duvauroux Dominique, “Économies Des Droits d’auteur V. Synthèse,” DEPS, Ministère de la Culture, no. 8 (2007), ici

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MOTEUR DE RECHERCHE

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GOOGLE BOOK SEARCH Source : Lafeuille Pouvoir accéder à la quasi totalité d'un livre récent en ligne est tout de même d'un confort formidable. Je viens de parcourir les rares livres de M21 que je n'ai pas dans ma bibliothèque (merci beaucoup Malo) et même certains qui y sont (mais je ne suis pas chez moi). Pratique. Bien sûr, tout le contenu n'est pas forcément disponible, mais le plus souvent, j'ai au moins l'introduction, le premier chapitre, la conclusion... Suffisamment riche pour y tester le style, y puiser une référence, la retrouver, se faire un avis sur l'auteur. C'est vraiment très précieux. Sans compter que le livre arrive en tête des requêtes quand vous cherchez le nom de l'auteur et le titre du livre sur Google (et oui, ça aide ;-), exemple. Mais ça ne manquera pas de poser problème, cette position dominante de l'offre Google dans les résultats de son moteur). L'interface est très agréable, adaptée à la taille de votre écran, les pages défilent, d'une manière fluide, le moteur est très pratique...

Vous constaterez à droite de l'ouvrage, la liste des cyberlibraires qui permettent d'acheter les livres (Alapage, Amazon France, Decitre, FNAC, Librairie Dialogues, Mollat, Ombres-Blanches, Sauramps). Et le bouton qui permet de trouver ce livre dans une bibliothèque qui bascule sur le catalogue Sudoc des bibliothèques universitaires uniquement. Assurément, amis libraires de quartiers et bibliothécaires municipaux, c'est là qu'on a envie de vous trouver ! C'est pour que vos systèmes soient compatibles et que vous puissiez y apparaître, au même titre et avec les mêmes droits que les autres, que devraient se battre vos instances représentatrices. Non ?

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OUTILS DE LECTURE NUMERIQUE

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KINDLE SWINDLE Source : lekti-ecriture.com

Feb 02, 2008 16:12:00 GMT « Kindle Swindle », autrement traduit en français, « l'escroquerie du Kindle », tel est le nom de la nouvelle campagne de la Free Software Foundation, Fondation pour le Logiciel Libre, dirigée par Richard Stallman. Richard Stallman et la Free Software Foundation, dont il est fondateur, reprochent au Kindle d'Amazon d'utiliser des DRM (Digital Rights Management), de verrouiller de manière féroce l'objet et les fichiers qu'il permet de lire. Voici la traduction du début du texte de la campagne Kindle Swindle, de la Free Software Foundation : Le Kindle d'Amazon apporte du confort, mais au prix de la perte de la liberté. Quand vous achetez un Kindle, vous devez être d'accord avec le système de gestion des droits numériques (DRM). Depuis que tous les ebooks du Kindle, que vous achetez, sont au format propriétaire Amazon, vous devez vous engager à ne pas partager vos ebooks avec vos amis. Et, parce que vous promettez de ne pas tenter de contourner les DRM, il n'existe aucune solution pour transférer vos ebooks sur votre ordinateur ou votre lecteur d'Ebooks. Vous êtes enfermés avec Amazon, vous êtes enfermés avec Amazon. Si vous tentez de transférer vos ebooks sur votre ordinateur ou un lecteur, Amazon peut mettre fin au service qui les lie à vous, et à vous empêcher d'accéder aux livres que vous avez déjà acheté. Vous pouvez lire la suite du texte de la campagne de la FSF à l'adresse Internet suivante : http://defectivebydesign.org/KindleSwindle. Nous nous joignons à la campagne initiée par Richard Stallman pour sensibiliser le grand public aux risques que nous encourrons, en terme de perte de liberté, lorsque nous acceptons la logique de certains grands groupes qui tentent d'imposer les DRM, que cela soit au niveau de la musique, de la vidéo ou du livre. Il existe d'autres modèles alternatifs aux DRM, qui puissent tout à la fois protéger les créateurs qui le souhaitent, et garantir la liberté de chacun. Il est nécessaire d'explorer d'autres voies, et nous souhaitons que l'univers du livre, au moment où tout le monde parle de la « dématérialisation » des textes, ne s'engouffre pas dans la voie pernicieuse et dangereuse des DRM, qui ont emmené les majors du disque et en ce moment même, celles du cinéma, au bord de la catastrophe. Pour plus d'informations sur les DRM, nous vous invitons à consulter le site Internet « Stop DRM », ressource essentielle sur à ce sujet, un site Internet en langue française : http://stopdrm.info/

MAGIQUE AUTOMAZIC ! Source : Arpel.fr Page 19/20


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La médiathèque de Gradignan et l’association Musique libre-Dogmazic, basée à Bordeaux, ont mis au point une machine qui révolutionne les pratiques musicales. Il s’agit d’une borne interactive qui permet de télécharger mais aussi de déposer de la musique libre. En libre accès dans l’espace de la médiathèque, elle permet à tout un chacun d’écouter et de télécharger par l’intermédiaire de supports amovibles (baladeur MP3, clé USB, CD/DVD) de la musique sous licence de libre diffusion.

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