Dr Sylvain Chouinard
Troubles du mouvement L’Unité des troubles du mouvement André Barbeau (UTMAB), nommée ainsi en hommage au neurologuechercheur québécois reconnu mondialement, se distingue par sa quinzaine de professionnels spécialisés dans le diagnostic et le traitement de la maladie de Parkinson, du tremblement essentiel, de la dystonie, de la maladie de Huntington et du syndrome de Gilles de la Tourette. « Le CHUM traite actuellement le plus grand nombre de personnes atteintes de troubles du mouvement au Québec, mentionne le Dr Sylvain Chouinard, neurologue et codirecteur de l’unité. C’est aussi la seule clinique à Montréal qui traite les personnes atteintes de la maladie de Huntington. Les membres de l’UTMAB se distinguent également par leur implication dans la recherche, tant fondamentale que clinique, ainsi que dans l’enseignement. » Pour compléter l’offre de service de l’UTMAB, le Centre Renata-Hornstein a été fondé grâce au don de la famille Hornstein, reconnue pour sa philantropie. Ce centre innovateur évalue et traite les personnes atteintes de la maladie de Parkinson à un stade avancé, qui requièrent une évaluation multidisciplinaire (médecins, infirmières en suivi systématique, orthophoniste, etc.), et prend en charge les patients en perte d’autonomie. Il est un des trois centres d’excellence au Canada à utiliser le Duodopa®, un traitement de dernier recours, lorsque les médicaments oraux ne stabilisent pas la maladie. Il s'agit aussi du seul centre à Montréal qui évalue et offre un traitement chirurgical, notamment la stimulation profonde, pour la maladie de Parkinson et les autres troubles du mouvement. Pour visionner la vidéo de l'inauguration du Centre, rendez-vous au chumagazine.qc.ca.
Dre Aline Boulanger
Douleur chronique « La clinique antidouleur du CHUM est une des plus importantes au Québec en termes de personnel et de ressources, mentionne la D re Aline Boulanger, directrice médicale de la clinique. Notre équipe multidisciplinaire – anesthésiogistes, omnipraticiens, psychiatre, neurologue, neurochirurgienne, gastroentérologue, physiatre, dentiste, physiothérapeute, pharmacienne, infirmières – traite les cas les plus complexes. Nous dirigeons parfois des patients vers un psychologue ou une travailleuse sociale, car les personnes aux prises avec la douleur chronique en subissent souvent les effets négatifs dans leur vie personnelle. » « La douleur, continuelle ou intermittente, devient chronique lorsqu’elle dure de trois à six mois, explique la D re Boulanger. Elle survient en raison d’une maladie dégénérative, d’une blessure qui guérit mal, d’une atteinte à la colonne vertébrale, du zona, ou d’un syndrome dont on ne connaît pas la cause, comme la fibromyalgie. Nous estimons que 20 % de la population québécoise souffre de douleur chronique. Outre une approche globale du traitement de la douleur, les patients peuvent être soulagés par la médication, les infiltrations de cortisone ou la neuromodulation (stimulation électrique d’un nerf du cerveau). L’opération est envisagée en dernier recours. » La clinique antidouleur a été désignée centre d’expertise par le ministère de la Santé et des Services sociaux. Elle forme un consortium avec le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau et compte quatre partenaires : l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’Hôpital du Sacré-Coeur, le Centre de réadaptation Gingras-Lindsay et l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Elle a aussi été désignée responsable du programme de neuromodulation, pour le territoire du RUIS de l’Université de Montréal. CHUMAGAZINE 11