chumagazine, volume 2 numéro 2, 2011

Page 16

actualites

le CHUM, conscient de la place qu’il occupe dans le domaine de l’innovation, peut et doit être un partenaire essentiel de l’INESS. Mais il est clair que l’on ne peut exceller en tout : planifier, c’est savoir faire des choix et choisir, c’est renoncer. La planification stratégique doit être l’occasion d’un rehaussement de l’académisme de notre institution, d’un partenariat renforcé avec l’Université de Montréal, qui doit nous amener à identifier nos priorités. L’excellence, ce n’est pas seulement l’excellence des soins, des pratiques médicales, de notre recherche. Cela va sans dire, c’est aussi l’excellence dans le domaine des systèmes d’informatisation. J’accueillais ce matin au CHUM le Ministre Bolduc, devant les médias, pour mettre en exergue notre ambition en ce domaine. N’oublions jamais qu’un hôpital, c’est d’abord un lieu d’échange d’information comme le réseau de la santé dans son ensemble. Mais c’est aussi l’excellence du management avec la recherche de la performance. Une performance qui fasse une plus large part à l’imputabilité et donc à la décentralisation des responsabilités. La mise en œuvre du principe de subsidiarité : ce qui est traité au plus près du client ou patient est toujours mieux fait. Mais aussi une performance qui intègre vraiment la prise en compte de la satisfaction du patient. À cet égard, j'insiste fortement sur la nécessité d’aller vers une modification du mode de financement de nos hôpitaux, qui prendrait en compte l’activité, l’épisode de soins, et qui fasse que l’on sorte de la reconduction du budget historique qui n'est nullement incitatif à la recherche de la performance et de l’imputabilité. Pour conclure, je voudrais insister sur l’idée que je me fais d’un CHUM hôpital citoyen. C'est un CHU :

. qui s’inscrit dans la logique du développement durable tant dans sa construction que dans son fonctionnement ;

. qui soit ouvert sur la ville et son quartier dans son inscription urbaine au plan architectural mais aussi dans une démarche sociétale avec les communautés environnantes ;

. qui anime le débat éthique sur les grandes questions de société que sont la santé (la vulnérabilité) en organisant des conférences citoyennes entre les usagers et les professionnels de la santé ;

. qui travaille au développement économique grâce à l’action de ses chercheurs et de la valorisation comme de la commercialisation de la recherche au sein du technopôle de la santé, prévu dans le pavillon des bio-industries.

16 | CHUMAGAZINE |

Et enfin, redire mon attachement à la place des arts et de la culture à l’hôpital. C’est que l’art participe dans un processus de soins à la reconquête d’une identité que la maladie a pu influencer. C’est que grâce à l’art, le patient comme le soignant sont vus différemment, perçus comme des êtres sensibles et égaux, capables d’apprécier ensemble des œuvres. L’hôpital est un territoire de mixité sociale, un lieu de vie. Ouvrir l’hôpital à la culture, c’est dédramatiser le lieu, c’est renforcer le lien avec la ville, c’est finalement intégrer le patient dans son identité personnelle et non seulement comme un objet de soins. Comme je l’ai déjà dit dans le cadre de l’Agenda 21, appliqué au secteur de la santé, c’est une fenêtre ouverte sur l’esthétique et l’émotion. À cet égard le nouvel hôpital, qui sera en lui-même selon moi une œuvre artistique, fera en son sein une large place à la culture et aux arts. Pour finir, je veux redire avec Sénèque « qu’il n’est pas de vent favorable pour celui qui ne sait pas où il va ». Le CHUM sait où il va.

Le CHUM sait où il va

1

Institut national de l’excellence en santé et en services sociaux


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.
chumagazine, volume 2 numéro 2, 2011 by CHUM - Issuu